Et si on jouait à Des tableaux en musique

Bonsoir Pao et Lendehors ...

Je découvre ce topic qui est superbe !!! ... merci de l'avoir repêché !!!

http://www.youtube.c...h?v=EgbwJhx4qlk

Bonsoir à tous :blush:

Au passage, ce topic est très agréable et très enrichissant, merci de vos trouvailles.

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L'Ile des morts en 1944 par Druillet Philippe

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Il est vrai que j'aurais pu choisir la représentation d'Arnold Bocklin en 1880 qui en a fait 4 vues différentes en peinture mais j'ai voulu apporter un angle différent de l'Ile des morts. Sinon, pour ceux qui ne connaisse pas l'oeuvre en question voici de ce talent

Un lien fort intéressant pour en savoir plus sur la toile en question et de la musique de Rachmaninov : L'Ile des morts

Bonjour.

Stefan Bedrich - the girl with absinth

Jean Béraud - Le buveur d'absinthe

Titouan Lamazou - Femme rouge

Étonnants voyageurs ! quelles nobles histoires

Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !

Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,

Ces bijoux merveilleux, faits d’astres et d’éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile !

Faites, pour égayer l’ennui de nos prisons,

Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,

Vos souvenirs avec leurs cadres d’horizons.

Dites, qu’avez-vous vu ?

Beaudelaire - Le voyage

"le retour"

"...L'air s'était bien réchauffé et il y avait une généreuse éclosion d’éphémères au dessus des eaux brumeuses et barattées de la Yellowstone. Une centaine d'hirondelles fondaient du ciel pour gober ces insectes. Il est impossible de regarder voler une hirondelle sans désirer en devenir une, au moins pour un moment. Au sud-ouest se dressaient les monts Absaroka enneigés et au nord-ouest les Crazy Mountains aux pics couvert d'un capuchon crémeux. Je m'étais dis que lors de ce voyage j'escaladerais la première montagne de ma vie, mêm si je devais me renseigner sur les chaussures adéquates et autres détails ..."

"... j'ai dérangé les hirondelles, mais au bout d'un quart d'heure elles ont décidé que j'étais inoffensif et recommencé de rapporter des insectes à leur progéniture. Je me demandais depuis un bon moment si à soixante ans je n'étais pas trop vieux pour changer de vie, même si en tout état de cause je n'avais pas le choix..."

Jim Harrison : Une Odyssée Américaine. (chapitre "Montana IV", extrait)

..."non, quand vous faites ça , c'est pas bien.J' vous jure. Moi, ça me fout une angoisse. Je pourrais vous tuer. De Chagrin. Il faut plus, que vous parliez avec des gens."

http://youtu.be/eHFZDsA903w

http://youtu.be/cOTCCHpheOw

Modifié le 24 février 2013 par Fichée

Bonjour,

http://www.youtube.com/watch?v=IW5jEkb0aCQ

Joyeusétes en 1892 de Gauguin

L'une des mises en œuvre les plus ambitieuses des principes synesthétiques fut tentées par Gauguin dans "Joyeusetés". un chien y est venu se joindre à un jeune couple d'indigènes dont le sexe respectif est à peine reconnaissable. La luminosité des couleurs qui leur donnent forme traite de la même façon l'homme et l'animal, les rapproche et confère aux deux une impression d'évidence animale. Les associations à la musique sont données par la flûte dont joue la femme et les personnages du fond, qui exécutent des danses rituelles devant une idole. un sentiment de paisible légèreté est censé toucher le spectateur et le mettre en humeur de ressentir la grâce de la nature, telle qu'elle est décrite par le tableau, ainsi que la grâce de la musique, telle que la dépeint le jeun coloré des formes. C'est à nouveau le spectateur initié qui est ici présupposé. Lui seul pourra mettre en œuvre la sensibilité nécessaire pour saisir les expériences somnambulesques de Gauguin.

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Montagnes tahitiennes en 1893 de Gauguin

L'harmonie entre l'homme et la nature, que Gauguin sut si bien mettre en scène, la voici rendue caduque ; ce sera la seule fois. Mais au regard de "Montages tahitiennes", tout ceci sera bientôt oublié. la mise en scène est une fois de plus plongée dans la lumineusès couleurs. La fraîcheur intrinsèque de l'expérience de la nature ses manifeste dans la préciosité des coloris. Détachée de la réalité, sa pureté décrit le savoureux sentiment de planer, le sentiment d'une unité harmonieuse qui imprègne tout à la fois l'homme et le paysage. Son aspect ascétique et parcimonieux empêche le tableau de retomber dans la pure idylle. Le chien et l'homme qui porte deux charges, se sont faits tout petits. Ils plongent silencieusement dans une nature dont la représentation a été épurée de toute contingence.

