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La dette du Tiers-Monde : tragédie en cinq actes


existence

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Cette interview de Damien Millet à été réalisée lors de son passage en Belgique pour les 20 ans du CADTM. Damien nous explique de manière simple et pédagogique l’histoire de la dette du tiers monde vue comme une tragédie antique en 5 actes. Une tragédie loin d’être terminée malgré de nombreux effets d’annonce.

Vidéo : http://www.michelcollon.info/La-dette-du-Tiers-Monde-tragedie.html

Le CADTM est le Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde. Avec l'association Survie, ils tentent d'informer pour faire progresser la situation des pays pauvres, contrôlés par divers moyens par les marchés, les grandes entreprises avec le soutien des gouvernements des pays développés.

Acte I : Des années 50 à 1980, l'argent coule à flot

L'argent coule à flot dans les pays pauvres, mais sous forme de dette. Mais tous ces pays se mettent à faire de l'exportation, et à exporter les mêmes produits, ce qui entraine une chute des cours. Le modèle économique en question devient un échec complet.

Acte II : De 1979 à 1982, la bulle éclate

Les taux d'intérêt montent en flèche, et les banques arrêtent de prêter. Les pays se retrouvent en cessation de paiement.

Acte III : De 1982 à la crise de 1997, FMI - Banque Mondiale, le duo infernal

Les institutions financières sont venus au secours des créanciers plutôt que de venir au secours des peuples. Ce sont les "ajustements structurels" destinés à assurer le remboursement des dettes en abandonnant les dépenses publiques.

Acte IV : A quoi servait tout cet argent ? Corruption et aide aux multinationales

L'argent prêté au pays pauvres a notamment servi à acheter des armes et acheter d'autres produits des pays prêteurs. D'autre part, l'argent a servi à corrompre les dirigeants.

Acte V : Initiative PPTE (pays pauvres très endettés)

Devant l'échec des ajustements structurels, on ajoute de nouveaux ajustements structurels. La PPTE consiste à faire des allègements de dettes pour les pays dans les pires situations (pauvres et très endettés) pour la dette au-delà d'une certaine limite considérée comme de toutes façons non remboursables. Ces pays restent donc capables de rembourser les dettes indéfiniment tout en continuant les ajustements qui appauvrissent les peuples.

Connaissiez vous ce mécanisme ?

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Maintenant
Membre, Posté(e)
zaia Membre 2 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

bonjour Existence,

merci d'avoir mis ce lien et d'évoquer cet état de fait..

j'ai suivi un cours de géo il y a longtemps, pensant que j'allais me faire de belles balades sur la planète par cours interposé, mais en fait il s'agissait d'économie.. beurk ! et on nous a bien expliqué pourquoi certaines pays crevaient la dale et continueraient longtemps.. j'y suis pas restée, écoeurée des politiques internationales et inhumaines..

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Acte III : De 1982 à la crise de 1997, FMI - Banque Mondiale, le duo infernal

Les institutions financières sont venus au secours des créanciers plutôt que de venir au secours des peuples. Ce sont les "ajustements structurels" destinés à assurer le remboursement des dettes en abandonnant les dépenses publiques.

Le FMI a conditionné les prêts à la mise en place d’une certaine politique économique, dite d’« ajustement structurel ».

En fait d’ajustement, il s’agissait de réformes profondes, d’une véritable (contre)-révolution. En détail : le démantèlement du secteur public, la privatisation des activités économiques bénéficiaires, la réduction des services publics (instruction, santé), la libéralisation de la circulation des capitaux.

Au bout du compte, il s’est agi d’une reconquête coloniale limitée à l’économie : les infrastructures et grandes entreprises ont été vendues à des « multinationales », c’est-à-dire à des entreprises européennes ou étatsuniennes. Les fonctions régaliennes sont en revanche restées de la compétence des États, dont les dirigeants étaient corrompus par le FMI : les montant prêtés au pays du sud sont comparables à ceux placés dans les banques des pays du nord par ces dirigeants (cas notamment de M. Ben Ali et Moubarak).

En fait, cette reconquête coloniale n’a pas pris fin en 1997, quels qu’aient pu être les modulations du discours officiel du FMI. Elle est toujours à l’oeuvre, et n’est pas étrangère aux causes des révolutions sociales et politiques qui secouent l’Amérique latine depuis 10 ans, et le monde arabe depuis quelques mois.

Des pays d’Amérique Latine, l’Argentine et le Venezuela, notamment, une fois débarrassés de leurs dirigeants corrompus, se sont donné pour tâche d’éradiquer rapidement la dette qui pesait sur eux. Le Venezuela a usé de sa rente pétrolière pour la rembourser. L’Argentine a tout bonnement décrété qu’elle n’en rembourserait qu’une partie. Comme quoi, la dette publique n’est pas un problème insurmontable quand la volonté politique de s’en débarrasser existe.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Il ne pas oublier le fait que les multinationales ne paient presque pas de taxes en Afrique en profitant des paradis fiscaux.

Je pense par exemple au Ghana où la moitié des revenus des entreprises ne sont pas taxés.

Bien sur,le FMI et la Banque mondiale ne font rien contre les paradis fiscaux.

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