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un concept de roman animé


kookat

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

Pour vous faire découvrir un extrait de mon roman animé (ici seulement en texte bien sûr)

et avoir des critiques. merci

Le titre du roman "Une place en première classe"

extrait :

Zahara

La nuit lâchera bientôt ses loups affamés sur la ville. Assise au bord de la mer sous la caresse des embruns, les yeux dans les vagues, Zahara semble les attendre. Zahara est le fruit de l'union de deux « Sans Domicile Fixe ». Dans ses veines coule un cocktail fielleux composé des psychotropes ingurgités par sa mère et des hectolitres de vin d'un père perfusé à l'alcool. Un carnivore sauvage que la nuit a lâché s'est invité dans cette mixture aux saveurs amères.

En 1984 une équipe de recherche française, sous la direction du professeur Luc Montagnier avait isolé un virus mortel, le VIH. La majeure partie des personnes infectées évoluant vers le sida. L'un des modes de transmission, par la voie sanguine, concerne principalement les utilisateurs de drogues injectables. Un loup s'est jeté dans la gueule de Zahara et en a fait son hôte.

Quand Zahara rentre au château de la chatière, c'est souvent entre deux uniformes, après avoir volé le sac à main d'une touriste parce que les soldes de la vente de son corps abîmé n'avaient pas rapportés assez pour se payer sa dose d'héroïne. Elle y reste quelques jours, le temps de quelques repas chauds et ne profite même pas du lit de cette chambre prêtée où rien ne lui est familier, encore moins de la douche collective au carrelage old-fashioned. Elle attrape un oreiller jauni, sans taie, et s'allonge à même le sol, ce qui lui est manifestement plus coutumier.

Elle aurait pu mourir la nuit dernière, mais même la mort n'a pas voulu d'elle. C'est peut-être parce qu'elle n'a déjà plus d'âme. Et c'est Jean qui a reçu le coup de couteau qui lui était destiné pendant la risk nocturne que relate Nice-Matin dans son édition du jour.

Mais Zahara, de toute façon, elle meurt un peu à chaque instant, et Zahara, elle tue, mais cela, elle ne le sait pas.

Zahara promène son indésirable invité. La nuit va la mordre encore une fois et elle ne se soucie pas de savoir si elle verra le prochain soleil se lever à « l'est d'eden ».

Quand je passe devant Zahara, l'astre lumineux aux allures d'hélianthe disparaît pour laisser place à un loup qui s'apprête à me mordre aussi.

Je n'entends pas le murmure étouffé de l'instinct de survie, il est masqué par le chant du loup dont le premier couplet n'est qu'une triste complainte qui s'exprime par la bouche de Zahara.

- Zahara : « hé¿ t'as une clop ? »

- Elle : « heu.. Oui¿ tiens¿ Mais on se connaît¿Zahara ? c'est ça ? »

- Zahara : « Oui. Assoie toi, Je t'invite à ma table¿ »

En quête d'un épice pour saupoudrer une vie trop fade, je m'assoie. Une trappe vient de s'ouvrir vers un abîme insondable, il n'y a plus qu'à perdre l'équilibre.

- Zahara : « Viens avec moi, j'ai rancard avec des potes, on va squatter un appart, boire quelques bières et fumer quelques joints¿ »

Plus tard nous entrons dans un café aussi louche que ses quelques clients à la mine patibulaire. Une première bière qui fait tourner un peu la tête. Une seconde et combien d'autres ?...Trois garçons se joignent à nous. En souriant, l'un d'eux me tend un premier joint qui fait le tour de la table. éa tourne¿ tout tourne¿Il me tend le second, son sourire grandit¿.Plus rien n'est pareil, la nuit va se poursuivre dans un autre univers très loin de la raison. Nous sortons tous du bar, le garçon au sourire s'éloigne un peu dans une ruelle sombre, Une femme vêtue de bas mauve, d'un pull léopard et d'un manteau en fourrure l'interpelle, ils se disputent, puis le garçon sort de sa poche un petit sachet blanc qu'il échange contre le manteau de fourrure que lui cède la jeune femme aux yeux hagards qui troc sa vie et traite son corps comme une poubelle.

Comme une bande d'éperdus entre dans un gouffre, nous pénétrons dans un appartement sombre, crasseux où ça empeste le mal être. La sinistre cérémonie peut commencer. Le garçon qui sourit tout le temps étale sur un matelas miteux les instruments nécessaires au rituel sacré. Pitoyable communion avec le diable pour une sensation d'extase.