Source : Livre Gauguin de Taschen - Ingo F. Walther

Alexander Timofeev

"Ne me dis pas non non tu ne peux pas me dire non c'est un tel soulagement de retrouver l'amour et de dormir dans un lit et d'être serré et touché et embrassé et adoré et ton cœur bondira quand tu entendras ma voix verras mon sourire sentiras mon souffle sur ton cou et ton cœur s'emballera quand je viendrai te voir et dès le premier jour je te mentirai et je t'utiliserai et je te baiserai et je te briserai le cœur puisque tu as brisé le mien, et tu m'aimeras chaque jour davantage et un jour ce sera trop lourd et alors ta vie sera mienne et tu mourras dans la solitude quand j'aurai emporté tout ce qui me plaira avant de partir sans plus rien te devoir c'est toujours là c'est toujours là et tu ne peux pas nier la vie tu la sens merde à cette vie merde à cette vie merde à cette vie merde à cette vie maintenant je t'ai perdue."

(Sarah Kane)

Modifié le 24 février 2013 par Lucy Van Pelt

« Un matin, dans sa vieille camionnette Ford qui avait appartenu à son père - fondateur du commerce -, arriva Venancio qui achetait toute la production de miel d’abeilles de la commune ; puis il le transvasait dans des flacons d’un vert translucide auxquels il apposait l’attirante étiquette de sa marque : un soleil au visage doré et souriant se découpant sur un champ de marguerites, le tout sur fond bleu. “Avec ça, tous les miels se vendent comme des petits pains.” Venancio, cependant, peut-être parce qu’il était fils unique et s’était retrouvé, orphelin, responsable du commerce à tout juste treize ans - même si personne ne parlait jamais de la mort de ses parents, ou peut-être en parlait-on, mais pas en sa présence -, était un jeune homme taciturne, osseux et musclé, aux cheveux noirs avec une petite frange rebelle sur le front, dont le langage se limitait apparemment à une dizaine de mots dans lesquels étaient inclus les salutations et le prix du miel. »

« C’était un dimanche, et le jeune homme, sans savoir pourquoi, était comme prisonnier de ses pensées, il n’arrivait pas à se concentrer ni à penser à rien de concret ; seul un papillon posé sur un citron vert parvint à le distraire ; immobile, palpitant, il déploya ses ailes blanc et noir, puis s’envola, agile et fuyant, quand il essaya de s’approcher. Il avait toujours eu l’impression que les papillons sont comme les pensées quand nous sommes seuls ; que, en fait, ils sont nos propres pensées. »

« Des milliers de scènes de son ancienne vie défilaient parfois inévitablement, tel un éclair, dans son esprit, avortaient et disparaissaient comme une ligne trompeuse dans le ciel ; il croyait faire alors d’expérience d’une terrible révélation du mystère et de l’étrangeté de la vie, et il croyait entendre les bruits du silence et du sommeil, et il avait aussi désormais très souvent l’impression, après tant d’années, qu’il connaissait tous les hommes, solitaires, vagabonds, ou ombres agrippées à la terre, et qu’il les connaissait dans toute leur solitude ténébreuse et nue... »

Hector Tizon

La Beauté du monde

Modifié le 24 février 2013 par Fichée

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CARNAVAL .... de Théophile Gautier

Venise pour le bal s'habille.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.

Arlequin, nègre par son masque,
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d'une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs.

Battant de l'aile avec sa manche
Comme un pingouin sur un écueil,
Le blanc Pierrot, par une blanche,
Passe la tête et cligne l'oeil.

Le Docteur bolonais rabâche
Avec la basse aux sons traînés;
Polichinelle, qui se fâche,
Se trouve une croche pour nez.

Heurtant Trivelin qui se mouche
Avec un trille extravagant,
A Colombine Scaramouche
Rend son éventail ou son gant.

Sur une cadence se glisse
Un domino ne laissant voir
Qu'un malin regard en coulisse
Aux paupières de satin noir.

Ah! fine barbe de dentelle,
Que fait voler un souffle pur,
Cet arpège m'a dit : C'est elle !
Malgré tes réseaux, j'en suis sûr,

Et j'ai reconnu, rose et fraîche,
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton.

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Oeuvres de Marcel Nino Pajot

Le triomphe de la mort, Peter Bruehgel l'Ancien :

Camille Saint Saens : La danse macabre

La Danse macabre, opus 40, est un poème symphonique composé en 1874 par Camille Saint-Saëns d'après le poème d'Henri Cazalis Égalité-Fraternité

Texte d'Henri Cazalis :

Zig et zig et zag, la mort en cadence

Frappant une tombe avec son talon,

La mort à minuit joue un air de danse,

Zig et zig et zag, sur son violon.

Le vent d'hiver souffle, et la nuit est sombre,

Des gémissements sortent des tilleuls ;

Les squelettes blancs vont à travers l'ombre

Courant et sautant sous leurs grands linceuls,

Zig et zig et zag, chacun se trémousse,

On entend claquer les os des danseurs,

Un couple lascif s'assoit sur la mousse

Comme pour goûter d'anciennes douceurs.

