Clichy sous Bois

Le gouvernement se chierait il dessus ?

La tenue d'un procès est d'abord une victoire pour les proches des deux victimes, Zyed et Bouna, âgés de 15 et 17 ans. ¿C'est donc après cinq années la fin d'une première et longue séquence, trop longue séquence. Enfin le tribunal correctionnel sera saisi, enfin le débat public aura lieu, enfin nous pourrons complètement savoir", a déclaré sur RTL Jean-Pierre Mignard, un des avocats des familles. C'est aussi un soulagement: en septembre, le parquet de Bobigny avait demandé un non-lieu pour les deux policiers, provoquant la colère des familles.

Renvoyés en correctionnelle

Sur la décision des deux juges d'instruction chargés de l'affaire, les deux fonctionnaires impliqués dans la poursuite ont été renvoyés devant un tribunal correctionnel pour ¿non assistance à personne en danger¿. Les deux jeunes avaient été électrocutés alors qu'ils tentaient d'échapper à la police en se réfugiant dans un transformateur électrique, en compagnie d'un troisième adolescent, qui avait été grièvement blessé.

L'avocat des policiers, Daniel Merchat, a pour sa part estimé que ses clients étaient ¿sacrifiés sur l'autel de l'opinion publique¿. ¿Je suis également convaincu que cette affaire se terminera par une relaxe publique", a-t-il ajouté.

Le drame avait déclenché une série d'émeutes partout en France à l'automne 2005. Dans un premier temps, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait exclu toute faute policière et le parquet avait tardé à ouvrir une enquête.

L'insurrection vous guette.

Le parquet de Bobigny a fait appel lundi du renvoi des 2 policiers dans la mort de Zyed et Bouna.

Cinq ans après le drame qui avait déclenché trois semaines d'émeutes, le parquet de Bobigny a fait appel de la décision des juges de renvoyer devant le tribunal correctionnel de deux policiers. Ils sont mis en cause dans la mort par électrocution de deux adolescents à Clichy-sous-Bois, le 27 octobre 2005.

L'ordonnance rendue vendredi par deux juges d'instruction de Bobigny ordonnant un procès des deux fonctionnaires pour "non-assistance à personnes en danger" sera donc revue par la chambre de l'instruction de Paris. La procureure demande "un second examen des charges et de la qualification juridique retenues".

La chambre de l'instruction devrait se prononcer dans un délai de plusieurs mois. La démarche du parquet est une suite logique du réquisitoire de fin d'enquête : il avait demandé un non-lieu pour "charges insuffisantes" le 8 septembre dernier. Les deux policiers se voient reprocher de n'avoir rien fait alors qu'ils savaient, selon les juges d'instruction, que les jeunes gens couraient un danger mortel dans le transformateur

Les avocats des familles de victimes, Mes Jean-Pierre Mignard et Emmanuel Tordjman, estiment dans un communiqué que cet appel "manifeste une fois de plus, s'il en était encore besoin, la volonté d'étouffer cette affaire en privant les familles et le pays d'un débat public et de la vérité".

Les syndicats de policiers avaient protesté contre le renvoi de leurs collègues devant le tribunal, estimant qu'on avait cherché à apaiser l'opinion publique alors qu'ils n'étaient coupables d'aucun délit.

Mercredi, à 11 heures, un rassemblement doit avoir lieu à Clichy en mémoire de Zyed et Bouna, devant le collège où ils étaient scolarisés.

Parodie de justice. C'est beaucoup trop long, plus de 5 ans après, toujours rien. Même pas un blâme pour une lourde faute ayant entraîné la mort de deux jeunes.

Si un jeune insulte un flic, c'est comparution immédiate et condamnation évidente.

Une honte.

Il est clair que le sujet est plus que sensible.. il met en évidence un probleme de comportement peut etre non adapté de ce système judiciaire, mais surtout la complexité de juger certains faits et comment les interpréter.. je crois qu'aucun article de médias ne pourrait remplacer d'avoir été présent sur le moment pour mesurer plus clairement ce qui c'est passé, Je suis indignée a l'idée que ces enfants aient pu etre indirectement dirigés vers le danger.. beaucoup de raisons dans ce drame devraient servir a faire évoluer certaines choses..des sites mieux protégés en premier lieu, des responsabilités mieux discernées, une pédagogie et une concertation évoquée.. mais parviendra t on a régler cet aspect du malaise qui apparait encore une fois ici,venant de la societé actuellement pour autant ..?

On pourrais résumer cette triste affaire par :

Et les carences visibles des capacités de lecture et de compréhension des trois victimes ....

perso, je n'ai pas compris comment ils avaient pu entrer dans ce transfo

c'est pas un moulin, un transformateur, alors? il n'était pas fermé?

C'est oublier un peu vite la conversation hautement intellectuel que les policiers ont eu lorsqu'ils ont su que deux gosses avaient pénétré dans le transfo.

D'où la demande de procès pour rendre publique les faits. On ne cherche même pas une condamnation mais une action publique pour apaiser les esprit sur une affaire encore brûlante, sans vilain jeux de mot.

ces "jeunes" sont morts ,au moins ceux là feront plus de conneries pourquoi se sauver comme ils l'ont fait quand on a la conscience tranquille,bientôt on va nous faire croire qu'ils étaient tranquillement assis sur un banc a lire mickey.

