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chapitre 2 et 3 la 15eme Arcane


angelique5

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angelique5 Membre 69 messages
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Apparition

ChapitreII

Lesoleil était à peine levé que l’on entendait déjà la relèvede la garde dans la tour d’angle Ouest. N’ayant pas mangédepuis la veille, mon estomac m’avait incité à faire ma premièresortie. Au sortir des escaliers, les rayons de l’aube me brûlèrentles yeux, quand, je pris conscience que le château était vide. Pasune seule femme dans les cuisines, pas un seul cheval dans lesécuries et surtout pas un seul garde sur le chemin de Ronde!

- L’illusionest parfaite, hein?

Unfrisson m’avait traversé le corps et d’un geste brusque, jem’étais retournée. C’était… :

- Jeme présente à toi : Merlin. Es tu prête pour recevoir tapremière leçon? Celle qui te sera d’ailleurs essentielle pourvivre ici.

Surprisej’avais bégayé mes premiers mots depuis ses quelques jours« Pou-pourquoi y a t’il per-personne? ». Il n’avaitrien répondu, m’avait tendue une miche de pain et invitée pourune seconde fois à monter sur son cheval.

Lachevauchée ne dura que quelques secondes, jusqu’à arriver aupremier arbre de la forêt, face au château et au bord de la routemenant à celui-ci. Après être descendu, il avait commencé àparler :

- Cechêne est la marque réelle entre deux mondes : un monde jusqu’à ce château en ruine et un autre où tu vas dès lors apprendre àvivre. Pour y entrer, tu devras connaître certaines formalités dontje te ferais part. Le monde où tu vivais se déroulait au XIIIèmesiècle, celui dans lequel tu vas entrer est « intemporel ».On vit dans le temps réel, bien sûr, mais ici, tout se mélange :les peuples, les croyances, les inventions, les pouvoirs, lescréatures. Si cela effraie au début on en devient rapidement partieintégrante.

Surl’écorce de l’arbre était inscrite une formule en latin, Merlinm’avait expliquée qu’elle servait habituellement aux hommes dumonde réel pour retrouver les trésors enfouis des korrigans2,mais ici elle représentait un mot de passe pour accéder à unedimension secrète, inconnue de la plupart des hommes : Ten.

Merlinavait repris :

-Il faut placer tes mains sur le tronc de l’arbre et répéterplusieurs fois ces deux mots inscrits « Alphis,Alphaus » jusqu’à ce que t’apparaissent … .

Lesmots n’avaient pas été dits plus de deux fois qu’une onde d’unbleu clair opaque puis fluide et transparent avait recouvert lepaysage jusqu’au pied de l’arbre. Au travers, elle laissaapparaître une civilisation en pleine effervescence, la vie duchâteau s‘était animée.

1ére Leçon

ChapitreIII

Merlinm’avait conduit sur une surface ocre éloignée du château, commepour m’en écarter.

- Jete présente Yann, c’est le fils du forgeron, il va t’enseignerl’art de combattre. Étant une fille, j’ai pensé qu’une armeoffensive te serait plus utile pour commencer.

Merlinavait placé une arbalète entre les mains de la petite fille perdueet l’avait laissée à son professeur.

Merlinavait un projet pour moi.

-Ton maître n’a pas choisi l’arme la plus facile à manipulerpour ta première fois.

Lejeune homme eut un sourire compatissant et m’invita à avancer versune cible.

-Comme il l’a dit mon père est le forgeron du château, il estconnu principalement pour ses épées, c’est d’ailleurs pour celaque viennent tous les pages de la région.

Ilse positionna près de moi.

-L’arbalète est une arme de trait, de jet ; celle ci est petite,elle ne sera pas trop difficile à charger. Avec ça tu peux toucherune grenouille sur un nénuphar à cent mètres. Si tu sais viserbien sûr, se corrigea-t-il. Tu prends la poignée dans la maindroite de sorte que l‘extrémité intérieure soit bien caléecontre ton bras…

Ils’était mis derrière moi, avait placé sa main droite sur lamienne et de sa main gauche il m’indiquait, le bras tendupar-dessus mon épaule, la cible de chiffon et de paille à quelquesmètres. Il avait ensuite tiré la corde de l’arc d’acierperpendiculaire à la poignée jusqu’à entendre la gâchettes’enclencher en un clip. Il avait pris un carreau, la flèche desarbalètes, dans le carquois pour charger.

-A ce moment, tu prends appuis en décalant tes jambes et tu actionnesla gâchette.

Laflèche était partie avec une puissance telle, qu’elle me fitreculer jusqu’à me faire basculer sur la terre battue… En merelevant, je n’entendis qu’un grand rire!

-Ha, ha, pathétique, qui a pu lui mettre ça dans les mains, ha,ha!!!

Jeme relevais rapidement, et frottant la terre battue qui maculait mesvêtements je tournais la tête pour voir qui pouvait être aussimoqueur.

- Tun’as rien d’autre à faire Mat ? Avait rétorqué Yann.

Unjeune garçon se tenait le ventre, il riait tellement qu’il enavait mal.

-Excuse-moi Yann, désolé mais c’était…

Lerire ne lui passait pas, mes joues rougissaient de colère, quand, depetites flammes me montèrent aux bouts des doigts, il rit de plusbelle.

- Ha,ha, ooooh! Une sorcière, cela manquait ici…

Cesmots stoppèrent le processus.

-Bonjour sorcière, je m’appelle Matthieu, je suis page au châteausous les ordres du père de Yann et du seigneur Victor, enchanté,sans mauvais jeu de mots.

Ilrepartit à rire, son humour avait l’air de le satisfaire, mais,cette fois ci, il nous fit grâce de sa présence en quittant leterrain d’entraînement.

Laleçon avait duré toute la journée, à force de tirer la corde del’arbalète mes doigts avaient rougi jusqu’au sang. Yann monta del’eau fraîche du puits et me plongea les mains à l’intérieur.

-Merlin m’a dit que tu te nommais Nell et que tu venais de l’Erèbe?

-L’Erèbe? Ce mot m’était totalement inconnu.

-C’est le monde des hommes, m’avait-il répondu.

-Oui, pourquoi?

-Non pour rien, c’est…non pour rien… Tu comptes vivre ici?Avait-il dit rapidement.

-D’après ce que j’ai compris, je n’ai pas trop le choix.Pourquoi appelles-tu mon monde : l’Erèbe ?

-Dans une légende grecque c’est une région obscure où rôde lamort. Et tout le monde sait que le monde des hommes peut êtredangereux pour nous.

-Mais moi je suis bien un homme, enfin non! Une fille, pourquoi tu disça? je suis pas dangereuse? j’ai rien fait?

-C’est plus compliqué, je ne peux pas t’expliquer cela enquelques mots.

Pourdétourner la conversation, il avait dit :

-Si tu veux, demain, je te ferai visiter le château en même tempsqu’à Matthieu. Il n’a toujours rien vu à part les écuries etles terrains d’entraînements. Je demanderai à Isa aussi, si samère ne lui interdit pas une fois de plus de descendre dans lesbasses cours du château.

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