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Jean-Noël Guérini lâche son frère


Aaltar

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Membre, Con de Sysiphe, 49ans Posté(e)
Aaltar Membre 11 523 messages
49ans‚ Con de Sysiphe,
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Jean-Noël Guérini lâche son frère

Jean-Noël Guérini semble parfois abattu. « Je suis blessé d’être devant vous car je suis un homme qui ne méritait pas cela », lance le président (PS) du Conseil Général des Bouches-du-Rhône en guise de préambule, lors de son audition par les magistrats jeudi dernier. « Vous n’avez devant vous pas du tout un voyou, pas du tout un bandit », reprend celui qui a été mis en examen pour prise illégale d’intérêt, trafic d’influence, association de malfaiteurs et complicité d’obstacle à la manifestation de la vérité.

Mais d’après les dix pages de procès-verbal que nous avons pu consulter, Jean-Noël Guérini, dont les avocats vont contester les mises en examen et demandent le dépaysement du dossier, ne s’avoue jamais vaincu lors de ces trois heures d’audition. L’homme fort du PS local - qui s’est mis en retrait de son parti la semaine dernière - confie ses « inquiétudes quant à l’impartialité de la juridiction » devant laquelle il s’exprime. « Vous avez monsieur le juge, comme votre greffière, comme les avocats constitués, comme les magistrats du parquet et comme les enquêteurs accès au dossier, détaille t-il. Et par conséquent vous êtes tous concernés par cette plainte (NDRL : déposée pour violation du secret de l’instruction). Je vous fais le crédit de la présomption d’innocence dont je n’ai malheureusement pas pour ma part été bénéficiaire. »

Puis Jean-Noel Guréini nie les faits qui lui sont reprochés. Et condamne pour la première fois les agissements de son frère Alexandre Guérini, chef d’entreprise spécialisé dans les déchets et mis en examen dans ce dossier de marchés présumés frauduleux.

« Ces ordinateurs ne renfermaient aucun secret particulier »

C’est le premier volet abordé. Lors d’une perquisition au Conseil Général en novembre dernier, les gendarmes marseillais avaient découvert que les ordinateurs du cabinet venaient d’être remplacés. Réponse de Jean-Noël Guérini aux juges Charles Duchaine et Pierre Philippon en charge de l’enquête : « Mon directeur de cabinet a été mis en examen pour cela. Je n’ai rien à dire, sauf à considérer que vous mêmes ou les enquêteurs m’ayiez informé d’une perquisition au conseil général. (...) Ces ordinateurs ne renfermaient aucun secret particulier. (...) Je n’étais pas informé du remplacement de ces matériels et, pour tout vous dire, je n’étais meme pas présent le jour de la perquisition. » Interrogé par les gendarmes fin novembre, son directeur de cabinet Rémy Bargés avait indiqué avoir agi de sa propre initiative.

« Je travaille 15 à 18 heures par jour : comment aurais-je eu (...) matériellement le temps de m’occuper de ces dossiers ?»

Les questions des juges sont concises. Les réponses interminables et administratives. Mais l’élu est clair : non, il n’a pas fait préempter en 2004 un terrain pour permettre ensuite à son frère d’y étendre une décharge. « En préemptant, je n’ai fait qu’exercer un droit et le conseil général aussi (...) La décision était le fruit d’une véritable préoccupation environnementale. » D’après l’élu, cette décision était meme « loin de bénéficier à mon frère » qui avait des vues sur le terrain, une préemption gelant le statut d’un terrain pendant 10 ans. Jean-Noël Guérini conclut, visiblement excédé : « Je travaille 15 à 18 heures par jour, comment aurais-je matériellement eu le temps de m’occuper de ces dossiers ? »

« Je ne sais plus de qui je détiens ces informations »

Jean-Noel Guérini n’a pas confié aux juges le nom du mystérieux contact qui l’avait averti qu’une enquête judiciaire concernant son frère avait été ouverte à Marseille. Il a simplement indiqué que ce n’est pas Bernard Squarcini, patron du contre-espionnage français, qui lui a fourni cette information au printemps 2009. « Je ne me souviens plus à l’époque de qui j’ai obtenu cette information », se contente t-il de répondre. Provocateur, l’élu indique même aux juges que sa connaissance du dossier ne date pas de ce coup de téléphone... « Je l’ai su dès que vous avez été saisis, lance t-il. Et d’ailleurs, je ne m’en suis pas ému plus que ça à l’époque. » C’est une lettre anonyme qui le plonge ensuite dans l’inquiétude. « Je suis un inquiet permanent» confie t-il. Jean-Noel Guérini livre enfin une explication aux quelques mots qu’il avait lancé à son frère : « au bout de trois ans, il y a prescription.» « Il sortait d’un contrôle fiscal très sévère sur ses entreprises et c’est à ce propos que je lui ais dit il y a prescription. » « Pourquoi avez vous cessé toutes relations téléphoniques avec votre frère » aprés avoir appris l’ouverture de l’enquete, demande encore le juge ? « Il y a longtemps que j’avais cessé parce que son comportement m’insupportait, sa façon d’etre, d’agir.»

