Crimes des sinistres fanatiques de tous bords

Menacée de lapidation à mort, elle attend le verdict de Téhéran

IRAN | L'Iran a assuré jeudi devant un organe de l'ONU des droits de l'homme qu'il n'avait pas encore décidé du sort d'une femme dont la condamnation à mort par lapidation a provoqué l'émoi de nombreuses capitales.

© KEYSTONE | Sakineh Mohammadi-Ashtiani, 43 ans, mère de deux enfants, a été condamnée en 2006 pour avoir eu «une relation illégale» avec deux hommes après la mort de son mari, mais aussi pour «meurtre et crimes».

AFP / ATS | 05.08.2010 | 14:57

Le Canard enchaîné du 11 août 2010 : "... le Brésil a proposé de lui donner asile, mais elle est toujours enfermée à la prison de Tabriz. "Le jour où j'ai été fouettée en face de mon fils, Sajjad, j'ai été anéantie, ma dignité et mon coeur ont été brisé", écrit-elle dans une lettre récente, avouant être tombée "dans un trou sans fond" en apprenant que les pierres allaient succéder au fouet. "Au fait, comment la lapidation se déroule-t-elle ?" se demande State.fr (6/8). Le site explique que l'homme "est enterré jusqu'à la taille, une femme jusqu'à la poitrine". Les projectiles doivent etre soigneusement choisis. "De taille moyenne", selon le code pénal islamique. "Pas trop grands pour qu'un ou deux ne suffisent pas à tuer, mais pas trop petits pour qu'on puisse les appeler des cailloux. En d'autres termes, à peu près la taille d'une mandarine". Qui jette les pierres ? Le juge du tribunal lancel lance la première s'il s'agit d'un aveu. Lorsque la condamnation est fondée sur des témoignages, ce sont les témoins qui commencent, avant d'être rejoints par les juges et les flics. "Toute la procédure prend moins d'une demi-heure."

Répondant aux détracteurs de la lapidation dans "Le Monde" (10/9/02), Hani Rammadan, frère de Tariq et directeur de Centre islamique de Genève, expliquait que pendant ce massacre il était "interdit d'insulter le coupable". Mieux encore : "Après sa mort, on prie pour lui." Ca change tout.

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