-« Qui a la shooteuse ? »

Personne¿

Il manque la seringue, cette clé maudite qui donne accès à la Joie artificielle et éphémère d'un voyage sans retour. Probablement un tour de passe-passe d'une bonne étoile, qui ne m'ouvrira pas ce soir la porte du piège profond et sans issue de la marginalisation.

Misérables apprentis sorciers, ils se rabattent sur une solution de fortune. Un billet de 10 francs en guise de paille, ils absorbent la poudre blanche par les narines. Le garçon au sourire greffé me tend le billet, m'invitant à prendre mon ticket vers une destination finale, je refuse le baiser du serpent, puis hésitante, je l'accepte. Avec un manque de savoir-faire manifeste, la profane entre dans la danse du cobra. Ce ballet macabre dont j'ignore la chorégraphie me précipite dans les ténèbres anxiogènes des novices.

Mon c¿ur au ralentit semble s'endormir puis s'accélérer et freiner, feindre de s'éteindre comme une ampoule grillée, et finalement réanimé par les nausées qui précèdent un vertige qui me précipite au bas d'escaliers que je ne me vois même pas dégringoler. Je ne ressens pas non plus la douleur de ma chute en enfer.

Au balbutiement du jour, la bouche desséchée, je me réveille hébétée, dans la cage d'escalier. Seule, le visage enflé, avec les douleurs des bleus de mon c¿ur comme témoins de ma dégringolade. Je sors ma gueule de citrouille et regarde le ciel. C'est la fin de la nuit D'halloween.

Le soleil revient, il a enlevé son costume qui fait peur. Jack-o'-lantern a éteint la lumière pour aller se coucher. La bonne étoile va pouvoir se reposer un peu, elle a encore tant a faire¿

Une leçon pour une apprentie sorcière de l'école de la nuit.

Le vent souffle et emporte les regrets.

Zahara ? Condamnée à errer au milieu des ténèbres dans sa vie d'halloween, elle marche encore, elle avance sur le chemin défiguré d'un bonheur travesti, et invite à sa table qui veut bien s'y asseoir.

Le garçon qui vend la mort ? Je lui offrirais bientôt un ticket pour l'enfer.

Le vent soufflera et emportera son fantôme.

Les souvenirs resteront peut-être quelques automnes¿

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Maintenant
Membre, 40ans Posté(e)
Silversky Membre 496 messages
Baby Forumeur‚ 40ans‚
Posté(e)
Bonjour,

Pour vous faire découvrir un extrait de mon roman animé (ici seulement en texte bien sûr)

et avoir des critiques. merci

Le titre du roman "Une place en première classe"

extrait :

Zahara

La nuit lâchera bientôt ses loups affamés sur la ville. Assise au bord de la mer sous la caresse des embruns, les yeux dans les vagues, Zahara semble les attendre. Zahara est le fruit de l'union de deux « Sans Domicile Fixe ». Dans ses veines coule un cocktail fielleux composé des psychotropes ingurgités par sa mère et des hectolitres de vin d'un père perfusé à l'alcool. Un carnivore sauvage que la nuit a lâché s'est invité dans cette mixture aux saveurs amères.

En 1984 une équipe de recherche française, sous la direction du professeur Luc Montagnier avait isolé un virus mortel, le VIH. La majeure partie des personnes infectées évoluant vers le sida. L'un des modes de transmission, par la voie sanguine, concerne principalement les utilisateurs de drogues injectables. Un loup s'est jeté dans la gueule de Zahara et en a fait son hôte.

Quand Zahara rentre au château de la chatière, c'est souvent entre deux uniformes, après avoir volé le sac à main d'une touriste parce que les soldes de la vente de son corps abîmé n'avaient pas rapportés assez pour se payer sa dose d'héroïne. Elle y reste quelques jours, le temps de quelques repas chauds et ne profite même pas du lit de cette chambre prêtée où rien ne lui est familier, encore moins de la douche collective au carrelage old-fashioned. Elle attrape un oreiller jauni, sans taie, et s'allonge à même le sol, ce qui lui est manifestement plus coutumier.

