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La difficulté de parler rationnellement de l'esprit


existence

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Le sujet de l'esprit n'est pas facile à aborder. D'un côté, il a été fusionné par les religions avec des notions surnaturelles, ce qui laisse des traces dans le psychisme des humains, même quand ils pensent être athées, et d'autre part, il est un sujet d'étude compliqué de par sa nature.

Il y a plusieurs obstacles à la compréhension de l'esprit.

1) Tout d'abord, il y a un problème de localisation. Quand nous situons une perception à l'extérieur de nous-mêmes, par exemple à un mètre devant nous, nous considérons que l'objet que nous percevons comme étant à l'extérieur de notre corps, alors que ce que nous percevons est une reconstruction de notre esprit, qui se situe en réalité dans notre tête. On peut dès lors distinguer, à chaque fois deux modes de localisation d'un activité de notre esprit : une localisation neuronale qui est toujours dans l'encéphale, et une localisation virtuelle qui est déterminée par notre esprit. Ce qui est perturbant à mon avis, c'est que c'est la localisation virtuelle que nous considérons comme la réalité. Lorsque l'on parle des sentiments, des émotions, de la société ou des concepts universaux, la situation devient complètement emmêlée. Comment alors situer les idées ?

2) Le deuxième obstacle est que l'esprit est virtuel, c'est-à-dire qu'il peut contenir tout ce que l'on peut imaginer. Or au moment où on l'étudie, on peut y voir une chose et son contraire, ce qui peut être déroutant.

3) Le troisième obstacle qui est lié au second, est que au moment où nous regardons notre esprit, nous avons une activité de notre esprit qui regarde, et qui influe sur ce que nous regardons. Observer son esprit est donc semblable à la résolution d'un rubik's cube : alors qu'on essaye de trier quelque part, on entraine le mélange autre part. Le plus amusant est alors d'essayer d'observer la partie de notre esprit qui observe. On a alors bien de la difficulté à trouver un observateur quelque part.

4) Enfin, et ce n'est pas un des moindres, notre esprit est interdépendant avec son environnement, la position de notre corps, nos interactions avec les autres et avec la société. Nous intériorisons une société virtuelle dans notre esprit, avec laquelle nous interagissons en ayant l'impression d'interagir avec les autres. Le simple fait de réfléchir aux notions d'esprit peu susciter une activité dans cette société virtuelle et nous faire perdre notre réflexion. On peut s'aider pour cela d'un bloc-note pour retrouver le fil de notre pensée. Nous laissons des traces dans notre environnement, et d'une certaine façon, le monde qui nous entoure fait partie de notre pensée, puisqu'il est interdépendant de notre pensée. Nous ressentons le besoin de bouger un objet, nous le bougeons, et après, le fait que nous l'ayons bougé influe en retour sur notre esprit.

Voyez-vous d'autres obstacles à la pensée ? Peut-on construire une représentation simple de l'esprit qui permette de saisir les imbrications évoquées ?

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Maintenant
Membre, Artisan écriveur , 57ans Posté(e)
Bran ruz Membre 8 737 messages
57ans‚ Artisan écriveur ,
Posté(e)

Oui : ne pas citer les sources de son postulat de base.

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