Intégration des minorités

Salut, qu'est ce qui t'a géné dans mes propos? Pour info, moi aussi je suis contre le communautarisme. Mais je suis contre l'assimilation aussi (pourtant, j'étais pour y a pas si longtemps). En fait, je suis pour l'intégration mais si les gens ont envie de rester en contact avec leurs origines, je n'y vois plus d'inconvénients. Il faut respecter les choix des autres, tant que ceux ci n'empiètent pas sur mes libertés.

Je ne comprends pas certains français qui se plaignent de ne pas pouvoir trouver une charcuterie dans un quartier à majorité musulmane... Franchement, est ce un pb de 1ere nécessité??? Moi c'est ce comportement égoïste des français qui m'embête... Ce sont ces mêmes français qui veulent que les immigrés s'assimilent mais qui se plaignent que ces immigrés "volent" le travail de leurs jolies "têtes blondes"... Avec du recul, je me dis aussi que le communautarisme devenait inévitable en France avec ce racisme qui n'a fait que s'élever contre les immigrés,et ceux-ci n'ayant pas calmé les ardeurs des français, en devenant de plus en plus communautaristes. Mais la situation n'est pas si catastrophique comme certains voudraient nous le faire croire. Ce qui est catastrophique par contre, ce sont tous ces enfants immigrés

qui sont au chomage et qu'on empêche de s'intégrer dans la société française. Et j'en ai marre d'entendre dire que ce sont eux qui ne veulent pas s'intégrer car ce n'est pas vrai. La France a très mal gérél'immigration et l'emploi et voilà pourquoi nous en sommes là aujourd'hui. Alors arrêtez de taper sur les immigrés bordel!!

Ce qui me gêne c'est l'idée que, dans un pays où la liberté d'expression est une valeur maîtresse (elle est d'ailleurs indispensable à toute démocratie), ce serait les critiques de l'islam qui devraient se taire et non les musulmans qui devraient apprendre à tolérer la critique. Il n'est pas nécessaire d'être raciste ni d'être de droite pour être islamophobe (p.ex. Caroline Fourest). Je parle bien de l'islam, pas des immigrés, puisqu'il y a de nombreux nouveaux convertis et j'ai cru constater qu'ils étaient à cet égard souvent bien pires que les autres.

Je pense qu'on ne peut pas défendre la cause des quartiers populaires en prétendant faire une généalogie des problèmes de ces quartiers, par exemple en remontant à la première génération d'immigrés qui venaient faire le travail que les français ne voulaient pas (ou plutôt étaient-ils bien moins exigeants au vu du niveau de vie de leur pays d'origine ce qui arrangeait les grands patrons) mais qui ont été maltraités et discriminés, discréditant du même coup la promesse de la république, etc... etc...

Quand on part de ce sociologisme, on fait au niveau politique le jeu d'un humanisme à géométrie variable tout à fait incompatible avec les véritables valeurs de la république française (discrimination positive, auto-censure quand on critique l'islam, antiracisme à sens unique, etc... etc...), humanisme boiteux que je ne pense glorieux pour personne (et surtout pas pour les immigrés), mais qui a la même valeur qu'un pansement sur une jambe de bois. Et on encourage également l'échec scolaire qui se nourrit dans leur étiquette de victime, par l'idée que de toute façon l'école ne permet pas l'ascension sociale des populations pauvres d'origine arabe ou noire qui ne trouveront pas de travail, ce qui détourne ces enfants des études qu'ils auraient pu faire pour se diriger vers une carrière de dealer.

Je suis d'accord avec toi au sujet de la liberté d'expression concernant les critiques de l'islam. Par contre, quand l'islamophobie est utilisé politiquement comme avec le FN, nous ne sommes plus dans la critique mais dans la stigmatisation et le populisme.