Elle aurait pu mourir la nuit dernière, mais même la mort n'a pas voulu d'elle. C'est peut-être parce qu'elle n'a déjà plus d'âme. Et c'est Jean qui a reçu le coup de couteau qui lui était destiné pendant la risk nocturne que relate Nice-Matin dans son édition du jour.

Mais Zahara, de toute façon, elle meurt un peu à chaque instant, et Zahara, elle tue, mais cela, elle ne le sait pas.

Zahara promène son indésirable invité. La nuit va la mordre encore une fois et elle ne se soucie pas de savoir si elle verra le prochain soleil se lever à « l'est d'eden ».

Quand je passe devant Zahara, l'astre lumineux aux allures d'hélianthe disparaît pour laisser place à un loup qui s'apprête à me mordre aussi.

Je n'entends pas le murmure étouffé de l'instinct de survie, il est masqué par le chant du loup dont le premier couplet n'est qu'une triste complainte qui s'exprime par la bouche de Zahara.

- Zahara : « hé¿ t'as une clop ? »

- Elle : « heu.. Oui¿ tiens¿ Mais on se connaît¿Zahara ? c'est ça ? »

- Zahara : « Oui. Assoie toi, Je t'invite à ma table¿ »

En quête d'un épice pour saupoudrer une vie trop fade, je m'assoie. Une trappe vient de s'ouvrir vers un abîme insondable, il n'y a plus qu'à perdre l'équilibre.

- Zahara : « Viens avec moi, j'ai rancard avec des potes, on va squatter un appart, boire quelques bières et fumer quelques joints¿ »

Plus tard nous entrons dans un café aussi louche que ses quelques clients à la mine patibulaire. Une première bière qui fait tourner un peu la tête. Une seconde et combien d'autres ?...Trois garçons se joignent à nous. En souriant, l'un d'eux me tend un premier joint qui fait le tour de la table. éa tourne¿ tout tourne¿Il me tend le second, son sourire grandit¿.Plus rien n'est pareil, la nuit va se poursuivre dans un autre univers très loin de la raison. Nous sortons tous du bar, le garçon au sourire s'éloigne un peu dans une ruelle sombre, Une femme vêtue de bas mauve, d'un pull léopard et d'un manteau en fourrure l'interpelle, ils se disputent, puis le garçon sort de sa poche un petit sachet blanc qu'il échange contre le manteau de fourrure que lui cède la jeune femme aux yeux hagards qui troc sa vie et traite son corps comme une poubelle.

Comme une bande d'éperdus entre dans un gouffre, nous pénétrons dans un appartement sombre, crasseux où ça empeste le mal être. La sinistre cérémonie peut commencer. Le garçon qui sourit tout le temps étale sur un matelas miteux les instruments nécessaires au rituel sacré. Pitoyable communion avec le diable pour une sensation d'extase.

-« Qui a la shooteuse ? »

Personne¿

Il manque la seringue, cette clé maudite qui donne accès à la Joie artificielle et éphémère d'un voyage sans retour. Probablement un tour de passe-passe d'une bonne étoile, qui ne m'ouvrira pas ce soir la porte du piège profond et sans issue de la marginalisation.

Misérables apprentis sorciers, ils se rabattent sur une solution de fortune. Un billet de 10 francs en guise de paille, ils absorbent la poudre blanche par les narines. Le garçon au sourire greffé me tend le billet, m'invitant à prendre mon ticket vers une destination finale, je refuse le baiser du serpent, puis hésitante, je l'accepte. Avec un manque de savoir-faire manifeste, la profane entre dans la danse du cobra. Ce ballet macabre dont j'ignore la chorégraphie me précipite dans les ténèbres anxiogènes des novices.

Mon c¿ur au ralentit semble s'endormir puis s'accélérer et freiner, feindre de s'éteindre comme une ampoule grillée, et finalement réanimé par les nausées qui précèdent un vertige qui me précipite au bas d'escaliers que je ne me vois même pas dégringoler. Je ne ressens pas non plus la douleur de ma chute en enfer.

Au balbutiement du jour, la bouche desséchée, je me réveille hébétée, dans la cage d'escalier. Seule, le visage enflé, avec les douleurs des bleus de mon c¿ur comme témoins de ma dégringolade. Je sors ma gueule de citrouille et regarde le ciel. C'est la fin de la nuit D'halloween.

