Aller au contenu

Les v¿ux de résistance de Stéphane Hessel

Noter ce sujet


eklipse

Messages recommandés

Invité pocahontas59
Invités, Posté(e)
Invité pocahontas59
Invité pocahontas59 Invités 0 message
Posté(e)

Euh, je m'excuse hein Madame, mais ce serait pas plutôt quand même les israëliens qui empêchent les palestiniens d'avoir un état, et donc c'est pas à nous de décider, non, mais c'est à nous de permettre aux Palestiniens d'avoir l'état auquel ils ont droit, non ? :cray: Ils sont pas un peu occupés, les territoires Palestiniens ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 118
  • Créé
  • Dernière réponse

Meilleurs contributeurs dans ce sujet

Membre, .un pavé dans chaque main!, Posté(e)
pyrenne Membre 7 025 messages
.un pavé dans chaque main!,
Posté(e)

je sais, tu vas me dire que gna gna les palestiniens veulent ceci, les iisraéliens celà

oui, et bien moi, je considère que les israéliens ont droit d'avoir leur patrie, les palestiniens aussi

enfin...faut pas déconner, ils se battent pour des déserts où aucun de nous ne voudrait vivre!

ce n'est même pas pour des raisons d'économie, c'est purement pour des raisons de superficie

je voudrais pas dire, parce que je friserais le point machin, mais ça me fait grave penser a cette idiotie allemande de l'expansion du territoire vital

Euh, je m'excuse hein Madame, mais ce serait pas plutôt quand même les israëliens qui empêchent les palestiniens d'avoir un état, et donc c'est pas à nous de décider, non, mais c'est à nous de permettre aux Palestiniens d'avoir l'état auquel ils ont droit, non ? :cray: Ils sont pas un peu occupés, les territoires Palestiniens ?

oui, occupés, c'est le mot!

et il faut trouver une solution, vite, parce qu'un territoire occupé, c'est un territoire soumis, et que ce n'est pas admissible

Modifié par pyrenne
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 52ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
52ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Le manifeste de l'ancien résistant s'est déjà vendu à plus de 300 000 exemplaires. Cinq citations pour comprendre cet appel à l'indignation.

C'est le best-seller de la fin de l'année 2010. Indignez-vous, de l'ancien résistant Stéphane Hessel, s'est vendu à plus de 300 000 exemplaires (Source Edistat). Quelles sont les raisons d'un tel succès? Son prix attractif - trois euros? La longueur de l'ouvrage - une vingtaine de page? Un concours de circonstances - sortie du livre avant Noël? L'engouement, même inexpliqué, est réel et vire au phénomène de société. On se l'arrache et les libraires peinent à alimenter leurs stocks... LEXPRESS.fr a sélectionné cinq phrases choc de cet appel à l'indignation qui provoque espoir chez certains, et déchaîne les passions chez d'autres.

Beaucoup de libraires sont à court d'exemplaires d'Indignez-vous, de Stéphane Hessel, publié chez Indigène.

LEXPRESS.fr

1 - Trouver un motif d'indignation

Selon Stéphane Hessel, ancien résistant qui prône les valeurs véhiculées pendant cette période de l'Histoire de France, les raisons de s'indigner existent. Il suffit de les chercher. "Les raisons de s'indigner peuvent paraître aujourd'hui moins nettes ou le monde trop complexe. (...) Mais dans ce monde, il y a des choses insupportables. Pour le voir, il faut bien regarder, chercher. Je dis aux jeunes: cherchez un peu, vous allez trouver. La pire des attitudes est l'indifférence, dire 'Je n'y peux rien, je me débrouille'."

Le traitement fait aux immigrés, aux sans-papiers, aux Roms sont autant de raisons pour l'auteur de s'indigner. "Je vous souhaite à tous, à chacun d'entre vous, d'avoir votre motif d'indignation. C'est précieux. Quand quelque chose vous indigne comme j'ai été indigné par le nazisme, alors on devient militant, fort et engagé."

