Aller au contenu

De la danse avant toute chose

Noter ce sujet


chirona

Messages recommandés

Annonces
Maintenant
Membre, Posté(e)
Britten Membre 97 messages
Forumeur en herbe ‚
Posté(e)

J’aime bien la danse, même si je ne suis pas danseur ni spécialiste de cet art. Je vois régulièrement des spectacles de danse et j’aime bien en parler. J’ai prévu de le faire ici mais si ce n’est pas le lieu adéquat un modérateur me dira comment faire, j’imagine. :)

Modifié par Britten
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Britten Membre 97 messages
Forumeur en herbe ‚
Posté(e)

Les cahiers de Nijinski

Mise en scène : Daniel San Pedro et Brigitte Lefevre

Avec Clément Hervieu-Léger et Jean-Christophe Guerri

Au Théâtre de l’Ouest Parisien

Ce spectacle est l’adaptation théâtrale des cahiers que Nijinski écrivit durant l’hiver 1918/1919. Nijinski était le plus grand danseur de son époque, il avait révolutionné le monde de la danse avec les « Ballets Russes », dont il était l’artiste phare, en redonnant à la danse masculine ses lettres de noblesse, qu’elle avait perdues durant le XIX siècle, et en révolutionnant la danse en tant que chorégraphe avec deux ballets aujourd’hui historiques, « L’après-midi d’un Faune » et « Le Sacre du Printemps », deux scandales retentissants, (celui du « Sacre » étant d’ailleurs resté le plus grand scandale artistique du XXème siècle.)

En 1918, Nijinsky a 28 ans, il s’est éloigné des "Ballets Russes" et il est en train de sombrer dans la folie. Les cahiers qu’il écrit dans la précipitation sont le témoignage qu’il veut laisser avant d’être complètement fou, ce qui sera le cas en 1919, état qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort en 1950.

Ces cahiers sont touchants car ils sont chaotiques, frénétiques, ils expriment une urgence absolue où tout se bouscule. Ils clament la quête de l’amour, l’amour à donner et le besoin vital d’en recevoir. Dans cette sensibilité hypertrophiée d’un artiste d’exception, chaque événement de la vie devient matière à interrogations, à questionnements, à interprétations, à souffrance.

Le spectacle est donc un monologue tiré de ces cahiers. Il est entièrement porté par l’interprétation de Clément Hervieu-Léger, (de la Comédie Française), en état de grâce, qui apporte à ces mots une humanité touchante et éprouvante, renforcée par la fragilité frémissante que donne à son jeu la beauté « frêle » de l’acteur. La mise en scène très sobre de Daniel San Pedro et Brigitte Lefevre nous permet d’entrer encore plus dans l’enfermement mental d’un génie qui est en train de vaciller, à la limite entre le monde conscient et la folie. Le danseur Jean-Christophe Guerri, (de l’Opéra de Paris), est une présence d’appoint, le témoignage de ce que fut Nijinski et auquel le narrateur se raccroche, parfois physiquement, comme le naufragé le ferait à une planche de salut.

C’est un très beau spectacle, mais difficile aussi, qui demande au spectateur une totale disponibilité d’esprit et de sentiments pour accompagner Nijinski dans son « voyage au bout de la nuit ».

Allez-y, c’est mon conseil, mais préparez-vous bien car vous serez des acteurs de cette éprouvante expérience humaine.

Le site du théâtre :

http://www.top-bb.fr...e-nijinski.html

Vaslav Nijinski :

1356179102_poster.jpg

Clément Hervieu-Léger :

clement-hervieu-leger_1_jpg_240x240_crop_upscale_q95.jpg

Modifié par Britten
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Britten Membre 97 messages
Forumeur en herbe ‚
Posté(e)

Les cahiers de Nijinski

Mise en scène : Daniel San Pedro et Brigitte Lefevre

Avec Clément Hervieu-Léger et Jean-Christophe Guerri

Au Théâtre de l’Ouest Parisien

Pour illustrer ce que j'ai écrit dans mon message précédent, voici le tout premier paragraphe du tout premier cahier de Nijinski. Des associations d'idées qui vont à cent à l'heure, une précipitation, une frénésie à dire des choses, plein de choses décousues qui se télescopent : il faut dire, dire avant de sombrer complètement dans le néant.

