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un jour = une histoire

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Invité Cosette 2

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Membre, Brise-noix devant l'éternel, 30ans Posté(e)
Ninouschkaya Membre 3 047 messages
30ans‚ Brise-noix devant l'éternel,
Posté(e)

Souvent, quand on retrouve un objet absolument insignifiant, quand on le ressort de dessous un meuble, de la doublure trouée d'un manteaux, aussi ridicule et sans valeur que soit cette chose, il nous rappelle très précisément un jour, un moment teinté par certaines émotions.

Je tenais entre mes mains un vieux ticket de caisse froissée, sorti du fond d'une valise, une valise avec des roues râpées par les longs trajets qu'on lui avait infligé.

Je me mis à déplier cette vieille relique, l'encre gris était à moitié effacé, et pourtant au premier coup d’œil, il me sembla particulier. La façon dont les information de paiement était placée était inhabituelle, et le mot en bas du ticket, qui dit normalement "Merci de vôtre visite" au consommateur, était écrit en anglais.

Alors, tout en lissant le papier, une foule de souvenirs se réveillèrent du fond de mon cerveau.

Plein d'odeurs ressurgissaient, de crème solaire bon marché, de crèmes glacées improbables...

Pendant ce voyage qui dura quelques microsecondes, je me voyais tantôt sur un parking où l'air était brulant, j'entendais le bruit sourd et varié des grands aéroports, je percevais nettement toute ces villes, tous ces gens avec qui j'avais parlé, ces gens que j'avais admiré, et ceux qui m'avaient agacé...

Le seul témoin de toutes ces choses était un papier froissé, oublié.

Sans trop réfléchir, et même de façon tout à fait stupide, je pliai le ticket et le plaçai dans ma poche de jeans.

Quand je l'ai retrouvé en vidant mes poches, je l'ai à nouveau regardé, puis ai tenté de le mettre en lieu sûr, telle une chose précieuse.

Mais l'idée avait fait son chemin en quelques jours...je me mis à lister dans ma tête tous les trucs sans intérêt que je pourrais collectionner: papier de bonbons, porte-clé offert mais jamais utilisé, morceau de vieux paquets de cigarette, clés dont on a oublié ce qu'elles peuvent bien ouvrir...

Il semblait évident que tous ces objets accumulés, jetés, détruits au fils des années, à eux tous, réuniraient surement plus de souvenirs que toute ma mémoire, peut être même 300 fois plus de souvenirs.

Si j'étais un tantinet plus gnangnan, et surtout si je me fichais de ce que n'importe qui peut penser, j'aurais surement trouvé une boîte où entasser tous ces bibelots-témoins.

Mais je me reconnaissais bien là, l'esprit plein de questions précises mais inutiles, avec toute mes lubies tuées dans l'oeuf par mes propres normes.

Et le pire dans tout ça, c'est que cette boîte que je n'ai pas dégoté me manque même si elle n'a jamais existé...pensez aux soirées délicieusement régressive et superflues, que je pourrais passer à regarder ces objets un à un...en goûtant chaque fois les souvenirs qu'ils renferment...En 2013, j'aurais pu rendre obsolète l'idée de la madeleine de Proust.

Mais bon, on se refait pas.

Modifié par Ninouschkaya
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Membre, Brise-noix devant l'éternel, 30ans Posté(e)
Ninouschkaya Membre 3 047 messages
30ans‚ Brise-noix devant l'éternel,
Posté(e)

On se rend compte qu'on vieillit, quand on se met à s'auto-réprimander quand les poubelles et les bouteilles de coca vides trainent devant la porte.

On constate avec effroi, que certain soirs, nôtre vie ressemble vraiment à une chanson de Bénabar.

On oublie les titres de l'album d'Eminem, on VEUT arrêter de fumer, avant, on savait qu'on devrait arrêter un jour, maintenant, il faut arrêter.

On commence à passer du temps avec les bébés des autres tout en se disant "c'est quand même fascinant" devant un truc mal fini qui sent le lait caillé.

On remet plus jamais une culotte deux fois de suite, par pur principe.

On cuisine avec une planche spéciale pour couper la viande en petit dés.

On remplit un tas de papiers casse-couille, sans même trouver ça ennuyeux, car nécessaire.

