j'ai vu tous ses films et je ne vais pas manquer celui-là. cette façon de filmer les gens paumés sans dialogues inutiles, je trouve çà très émouvant.

Vu hier soir. Coppola s'essouffle un peu, et on a quand même une grosse impression de redite.

Je viendrai donner mon avis plus longuement un peu plus tard.

J'hésite beaucoup à y aller, j'ai trouvé la bande-annonce inodore et sans saveur.

j'ai trouvé la bande-annonce inodore et sans saveur.

Dans ce cas, c'est que ça va être un bon film.

N'imp Enfin à moitié quand même, tant il est vrai que la moitié de ces foutues bandes annonces reflète l'exact opposé de ce qu'est le film en réalité. C'est quand même pas une règle immuable.

Sinon quelques mots sur le film, qui a un peu mûri en moi (avec un avis global revu à la hausse) :

Johnny, le personnage principal, est à la recherche d'un mouvement. Acteur superstar, complètement figé, statique, perdu dans un monde factice où tout lui est servi sur un plateau, perdu dans un cadre conçu pour bouger en permanence : des bulles de jaccuzi, l'effervescence d'une fête, vegas, les séances promos... Mais lui, à l'inverse de Marie-Antoinette qui s'y laissait prendre, a quitté ce tourbillon. Tout est là autour de lui, mais les mouvements ne prennent jamais.

Le long premier plan fixe du film donne immédiatement le ton. On y voit une Ferrari noire sur un circuit effectuant plusieurs tours de piste. A la fin du plan, Stephen Dorff sort du véhicule, regarde le paysage, et l'on comprend immédiatement qu'il incarne un personnage paumé qui, littéralement, tourne en rond et se cherche.

Impossible au demeurant de ne pas y voir une mise en abyme du cinéma de Sofia Coppola, laquelle serait parfaitement consciente de tourner en rond. Dès lors, on peut réellement se poser la question de savoir si Somewhere montre les limites de son cinéma (le film est vraiment très proche de Lost in Translation, ça saute aux yeux) ou si Coppola s'est volontairement auto-caricaturée, comme un aveu d'impuissance pour un type de cinéma dont elle ne parviendrait pas à sortir.

Parce que tout de même, la réalisatrice donne le sentiment de se foutre un peu de son histoire et même de son personnage. Ce n'est pas très important parce que ce film sonne comme une détresse assez passionnante où la cinéaste ressasse ad nauseam des plans déjà bien connus dans ses précédents films (les plans dans les couloirs d'hôtel, les moments de calme, l'infantilisation de l'acteur, etc.).

Un film sur la recherche d'un mouvement donc. D'un changement. Le personnage le trouvera, bien évidemment. Quant à Sofia Coppola, on verra bien.

Quoiqu'il en soit, même si je lui reproche pleins de trucs, j'aime Sofia et j'ai malgré tout beaucoup aimé ce film avec le recul.