Ensuite, ce qu'on peut dire des enfants d'immigrés, c'est que d'une part, beaucoup ont subi la discrimination à l'embauche. Ceux qui osent me dire "non" sont des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent. Ensuite, en effet, il y a une certaine remise en question à faire de leur part car je pense qu'ils abordent la réussite sociale du mauvais bout. Cependant, certains ont compris que leurs parents ne pouvaient pas grand chose pour les aider à s'élever socialement, donc ils ont mis les bouchées double pour réussir et ça a marché. Ceux qui se posent automatiquement en victimes du système seront pour la plupart en situation d'échec. Pour résumer, les efforts doivent être faits des 2 cotés... Et pour finir, je dirai que l'islam n'est pas une entorse à la réussite sociale. Beaucoup de musulmans ont réussi en France. Si l'ascenseur social est bloqué depuis un certain temps, c'est simplement à cause d'une économie au ralenti et une stagnation des créations d'emplois, avec un chômage qui n'a fait qu’augmenter et qui a durci la "compétition" dans la recherche d'emploi.

C'est écarter un peu trop vite le problème de juste parler de stigmatisation et de populisme. Je vais déconstruire ces deux concepts, puisque si rempli de fascistes ou de xénophobes que soit le FN, ma thèse constitue ici à montrer que ce parti soulève malgré tout un vrai problème. Attention, je ne nie pas qu'il y aie de l'islamophobie raciste, exactement comme il y a de l'antisionisme antisémite.

Populisme :

Le populisme suppose un auditoire déjà acquis puisque les valeurs communément partagées seraient si violemment heurtées que le discours ne peut qu'emporter l'adhésion. N'est-ce pas alors le propre d'une démocratie? Lorsqu'un discours est populaire, la thèse défendue est-elle populiste ou démocratique? Et lorsqu'un discours est impopulaire, l'idée défendue est-elle courageuse ou anti-démocratique? La subjectivité dans l'emploi des mots est ici flagrante et n'a aucune valeur indépendamment de la disposition bienveillante ou malveillante de l'orateur qu'il cherche à transmettre à l'auditoire.

C'est toujours une manoeuvre politique malhonnête que d'employer le terme populisme dans un débat démocratique, puisqu'il s'agit de rallier à sa cause le maximum de monde (se faire élire par exemple) en laissant croire que précisément, la majorité (toujours psychologiquement associée à une masse bête et inculte) se ralliera de toute façon à son adversaire et donc que par conséquent, si vous êtes intelligent (et vous devez l'être), il faut vous rallier à ma cause. C'est ce que j'appelle prendre les gens pour des cons.

Stigmatisation :

Je suis content que nous soyons d'accord au sujet de l'islamophobie (c'est vraiment très rare, en tout cas pour moi). Rappelons que le terme islamophobie est amplement relayé par les associations anti-racistes soutenues politiquement telles que le MRAP qui se révèle particulièrement partial voire sectaire sur le sujet. Ou encore prenons l'exemple de l'UOIF (dont j'espère qu'en l'occurrence il ne représentait pas vraiment les musulmans de France) qui a porté plainte dans l'affaire des caricatures de Charlie Hebdo.

Le terme stigmatisation est employé de façon abusive en politique. Pour être plus exact, dès qu'un homme politique aujourd'hui parle de l'islam on dit qu'il stigmatise. Mais il faut bien intégrer cette nouvelle minorité montante qui lance de nouveaux défis (notamment par son caractère protéiforme et insaisissable) à l'humanisme que nous défendons, non? Le fait que les schémas traditionnels soient bousculés, dans un pays où l'Eglise était dominante pendant 20 siècles, me rend tout à fait légitime la nécessité de parler du sujet. C'est même plutôt naturel il me semble.

Je tiens à préciser que là où je diffère de la droite, c'est que je ne pense pas nécessaire qu'il soit voté de nouvelles lois spécifiques. Le défi ce n'est pas tant de légiférer à tort et à travers que de restaurer les valeurs républicaines et faire en sorte qu'elles soient bel et bien respectées au quotidien, ce qui passe par un travail éducatif en amont. Autrement dis, le problème posé par le FN est bien réel (racisme anti-blanc, formes fondamentalistes de l'islam, immigration liée à la montée de l'islam, etc...), mais on peut à la fois douter de son intérêt en tant que priorité à traiter, ainsi que de l'intérêt de traiter de ce sujet au niveau politique (si les musulmans pouvaient faire leur révolution intellectuelle par eux-même ce serait parfait).