« Je condamne les coups de téléphone de mon frère »

Les dizaines d’heures d’écoute menées par les gendarmes marseillais depuis début 2009 le prouvent. Alexandre Guérini ne cesse d’appeler les élus du département. De leur donner des ordres et de demander des faveurs. Sans d’autre titre que celui de son surnom, « monsieur frère». Des «immixtions sans titres» qui valent notamment à Jean-Noel Guérini d’avoir été mis en examen pour « associations de malfaiteurs. » « Le jour où j’ai appris que mon frère téléphonait, j’ai pris une colère (...) Je condamne les coups de téléphone de mon frère, je condamne les initiatives prises par mon frère, je trouve ça anormal. » L’élu ajoute : « Ai-je donné des instructions à quiconque pour que mon frère soit traité comme un décideur et un donneur d’ordre ? Pensez vous que les fonctionnaires du conseil général qui ne sont pas des endormis ou des passifs incompétents et soumis comme j’ai pu le lire dans la presse, aient accepté de satisfaire aux fantaisies téléphoniques de mon frère, franchement je le crois pas. » Un peu plus tôt, l’élu avait déclaré, solonnel : « Je le dis avec gravité : j’ai travaillé toute ma vie honnêtement, si j’avais mis la main dans le pot de confiture, j’aurais dit monsieur le juge, vous avez raison. Mais association de malfaiteurs, pourquoi cela ?

Le Parisien

En politique, il y a ceux qui sont prêt à vendre père et mère, d'autre c'est plutôt leur frère... :sleep:

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Jean-Noël Guérini lâche son frère

Jean-Noël Guérini semble parfois abattu. « Je suis blessé d’être devant vous car je suis un homme qui ne méritait pas cela », lance le président (PS) du Conseil Général des Bouches-du-Rhône en guise de préambule, lors de son audition par les magistrats jeudi dernier. « Vous n’avez devant vous pas du tout un voyou, pas du tout un bandit », reprend celui qui a été mis en examen pour prise illégale d’intérêt, trafic d’influence, association de malfaiteurs et complicité d’obstacle à la manifestation de la vérité.

Mais d’après les dix pages de procès-verbal que nous avons pu consulter, Jean-Noël Guérini, dont les avocats vont contester les mises en examen et demandent le dépaysement du dossier, ne s’avoue jamais vaincu lors de ces trois heures d’audition. L’homme fort du PS local - qui s’est mis en retrait de son parti la semaine dernière - confie ses « inquiétudes quant à l’impartialité de la juridiction » devant laquelle il s’exprime. « Vous avez monsieur le juge, comme votre greffière, comme les avocats constitués, comme les magistrats du parquet et comme les enquêteurs accès au dossier, détaille t-il. Et par conséquent vous êtes tous concernés par cette plainte (NDRL : déposée pour violation du secret de l’instruction). Je vous fais le crédit de la présomption d’innocence dont je n’ai malheureusement pas pour ma part été bénéficiaire. »

Puis Jean-Noel Guréini nie les faits qui lui sont reprochés. Et condamne pour la première fois les agissements de son frère Alexandre Guérini, chef d’entreprise spécialisé dans les déchets et mis en examen dans ce dossier de marchés présumés frauduleux.

« Ces ordinateurs ne renfermaient aucun secret particulier »

C’est le premier volet abordé. Lors d’une perquisition au Conseil Général en novembre dernier, les gendarmes marseillais avaient découvert que les ordinateurs du cabinet venaient d’être remplacés. Réponse de Jean-Noël Guérini aux juges Charles Duchaine et Pierre Philippon en charge de l’enquête : « Mon directeur de cabinet a été mis en examen pour cela. Je n’ai rien à dire, sauf à considérer que vous mêmes ou les enquêteurs m’ayiez informé d’une perquisition au conseil général. (...) Ces ordinateurs ne renfermaient aucun secret particulier. (...) Je n’étais pas informé du remplacement de ces matériels et, pour tout vous dire, je n’étais meme pas présent le jour de la perquisition. » Interrogé par les gendarmes fin novembre, son directeur de cabinet Rémy Bargés avait indiqué avoir agi de sa propre initiative.

« Je travaille 15 à 18 heures par jour : comment aurais-je eu (...) matériellement le temps de m’occuper de ces dossiers ?»