Le soleil revient, il a enlevé son costume qui fait peur. Jack-o'-lantern a éteint la lumière pour aller se coucher. La bonne étoile va pouvoir se reposer un peu, elle a encore tant a faire¿

Une leçon pour une apprentie sorcière de l'école de la nuit.

Le vent souffle et emporte les regrets.

Zahara ? Condamnée à errer au milieu des ténèbres dans sa vie d'halloween, elle marche encore, elle avance sur le chemin défiguré d'un bonheur travesti, et invite à sa table qui veut bien s'y asseoir.

Le garçon qui vend la mort ? Je lui offrirais bientôt un ticket pour l'enfer.

Le vent soufflera et emportera son fantôme.

Les souvenirs resteront peut-être quelques automnes¿

Très bon style d'écriture.

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour Silversky,

Je débute, ce roman animé contient mes premiers pas... Alors merci beaucoup pour cette remarque encourageante...

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Membre, Posté(e)
AL IMAM Membre 81 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mais ça fait peur tout ça !!!

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui boon c'est pas l'extrait le plus drôle... En voilà un autre moins noir... Toujours d' "Une place en première classe".

Le dieu du surf. Kaleb se leva, une large banane illuminait son visage, laissant apparaître une dentition fraiche et blanche comme de l'écume de mer dans laquelle Martine s'était plongée avec gourmandise vingt ans plus tôt pour un bisou spumeux comme une lotion moussante ultra douce.

-« Joyeux anniversaire mon fils ! »

Téo, soufflait sa dixième bougie. Le paquet décoré de petites ancres que lui tendit Kaleb fut ouvert vivement dans un bruissement de papier capricieux, laissant apparaître un bateau miniature symbole de la passion de son père. Kaleb embrassa son fils, puis sa femme. C'est à ce moment qu'il fut convaincu qu'il était grand temps de réaliser son rêve de môme. Ils partirent tous les trois faire un tour¿ celui du monde sur un voilier. Son salaire de banquier lui avait permis de s'offrir un flamboyant plaisancier, le MAKATEO », unissant leurs trois prénoms pour bercer au rythme des houles un rêve bleu mouillé dans le port de saint Jean cap Ferrat. Assis dans son cockpit, Kaleb en serait capitaine, Martine, professeur des écoles, se chargerait de l'éducation de leur fils à bord

du yacht. Téo, le petit dauphin, comme aimait l'appeler sa maman, était passé des eaux du ventre de sa mère à la piscine des bébés nageurs, il avait fait des flips flaps dans la méditerranée et poursuivrait son insouciante enfance bercé par celles des océans du monde. Quant à ses grands pieds, ils le prédisposèrent à tenir prématurément sur une planche de surf.

Du Portugal au Mozambique, de Bombay à Calcutta, des philippines aux Galápagos, huit années défilèrent à la Vitesse de croisière du deux-mâts de plaisance.

L'odyssée pris fin dans le port de Nice. A la majorité de Téo, la famille s'installa dans une luxueuse villa à Saint Paul de Vence. Pendant que Martine fleurissait le jardin, Kaleb se réinvestit dans les placements boursiers, Téo, lui, passionné par la germination des graines et l'alimentation végétalienne, soignait son potager bio. Au cours de leur long voyage, il avait développé un respect pour la nature et les animaux, ce qui l'avait conduit au refus d'ingurgiter de la chair animale. Entre deux arrosages, il partait surfer à Anglet dans le pays basque, laissant les » Brice de Nice » pour retrouver »les Igor d'Hossegor ».

A travers leur pèlerinage, Martine et Kaleb, étaient bien conscient d'en avoir fait un aventurier, ils n'exigeaient pas de lui qu'il s'investisse dans les finances, résolus à le laisser s'épanouir sur une planche de surf, entre deux piments d'Espelette et trois courgettes niçoises.