Je remarque toutefois que le terme "islamophobie" qui est à l'origine de la confusion entre politique et religion a été utilisé par les musulmans avant nos hommes politiques qui n'ont fait que (malheureusement) lui donner une légitimité.

Edit : Ajout de quelques détails

C pas chymeria qui aurait fait le voyage pour traverser un continent comme nos ancêtres.. Esprit tro fermée peur du nouveau...ect

Tro de théorie ici...

Bien sur que j'ai voyager et plus que toi très certainement ,la légende qui dit que seul les gens "fermer" avec un "petit esprit" ne voyage pas est totalement stupide et digne d'esprit humm faible ...

Tu parles du continent Africain quand tu parles d’ancêtre ,car je te dit à ce moment là que mes ancêtres ne ce trouver pas là et ce n'est pas parce que je critique l'étranger que je n'aime pas l'étranger ok mais l'étranger est un homme et tout homme peut etre critiquer

Mentionner l'islam au niveau politique ne fait souvent qu'exacerber les tensions, c'est également une réalité ; ma crainte est que nous ayons atteint un points de non-retour entre la communauté musulmane et le pouvoir français qui se nourrit d'une sorte de névrose sociale : division entre français et musulmans nourrie par une méfiance réciproque d'où résulte l'impossibilité de s'entendre. Du coup il n'y a plus d'unité du corps français et chacun étant sur la défensive et se gargarisant lorsque ses craintes semblent avoir été confirmées. C'est ainsi que se déclenchent les conflits civils.

Ce qu'il faudrait dire et répéter de part et d'autre, c'est que cette méfiance réciproque se nourrit d'elle-même, et qu'il faut apprendre à penser collectif en dehors de notre groupe d'appartenance. Abaissons nos défenses névrotiques loin des positions rhétoriques et dialectiques de combat, et essayons à notre niveau de nous rencontrer, d'échanger des points de vue et oser parler de l'islam et de ce qui nous heurte chez lui. Il faut répéter aux deux camps que nous ne nous méfions pas de l'autre parce qu'il est dangereux, mais qu'il nous apparaît dangereux parce que nous nous méfions. Et que toute entorse à la loi, il faut être ferme, soit sanctionnée sans recours.

La majorité des immigrés s'intègrent parfaitement. Ils savent pourquoi ils sont venus en France, ils savent ce qu'ils ont fuit.

Je ne vois donc pas l'intérêt de financer des programmes d'intégration pour les quelques réfractaires qui ne viennent en France que pour y pomper des avantages financiers et sociaux et refusant, par la même, d'adhérer à nos lois. Le seul financement que j'accorderais serait le billet de retour gratuit.

Salut.. Chymeria j'ai jamais dit être descendan d'ancetre africain..je doute vraiment que tu et voyager plus que moi... "Quand on ne voyage qu'en passant, on prend les abus pour les lois du pays.

Voltaire 

Salut.. Chymeria j'ai jamais dit être descendan d'ancetre africain..je doute vraiment que tu et voyager plus que moi... "Quand on ne voyage qu'en passant, on prend les abus pour les lois du pays.

Voltaire

Déjà,quand ont prend Voltaire pour exemple,ont essais de ne pas faire de faute .. j'ai voyager en Chine,en Russie,aux USA ,au Chili ,au vénézuela ,à mayotte,à la réunion et à Cuba ,je pense que cela me donne le droit légitime pour te dire que j'ai déjà voyager et beaucoup sans compter mes voyages en Europe ...

Donc n’émet pas de jugement sur ce que je suis ou supposé etre oki?

J'espère que vous avez pu voir l'excellente émission "2012, les grandes questions" du 18/11/11 dont le thème était l'immigration. Si vous n'avez pas pu la voir, voici 2 extraits:

http://www.youtube.com/watch?v=EGW45iUtUsU

http://www.youtube.com/watch?v=TPrZN7esf3E