2 - Changer de système économique

"L'actuelle dictature internationale des marchés financiers (...) menace la paix et la démocratie." Dans Indignez-vous, l'auteur met en cause notre système économique, dénonçant les écarts de richesses grandissants. Nous n'avons pas su, constate-t-il, tirer les leçons des erreurs de la crise économique, pourtant dévastatrice. "L'écart entre les plus pauvres et les plus riches n'a jamais été aussi important: et la course à l'argent, la compétition, autant encouragée." Et de proposer comme alternative que "l'intérêt général" prime sur "l'intérêt particulier", et le "juste partage des richesses créées par le monde du travail" sur le "pouvoir de l'argent"

3 - Mettre fin au conflit israélo-palestinien

Farouche défenseur de "la Palestine, la bande de Gaza, la Cisjordanie", l'ancien résistant s'est attiré les foudres de plusieurs associations en appelant au boycott des produits israéliens. Revenant sur l'opération "Plomb durci", Stéphane Hessel écrit: "Que des Juifs puissent perpétrer eux-mêmes des crimes de guerre, c'est insupportable. Hélas, l'Histoire donne peu d'exemples de peuples qui tirent les leçons de leur propre histoire." Après la publication de son ouvrage d'une vingtaine de pages, l'ancien résistant a été visé par trente plaintes pour antisémitisme.

4 - Choisir la non-violence

Convaincu que l'avenir "appartient à la non-violence", Stéphane Hessel refuse d'excuser les "terroristes qui jettent des bombes". Mais il affirme qu'on "peut les comprendre". "On peut se dire que le terrorisme est une forme d'exaspération. Et que cette exaspération est un terme négatif. Il ne faudrait pas ex-aspérer, il faudrait es-pérer. L'exaspération est un déni de l'espoir. Elle est compréhensible, je dirais presque qu'elle est naturelle, mais pour autant elle n'est pas acceptable." Et d'ajouter, en se désolidarisant de Jean-Paul Sartre: "Se dire 'la violence n'est pas efficace', c'est bien plus important que de savoir si on doit condamner ou pas ceux qui s'y livrent."

5 - Endiguer le déclin de notre société

D'importants progrès ont été faits depuis 1948, concède Stéphane Hessel. La décolonisation, la fin de l'apartheid, la chute du mur de Berlin... Mais cette tendance tend, selon lui, à s'inverser depuis les années 2000. "Les premières années du XXIe siècle ont été une période de recul. Ce recul, je l'explique en partie par la présidence américaine de Georges Bush, le 11 septembre, et les conséquences désastreuses qu'en ont tirées les Etats-Unis, comme cette intervention militaire en Irak." "Nous sommes à un seuil, entre les horreurs de la première décennie et les possibilités des décennies suivantes. Mais il faut espérer, il faut toujours espérer."

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/l...sel_948929.html

Modifié par eklipse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, .un pavé dans chaque main!, Posté(e)
pyrenne Membre 7 025 messages
.un pavé dans chaque main!,
Posté(e)

euh....si c'est pour lire ça, je ne dépenserai même pas 3 euros, je connais un tas de gens qui disent la même chose, et c'est gratuit :cray:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 52ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
52ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Perso ton côté condescendant me fait marrer...et me donne encore plus la niaque...pas de bol pour toi :cray:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 52ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
52ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Stéphane Hessel « Pas de liberté sans égalité des droits »

é quatre-vingt-treize ans, le diplomate Stéphane Hessel, ancien résistant et corédacteur de la Déclaration des droits
de l'homme, publie Indignez-vous ! Un appel à l'insurrection pacifique, notamment contre les oligarchies financières qui ont mené la planète au bord du gouffre.

Comment recevez-vous le succès de ce livre ? Répondait-il 
à un besoin qui sied 
à la période ?