On s'engueule avec la Banque,on dit pour la première fois de sa vie "Bof, pas ce soir, la j'suis fatiguée" alors qu'avant on pensait qu'à baiser et boire, et rêver.

On veut une Saxo...qui peut vraiment vouloir une Saxo ?

On se rend compte que les enfants vous trouvent ennuyeux, même les ados vous regardent de travers, quand vous sortez en robe de chambre pour leur dire de la boucler...c'est vexant, hier encore, c'était vous qui alliez fumer en cachette sous les fenêtres des gens...

On commence à se rendre compte, que la Sécu ça craint.

Et tout un tas de trucs pas drôles, comme le poids qu'il faut déjà surveiller, le sport pour se décrasser, les sous...les sous...à l'infini les sous...

Alors quand on a une vision globale de nôtre déclin, on peut se mettre à repasser son col de chemise, on prend son téléphone fixe, on appelle tous ses amis, les collègues aussi...on fait un grand buffet apéritifs, pour se la péter, avec de la soupe de légumes que personne connait,du vins qui coûte bien cher...on se gargarise intérieurement: je suis adulte.

Mais finalement, il n'y a plus vraiment d'avantage à celà.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Dis-moi, t'es active! C'est bien, ça :D

Au point que j'trouve même pas le temps de lire.

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Membre, Brise-noix devant l'éternel, 30ans Posté(e)
Ninouschkaya Membre 3 047 messages
30ans‚ Brise-noix devant l'éternel,
Posté(e)

Disons que la clé USB qui contenait tout ce que j'écris depuis 6 ans s'est formatée automatiquement :censored:

Donc on se défoule comme on peut :smile2:

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

- Enlève ton masque, montre-toi.

- Je n'ai rien à exhiber. Ni morale, ni folie. Mon esprit est un véritable désert.

Je marchais sans savoir vers où je pouvais bien aller. Il faisait trop sombre pour cela.

- Que faîtes-vous ici?

Je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un. Pas en ce lieu.

- Je le cherche.

Il se mît à rire. D'un rire à la fois caverneux et sincère. Je me sentais bête. Très bête.

- Pourquoi le cherchez-vous?

- J'ai à lui parler.

Il s'avança. Je distinguais à présent qu'il n'était qu'une ombre, une silhouette distinguable par sa noirceur parfaite.

- Détrompez-vous. Personne n'a à lui parler. Ni aujourd'hui, ni demain.

- Je vous assure que si.

Il tournoyait autour de moi comme pour m'étudier sous tous les angles, comme une proie naïve avec laquelle on joue.

- Alors je vous écoute.

- Vous ne l'êtes pas.

- Bien sûr que si. Cessez de douter.

En vérité, je ne savais pas trop. Personne ne m'avait dit à quoi je le reconnaitrais. Ils m'avaient dit que je devais entrer et lui expliquer. C'était tout.

- Comment pourrais-je m'en convaincre?

- Croyez-le. Vos certitudes n'auront de toute façon aucune valeur par ici.

- Il paraît que vous êtes en mesure de m'aider.

- Cela dépend de ce que vous souhaitez.

- Je veux comprendre ce que vous êtes.

Il s'arrêta devant moi et semblait me regarder. C'était en tout cas l'impression qui se faufilait en moi. Je n'étais pas complètement en confiance, et j'ignorais si cette créature, cette chose, pouvait devenir dangereuse, ou non.

- Je n'ai rien à vous apprendre que vous ne connaissiez déjà.

- Comment ça?

- Je ne suis pas moins vous qu'un autre. La seule différence reste que vous vous niez pour ne préférer qu'un de vos semblables. Mais, vous et moi, nous sommes similaires. Notre choix seul diverge. Libérez-vous, et vous saisirez. La Vérité ne peut ni s'entendre, ni se partager. Elle est et doit se trouver. Pourquoi? La raison est des plus simples : sa couleur change pour chacun. En chaque heure. Ce que je suis là ne sera que l'ombre de mon ombre juste après. Oubliez votre unité, et acceptez votre division : vous n'êtes pas seuls. A partir de là seulement, vous serez celui que vous êtes, et par là même, vous comprendrez qui je suis. Ou, devrais-je dire, celui que nous sommes.

Modifié par Jedino
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Invité angedemon
Invités, Posté(e)
Invité angedemon
Invité angedemon Invités 0 message
Posté(e)
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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

- Enlève ton masque, montre-toi.