Un matin, il leur fit part de sa décision de partir vivre sur l'île de la Réunion, où un pote lui proposait de s'associer dans la gestion d'un snack à Saint Gilles les bains. Là-bas, il pourrait surfer sur d'authentiques déferlantes, et servir des papayes le corps encore couvert d'écume à des filles en paréo, tout en prêchant la parole d'Hippocrate : « Tu feras de l'alimentation ta première médecine. » Pour ses 20 ans, son banquier de papa, lui offrit donc, une villa sur l'île dans les hauts de Saint Gilles, nichée entre deux temples Tamoules¿

C'est au cours du mois de mars que je fis la connaissance de Téo. Comme à la réunion les saisons sont inversées, nous étions en pleine saison chaude, et surtout, saison des pluies, des tempêtes tropicales, des cyclones¿ heureusement il n'y en avait pas à l'horizon¿ Surprise par un orage j'étais entrée dans le makatéo pour y dégouliner sous le regard du dieu du surf. Il me tendit une serviette et m'offrit un café dont le goût me sembla moins amer que d'habitude. L'orage cessa, avant de partir, je lui offris mon c¿ur et quelques semaines plus tard mon corps. Mais où se trouve l'amour ? Dans le c¿ur ou dans la tête ? Dans le c¿ur de la tête peut-être. Etais-je encore capable d'amour.

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Membre, Posté(e)
AL IMAM Membre 81 messages
Baby Forumeur‚
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Pas trop mal comme essai, mais je trouve que vous avez moins travaillé le style que le premier ...

N'est-ce pas possible de faire un autre essai avec des professions autres que banquier?

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

HELLO aL IMAN,

Vous voulez dire, le même revu, ou un nouvel extrait?

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Membre, Posté(e)
AL IMAM Membre 81 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je ne suis pas aL IMAN mais AL IMAM :cray:

Je ne veux plus vous faire beaucoup travailler, donc je vous demande juste de revoir le deuxième extrait car ça m'a fait vraiment plaisir de le lire ... Je crois que si vous décriviez une autre profession que banquier (ou militaire ...) ça va être le top. Par contre le premier extrait m'a fait trop peur et m'a donné une sensation de mort; c'est peut-être votre don en littérature qui m'a fait cet effet

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Désolée AL IMAM pour la faute...

Je vais réfléchir à une autre profession que banquier, merci pour votre intéret...

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Membre, Posté(e)
AL IMAM Membre 81 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

au plaisir de vous relire :cray:

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Alors je propose cet extrait:

Le caillou

Pour ne pas être « la nana carnivore » du dieu du surf à la peau bronzée et aux cheveux décolorés par le soleil, j'essayais, en vain, de m'habituer à ces repas essentiellement composés de graines germées. Qu'il était beau, mon bel étalon, la tête plongée dans son saladier, se délectant de ses mets végétaliens. La carnassière qui connaissait si bien l'odeur et la couleur du sang allait-elle devenir une poule que l'on nourrit au grain ?

Non¿ Il était midi, l'heure de partir chasser¿ un de ces bons poulets boucanés que l'on faisait rôtir au bout du chemin et dont l'odeur transportée par les alizées jusqu'à mon nez me faisait saliver. Baver¿en fait. J'enfilais mon uniforme réunionnais, tongs, paréo et chapeau de paille¿. Lorsque soudain, Téo, vis medicatrix naturae sous le bras (le pouvoir guérisseur de la nature)...

-« Où vas tu ma poule ? ¿ Attends moi Je t'accompagne. »¿ Une bouffée de zamal ( mauvaise herbe à part entière) s'échappant d'entre ses lèvres.

«-¿Ha¿ Super¿ »

2001. Cette année là, la Nouvelle-Zélande et l'Australie interdisaient les importations de b¿uf en provenance d'Europe pour éviter les risques de transmission de la maladie de la vache folle. La fièvre aphteuse menaçait l'ensemble de l'Europe. A Katmandou, le prince héritier Dipenda tuait son père le roi, sa mère, son frère et sa soeur.

Comme je me sentais loin des drames de ce monde et du bain de sang que j'avais laissé derrière moi. Je regardais mon beau surfeur fumer son zamal, en songeant à cette Vague d'attentats terroristes qui venait d'avoir lieu sur les états-Unis. Deux Boeing s'étaient encastrés dans les tours jumelles du WTC qui s'effondrèrent. Un 3e appareil s'était écrasé sur le Pentagone et un 4e dans la campagne près de Somerset. En France, à Toulouse, l'explosion de l'usine AZF venait de faire 31 morts et 2500 blessés.

Le monde tournait à toute vitesse et pas toujours très rond. Me sentant parfois un peu isolée, comme coupée de ce monde, je pensais que la vie sur ce caillou était quand même bien agréable et ça me plaisait bien d'être loin des tumultes de ce chantier cataclysmique.