Stéphane Hessel. J'ai été naturellement surpris et même émerveillé par le succès de ce petit pamphlet. Je l'explique par le fait que nous vivons un moment de relative angoisse, on ne voit pas bien où nous allons. Nous avons la claire conscience que nous sommes au milieu ¿ et non pas à la fin ¿ d'une grave crise de l'économie néolibérale sans régulation, il est donc normal de se poser des questions sur la raison des dysfonctionnements de nos sociétés. Lorsque l'on vit dans des sociétés qui fonctionnent mal, la première chose que nous avons envie de faire, c'est de nous indigner. On se souvient que, dans d'autres périodes de notre histoire, il fallait aussi s'indigner si l'on ne voulait pas subir l'occupation étrangère de la France, ou dans des situations de pénurie passive.

La dette ou l'absence de financement sert souvent d'argument à la remise en cause des conquêtes sociales de la Libération. Comment le Conseil national de la Résistance (CNR) est-il parvenu à construire ces socles dans le contexte d'une Europe ruinée ?

Stéphane Hessel. Il faut tout d'abord se souvenir que le programme du CNR a été élaboré dans la clandestinité par des gens qui n'avaient aucune capacité politique autre que la réflexion et la proposition. Grâce à cette relative liberté de réflexion, ils se sont posé le problème de savoir comment la France, une fois libérée, pourrait donner à notre pays un ensemble de valeurs et de politiques qui correspondraient à ce que les résistants souhaitaient. C'est vraiment la base d'une social-démocratie qui tienne le plus grand compte des libertés fondamentales, de la lutte contre les féodalités économiques excessives, contre une presse menée par un gouvernement de Vichy. Ces valeurs se sont-elles dégradées ? Manifestement. Et c'est la logique de l'indignation. Il n'y a pas de raison que la France de 2010 n'ait pas les moyens nécessaires car elle dispose de ressources considérables, de richesses bien plus grandes que celles de 1945. Malgré cela, les conquêtes sur lesquelles on pouvait compter n'ont pas été réalisées. Cela doit constituer les bases de la réflexion et susciter le sentiment qu'il y a à faire. Il faut d'abord s'indigner mais ne pas s'arrêter là. Il faut se poser une question : comment faire pour que les choses changent ? Nous avons besoin d'une nouvelle direction du pays, celle mise en place depuis 2007 n'est pas satisfaisante mais il faut savoir ce que l'on peut proposer d'autre. Cela vaut pour l'Europe et le monde entier. Et notamment pour les régions les plus frappées par la crise ou par des conflits¿ On pense naturellement aux Palestiniens, aux Sahraouis, à des peuples qui, contrairement à ce que réclame la charte des Nations unies, ne disposent pas encore d'un état et dont l'autodétermination n'est pas encore réalisée.

Vous appelez à plus de justice et de liberté mais, 
dites-vous, « pas cette liberté incontrôlée du renard dans le poulailler ». Est-ce à dire 
que sans égalité, ni fraternité, la liberté n'est rien ?

Stéphane Hessel. La liberté est à la fois l'une des données les plus fondamentales et les plus précaires. Une liberté n'a de sens que si elle assure une égalité des droits et donc une solidarité. Cela renvoie à notre belle devise qui doit se concevoir comme un tout. La liberté qui régit de plus en plus l'économie financiarisée, mise à la disposition de quelques possédants et non pas rendue compatible avec l'égalité et la fraternité, a déjà causé des dégâts considérables.

Vous évoquez le rôle 
de Sartre dans la formation de votre pensée et cette phrase : « Vous êtes responsables 
en tant qu'individus. » 
Quelle est, alors, 
la place du collectif ?