Clichy sous bois, une ville à la dérive

Quelles qu'en soient les circonstances, cet accident est malheureux. D'autant plus que les suites qui y seront apportées seront, fort à parier, en inadéquation radicale avec la gravité des faits. Et fatalité oblige, ce genre d'incident se reproduira comme le présage la loi de Murphy...

A Clichy sous bois, c'est avant tout un problème politique et économique. A commencer la politique social, près de 75% des logements à Clichy sont des logements situé en immeuble dont près de 40 % sont du HLM avec 30% de chomage.

Une ville soucieuse de se prémunir des conflits sociaux aurait tendance en général à limiter son nombre de HLM étant donné qu'il s'agit de foyers modestes où les parents (à leur décharge) n'ont pas les moyens matériels d'apporter une éducation entière à leurs enfants. La ville de Clichy sous bois n'a jamais rien fait pour limiter ce nombre de logement difficile et au contraire se félicite même de l'avoir augmenter. Il ne faut pas s'étonner après si la ville est plus difficile à gérer d'un point de vue social.

Et de là on entre et s'enferme dans un cercle vicieux, une majorité considérable de foyers dont les revenus sont modestes aura des répercussions sur le plan économique et social de la ville.

Quand ces jeunes ne voient pas la lumière, ils sont alors plongés dans l'obscurité. Ces jeunes défavorisés vont humainement ressentir un manque affectif, un manque d'amour qui se traduira par l'antagonisme, la colère, la haine... La ville attirant, par sa politique sociale irresponsable une majorité des ces jeunes, ils vont alors se côtoyer, s'apitoyer, s'enliser ensemble car rien ne les hissera vers le haut... Ils se ressemblent tous et n'ont pas d'exemple dans leur entourage à suivre. Ce qui va se traduire par la création de ghetto avec un motif de lutte commune, une rébellion pour qu'on les entende, un cri de détresse.

La dégradation ainsi créées ne permet plus la mixité sociale puisque plus rien attire ces quartiers sinon les familles les plus modestes qui n'ont pas le choix.

De là découlent les problèmes économiques, peu d'entreprises est intéressée par la ville de Clichy, déjà pour l'insécurité mais aussi pour le manque de besoins de la population qui n'a que très peu de moyens et qui se cantonnent à satisfaire leurs besoins primaires. Le peu d'entreprise présente y sera uniquement parce que Clichy aura installer des zones de franchise où la fiscalité est attrayante pour ces entreprises.

Clichy sous bois s'est lancé dans un gros projet d'urbanisation et s'est contenté ni plus ni moins qu'à transformer les barres verticales en autant de barres horizontales que nécessaire et en créant encore plus de logements sociaux. La population n'a pas changé, les problèmes sont toujours présents.

Clichy sous bois a oublié que l'urbanisme ne se résume pas au logement. Tout habitant a plusieurs besoins à satisfaire, bien évidemment celui de se loger, mais aussi de se vêtir, se nourrir, travailler, se divertir, se sentir en sécurité ... Et quand on regarde le modèle d'urbanisme de la ville on n'a l'impression que Clichy n'est qu'une ville dortoir. Le peu de services existant n'attire pas ces jeunes qui vont rester à trainer dans la rue ou aller dans d'autre villes pour satisfaire leurs besoins.

Est il concevable que dans une ville où il existe une grande majorité de jeune, on est pas de vrai grand Parc aménagé, centralisé ou l'on retrouvera des jeux de plein air pour les plus petits, des bancs quelques terrains foot et baskets et ou les gens peuvent se retrouver, discuter, se connaitre, se faire confiance.

Ah oui j'oubliais à Clichy il y'a la fosse Maussoin, où beaucoup de gens ont peur de s'aventurer, la foret de Bondy complètement excentré et pas très rassurante non plus et quelques stades et terrains ci ou là ...

Il ne faut pas oublier de parler aussi du grand et majestueux commissariat de police...DE LA POUDRE AUX YEUX. Essayez de leur demander une intervention le soir pour du tapage nocturne, ma main à couper qu'on vous répondra "Aucun véhicule n'est disponible pour le moment, dès que c'est possible on envoie un véhicule" ....et vous êtes là à attendre puis personne ne vient... C'est étrangement la même réplique que le commissariat du RAINCY. Ne vous leurrer pas, à clichy seuls de graves problemes sont écoutés, tant que c'est mineure on continue bon train.

Comment créer du dynamisme dans une ville où l'on attire toujours que des familles modestes par un modèle pseudo social et issu moi même d'une famille modeste, je peux vous assurer que ce n'est pas leur rendre service.

CONCLUSIONS :

- Il faudrait que dans toute ville de France, il existe un plafond de logements sociaux à ne pas dépasser et que clichy désengorge sa population => le débat sur la discrimination positive n'a visiblement pas servi à grand chose.

- PIERRE BOURDIEU sociologue français de renom, indiquait que c'était la société qui fait l'individu...voilà ce que Clichy sous bois a fait d'une majorité de ces jeunes par une politique sociale irresponsable. (Rousseau : "L ' homme nait bon, c'est la société qui le corrompt")

- Quittez la ville dès que vous en avez les moyens, et épargnez tous les euros et centimes d'euros possible pour le faire le plus rapidement. En tout cas c'est tout le bonheur que je vous souhaite. Vous serez bien plus heureux dans n'importe quelle ville alentour où Clichy s'inscrit comme un point noir (Livry, bondy, le raincy, villemomble, gagny, rosny, coubron, chelles)

Bonne chance à vous.