C'est étouffant à lire, inquiétant, émouvant aussi parce que c'est un génie qui sombre, mais aussi tout simplement parce que c'est un être humain en souffrance qui essaie de se raccrocher aux mots comme s'ils pouvaient le préserver de la folie :

"J’ai bien déjeuné, car j'ai mangé deux œufs à la coqueavec des pommes de terre frites et des fèves. J'aime les fèves, mais elles sont sèches. Je n'aime pas les fèves sèches, car il n'y a pas de vie en elles. La Suisse est malade, car elle est toute en montagnes. En Suisse, les gens sont secs, car il n`y a pas de vie en eux. J'ai une femme de chambre sèche, car elle ressent. Elle pense beaucoup, car on l'a desséchée à l`autre endroit où elle a longtemps servi. Je n'aime pas Zurich, car c'est une ville sèche. Il y a beaucoup d`usines et beaucoup d'hommes d`affaires. Je n'aime pas les hommes secs, c'est pourquoi je n`aime pas les hommes d`affaires..."

Modifié par Britten
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Britten Membre 97 messages
Forumeur en herbe ‚
Posté(e)

Et pour en finir avec Nijinski, le plus grand danseur de son temps, un peu de danse quand même ! smile.gif

1) Le ballet qui l'a rendu célébrissime, qui a fait de lui une rock star de son temps parce qu'il consacrait le retour de l'homme dans la danse après près d'un siècle d’éclipse. Et quel retour ! Vaslav Nijinski, star des "Ballets Russes", à seulement 21 ans époustouflait les spectateurs par ses pirouettes et ses sauts prodigieux (le saut final par la porte fenêtre est resté dans la mémoire de la danse). On était en 1911, c'était "Le Spectre de la Rose"

L'histoire : Une jeune fille s'endort avec une rose qui se fane. Elle rêve qu'elle se réveille et qu'elle danse avec l'esprit de la rose...

Ici dansé par Manuel Legris :

2) 1912 : Nijinski réalise sa première chorégraphie. C'est une révolution. Fini les sauts, les pirouettes, c'est une chorégraphie austère, sur une ligne sans profondeur, le danseur et les danseuses de profil dans des poses qui évoquent les peintures de l'antiquité. Et puis le geste final qui fit un très grand scandale. Auguste Rodin, qui était là le 29 mai 1912 à la première au théâtre du Châtelet de Paris, prendra la plume pour proclamer le génie du jeune chorégraphe contre toutes les critiques qui le massacraient. C'était "L'Après Midi d'un Faune" sur la musique de Debussy.

L'histoire : Un Faune se réveille, voit des nymphes, essaie de les séduire mais elles s'enfuient. L'une perd son voile. Le faune s'en saisit, rentre dans son antre, se couche sur le voile et se cabre de plaisir dans une extase quasiment... masturbatoire.

Ici le Faune est Charles Jude

3) Un an plus tard, jour pour jour, le 29 mai 1913 au Théâtre des Champs Elysées de Paris, le deuxième ballet de Nijinski est un tsunami qui génère le plus grand scandale artistique du XXème siècle. Une musique révolutionnaire créée pour l'occasion : "Le Sacre du Printemps", d'Igor Stravinski, et une chorégraphie de Nijinski tout autant révolutionnaire, âpre, terrienne, violente, qui pulvérise tous les codes de la danse classique prédominante à cette époque. Le public, pris à la gorge, totalement stupéfait par ce qu'il voit et entend devient fou furieux. C'est une bronca, une huée, une émeute. Nijinski dans les coulisses hurle la cadence aux danseurs qui n'entendent plus l'orchestre. On se bat dans la salle entre les pours et les contres, du jamais vu depuis la "bataille d'Hernani" il y a près de cent ans ! Cette soirée est tellement célèbre dans l'histoire de l'art que le 29 mai 2013, pour les 100 ans, le Théâtre des Champs Elysées a rejoué le "Sacre" de Nijinski, mais cette fois devant une salle enthousiaste ! (Je le sais, j'y étais ! smile.gif)