Zig et zig et zag, la mort continue

De racler sans fin son aigre instrument.

Un voile est tombé ! La danseuse est nue !

Son danseur la serre amoureusement.

La dame est, dit-on, marquise ou baronne.

Et le vert galant un pauvre charron – Horreur !

Et voilà qu'elle s'abandonne

Comme si le rustre était un baron !

Zig et zig et zig, quelle sarabande!

Quels cercles de morts se donnant la main !

Zig et zig et zag, on voit dans la bande

Le roi gambader auprès du vilain!

Mais psit ! tout à coup on quitte la ronde,

On se pousse, on fuit, le coq a chanté

Oh ! La belle nuit pour le pauvre monde !

Et vive la mort et l'égalité !

Charles François d'Aubigny - Neige

Ce territoire, c’est le vieux. L’ancêtre, Un des plus âgés de la planète. Au moins quatre milliards d’années.

Une croûte de lave lentement refroidie, durcie et bloquée là. Sur cette croûte, un glacier s’est traîné. Il y a quelques chose comme dix-huit à vingt mille ans.

Force colossale, montagne glauque aux arrêtes friables venue du Labrador, lentement, lentement. Avance irrésistible. La roche toute neuve, le glacier l’a façonnée à sa fantaisie. Enfoncée, rabotée, usée, crevassée et parfois recouverte de tout ce qu’il portait dans son ventre d’énorme hiver en marche…

Clavel - Harricana

http://www.youtube.com/watch?v=XFQVzitdcyM

Egon Schiele : Wally en chemisier rouge

J’AIMAIS TOUT

Je voulais regarder les Hommes en colère avec amour

Pour obliger leurs yeux à me rendre la pareille

Et les envieux, je voulais les combler de cadeaux et dire

Que je ne valais rien. …

J’entendais de doux vents - tourbillons

Fendre les lignes d’air

Et la jeune fille,

Qui lisait d’une voix plaintive,

Et les enfants

Qui me regardaient avec de grands yeux

Et répondaient par des caresses au regard que je leur rendais

Et les nuages au loin

Ils posaient leurs bons yeux plissés sur moi.

Les jeunes filles blafardes et blanches me montraient

Leurs jambes noires et leurs jarretelles rouges

Et parlaient avec des doigts noirs.

Mais moi, je pensais aux mondes lointains:

digitales.

Si j’étais là moi-même,

Je l’avais à peine su.

( Egon Schiele : Moi, l'éternel enfant )

Bonjour au sourire de Louise .... à bientôt par ici ou par là ....

Modifié le 25 février 2013 par lendehors

Afremov - Rain princess

Elle lui demanda en quoi un jour de pluie pouvait être beau : il lui énuméra les nuances de couleurs que prendraient le ciel, les arbres et les toits lorsqu’ils se promèneraient tantôt, de la puissance sauvage avec laquelle leur apparaîtrait l’océan, du parapluie qui les rapprocherait pendant la marche, de la joie qu’ils auraient à se réfugier ici pour un thé chaud, des vêtements qui sécheraient auprès du feu, de la langueur qui en découlerait, de l’opportunité qu’ils auraient de faire plusieurs fois l’amour, du temps qu’ils prendraient à se raconter leur vie sous les draps du lit, enfants protégés par une tente de la nature déchaînée…

Bonsoir ici … ta "Princesse de la pluie" est magnifique Pao … ... oOops ..ça va être difficile d’enchaîner derrière ..

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Tu m’as frôlée l’âme et … tu m’as changée …

(Pierrette Lilot)

Zilda .. un grand cultivateur de l’éphémère ….

La rue est pour lui un décor où il plante ses personnages qui se nourrissent du nouvel espace qui les entoure. Ses œuvres percutantes d’émotion … résonnent de loin sur le thème de l’amour, la souffrance, la mort, la beauté, la tentation… dans des endroits inattendus, qui sont amenées à disparaître, mais là où elles ont été… chacun se souviendra de ce qu’il avait oublié….

http://www.youtube.c...h?v=kNMs_hPzhPU

Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?

Un serment fait d'un peu plus près, une promesse

Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,

Un point rose qu'on met sur le i du verbe aimer;

C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,

Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,

Une communion ayant un goût de fleur,

Une façon d'un peu se respirer le cœur,

Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres.. l'âme !

Cyrano de bergerac de E.Rostand

http://www.youtube.com/watch?v=Y_uWiYrn238

Bonjour,

Sous le thème de l'excentricité

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Oeuvre de Floria Otis Rosimiro - Grande femme excentrique

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Bjork ....

Modifié le 27 février 2013 par Amazones

Hello !

Valentina Komarova

Voyageur ...

... de l'indifférence ... tiédeur et détachement

... ou de la tristesse ... un "hésitant" nostalgique.

... puisqu'il se fait tard :

http://www.dailymoti...ic#.US_XrjdXsxE

à plus ...