Mon ventre s'arrondissait. Contemplative devant le soleil qui plongeait dans l'océan indien, toute la beauté du monde était en moi, alors malgré son désordre assourdissant et ses désenchantements, la vie était belle et bien belle.

Une consommation de plus en plus régulière et importante de zamal rendait Téo léthargique. Mais, comme cette substance naturelle très concentrée en élément psycho-actif était bio il se l'autorisait, persuadé de ne pas s'éloigner des principes d'Hippocrate¿

-« Après tout, le zamal est une plante, elle fait parti de la nature¿ » Disait-il.

-« Et ta santé, tu y penses ? »

-« Teuteuteuteu¿ Ma chérie, ce qui joue le plus sur la santé c'est l'alimentation, le moral, le bonheur et le bien être... »

-« ¿Pfff¿ sujet fumant¿ Zamal à la tête¿»

- « Ouh ! vé pa ékout zot kozé ! »

- « C'est ça oui.. ou admèt pa la vérité¿ aret a zot!!! grandi un pé »

« un pet oui¿ héhé ! »

Ce matin là, je me levais douloureusement en sentant un tiraillement dans mon bas ventre. En sortant de la salle de bain, je n'adressais que ces deux mots à Téo :

-« Je saigne¿ »

Immédiatement nous nous rendîmes aux urgences de l'hôpital de Saint Denis. L'échographie fut un crève-c¿ur; le f¿tus n'avait plus d'activité cardiaque.

Je faisais une fausse-couche et toute la beauté de ce monde : PATATRA.

Le retour en voiture s'effectua dans un silence assourdissant de non-dits. Arrivés à la villa nos yeux se croisèrent et Téo entendit surement l'adieu de mon regard blessé.

Les jours affligeants qui suivirent consistèrent à ce faire une raison dans les larmes, en l'évacuation spontanée de l'embryon¿et re-larmes, nuits blanches et encore des larmes. Traînant un sentiment de vide du lit au canapé, du canapé au lit. Passant pour tous les états d'âmes, de la tristesse à la colère.

Désenchantée, je finis par sortir promener mon dépit et mes pas désorientés m'entraînèrent comme malgré moi sur la colline située derrière la villa. J'en atteignis le sommet avec difficulté, il faisait excessivement chaud et je me demandais si je supporterais la chaleur d'un été austral de plus qui s'annonçait étouffant. Le souffle court, je cherchai des yeux un endroit pour m'asseoir et j'aperçu une imposante croix avec dessus le Christ. Je voulu voir en cela un présage.

Regardant la luxuriante étendue d'arbre qui entourait ce lieu, j'ai pensé que ce Dieu qui avait si bien paré les arbres d'un épais feuillage juste avant l'été comme pour nous offrir un peu d'ombre savait ce qu'il faisait.

Alors je me suis mise à prier, assise sur une pierre qui semblait posée à cet endroit comme pour inviter à la supplication celle ou celui qui passerait par là.

Avais-je encore le droit à la prière ou en étais-je réduite à m'adresser au diable ?

J'avais ôté la vie, porté la mort, ma tête en désordre cherchais une épaule, elle trouva une pierre sur un caillou au milieu d'un océan.

Telle une brebis égarée, je demandai à Dieu quel était mon chemin, et voulu voir en ses arbres et leurs ombres rafraichissantes une invitation à rester. Je pris ma décision.

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kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Alors je propose cet extrait...

Le caillou 2001

Pour ne pas être « la nana carnivore » du dieu du surf à la peau bronzée et aux cheveux décolorés par le soleil, j'essayais, en vain, de m'habituer à ces repas essentiellement composés de graines germées.

Qu'il était beau, mon bel étalon, la tête plongée dans son saladier, se délectant de ses mets végétaliens. La carnassière qui connaissait si bien l'odeur et la couleur du sang allait-elle devenir une poule que l'on nourrit au grain ?

Non¿ Il était midi, l'heure de partir chasser¿ un de ces bons poulets boucanés que l'on faisait rôtir au bout du chemin et dont l'odeur transportée par les alizées jusqu'à mon nez me faisait saliver. Baver¿en fait. J'enfilais mon uniforme réunionnais, tongs, paréo et chapeau de paille¿.

Lorsque soudain, Téo, vis medicatrix naturae sous le bras (le pouvoir guérisseur de la nature)...