- Je n'ai rien à exhiber. Ni morale, ni folie. Mon esprit est un véritable désert.

Je marchais sans savoir vers où je pouvais bien aller. Il faisait trop sombre pour cela.

- Que faîtes-vous ici?

Je ne m'attendais pas à rencontrer quelqu'un. Pas en ce lieu.

- Je le cherche.

Il se mît à rire. D'un rire à la fois caverneux et sincère. Je me sentais bête. Très bête.

- Pourquoi le cherchez-vous?

- J'ai à lui parler.

Il s'avança. Je distinguais à présent qu'il n'était qu'une ombre, une silhouette distinguable par sa noirceur parfaite.

- Détrompez-vous. Personne n'a à lui parler. Ni aujourd'hui, ni demain.

- Je vous assure que si.

Il tournoyait autour de moi comme pour m'étudier sous tous les angles, comme une proie naïve avec laquelle on joue.

- Alors je vous écoute.

- Vous ne l'êtes pas.

- Bien sûr que si. Cessez de douter.

En vérité, je ne savais pas trop. Personne ne m'avait dit à quoi je le reconnaitrais. Ils m'avaient dit que je devais entrer et lui expliquer. C'était tout.

- Comment pourrais-je m'en convaincre?

- Croyez-le. Vos certitudes n'auront de toute façon aucune valeur par ici.

- Il paraît que vous êtes en mesure de m'aider.

- Cela dépend de ce que vous souhaitez.

- Je veux comprendre ce que vous êtes.

Il s'arrêta devant moi et semblait me regarder. C'était en tout cas l'impression qui se faufilait en moi. Je n'étais pas complètement en confiance, et j'ignorais si cette créature, cette chose, pouvait devenir dangereuse, ou non.

- Je n'ai rien à vous apprendre que vous ne connaissiez déjà.

- Comment ça?

- Je ne suis pas moins vous qu'un autre. La seule différence reste que vous vous niez pour ne préférer qu'un de vos semblables. Mais, vous et moi, nous sommes similaires. Notre choix seul diverge. Libérez-vous, et vous saisirez. La Vérité ne peut ni s'entendre, ni se partager. Elle est et doit se trouver. Pourquoi? La raison est des plus simples : sa couleur change pour chacun. En chaque heure. Ce que je suis là ne sera que l'ombre de mon ombre juste après. Oubliez votre unité, et acceptez votre division : vous n'êtes pas seuls. A partir de là seulement, vous serez celui que vous êtes, et par là même, vous comprendrez qui je suis. Ou, devrais-je dire, celui que nous sommes.

bonjour

pas mal du tout :plus:

bonne soirée

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Invité Velvetshead
Invités, Posté(e)
Invité Velvetshead
Invité Velvetshead Invités 0 message
Posté(e)

Vous allez mourir hier!

Vous me demandez pourquoi?! Vous venez de mourir à l'instant! Vous disparaissez jour après jour dans l'immensité picturale qui se cache derrière mes viles billes. Je est moi-même! Vous n'êtes plus là!

Faut-il vous le répéter en asservissement?

Je vais vous chasser! Je vais vous traquer! Jusqu'à ce que vous disparaissiez, l'abnégation sera ma maîtresse, et dans les flots de mensonges que je m'imposerai, vous vous retrouverez dans toutes sortes d'invectives mort-nées.

Dois-je faire pénitence? L'oubli vous a certainement froissé! Pouvez-vous me répondre du haut de vos nuages ou du bas de votre enfer confiné? Si seulement je le savais, je n'aurais pas à suivre cette marche qui m'est inconnue.

L'hiver arrive, l'été est profond.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

C'est la journée du paradoxal, aujourd'hui, apparemment!

Inutile de dire que j'aime comment tu commences.

bonjour

pas mal du tout :plus:

bonne soirée

Merci!

Bonne soirée aussi :)

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Venez comme vous êtes. Ouai, ouai. Mais moi, j'aime pas la discrimination. Ouai, ouai, tu m'diras, y'en a pas. A croire que ceux qui ne sont pas n'existent pas.