L'histoire : La Russie païenne. On célèbre la venue du printemps par toutes sortes de rites dont le point d'orgue est le sacrifice d'une jeune fille choisie parmi toutes les autres, "l'élue"

Ici par le ballet du Théâtre Mariinski de St Petersbourg, (où Nijinski a appris la danse). L'orchestre est dirigé par Valery Gergiev. (Cet enregistrement est d'ailleurs celui du centenaire qui était passé en direct à 20h30 sur Arte)

https://www.youtube.com/watch?v=BryIQ9QpXwI

Modifié par Britten
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
Membre, Posté(e)
Britten Membre 97 messages
Forumeur en herbe ‚
Posté(e)

Un petit compte rendu de ma visite à Bourges pour voir François Alu, premier danseur de l'Opéra de Paris, dans le spectacle qu'il a créé à Bourges, son pays natal, au Palais d'Auron :

Parti à l'aube en voiture, et arrivé vers 10h00 du matin, je me suis rendu directement au Palais d’Auron pour repérer le lieu que je ne connaissais pas (comme Bourges, d’ailleurs). Je me suis garé et me suis promené autour de ce bâtiment agréable, d’une architecture contemporaine à taille humaine. Alors que j’allais remonter dans ma voiture pour aller à l’hôtel que j’avais réservé tout proche, François Alu est sorti du bâtiment pour donner un coup de main au déchargement d’un véhicule. Quelle chance ! N’écoutant que mon enthousiasme naturel, je l’ai abordé et il m’a écouté avec beaucoup de patience. Je lui ai dit, en substance, que pour moi il était Nijinski, l’idée que je me faisais de Nijinski. A l’expression de son regard, j’ai compris que traiter un danseur de « Nijinski » n’était pas la pire injure qu’on pouvait lui faire icon_smile.gif Il était content. Hélas pour moi, il était entouré d’une équipe de télévision qui faisait un reportage sur lui, et cette équipe a filmé la scène. Pourvu qu’ils coupent cela au montage ! icon_lol.gif

La matinée et le début de l’après-midi s’est passée à visiter le centre ancien de Bourges, les vieilles rues aux maisons à colombage, le palais Jacques Cœur (extra !), la cathédrale (sans transept !!!). Visite plaisante, Bourges est une belle ville (Par contre, j’y ai très mal mangé icon_sad.gif ).

Et puis ce fut le spectacle devant une salle pleine. Et ce fut superbe. François Alu avait concocté un programme diversifié, mêlant la danse classique à une danse plus contemporaine, allant jusqu’à un passage purement hip hop (dansé par Nicolas Sannier, le cousin de François Alu). François Alu a démontré une fois de plus ses grandes qualités de virtuose de la danse, avec des sauts, des pirouettes époustouflants, mais aussi d’acteur (excellent dans l’amusante « Danse des livres », par exemple), et de partenaire. Son partenariat avec Léonore Baulac dans « Don Quichotte » et « la Sylphide » a été remarquable. A cet égard, je dois dire que Léonore Baulac, que j’avais vue précédemment dans « Casse-Noisette » dans le rôle de Clara, m’a fait une forte impression, d’autant qu’assis au premier rang je la voyais de très près. Elle incarnait à mes yeux la grâce de la danseuse classique, elle en avait la beauté et le rayonnement, et en la regardant je pensais à Aurélie Dupont qui représente ces qualités à la perfection. Et puis, il y avait Ugo Vigliotti que j’adore. Sa danse vive et explosive, son entrain, son charisme faisaient « péter la baraque » à chaque fois qu’il apparaissait ! (Je me souviens de son rôle du « Bossu » dans le « Rendez-vous » de Roland Petit où il avait fait un partenariat du tonnerre avec Nicolas Le Riche !) Le public, conquis par la venue du fils prodige de la région, et touché certainement par le fait qu’il ait choisi Bourges pour donner son premier spectacle (ce que sa mère, qui a présenté la soirée, a souligné) a réservé un triomphe à François Alu et ses amis de l’Opéra de Paris, triomphe auquel je me suis mêlé avec enthousiasme car j’avais passé un excellent moment !

