Il n'y pas que le gouvernement qui fait l'autruche face à ce problème, il y à également les verts et les écolos qui sont muets complets face à ça (normalement ils devraient, eux plus encore que tous les autres, se sentir concernés puisque il s'agit de pollution), ainsi que tous les autres partis.

Mais il est vrai que vouloir s'attaquer à ce problème, c'est aussi perdre une partie d'électeurs potentiels.

Nous pourrions presque supposé qu'entre la santé et les votes, les décisions sont prises.

Merci.

Les vraies autruches dans cette affaire sont celles qui gueulent le plus fort.

Cet été un gros soucis se pose sur les côtes bretonnes infestées d'algues vertes : les machines sont à pied d'oeuvre, tout est là pour ramasser les fameuses algues, seulement ... y a pas d'algue !

Il y a ce qu'on crie partout sur les toits, dans la presse, les manifs, les medias ... ce qu'on veut faire croire:.... puis il y a la vérité et la réalité.

Les algues vertes ne sont pas et n'ont jamais été la conséquence de l'élevage intensif en Bretagne.

Je défie quiconque de me prouver le contraire, car les seules sources qui sont à l'origine de ce qu'on entend partout, ce sont les "mouvements" écologistes, et rien d'autres.

Les algues vertes sont présentes dans toutes les baies de Bretagne depuis des décénies, et elles augmentent selon les années, les températures et mouvements et amplitudes des marées. Nos grands-parents allaient déjà aux algues vertes au milieu du siècle dernier, car il n'y avait pas toujours du goemon ou des laminaires et autres algues utilisées pour feriliser les champs.

Or la présence des algues vertes ne cesse d'augmenter d'année en année, alors que la production d'aliment du bétail diminue régulièrement depuis 10 ans, que ce soit l'aliment fabriqué dans les exploitations ou les usines.

Depuis 15 ans, la production diminue de 1% par an entre volailles et porcs (80% de la production totale, source AFAB), il ne faut pas être saint-cyrien pour comprendre que l'aliment, une fois ingurgité, est, pour une partie, assimillé et transformé en viande par l'animal, et rejeté dans les déjections pour le reste.

Les algues vertes ne sont pas une conséquence de plusieurs années de pratique d'élevage et de présence de nitrates dans le sol au fil du temps, c'est archi-faux et c'est exactement le contraire.

Il faut savoir que les associations "dites" environnementales, telles que EAU et Rivière, SEPNB et les autres de la kyrielles d'asso du même genre, sont fait des partis politiques d'extrême gauche. Tous les adhérents, qui sont en fait des militants, sont cartés ou de sensibilité à gauche de la gauche, et cela on ne le dit pas, c'est pourtant la vérité.

La preuve en est, car c'est bien cela qui les empêche d'être objectif sur la question de algues vertes, et les amène à aboutir à des conclusions qui leurs sont profitables, médiatiquement et politiquement parlant.

Si ces "mouvements" écologistes n'étaient pas, à la base, des partis politiques à façade associative, ils n'auraient pas peur de donner la vraie raison des algues vertes en Bretagne et dans d'autres secteurs littoraux français.

Le problème, c'est que cela leur serait médiatiquement défavorable voire suicidaire, car s'attaquer au vrai problème des algues vertes à la source, cela aurait pour conséquence de multiplier le coût des assainissements collectifs par 3 ou même 5 par endroit. Et cela est politiquement suicidaire, et économiquement irréalisable par les temps qui courent.

Toutes les grandes villes de Bretagne situées sur la frange littorale sont très fortement sous-équipées en matière de traitement des eaux usées. Saint-Brieuc figure en tête du classement.

Il faut rajouter à cela les villes situées plus à l'intérieur, mais jusqu'auxquelles la marée monte : Landerneau sur la rivière Elorn, ou Chateaulin sur l'Aulne, Morlaix sur le Jarlot et le Queffleuth, Pont-Croix sur le Goyen, Quimper sur l'Odet, etc ...et toutes les villes qui font aussi parler d'elles lors des inondations... Et encore je ne cite que les cas Finistérien, car c'est sur ceux-là que je me suis penché sur une étude à ce sujet il y a 6 ans. Mes collègues étudiaient ces cas du Morbihan et des Côtes d'armor, c'est bien pire que le 29, pour ne citer que les villes situées autour du golf du Morbihan (en breton "mor-bihan" veut dire "petite mer") où toutes, absolument toutes les villes ont une épée de damocles au-dessus de la tête, et ce que l'on ne sait pas, les agriculteurs et les bureaux d'étude ont la main sur le fil qui tient cette épée, et font chanter les municipalités et en question et leurs élus chaque fois qu'un élevage veut s'aggrandir.

On peut ramener tout cela à l'échelon nationnal, et avoir une idée de la situation, quand on sait que plus de 80% de la population vit près d'un cours d'eau, et ce n'est pas que pour arroser les fleurs, et que la moitié des 20% qui restent est reliée à l'assainisement collectif ou semi-collectif, c'est à dire que leurs eaux usées sont récupérées et apportées en station.

Il faut rajouter à cela les aménagements réalisés par les villes au bord des cours d'eau, qui font que l'eau va plus vite à la mer, sans compter l'imperméabilisation des surfaces urbaines par millions d'hectares, qui sont aussi des zones de récupération d'effluents humains et canins par le pluvial, et tout cela va directement aux cours d'eau, en passant par des zones tampons ou des bassins d'expansion qui sont des fosses de macération qu'il faudrait recouvrir et garder en températeur assez fraiche pour éviter toute fermentation et donc ... formation de nitrate.

Tout cela pour dire que l'état n'a pas de double langage, car tout un chacun qui se donne la peine d'étudier un minimum la question des algues vertes, constate qu'il s'agit d'une opération avant tout politico-médiatique qui serait un vrai désavoeux pour les assos environnementales, dont le comportment en lui-même est déjà une catastrophe pour l'environnement.

Imaginons un peu ce que serait la situation si demain le ministre de l'énvironnement et de l'agriculture dévoilaient publiquement cet état de fait ...