Stéphane Hessel. Les structures politiques ou économiques, qui régissent actuellement les sociétés humaines, sont en grande difficulté. Elles ne sont pas équipées pour résoudre les nouveaux problèmes qui se posent : la protection de la planète et les écarts croissants de richesses. On ne peut plus s'en remettre aux pouvoirs existants, il faut que les citoyens se mobilisent dans des organisations non gouvernementales dont les manifestations sont de plus en plus internationales, c'est le cas des grands forums sociaux. Voilà la voie à suivre pour que, collectivement, ce soient les citoyens ¿ et non pas les structures en place ¿ qui ouvrent le chemin d'une rénovation nécessaire du fonctionnement de l'économie mondiale.

Vous citez également Hegel, 
le sens de l'histoire et ses chocs successifs. Considérez-vous que la démocratie 
est actuellement sous le coup de régressions ?

Stéphane Hessel. Il faut se dire que la démocratie est un programme qui n'est malheureusement pas encore accompli. La Déclaration universelle des droits de l'homme dit en toutes lettres que ces droits ne peuvent être réalisés que dans le cadre de d'un régime démocratique qui doit résister à toute forme de tyrannie, de totalitarisme ou d'oppression. Il ne faut pas sous-estimer les progrès auxquels nous faisons face notamment en Amérique latine ou en Europe. C'est néanmoins insuffisant car ces démocraties ne se défendent toujours pas suffisamment contre l'emprise du capitalisme financier. C'est là-dessus que doivent porter les efforts des individus.

é propos de la rédaction 
de la Déclaration universelle des droits de l'homme, vous revenez sur l'hypocrisie de certains vainqueurs dans leur adhésion à ces valeurs. Comment cela a-t-il joué dans leur application, selon vous ?

Stéphane Hessel. La notion d'hypocrisie est importante pour voir comment les gouvernements et peut-être aussi les grandes entreprises disent tendre vers les droits et l'égalité, vers un progrès de l'économie qui bénéficierait à tous et notamment aux plus pauvres. En réalité, ils s'arrangent pour garder le pouvoir même si ce pouvoir ne répond pas aux besoins des citoyens. Elles veulent également conserver l'emprise économique même si les résultats ne bénéficient qu'à une petite élite, celle que Susan George (présidente d'honneur d'Attac ¿ NDLR) appelle « la classe de Davos », c'est-à-dire les possédants. Nous vivons encore dans un monde où les possédants ont encore droit à tous les bénéfices et où les possédés ne savent pas suffisamment résister.

Vous concluez sur la nécessité de dépasser la confrontation des idéologies. Face aux oligarchies financières, notamment, ne faut-il pas s'appuyer sur un socle idéologique solide ?

Stéphane Hessel. Nous avons la chance d'avoir l'Organisation des Nations unies, fondée sur une charte qui affirme un certain nombre de libertés et de droits pour tous. Il faut lui donner d'avantage de force. Nous avons besoin d'une gouvernance mondiale, non pas d'un état mondial qui serait une absurdité, mais d'une coopération entre états qui se fonde sur un socle démocratique. En s'appuyant sur ses institutions, en leur donnant l'autorité nécessaire, on pourra enfin mettre un terme aux conflits et remplacer la violence par la non-violence. Face à la violence des affrontements entre états, voire entre cultures, entre religions ou civilisations différentes, entre idéologies qui se combattraient, il faut au contraire s'orienter vers la négociation pensée par des hommes comme Mandela, Martin Luther King, Gandhi ou d'autres. L'une des raisons majeures qui devraient nous amener vers la solidarité et l'interdépendance, c'est le risque que court la planète. Nous vivons une époque où si l'on ne fait pas tous ensemble un effort écologique, dans cinquante ou cent ans, la planète ne sera plus viable pour les sociétés humaines.

Entretien réalisé par Lina Sankari

http://www.humanite.fr/30_12_2010-stéphane...s%C2%A0»-461116

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité pocahontas59
Invités, Posté(e)
Invité pocahontas59
Invité pocahontas59 Invités 0 message
Posté(e)
Stéphane Hessel « Pas de liberté sans égalité des droits »

é quatre-vingt-treize ans, le diplomate Stéphane Hessel, ancien résistant et corédacteur de la Déclaration des droits
de l'homme, publie Indignez-vous ! Un appel à l'insurrection pacifique, notamment contre les oligarchies financières qui ont mené la planète au bord du gouffre.