-« Où vas tu ma poule ? ¿ Attends moi Je t'accompagne. »¿ Une bouffée de zamal ( mauvaise herbe à part entière) s'échappant d'entre ses lèvres.

«-¿Ha¿ Super¿ »

2001. Cette année là, la Nouvelle-Zélande et l'Australie interdisaient les importations de b¿uf en provenance d'Europe pour éviter les risques de transmission de la maladie de la vache folle. La fièvre aphteuse menaçait l'ensemble de l'Europe. A Katmandou, le prince héritier Dipenda tuait son père le roi, sa mère, son frère et sa soeur. Comme je me sentais loin des drames de ce monde et du bain de sang que j'avais laissé derrière moi. Je regardais mon beau surfeur fumer son zamal, en songeant à cette Vague d'attentats terroristes qui venait d'avoir lieu sur les états-Unis. Deux Boeing s'étaient encastrés dans les tours jumelles du WTC qui s'effondrèrent. Un 3e appareil s'était écrasé sur le Pentagone et un 4e dans la campagne près de Somerset. En France, à Toulouse, l'explosion de l'usine AZF venait de faire 31 morts et 2500 blessés.

Le monde tournait à toute vitesse et pas toujours très rond. Me sentant parfois un peu isolée, comme coupée de ce monde, je pensais que la vie sur ce caillou était quand même bien agréable et ça me plaisait bien d'être loin des tumultes de ce chantier cataclysmique.

Mon ventre s'arrondissait.

Contemplative devant le soleil qui plongeait dans l'océan indien, toute la beauté du monde était en moi, alors malgré son désordre assourdissant et ses désenchantements, la vie était belle et bien belle.

Une consommation de plus en plus régulière et importante de zamal rendait Téo léthargique. Mais, comme cette substance naturelle très concentrée en élément psycho-actif était bio il se l'autorisait, persuadé de ne pas s'éloigner des principes d'Hippocrate¿

-« Après tout, le zamal est une plante, elle fait parti de la nature¿ » Disait-il.

-« Et ta santé, tu y penses ? »

-« Teuteuteuteu¿ Ma chérie, ce qui joue le plus sur la santé c'est l'alimentation, le moral, le bonheur et le bien être... »

-« ¿Pfff¿ sujet fumant¿ Zamal à la tête¿»

- « Ouh ! vé pa ékout zot kozé ! »

- « C'est ça oui.. ou admèt pa la vérité¿ aret a zot!!! grandi un pé »

« un pet oui¿ héhé ! »

Ce matin là, je me levais douloureusement en sentant un tiraillement dans mon bas ventre. En sortant de la salle de bain, je n'adressais que ces deux mots à Téo :

-« Je saigne¿ »

Immédiatement nous nous rendîmes aux urgences de l'hôpital de Saint Denis. L'échographie fut un crève-c¿ur; le f¿tus n'avait plus d'activité cardiaque. Je faisais une fausse-couche et toute la beauté de ce monde : PATATRA. Le retour en voiture s'effectua dans un silence assourdissant de non-dits. Arrivés à la villa nos yeux se croisèrent et Téo entendit surement l'adieu de mon regard blessé.

Les jours affligeants qui suivirent consistèrent à ce faire une raison dans les larmes, en l'évacuation spontanée de l'embryon¿et re-larmes, nuits blanches et encore des larmes. Traînant un sentiment de vide du lit au canapé, du canapé au lit. Passant pour tous les états d'âmes, de la tristesse à la colère. Désenchantée, je finis par sortir promener mon dépit et mes pas désorientés m'entraînèrent comme malgré moi sur la colline située derrière la villa. J'en atteignis le sommet avec difficulté, il faisait excessivement chaud et je me demandais si je supporterais la chaleur d'un été austral de plus qui s'annonçait étouffant. Le souffle court, je cherchai des yeux un endroit pour m'asseoir et j'aperçu une imposante croix avec dessus le Christ. Je voulu voir en cela un présage.

Regardant la luxuriante étendue d'arbre qui entourait ce lieu, j'ai pensé que ce Dieu qui avait si bien paré les arbres d'un épais feuillage juste avant l'été comme pour nous offrir un peu d'ombre savait ce qu'il faisait.

Alors je me suis mise à prier, assise sur une pierre qui semblait posée à cet endroit comme pour inviter à la supplication celle ou celui qui passerait par là.

Avais-je encore le droit à la prière ou en étais-je réduite à m'adresser au diable ?

