S il te plait...

S il te plait...

L anneau a roulé sous le lit. Des flots de souvenirs ont déboulés. Sourire plein de tendresse,de détresse. J'ai pris mon anneau, le tien tu l'as au doigt pour l'éternité, et j'ai pleuré. Pleuré.

On avait tout acheté, tu te souviens ? Tu te souviens comme on était pressé de n 'être plus seulement copain-copine ? Chaque soir tu enfilais ton alliance à ton doigt, tu était aux anges, et moi trop étriqué dans mes pensées je te grondais. Dis amour, tu te souviens comme tu t'exerçais à me porter pour franchir le seuil le jour du mariage. On riait comme deux enfants ravis de nos sottises. Et tous ces messages d'amour que l'on s'envoyait parce que le travail nous séparait pour seulement une journée, maintenant je ne lis que le silence. Dis tu te souviens, comme on était bien tous les deux devant la cheminée à commenter le monde, à le révolutionner. Tu m'apprenais l'Iran-l' Irak sans me donner ton opinion.Tu m'enseignais la boite de Pandore à ta façon cela me faisait rire.Tu m'avais promis de devenir riche juste en plantant des radis dans le jardin tu t'en souviens dis ? Je me souviens lorsque tu me jouais de la guitare. Tu te mettais dans un coin mine de rien, et tu grattais tranquillement les cordes tout en me regardant. Dragueur, j'allais devenir ton épouse. Je rougissais comme si j'étais une adolescente. Tu aimais bien me troubler sans parole. Tu me flattais dans toute ma chair,je t'épiais en souriant. Et attends... jai pas fini, tu te souviens lorsque le matin tu bougonnais, parce que tu n'étais pas du matin ? Je t'entant encore...Je me rappelle lorsque tu jouais à la dinette, tu me faisais la cuisine le week end lorsque je travaillais, tu faisais aussi le lit en prenant toujours soin de plier ma chemise de nuit, J'en demandais pas tant. Mais tu étais heureux de savoir que cela me soulageait.

Dis pourquoi nous, on s'aimait. On était bien, heureux.Deux jours après j'allais avoir ma bague autour du doigt pour montrer au monde entier que j'étais tienne. L'est belle cette bague mais vide de sens à présent. Elle est là, je la regarde, j'allais être à toi Colin. Et toi à moi, Pour 27 ans.Tu te souviens on avait dis 27 ans juste pour nous deux. On a eu 8 mois d'amour parce que la vie t'as emporté loin de moi. Parce que au détour d'une route la vie nous à séparer. Colin je ne voulais pas d'un enterrement mais d'une union. Cela fait mal Colin...

Je ne sens plus tes mains sur moi, je ne te vois plus sourire, je ne t'entends plus m'appeler de ce nom idiot que tu me collais « chéri dondon «, je ne sens plus ton odeur. Tout disparaît sauf mon chagrin. J'ai mal de ton départ, j'ai mal de ne pas avoir été assez vite pour se marier.J 'ai mal tout simplement colin.

Certain surprenne mes larmes et me rassure en me disant que tu es là prés de moi. Mais ou, je ne te vois pas...On me dis que tant que j'aurais besoin de toi tu resteras prés de moi, alors écoute bien « jamais je te rendrais ta liberté, j'aurais toujours besoin de toi, »Et tous les jours j'écouterais la musique que tu déteste, tout les jours. Tous les jours, je te suppliais de revenir même si je sais que tu ne peux pas. Combat inégal, Je perd d'avance. Chaque jour je me dis que je rêve, que je vais me réveiller et que tu seras là en me disant « coucou chérie dondon » .

Les médecins ils m'ont donnés des cachets roses et d'autres blancs.Disent que c'est pour mon bien. Comme si des cachets allaient te remplacer.Ils ont pas le même goût que toi.

Certains veulent me réconforter, ils me disent que tu es parti heureux. Mais je m'en fou cela ne soulage pas ma peine. Désolée amour je veux juste que tu reviennes. Arrête ce jeu stupide, s'il te plait. Je serais la plus merveilleuse épouse, mais reviens, je te ferais l'amour comme une barque sur la mer avec ivresse et passion.Dis moi que cela n'est qu'un cauchemars, et que je vais entendre tes mains parler à mon moi tout entier.

Le temps fait des miracles, je me fou du temps. Je me fou de tout, je me noies. Colin reviens s'il te plait juste une fois au moins que l'on ai le temps de se dire adieu et donne moi le temps pour que je puisse te murmurer « je t'aime », Même une minute je la prendrais...

Bleuhaine

Très beau texte ; rien à dire ..

Vous n'imaginez même pas à quel point votre texte trouve en moi une résonnance particulière.

je vous offre celui-ci:

Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants.

Elle pensait que tout cela était terminé, derrière elle. Elle voulait tellement le croire, s'en persuader.

Et les rêves sont revenus, la laissant sur le flanc, haletante, effarée.

Et tu es partout, dans la chambre, dans la maison, dans les yeux de ta fille, tu la regardes, tu ne cilles pas, tu emplis tout l'espace.

Tu es partout, dans un parfum, une chanson, une route jadis empruntée et qui, de sentier lumineux est devenue simple itinéraire que ses yeux embués ne reconnaîssent plus.

Tu es partout.