Comment recevez-vous le succès de ce livre ? Répondait-il 
à un besoin qui sied 
à la période ?

Stéphane Hessel. J'ai été naturellement surpris et même émerveillé par le succès de ce petit pamphlet. Je l'explique par le fait que nous vivons un moment de relative angoisse, on ne voit pas bien où nous allons. Nous avons la claire conscience que nous sommes au milieu ¿ et non pas à la fin ¿ d'une grave crise de l'économie néolibérale sans régulation, il est donc normal de se poser des questions sur la raison des dysfonctionnements de nos sociétés. Lorsque l'on vit dans des sociétés qui fonctionnent mal, la première chose que nous avons envie de faire, c'est de nous indigner. On se souvient que, dans d'autres périodes de notre histoire, il fallait aussi s'indigner si l'on ne voulait pas subir l'occupation étrangère de la France, ou dans des situations de pénurie passive.

La dette ou l'absence de financement sert souvent d'argument à la remise en cause des conquêtes sociales de la Libération. Comment le Conseil national de la Résistance (CNR) est-il parvenu à construire ces socles dans le contexte d'une Europe ruinée ?

Stéphane Hessel. Il faut tout d'abord se souvenir que le programme du CNR a été élaboré dans la clandestinité par des gens qui n'avaient aucune capacité politique autre que la réflexion et la proposition. Grâce à cette relative liberté de réflexion, ils se sont posé le problème de savoir comment la France, une fois libérée, pourrait donner à notre pays un ensemble de valeurs et de politiques qui correspondraient à ce que les résistants souhaitaient. C'est vraiment la base d'une social-démocratie qui tienne le plus grand compte des libertés fondamentales, de la lutte contre les féodalités économiques excessives, contre une presse menée par un gouvernement de Vichy. Ces valeurs se sont-elles dégradées ? Manifestement. Et c'est la logique de l'indignation. Il n'y a pas de raison que la France de 2010 n'ait pas les moyens nécessaires car elle dispose de ressources considérables, de richesses bien plus grandes que celles de 1945. Malgré cela, les conquêtes sur lesquelles on pouvait compter n'ont pas été réalisées. Cela doit constituer les bases de la réflexion et susciter le sentiment qu'il y a à faire. Il faut d'abord s'indigner mais ne pas s'arrêter là. Il faut se poser une question : comment faire pour que les choses changent ? Nous avons besoin d'une nouvelle direction du pays, celle mise en place depuis 2007 n'est pas satisfaisante mais il faut savoir ce que l'on peut proposer d'autre. Cela vaut pour l'Europe et le monde entier. Et notamment pour les régions les plus frappées par la crise ou par des conflits¿ On pense naturellement aux Palestiniens, aux Sahraouis, à des peuples qui, contrairement à ce que réclame la charte des Nations unies, ne disposent pas encore d'un état et dont l'autodétermination n'est pas encore réalisée.

Vous appelez à plus de justice et de liberté mais, 
dites-vous, « pas cette liberté incontrôlée du renard dans le poulailler ». Est-ce à dire 
que sans égalité, ni fraternité, la liberté n'est rien ?

Stéphane Hessel. La liberté est à la fois l'une des données les plus fondamentales et les plus précaires. Une liberté n'a de sens que si elle assure une égalité des droits et donc une solidarité. Cela renvoie à notre belle devise qui doit se concevoir comme un tout. La liberté qui régit de plus en plus l'économie financiarisée, mise à la disposition de quelques possédants et non pas rendue compatible avec l'égalité et la fraternité, a déjà causé des dégâts considérables.