Les questions des juges sont concises. Les réponses interminables et administratives. Mais l’élu est clair : non, il n’a pas fait préempter en 2004 un terrain pour permettre ensuite à son frère d’y étendre une décharge. « En préemptant, je n’ai fait qu’exercer un droit et le conseil général aussi (...) La décision était le fruit d’une véritable préoccupation environnementale. » D’après l’élu, cette décision était meme « loin de bénéficier à mon frère » qui avait des vues sur le terrain, une préemption gelant le statut d’un terrain pendant 10 ans. Jean-Noël Guérini conclut, visiblement excédé : « Je travaille 15 à 18 heures par jour, comment aurais-je matériellement eu le temps de m’occuper de ces dossiers ? »

« Je ne sais plus de qui je détiens ces informations »

Jean-Noel Guérini n’a pas confié aux juges le nom du mystérieux contact qui l’avait averti qu’une enquête judiciaire concernant son frère avait été ouverte à Marseille. Il a simplement indiqué que ce n’est pas Bernard Squarcini, patron du contre-espionnage français, qui lui a fourni cette information au printemps 2009. « Je ne me souviens plus à l’époque de qui j’ai obtenu cette information », se contente t-il de répondre. Provocateur, l’élu indique même aux juges que sa connaissance du dossier ne date pas de ce coup de téléphone... « Je l’ai su dès que vous avez été saisis, lance t-il. Et d’ailleurs, je ne m’en suis pas ému plus que ça à l’époque. » C’est une lettre anonyme qui le plonge ensuite dans l’inquiétude. « Je suis un inquiet permanent» confie t-il. Jean-Noel Guérini livre enfin une explication aux quelques mots qu’il avait lancé à son frère : « au bout de trois ans, il y a prescription.» « Il sortait d’un contrôle fiscal très sévère sur ses entreprises et c’est à ce propos que je lui ais dit il y a prescription. » « Pourquoi avez vous cessé toutes relations téléphoniques avec votre frère » aprés avoir appris l’ouverture de l’enquete, demande encore le juge ? « Il y a longtemps que j’avais cessé parce que son comportement m’insupportait, sa façon d’etre, d’agir.»

« Je condamne les coups de téléphone de mon frère »

Les dizaines d’heures d’écoute menées par les gendarmes marseillais depuis début 2009 le prouvent. Alexandre Guérini ne cesse d’appeler les élus du département. De leur donner des ordres et de demander des faveurs. Sans d’autre titre que celui de son surnom, « monsieur frère». Des «immixtions sans titres» qui valent notamment à Jean-Noel Guérini d’avoir été mis en examen pour « associations de malfaiteurs. » « Le jour où j’ai appris que mon frère téléphonait, j’ai pris une colère (...) Je condamne les coups de téléphone de mon frère, je condamne les initiatives prises par mon frère, je trouve ça anormal. » L’élu ajoute : « Ai-je donné des instructions à quiconque pour que mon frère soit traité comme un décideur et un donneur d’ordre ? Pensez vous que les fonctionnaires du conseil général qui ne sont pas des endormis ou des passifs incompétents et soumis comme j’ai pu le lire dans la presse, aient accepté de satisfaire aux fantaisies téléphoniques de mon frère, franchement je le crois pas. » Un peu plus tôt, l’élu avait déclaré, solonnel : « Je le dis avec gravité : j’ai travaillé toute ma vie honnêtement, si j’avais mis la main dans le pot de confiture, j’aurais dit monsieur le juge, vous avez raison. Mais association de malfaiteurs, pourquoi cela ?

Le Parisien

En politique, il y a ceux qui sont prêt à vendre père et mère, d'autre c'est plutôt leur frère... :sleep:

bonjour

oui , drole d ' histoire

il y à quelques dizaines d 'années , pépé guérini était le plus grand parrain du milieu marseillais .

naturellement , il n ' est pas obligatoire de croire çe que dit le dicton " tel père , tel fils " .

la justice tranchera .

bonne journée .

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Membre, 50ans Posté(e)
belzebut Membre 1 585 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

j'en ai les larmes aux yeux,la justice est aveugle mais faut pas exagérer :dev:

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Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Il prend les gens pour des cons celui là.:sleep:

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Membre, Posté(e)
kevinklein Membre 827 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'est comme ça chez les mafieux ,le fric avant TOUT

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Membre, 50ans Posté(e)
belzebut Membre 1 585 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)

il serait temps que le peuple ou la justice passe un grand coup de balai sur les magouilles de nos élus.

ça commence vraiment a etre lassant d'entendre des affaires tous les jours

tous pourris ,OUI

mais tous en LIBERTE :mef:

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Nouveau, 43ans Posté(e)
edene Nouveau 2 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)

il faut pas se tromper des apparences ! c'est peut être 2 faces de la même pièce ! à savoir les bénéfices .:dort:

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Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
Posté(e)

C'est comme ça chez les mafieux ,le fric avant TOUT

Mais on EST chez les mafieux. :D

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