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Pourquoi la BCE ne prête pas aux États aux mêmes taux qu'aux banques...


Invité David Web

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Pourquoi la BCE ne prête pas aux États aux mêmes taux qu'aux banques...

Berlin et la Bundesbank s'opposent à toute solution qui favorise le « laxisme des États européens ».

Rigueur et récession, voilà le menu pour 2012. Contraints de réduire de manière drastique leurs dépenses publiques, les pays membres de la zone euro sont piégés par la hausse de leurs coûts de financement sur les marchés. Le 17 novembre, le spread France-Allemagne a atteint son plus haut niveau depuis la création de la monnaie unique et demeure tendu à 140 points de base. Le spread italien à 10 ans a atteint quant à lui un pic depuis 1997. Conséquence, la situation devient de plus en plus intenable, l'effet boule de neige sur les déficits et la dette étant inévitable, faute de croissance.

La création des eurobonds, « indispensables » selon Jacques Delors, devait permettre de rassurer les marchés. Mais l'Allemagne et les pays du nord de l'Europe se sont dressés contre toute mutualisation des dettes consistant à payer pour des États « non vertueux ».

Dans une tribune publiée dans les colonnes du « Monde » le 3 janvier (« Pourquoi faut-il que les États payent 600 fois plus que les banques ? »), Michel Rocard, ancien Premier ministre et président du directoire de Terra Nova et Pierre Larrouturou, économiste, ont proposé une alternative. Inspirés par l'exemple de la Fed, qui, au plus fort de la crise de 2008, avait sauvé le système bancaire américain en accordant des crédits à 0,01 %, ils proposent que dans le même esprit, la BCE prête à des établissements publics de crédit aux mêmes taux que ceux pratiqués pour les banques commerciales. C'est-à-dire 1 % aujourd'hui. Ces mêmes établissements publics pourraient ensuite prêter aux États aux mêmes taux et rendre supportables les coûts de refinancement des dettes anciennes. De quoi soulager un pays comme l'Italie qui dégage un excédent primaire mais qui se retrouve étranglé par ses coûts de refinancement supérieurs à 7 % aujourd'hui.

Du point de vue des traités, « il n'existe aucune barrière juridique à un prêt de la BCE à un établissement public de crédit », explique un fonctionnaire de la BCE. Libre à ces établissements de fixer leurs propres taux et de prêter aux États. Seule condition, ne pas pratiquer des taux moins élevés que ceux auxquels ils ont emprunté. Mais l'idée est rejetée d'emblée. « Il faut respecter l'esprit des traités », explique-t-on à Francfort, faisant écho aux propos tenus récemment par Mario Draghi. On préfère en appeler à la responsabilisation des États et on insiste sur les efforts qui doivent être accomplis. « L'austérité est douloureuse, mais elle est la seule solution viable sur le long terme », ajoute le membre de l'institution qui cite l'Allemagne en exemple.

La Tribune.

(Note : Spread = écart entre les taux)

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Membre, 42ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Pourquoi la BCE ne prête pas aux États aux mêmes taux qu'aux banques...

En fait la BCE ne prête pas du tout aux États, sous prétexte de lutter contre l’inflation, tandis qu’elle prête des sommes considérables à des taux nuls ou presque nuls aux banques privées.

Le prétexte avancé est la lutte contre l’inflation, ou encore la « maîtrise » des dépenses publiques considérées comme potentiellement néfastes a priori.

La réalité est que ce système a été conçu par des gens qui sont plus soucieux du niveau de dividendes versés aux actionnaires des banques privées, et aux revenus de la classe possédante en général, qu’à toute autre considération.

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Membre, 30ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

Pour que les banques puissent continuer à arnaquer la collectivité bien sûr!

En effet, si la BCE pretait directement aux Etats sans passer par les banques qui repreteront cet argent aux Etats, les banquiers seraient privés de fameux bénéfices et du pouvoir magique de créer de l'argent.

Ils citent l'exemple de l'Allemagne pour justifier l'austérité mais l'Allemagne exporte 2/3 de sa production vers l'UE: comment voulez vous que tous les pays suivent le meme modèle avec réussite?

La conséquence majeure serait une réduction des salaires partout en Europe, pas étonnant que le patronat fasse le calcul de l'austérité.

Si la BCE prete de l'argent aux Etats, les interets doivent etre nuls pour que l'effet boule de neige soit directement arreté.

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