Vous évoquez le rôle 
de Sartre dans la formation de votre pensée et cette phrase : « Vous êtes responsables 
en tant qu'individus. » 
Quelle est, alors, 
la place du collectif ?

Stéphane Hessel. Les structures politiques ou économiques, qui régissent actuellement les sociétés humaines, sont en grande difficulté. Elles ne sont pas équipées pour résoudre les nouveaux problèmes qui se posent : la protection de la planète et les écarts croissants de richesses. On ne peut plus s'en remettre aux pouvoirs existants, il faut que les citoyens se mobilisent dans des organisations non gouvernementales dont les manifestations sont de plus en plus internationales, c'est le cas des grands forums sociaux. Voilà la voie à suivre pour que, collectivement, ce soient les citoyens ¿ et non pas les structures en place ¿ qui ouvrent le chemin d'une rénovation nécessaire du fonctionnement de l'économie mondiale.

Vous citez également Hegel, 
le sens de l'histoire et ses chocs successifs. Considérez-vous que la démocratie 
est actuellement sous le coup de régressions ?

Stéphane Hessel. Il faut se dire que la démocratie est un programme qui n'est malheureusement pas encore accompli. La Déclaration universelle des droits de l'homme dit en toutes lettres que ces droits ne peuvent être réalisés que dans le cadre de d'un régime démocratique qui doit résister à toute forme de tyrannie, de totalitarisme ou d'oppression. Il ne faut pas sous-estimer les progrès auxquels nous faisons face notamment en Amérique latine ou en Europe. C'est néanmoins insuffisant car ces démocraties ne se défendent toujours pas suffisamment contre l'emprise du capitalisme financier. C'est là-dessus que doivent porter les efforts des individus.

é propos de la rédaction 
de la Déclaration universelle des droits de l'homme, vous revenez sur l'hypocrisie de certains vainqueurs dans leur adhésion à ces valeurs. Comment cela a-t-il joué dans leur application, selon vous ?

Stéphane Hessel. La notion d'hypocrisie est importante pour voir comment les gouvernements et peut-être aussi les grandes entreprises disent tendre vers les droits et l'égalité, vers un progrès de l'économie qui bénéficierait à tous et notamment aux plus pauvres. En réalité, ils s'arrangent pour garder le pouvoir même si ce pouvoir ne répond pas aux besoins des citoyens. Elles veulent également conserver l'emprise économique même si les résultats ne bénéficient qu'à une petite élite, celle que Susan George (présidente d'honneur d'Attac ¿ NDLR) appelle « la classe de Davos », c'est-à-dire les possédants. Nous vivons encore dans un monde où les possédants ont encore droit à tous les bénéfices et où les possédés ne savent pas suffisamment résister.

Vous concluez sur la nécessité de dépasser la confrontation des idéologies. Face aux oligarchies financières, notamment, ne faut-il pas s'appuyer sur un socle idéologique solide ?

Stéphane Hessel. Nous avons la chance d'avoir l'Organisation des Nations unies, fondée sur une charte qui affirme un certain nombre de libertés et de droits pour tous. Il faut lui donner d'avantage de force. Nous avons besoin d'une gouvernance mondiale, non pas d'un état mondial qui serait une absurdité, mais d'une coopération entre états qui se fonde sur un socle démocratique. En s'appuyant sur ses institutions, en leur donnant l'autorité nécessaire, on pourra enfin mettre un terme aux conflits et remplacer la violence par la non-violence. Face à la violence des affrontements entre états, voire entre cultures, entre religions ou civilisations différentes, entre idéologies qui se combattraient, il faut au contraire s'orienter vers la négociation pensée par des hommes comme Mandela, Martin Luther King, Gandhi ou d'autres. L'une des raisons majeures qui devraient nous amener vers la solidarité et l'interdépendance, c'est le risque que court la planète. Nous vivons une époque où si l'on ne fait pas tous ensemble un effort écologique, dans cinquante ou cent ans, la planète ne sera plus viable pour les sociétés humaines.