Après le spectacle, François Alu a signé des autographes, mais je n’y suis pas allé car avant que je puisse me présenter devant lui, il y avait déjà toute la ville de Bourges qui faisait la queue… icon_biggrin.gif

25qyd00.jpg

10oe0z9.jpg

blr38.jpg

518589109884847806665353541215927097548349818506n.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Britten Membre 97 messages
Forumeur en herbe ‚
Posté(e)

Un petit compte rendu de ma visite à Bourges pour voir François Alu, premier danseur de l'Opéra de Paris, dans le spectacle qu'il a créé à Bourges, son pays natal, au Palais d'Auron :

25qyd00.jpg

Et quand François Alu ne manipule pas des bouteilles d'eau :) , le voici qui danse 'l'Oiseau Bleu" de "La Belle au bois dormant" de l'Opéra de Paris,

Et puisque j'ai parlé aussi de Ugo Vigliotti que j'apprécie beaucoup, le voici dans le rôle du Bossu dans le ballet "Le Rendez-Vous" de Roland Petit (en totalité sur YouTube, soit environ une demie heure). Le jeune homme est Nicolas Le Riche.

Le synopsis : Dans les rues de Paris, le jeune homme se ballade, rencontre le Bossu avec qui il sympathise. Sous un pont, il croise le destin qui lui apprend que son heure est venue, qu'il doit se suicider avec le rasoir qu'il lui remet. Le jeune homme, terrifié, ment au destin, lui dit qu'il est amoureux et que c'est trop triste et injuste de mourir si tôt et si jeune quand il vit une si belle histoire. Le Destin, apitoyé, lui laisse la vie sauve. Le jeune homme, fou de joie et très fier de sa ruse, reprend sa marche, rencontre une jeune femme dont il tombe instantanément amoureux, la séduit, danse avec elle. Pendant la danse, la jeune femme se saisit du rasoir et égorge le jeune homme. Elle était la mort, on n'échappe pas au Destin ! (Et c'était la deuxième fois que Roland Petit évoquait la "mort-femme", la deuxième fois après son autre ballet, son chef d'oeuvre, "le Jeune Homme et la Mort")

Modifié par Britten
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Britten Membre 97 messages
Forumeur en herbe ‚
Posté(e)

Le reportage de France 3 "Centre" sur le spectacle de François Alu à Bourges dont j'ai parlé ci-dessus.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 5 mois après...
  • 2 mois après...
  • 3 semaines après...
Invité marianne64
Invités, Posté(e)
Invité marianne64
Invité marianne64 Invités 0 message
Posté(e)

bonjour tout le monde :)

ma contribution sur la danse que j'adore,formidable Art,toute la "Beauté" du son et des gestes

un penchant toutefois pour la danse classique ,particulièrement les ballets Russes,mais Giséle reste mon coup de coeur :coeur:

une étoile Natalia Osipova...grandiose les fouetées

https://www.youtube.com/watch?v=-obMEPOdwCw...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Invité marianne64
Invités, Posté(e)
Invité marianne64
Invité marianne64 Invités 0 message
Posté(e)

hop ;)

re....... :D

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité marianne64
Invités, Posté(e)
Invité marianne64
Invité marianne64 Invités 0 message
Posté(e)

un french can-can :) yo......

de la sensualité avec Mayerling..(Royal Ballet) :)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 1 mois après...
Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

'Lady Grinning Soul', by David Bowie - spinning pole dance choreography - Directed by/Featuring :

Modifié par XYparfoisZ
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 8 mois après...
Membre, La mauvaise herbe..., Posté(e)
XYparfoisZ Membre 4 674 messages
La mauvaise herbe...,
Posté(e)

Rachel Brice

Ajoutée le 5 févr. 2015

Rachel Brice in Montecarlo- Directed by Gerard Schmidt - Produced by BellydanceSuperstars

Stellamara Feat. Rachel Brice "Unda"

Ajoutée le 18 déc. 2014

Stellamara Feat. Rachel Brice "Unda" @ the Alberta Rose Theatre

This is the debut performance of Stellamara's soon to be released track "Unda."

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×