Tu n'es plus là.

Quel vide que l'absence de l'Etre qui à lui seul remplissait le monde.

Elle ne savait pas que l'Enfer, c'était l'absence.

Viola

S il te plait...

Magnifique

Bonsoir, (s'il te plait...) très beau texte, en effet rien à dire, très bien exprimée, très claire. agréable à lire.

Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants.

Merci.

bleuhaine

très beau ....

Super beau

J' aurais préféré de n' avoir jamais a écrire ce texte, mais il fallait que cela sorte. on devait se marier le 11 décembre, Colin a eu son accident le 8 décembre. D'ou parfois mes textes sont durs.

Je vais reprendre le travail samedi, je serais moins présente sur le forum. Mais cela m'a permis de lacher certaines de mes émotions encore à vif.

Merci a tous.

Bleuhaine

Fille du peuple, je voudrais vous offrir ceci.

La mort n'est rien,

je suis seulement passé, dans la pièce à côté.

Je suis moi. Vous êtes vous.

Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.

Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,

parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.

N'employez pas un ton différent,

ne prenez pas un air solennel ou triste.

Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Priez, souriez,

pensez à moi,

priez pour moi.

Que mon nom soit prononcé à la maison

comme il l'a toujours été,

sans emphase d'aucune sorte,

sans une trace d'ombre.

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.

Le fil n'est pas coupé.

Pourquoi serais-je hors de vos pensées,

simplement parce que je suis hors de votre vue ?

Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.

Canon Henry Scott-Holland , "The King of Terrors", 1910

c la premier fois que je pleur en lisant un texte jsuis vrement navré pour toi tien bn car sa me touche énormement ce qui est arrivé c ds des moment comme celui la con réalise se que reprensente la vie

paix a ton ame colin...

c la premier fois que je pleur en lisant un texte jsuis vrement navré pour toi tien bn car sa me touche énormement ce qui est arrivé c ds des moment comme celui la con réalise se que reprensente la vie

paix a ton ame colin...

Je sais que c'est trop tôt et qu'aucun de mes mots ne pourra te consoler. J'espère que le temps atténuera ta douleur et que les bons moments que tu as passé avec lui seront te réconforter. Les gens que l'on a aimé sont toujours présents dans notre c¿ur.

Il saura certainement te guider pour que tu retrouve le sourire et la joie de vivre.

Je partage ta peine car je sais que c'est très dur de perdre un être cher.

Je vous remercie tous de votre gentillesse. aprés l'accident j'étais en état de choc, je me souviens de rien ni mémede l'enterrement. J'ai du etre hospitalisé. Je suis resté 5 jours parce que la porte de la maison fallait l'ouvrir. Et j'avais repris le boulot tout de suite. Une catastrophe pour mes collégues, mes résidents. Tout le monde était affecté et je refusais de l'aide. J'ai du me mettre en maladie. 15 jour. Aujourd'hui cela va mieux.Je trouve ce qui nous ai arrivé injuste. Vraiment injuste.

La vie avait été dure déjà mais là....

Mais ici sur ce topic c'est du littérraire, alors par respect envers vous cela doit rester du litterraire. En plus ce m'aide. Mais les poemes que vous avez mis, vos mots n'ont profondément touché. Merci.

bleuhaine

A toi,

Rend moi ma liberté. Ma liberté d'aimer. Pars tranquille, il est doux. Il m'a pas pris ta place, juste différent....je veux lui donner du temps...Je n'écoute plus les chansons d'autrefois, j'ai grandit, encore une fois malgré moi. Arréte de me protéger de tout et de m'importe qui...Je veux vivre...Le temps a pris son temps comme d'habitude...je souris de nouveau....Toi tu restera éternellement jeune dans mes souvenirs doux, je ne verrais pas tes cheveux gris....et je veux connaitre cela.... je suis préte. S'il te plaît pars de ma tête, de mon coeur, de mon corps....J 'aime....

bleuhaine

Avant hier, à 15h, j'ai enterrée ma meilleure amie...

C'est ainsi. C'est la quatrième.

A la troisième, j'avais dit plus jamais.

Plus jamais je n'aurais d'amie.

Helène ma douce, pardon de l'avoir pensé.

La voilà aussi partie.

je fais le voeu que tu sèches tes yeux.

Pour que tu lui laisses une chance.

Parce que l'un (l'une) ne chasse jamais l'autre.

Parce que l'un (l'une) nous a tant enrichi

Qu'il nous appartient dorénavant de transmettre cette valeur.

Je te laisse un extrait de l'un de mes romans :

J’implore que se lève, à l’instant, la fureur du mistral. Je veux voir tes cendres s’envoler et parcourir ce cimetière en volutes vives.

Les voir passer le mur de pierre et se perdre dans cette haute Provence de ta naissance.

Mon amour. Je t’enterrerai, te sèmerai, te fleurirai sans fin. Noces féroces d'avec ton absence.

Quand tous seront partis, moi, je serai à tes côtés. Je suivrai le vent furieux, m’endormirai sur le sol à l’endroit même où il s’essoufflera.

Puis repartirai encore, les sens aux abois au moindre frémissement.

Je courrai sans fin derrière ta poussière. En respirant chaque fine particule. Tu seras ainsi en moi. Encore.

Bon vent douce fille du peuple, sois heureuse.