Entretien réalisé par Lina Sankari

http://www.humanite.fr/30_12_2010-stéphane...s%C2%A0»-461116

" Un état mondial qui serait une absurdité ", dit Hessel . Et pourcoua donc ??

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 52ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
52ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

Renseigne toi sur le nouvel ordre mondial (jdc jdr)

Modifié par eklipse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité pocahontas59
Invités, Posté(e)
Invité pocahontas59
Invité pocahontas59 Invités 0 message
Posté(e)

Je viens de jeter un oeil vite fait sur " ordre mondial" - wiki. Bon, le concept serait né après la guerre froide, chacun étant d'accord sur une évidente hégémonie des States. Tout ça est has-been, les states aujourd'hui sont encore debout parce-que la Chine leur prête des milliards de dollars pour combler leur déficit. Donc les states sont en sursis. A mon avis.

Le nouvel ordre mondial, selon la définition du FN, j'ai pas lu, ça doît être un discours genre le monde ultra-libéral qui nous tue-hue-hue. Bon.

Ceci posé, état mondial ne veut pas forcément dire ultra-libéralisme à l'américaine imposé partout sur la planète. On a le droit d'envisager autre chose, une autre organisation, une gouvernance mondiale dans laquelle les pays émergents, Chine, Inde, Brésil prendront toute leur place, évidemment ça sonnera le déclin définitif de l'occident, et ça c'est une bonne nouvelle. :cray:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L'homme est infiniment respectable, mais son petit fascicule est un tissus de banalités ... Stéphane Hessel est un grand bourgeois qui a vécu toute sa vie sous les ors de la République et de la diplomatie et qui se découvre en fin de vie un destin de père Noël des droits de l'homme et de candidat écologiste en prime... Je comprend que la blogospère bobo soit en ébullition, elle n'a rien d'autre à se mettre sous la dent depuis longtemps qu'un vague concept d'indignation qui accouche finalement de la souris bien éphémère de l'anti-sarkozysme ...

Il est utile et formateur cependant, qu'au travers de ce succès de librairie, la gauche se remémore ce que fut l'oeuvre du CNR et ... du Général de Gaulle qu'elle a a si longtemps méprisé et combattu ...

Je préfère pour ma part saluer un autre nonagénaire : Alain Mimoun qui a vécu toute sa vie dans la simplicité et l'amour de la France. Vainqueur du marathon aux JO de 1956, il a déclaré pour 2011 : "Voeux de santé ... et de grandeur pour la France!!!"

Modifié par williama
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
dihyia Membre 9 023 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:cray: très bien dit williama.

j'ai vu Mimoun ce soir et il m'a émue presque aux larmes lorsqu'il a prononcé la phrase que tu viens de citer et j'ai pensé à bien des personnes qui critiquent tant la France, pays des droits de l'homme : si les gens y étaient si mal, certains n'essaieraient pas d'y venir au risque de leur vie souvent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité pocahontas59
Invités, Posté(e)
Invité pocahontas59
Invité pocahontas59 Invités 0 message
Posté(e)

Oui, l'humilité est la première qualité exigée des immigrés, qu'ils n'oublient surtout pas ce qu'ils nous doivent. Parce-que nous n'oublierons jamais qu'ils ne sont pas tout à fait français, à preuve, Alain Mimoun, à 90 ans, est gentil de bien vouloir se rappeller qu'il est un immigré humble et reconnaissant.

