la révolte du peuple égyptien

Ils ont su abattre la pire des dictatures (celle qui est télécommandée d'ailleurs), mais, c'est un vaillant peuple ; je crois qu'aucune autre dictature ne saura le soumettre.

N'empêche, on ne met pas en avant des enfants..c'est une honte, être irresponsable à ce point!!

La manifestation n'était pas ..pacifique, il y avaient des hommes et des femmes en colère (à juste raison) mais profiter d'âmes encore innocentes. NON

C'était des gens désarmés. Et puis c'était à un moment où tout le monde était convaincu que les carottes étaient déjà cuites. Il ne faut pas exagérer. On assistait à une grande nation qui se faisait effriter durant des décennies, sous la pire des dictatures. Leurs enfants sont des âmes innocentes et eux sont des âmes criminelles ?! S'ils doivent crever, ils n'aimeraient pas laisser des orphelins endurer leur même sort.

Les états du nord, dans leur large majorité soutenaient Moubarak pour la stabilité régionale mais également pour l'exportation de pétrole et la tranquillité de la circulation maritime. Les positions diplomatiques sont incertaines et le départ de Moubarak n'a rien à voir avec celui de Ben Ali.

Certes il y a des causes communes, mais elles sont problématiques : les jeunes du Maghreb en grand nombre, aspirent à accéder plus facilement à de l'enrichissement personnels et des biens de consommations (comme dans l'est d'avant 89). Mais il faut ajouter à cela une volonté de vouloir défendre une pensée religieuse et un patriarcat modérés mais valorisés... Et des contradictions apparaitront très vite. D'autant que Israël et la cause palestinienne alimenteront les tensions avec le Nord.

Les états du nord semble soutenir les mouvements démocratiques et ne peuvent donc s'en dédire trop facilement. Il leur est tout aussi difficile d'exposer leur real politik à leurs opinion publique.

L'Egypte n'offre plus un terrain très intéressant pour l'occident. Le pétrole s'y tourne vers la demande intérieure, les possibilités d'investissements étrangers des européens et des nord américains sont moins importantes qu'avant et se concentrent ailleurs et de toute façon les asiatiques (Corée en particulier) les ont dépassé et sont maintenant bien installés.

Même si Israël est officiellement soutenu, l'incertitude égyptienne est plutôt bien venu pour une partie de la diplomatie occidentale qu' Israël a un peu épuisé, surtout depuis L'attaque de gaza. Un peu de pression sur le gouvernement extremiste de Netanyahou ne fera pas de mal en réalité.

Le succès actuel de la revolucìon est surtout dû au murissement du fruit. Parler de succès est d'ailleurs prématuré. A court terme, oui, probablement, mais à moyen terme... ?

L'état de santé du président déchu Moubarak se serait fortement dégradé ces derniers jours. Selon le journal Al-Wasat, basé au Bahreïn, qui cite des sources proches du l'ex-raïs, Hosni Moubrak serait tombé dans le coma juste au moment de son départ forcé du Caire le 11 février pour se rendre à Charm El Cheikh, en mer rouge. Le quotidien égyptien Al-Masry Al-Youm a annoncé aujourd'hui que Moubarak se trouve actuellement à Baden, en Allemagne pour un traitement médical d'urgence.

Selon d'autres sources, Moubarak souffrirait depuis des années d'un cancer de l'¿sophage.

source

Le deuxième cercle englobe l'Occident, largement absent de ces bouleversements qui ne seront évidemment pas sans conséquences sur le Nord. Si les révolutions se poursuivent, l'ensemble de nos rapports avec le sud de la Méditerranée va devoir être profondément repensé. Car les aspirations démocratiques, si elles prennent appui sur les nouvelles technologies et la mondialisation médiatique, n'expriment en rien une volonté de ressembler aux pays européens ou nord-américains: la démocratie parlementaire et les élections libres en Egypte ne traduisent pas un désir d'imitation vis-à-vis des Etats-Unis ou de l'Europe (même si, indiscutablement, les sociétés arabes ont été gagnées par l'individualisation). Il s'agit bel et bien d'une volonté de conserver son modèle, de cesser de rester à l'acart de l'histoire et, précisément, de ne plus s'inscrire dans la vassalité corruptrice qui fut celle des dictateurs déchus. Ce qui lance un défi gigantesque aux Etats-Unis dans leur dimension unilatérale au Moyen-Orient. On comprend l'inquiétude d'Israël car, par un cruel paradoxe, la paix de Camp David était liée à la dictature de Moubarak. La démocratie égyptienne, que l'on souhaite mais qui n'est pas advenue, signifiera-t-elle le contraire? Ce sera à Barack Obama de déployer tous ses talents pour éviter toute remise en cause de la "paix froide" des 30 dernières années.

Le troisième cercle vise toutes les dictatures et régimes autoritaires qui connaissent des situations démographiques semblables. Il est impossible que le basculement de l'Egypte reste sans aucun effet via les pays de culture musulmanes d'Asie centrale. La Chine a pris les devants en renforçant le contrôle de l'information afin de ne pas montrer la liesse du peuple égyptien. Même si le cas chinois est fondamentalement différent, c'est la preuve d'une préoccupation certaine du pouvoir central. Eriger des murs et des forteresses, alors même que l'on pratique des échanges économiques intenses, va paraître de plus en plus difficile.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/l-o...nne_961867.html