J'avais ôté la vie, porté la mort, ma tête en désordre cherchais une épaule, elle trouva une pierre sur un caillou au milieu d'un océan.

Telle une brebis égarée, je demandai à Dieu quel était mon chemin, et voulu voir en ses arbres et leurs ombres rafraichissantes une invitation à rester.

Je pris ma décision.

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AL IMAM Membre 81 messages
Baby Forumeur‚
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C'est une vie très très très dure que vous venez de décrire ... Je dois être franc avec vous, je me sens INCAPABLE de me mettre dans la peau de tous ces personnages, je ne pourrais jamais l'assumer, surtout quand il s'agit de fumer des herbes de l'île de la réunion... Je préfère fumer des nanas :cray:

Cela dit, je respecte votre détermination et prise de décision!

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

ceci est un roman pas une prise de position

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Membre, Posté(e)
AL IMAM Membre 81 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Si on prend certaines positions comme fumer des mauvaises herbes dans certains endroits, alors on risque de perdre notre vie tout simplement ... Et moi, ma vie, j'y tiens

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Avis partagé...

Je me suis inscrite sur ce forum pour avoir des critiques en vue de progresser dans l'écriture de ce roman, s'il est difficile de rentrer dans mes personnages de fiction... Je suis disposé à apporter des modifications, si la critique se répète...

j'aurais souhaité avoir surtout des avis sur le concept de "roman animé" mais il est interdit de mettre un lien vers mon site...En effet associer l'image aux écrit peut aider à entrer dans une histoire...

Cela dit... j'insiste ... c'est un roman, une fiction, et je partage votre position de forumeur en "herbes" :cray:

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Membre, Posté(e)
AL IMAM Membre 81 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je crois que l'épilogue de votre roman animé n'arrivera pas dans un futur proche. Il reste encore quelques siécles à parcourir avant que cela se concrétise: ça va de soit; regardez ces peuples qui s'unissent autour de cette idéologie anti-herbes et qui montent en puissance, petit à petit ... Ils ne sont pas encore arrivés au sommet ... Il faudra d'abord qu'ils atteignent ce sommet, avant que l'épilogue se concrétise . Je crains que personne de nous ne soit encore en vie d'ici quelques siécles pour en profiter ... A moins que vous n'ayez une solution :cray:

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les sommets sont là pour être gravis...

Rennoncer ne fait rien évoluer...

Une petite débutante comme moi avec des rêves peut apporter une petite pierre modeste à un grand édifice même s'il ne sera grand que dans un lointain avenir...

Un court extrait d'une place en première classe à ce sujet;(qui ne va pas plaire à AL IMAN...avec mes excuses...)

Voilà, encore un mort.

Bravo.

Cela fait trois et cela me fait entrer définitivement dans la case : serial killer.

Je suis le chaos.

Il n'aura fallu qu'un battement d'El de papillon pour déclencher un raz de marée de sang, une tornade rouge que je laisse derrière chacun de mes pas. Il suffit simplement que vous marchiez sur une merde de chien rue de de la crotte en sortant du boulot, les quelques secondes que vous perdrez à nettoyer votre chaussure vous feront perdre la vie, parce que du coup vous raterez votre bus et manque de bol pour vous je serai dans le prochain, vous allez y monter et vous assoir à mes côtés.

Je suis une petite cause insignifiante qui provoque de grands effets.

Je suis l'effet papillon.

Je suis le clou de Benjamin Franklin.

« A cause du clou, le fer fut perdu.

A cause du fer, le cheval fut perdu.

A cause du cheval, le chevalier fut perdu.

A cause du chevalier, le message fut perdu.

A cause du message, la bataille fut perdue.

A cause de la bataille, la guerre fut perdue.

A cause de la guerre, la liberté fut perdue.

Tout cela pour un simple clou. »

Pourtant, je ne vaux pas un clou. Je m'appel El, El de papillon et je porte bien mon nom.

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Membre, Posté(e)
AL IMAM Membre 81 messages
Baby Forumeur‚
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Etes-vous prêts à sacrifier votre vie pour que l'épilogue se réalise?

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Membre, Posté(e)
kookat Membre 30 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pourquoi sacrifier ma vie...pour quelques mots et dessins? non!!! Elle est belle ma vie..Par contre y consacrer une grande partie oui...c'est ce à quoi je m'emploi

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