Modifié par pocahontas59
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Alain Mimoun n'est pas "un gentil immigré humble et reconnaisant" ... il a vu très tôt en la France ce quelle est : un idéal! c'est un patriote de grande valeur, qui a porté haut les couleurs de la France plus qu'aucun d'entre nous...

ps dans les médias bobos il a été souvent moqué et raillé pour ses déclarations patriotiques, de temps en temps ces mêmes médias se souviennent qu'il est encore vivant!!!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité pocahontas59
Invités, Posté(e)
Invité pocahontas59
Invité pocahontas59 Invités 0 message
Posté(e)

Ah bon, la france est un idéal. Mais pour qui donc ? Certainement pas en tout cas le reste de la planète, qui nous regarde d'un oeil effaré tout en gloussant derrière notre dos. M'enfin, si t'es content, c'est le principal.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
:cray: très bien dit williama.

j'ai vu Mimoun ce soir et il m'a émue presque aux larmes lorsqu'il a prononcé la phrase que tu viens de citer et j'ai pensé à bien des personnes qui critiquent tant la France, pays des droits de l'homme : si les gens y étaient si mal, certains n'essaieraient pas d'y venir au risque de leur vie souvent.

Bonsoir Dihyia

Oui et sur ces mêmes médias, avant d'être remisé aux oubliettes, on ne compte plus les émissions où Alain Mimoun apparaissait comme un simplet patriote ... il était raillé par les commentateurs et présentateurs comme porteur d'une maladie honteuse "être patriote et aimer la France!" ...

Bonne année à toi et ta famille.

Ah bon, la france est un idéal. Mais pour qui donc ? Certainement pas en tout cas le reste de la planète, qui nous regarde d'un oeil effaré tout en gloussant derrière notre dos. M'enfin, si t'es content, c'est le principal.

t'inquiète vous vous souviendrez d'elle, la France quand elle aura totalement disparue. Vous vous souviendrez alors qu'elle vous a protégé ... et vous lui vouerez le même culte posthume que pour le CNR et le Général de Gaulle ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité pocahontas59
Invités, Posté(e)
Invité pocahontas59
Invité pocahontas59 Invités 0 message
Posté(e)

Ah, ben moi j'ai pas droit à bonne année ni ma famille non plus, ça sent la ségrégation à plein nez, tout ça. Le culte posthume à de Gaulle, tu veux rire ? Le mec qui s'est barré en hélico en mai 68, en Allemagne, tellement qu'il savait plus où il habitait ? Un peu trop l'habitude de passer une frontière dès que c'est chaud, moi je trouve.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Dazzling blue², 52ans Posté(e)
eklipse Membre 14 471 messages
52ans‚ Dazzling blue²,
Posté(e)

[quote name=williama' date='samedi 01 janvier 2011 à 23h17' post='601908

t'inquiète vous vous souviendrez d'elle, la France quand elle aura totalement disparue. Vous vous souviendrez alors qu'elle vous a protégé ... et vous lui vouerez le même culte posthume que pour le CNR et le Général de Gaulle ...

Ha HA il est comique lui...et tirer aux Flash ball sur des manifestant et laisser sortir des trafiquants de drogue qui ont été interpellé avec une kalashnikov, plus 'affaire de Karachi et les ouvriers morts grâce aux sales affaires de celui dont on doit pas dire le nom, plus la censure des journalistes impartiaux, les vols d'ordinateurs, la manipulation de l'information, diviser pour mieux régner, l'expulsion des Roms et j'en passe, c'est sur c'est bisounours Land MOUAAAAARRRFFFFF

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010...26648_3224.html

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Ah, ben moi j'ai pas droit à bonne année ni ma famille non plus, ça sent la ségrégation à plein nez, tout ça. Le culte posthume à de Gaulle, tu veux rire ? Le mec qui s'est barré en hélico en mai 68, en Allemagne, tellement qu'il savait plus où il habitait ? Un peu trop l'habitude de passer une frontière dès que c'est chaud, moi je trouve.

... c'est toujours mieux que la francisque de Mitterand ou les années de guerre chez l'oncle Staline à Moscou du camarade Maurice Thorez...

Excuse pour l'oubli ... alors très bonne année 2010 pour toi et tes proches et quelle soit l'amorce d'un début de lucidité :cray:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×