Qu'ils me reprochent d'aimer trop le lieu où je vis depuis toujours, ça me dépasse. Bien sûr que j'aime ces paysages qui attisent tant nos rêves. Je ne suis pas dénué de cette sensibilité-là. Mais, là rechercher ailleurs, c'est ne pas la trouver chez soi. Nul besoin d'aller si loin pour trouver ce dont on a besoin. Puis, de toute façon, je n'ai jamais entendu dire que fuir nos vies, c'est retrouver la vie. Les rares que j'ai vu partir ont fini par revenir. Notre terre est une sorte de mère. Parfois, le cordon est coupé. Définitivement. Souvent, il reste là, nous le rappelle avant de l'oublier.

Paraît que nous sommes mauvais. Bons, aussi, mais c'est plus rare. Vous m'direz, faut l'mériter. A mon avis, ni l'un ni l'autre n'est vrai. L'homme est c'qu'il est. Ni un dieu, ni un monstre. Une sorte d'égal avec lui-même. C'est déjà pas mal, ceci dit. Faut l'mériter, et ça, c'est pas toujours gagné. M'enfin, depuis qu'il s'est mis dans la tête d'être un oiseau au-dessus du monde, il déconne. Oh, j'irai pas jusqu'à dire qu'il devient immonde. J'sais pas si c'est comme ça qu'on pourrait en parler. Mais, y'a un côté un peu sombre qu'il serait bon de mettre de côté. L'est pas foncièrement méchant, quoi. Juste cinglé. Après deux millénaires de dépravation continue en société, y'a pas de quoi être vraiment choqué. Pourtant, l'est pas complètement con, le bougre! Un type qui sait détruire sait aussi se faire aimé. Suffit qu'il veuille l'accepter. Qui peut l'plus peut l'moins. L'inverse est vrai aussi. Avec de la volonté, il paraît. Bon, moi j'vais m'coucher. C'est l'matin, mais j'ai pas encore eu l'temps de m'lever. C'est pas logique, quoi que qui sait? C'qui s'passe aujourd'hui s'fera peut-être plus demain.

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Invité VilTheory
Invités, Posté(e)
Invité VilTheory
Invité VilTheory Invités 0 message
Posté(e)

oups

Quand les mots et les pensées me manquent souvent

Des jours, froids et sonores,

Résonnent dans les têtes.

Jouant des rythmes de fête,

Balancent des airs de phosphore.

Des courbes sémantiques s'écrivent,

Produisent un sens, des errances.

Rejetons en bloc les invectives,

Le langage suscite les espérances.

Des jets vifs de couleur fusent,

Jaillissant d'une figure mystérieuse,

Mélangeant les nuances furieuses,

Elles s'inscrivent au dedans puis s'usent.

Tracer un rayon, puis le cercle,

Les points se forment autour,

Deux courbes se croisent, se taclent,

Voilà la figure de ce savant amour.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Marchons, ami. Marchons.

Le chemin a de son importance. Oui, il est beau. Mais il n'enlève rien au plaisir d'arriver enfin. Où? Là est toute la question. Il existe de nombreuses voies. Les possibilités ne manquent pas. Certains te parleront d'un bonheur. D'autres, d'une vie profitable, paisible. Ce sont là des finalités. La recette, elle, est ignorée. Réfléchis-y, et tu la trouveras rapidement. Porte-toi sur la seule chose qui puisse véritablement te guider : qui es-tu? Etre soi reste l'unique moyen de ne pas arriver là où nous n'aimerions pas être. C'est là une façon d'éviter le regret quand l'heure du constat viendra.

Asseyons-nous, mon ami. Asseyons-nous.

Cesse un instant de courir ainsi. La vie n'a rien d'un combat. Oublie cette philosophie-là. Rien ne s'est jamais fait dans la méfiance. Soit en harmonie avec ceux qui t'entourent et ce qui t'entoure. Prends-toi le temps de regarder. Je ne te parle pas de t'envoler ailleurs. Je te parle de savoir vivre ce qui est autour de toi. La paix est en toute chose pour qui veut bien la saisir. Tu n'es pas contre les pauvres, les riches, les politiques, les puissants, les faibles, les noirs, les arabes, ou qui sais-je encore. Tu n'es pas plus un monstre qu'un dieu au-dessus de l'animal et de la nature. Tu es cet élément non essentiel mais bien présent qui cherche sa place. Tu es de ces êtres croyant en notre violence primale, en cette puissance de destruction que possède l'homme. Je suis comme toi, et je vois, oui. Je vois ce qui est. Je vois aussi ce qui pourrait être. Tu n'as rien de cette créature froide faite de raison. Laisse-toi donc envahir par tes rêves et tes émotions. Ouvre-toi à ton monde.

