Lacher...

Le temps ne joue pas son rôle. Il n'efface rien. Accentue les souvenirs. Le temps se donne des droits. Je ne m'enferme pas dans ma bulle. Juste dans ma douleur. Berceuse. Je m'achéve. J'écoute les chants qui grincent. Histoire de m'enfoncer. Tuer le temps. Effacer cette image de toi. Brume dans une mémoire qui s'accroche sur mes tripes.Regarder dehors, voir tes mains. Regarder le mur, voir les photos. Tu souris. J'en suis fort aise. Mais cela ne nourrit pas ce bonheur que la vie m'a pris. Brouahas de paroles sans cesse. Partir. Loin.

Je demande au carré de ciel bleu, de cet hivers, si tu pouvais me voir. La lune a répondu par un long silence. Silence glacial. Trop brutal. T'as pas eu le temps de m'écrire. Pas eu le temps d'une année. Juste le temps d'acheter des anneaux. Pas le temps. Le temps prend tout. Le temps prend son temp pour effacer ce chagrin. Je ne peux rien contre le temps.Colére.

Fleurs accrochées à la dérive de notre histoire. Point final d'une vie déjà lourde de passé. Juste un virage de trop. Barriére de bois qui devient cimetiére. Mal. Larmes aiguissées qui percutent un coeur gonflé à bloc. Et ce vide...

Vide...Chaque geste, chaque mur, chaque drap, chaque douche devient vide de plaisir. Vide de substance. Juste un rappel parfois dans mes sens, clichés d'une vie qui se construissait à peine. Effacer ton odeur de mes pensées. Brouiller les pistes de mes émotions. Trop a vif encore. Envie de te taper. Envie de te destester. Envie de toi. Envie d'entendre me raconter...me chuchoter...a ta façon dans tes façons...

Claquer les portes. Ne plus vous entendre vous autres. Garder vos mots, vos discourts sur un éventuel dieu. Je ne suis pas ainsi. Je cloture autour de moi, pour vous interdire de rentrer dans mon univers. Je dresse une forteresse de glace et de barbelets pour vous empecher toute vos solicitudes de m'atteindre. Taisez vous s'il vous plait. Laisser moi dans mes retranchements les plus profonds. Vos venues sans cesse me fatiguent. Je n'arrive plus à penser seule. Vos bavardages sans fin me saoulent, tout est en zizague dans ma tête. Lâchez moi, s'il vous plaît. Je veux avancer seule, faire mes premiers pas comme une jeune enfant. Tomber, me relever. Chuter, me laisser glisser mais je veux décider moi et par moi même de mes choix. Je veux mettre du bois dans la cheminée seule et pas que vos mains protectrices le fasse. Je veux manger si je le désire et pas parce que je fais bonne figure a vos côté. Je veux respirer seule, vous m ettouffer. Vous me bouffer. Je veux m'enfuir dans la musique que j'ai choisi. Je veux hurler et je ne peux pas vous êtes là...

Laissez moi au moins ma libertée d'être moi. De choisir ma route...

Bleuhaine.

Petite brune prunelle de mes yeux

Ravissante, sérieuse, soucieuse,

En une ville généreuse, tu es née

Née pour vivre ou pour naître

Dans les fantasmes ou les rêves

Satinés de trop orgueilleux artistes.

Moi je suis un peu toi, surtout moi,

Oui un peu trop moi, parfois, malin,

Intérieurement mâtiné, interrogatif.

Emmêlons nos destinées, un tango,

Mélancolie, écrin, chagrin, douceur,

Bercés souvent, vainqueurs toujours,

Reine et roi de notre univers uni,

Armés ensemble sans combattre,

Sourires complices fondus en âme,

Soupirs délicatesse, instantanés,

Espoirs, clichés, fusionnés, parfaits.

Moi je suis un peu rêveur, vapeur,

Oh ce désert rocailleux où je meurs,

Ignoré, malheureux, fumée in tenebris.

Amie.

ouais nan chuis d'accord c'est du réchauffé (mon texte), nan décidément par contre vous c'est quelque chose, comme ze vous l'ai dit sur votre profil, après vous faites bien ce que vous voulez du moment que ça ne me nuit pas

C 'est sans doute du réchauffé mais joli. Joli sans bavure. Trés beau texte plein de retenue mais qui donne.

Merci.

Je vais le prendre pour moi, juste aujourd'hui.

bleuhaine