Envolons-nous, mon ami. Envolons-nous.

Es-tu prêt, à présent? Hier, tu cherchais ce que tu méconnaissais. Aujourd'hui, tu prends ce que tu ignores. L'ignorance s'associe trop souvent à une carence de la masse de connaissance alors même que connaître est tellement plus et tellement autre chose que cela. Que l'éducation se fasse plus ou moins facilement selon le professeur n'a rien d'un hasard fâcheux. Avant le savoir, il y a l'homme. Avant la théorie, il y a la passion, et sa transmission. Nos sentiments sont bridés, cachés, parce qu'humiliés par la raison. Ils n'en restent pas moins là, discrets, permettant ce lien entre ce que nous sommes et ce que nous devons être. Je ne me suis pas mis à écrire un beau jour. Celui-ci n'a pas décidé de devenir l'incarnation de la folie même. Tous les jours des passions sont crées et d'autres, détruites. Elles tentent difficilement de survivre à travers l'art et se réfugient finalement dans toutes les formes de croyances. Faut-il être fou pour croire que notre monde souffre de ce conflit entre l'être et la raison? A quoi bon le pouvoir? Il n'y a que dans l'écoute et l'acceptation qu'une entente réelle apparaît.

Partons, ami. Partons.

Il est tard. Trop tard. Peut-être est-il temps? Y a-t-il seulement un temps pour tout? Allons, adieu. Mes idées sont fausses, ma pensée devient trouble. Je n'ai pas l'âge d'être quelqu'un en ce monde, et je n'en ai que trop pour être conscient de ce qu'il est. Tout pourrait néanmoins changer. A condition de se détacher du quotidien pour voir au loin. Juste assez pour s'apercevoir qu'au-delà de nos chaussures se trouvent une autre paire, puis une autre, et encore une autre. Juste pour voir que nous ne sommes pas seuls.

PS : pas mal du tout, viltheory ;)

Modifié par Jedino
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Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 53ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
53ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Toujours de magnifique mots mon poète :)

Tu as eu bien fait de le poster par ici :blush:

---

Bonjour Jedino, très bon et enrichissant, où je porterais mon attention est surtout en cette phrase

"La paix est en toute chose pour qui veut bien la saisir"

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Il la regardait partir, ne sachant que dire. "Elle était pourtant belle", se rappelait-il amèrement. La Mort s'en allait, énervée.

Alors qu'il se perdait dans ses pensées, un curieux s'approchait dans son dos. "Bonjour, vous", lança-t-il, surprenant ainsi le bougre qui restait assis là. "Vous voilà avec une triste mine" remarqua-t-il. "En effet, la Mort vient de me quitter en m'accusant de se jouer d'elle." L'Amour s'installe à côté de lui, l'air songeur, et répondit enfin : "Etonnant. Tout à fait étonnant, même." Ne comprenant pas de quoi il parlait, le premier l’interrogea sur sa réaction. "C'est que généralement, elle ne se laisse pas ainsi faire. Je dirais même qu'elle a tendance à imposer ses vues aux autres."

Arriva ensuite son amie la Haine, rayonnante, comme à chaque fois. Il était vrai qu'elle se portait bien, surtout depuis que madame la Rancoeur avait cessé de faire des avances à l'Amour. Elle nous salua tous deux et s'enquit sur notre conversation présente. "Il m'annonçait comment madame la Mort s'était éloignée en colère suite à une mauvaise blague de monsieur." Elle semblait s'en amuser et demanda poliment si elle pouvait également s'asseoir pour prendre part à la conversation. "Bien volontiers", répondirent-ils en coeur. Son regard trahissait le désir de leur apprendre quelque chose d'important. Il y avait comme de l'hésitation dans ces yeux qui venaient à peine d'être heureux. "Savez-vous qu'Il convoque tout le monde cette après-midi dans la Salle?" Ils furent bien évidemment étonnés d'entendre cela et s'empressèrent d'en chercher la raison. "La rumeur court qu'Il commence à fatiguer et va proposer un remplacement. Je ne sais personnellement pas trop quoi en penser." Ils tentèrent d'y répondre longuement ensuite, donnant ainsi la possibilité au Temps de s'écouler plus vite qu'il ne devrait.

Ils décidèrent de rejoindre ensemble la Salle. Une fois arrivés au devant, ils aperçurent la Mort qui se retourna vivement peu après. Des groupes s'étaient formés à l'extérieur. Ce n'était pas rare lors d'un tel rassemblement. Chaque groupe s'isolait en une unité et s'affirmait par sa distance aux autres. Puis vînt le moment de rentrer. Personne ne se pressait vraiment, mais il y avait toutefois un empressement pour pouvoir se retrouver aux côtés de ses amis. Quand les quelques difficultés furent réglées, les discussions se mirent progressivement à mourir pour laisser place à un silence à la fois intrigué et intéressé. Enfin, Il monta sur les planches, observa quelques secondes la Salle et ceux qui y patientaient, et prononça d'une voix claire et tranquille les paroles suivantes : "mes frères, mes soeurs, je vous ai invité cette après-midi afin de vous faire part d'une décision que j'ai mûrement étudiée ces dernières semaines. Comme vous le savez, le poste que j'occupe actuellement est essentiel et nécessite donc d'être au mieux physiquement. Malheureusement, je crains être frappé par la maladie, ce qui m'empêche, vous le comprendrez sans doute, de remplir parfaitement ma fonction. C'est pourquoi je dépose à cet instant même ma démission et désigne, bien évidemment, celui ou celle que j'estime digne de me succéder." Ce fût là qu'il le désigna. Il allait décidément de surprise en surprise, aujourd'hui. S'il avait été devant, il aurait pu rire de la mine horrifiée de la Mort et de celles, sceptiques, d'une bonne partie de l'auditoire. Mais nul ne discutait Son choix. Pas même moi.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 47 987 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

T'as rien à dire, mais t'aimes bien dire, alors tu le fais. Toujours les mêmes mots, toujours les mêmes maux, et j'te parle pas d'mes idées. C'est pourtant pas faute d'avoir essayé, v'voyez? Bon après, faut dire que dans le genre, j'aime pas trop innover. Tant pis, du coup, faudra faire comme si. Raconter des conneries, raconter comme un génie. Tais-toi, idiot, tais-toi! Cesse tes jérémiades, tes gamineries. Dieu s'en fout, tes semblables s'en foutent. L'un est sourd, les autres sont aveugles. Tu vois ce tiroir? Tu le vois? Sérieusement, t'attends quoi? T'as besoin de quoi? T'as rien fait, et tu attends tant. T'as rien, et tu souhaites davantage. Pourquoi tu mériterais ce que tu n'as pas? Merde, ces questions inutiles, garde-les pour toi. Tire, bon sang! Eclate-la toi! Lâche! Tu fuis ton destin. Tu cherches ton foutu chemin. Chemin que tu ne trouves pas. Normal, ça n'existe pas. C'est pas faute de suivre les galets. Quel con. T'es un abruti, mec, c'est désespérant. Allez, bonne soirée, l'ami, j'aime pas entendre les abrutis discourir sur du rien. Puis, franchement, même si tu le voulais, tu ne serais que du néant. Tu sais, cette enveloppe de vide qui entoure ton corps inexistant et inutile. Mon dieu, Dieu s'en fout. Et vous aussi. Moi aussi. Toi aussi. Tout le monde. Arrête ton délire. Quelles paroles ratées, sans intérêts.

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Membre, 55ans Posté(e)
Sha'Do Membre 2 240 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Jedino comme toujours les mots fusent et tu les assembles avec une telle facilité

:bo:

VilThéory ... Joli poème !

Elle et moi ...

L'ombre du soleil illumine les ténèbres,

les peuplades lointaines sortant d'outre tombe,

piétinent les vertes prairies que la rosée

matinale caresse avec sensualité.

La lumière du levant reflète sur ses cristaux

humides d'ou jaillit un camaïeu pastel

qui embrase le regard de celui

qui sait l'admirer tel un joyau.

Funambule au coeur de mère nature,

le badaud dans sa flânerie,

trouvera refuge dans un coin

ou il s'attardera pour en respirer

l'air pure.

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