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Insomnie suite au décès d'un proche

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Invité *Améthyste

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Bonsoir,

Voilà, mon père est décédé lundi dernier, vers 1 heure du matin. Personnellement je m'étais préparée à l'idée de sa mort car depuis près de deux ans il était très malade , il vomissait beaucoup, restait souvent alité durant la journée, il avait des problèmes rénaux, des calculs aussi dans la vésicule biliaire mais malgré tout cela et la souffrance qu'il a dû endurer il n'a jamais voulu se faire soigner. Il avait une véritable phobie des médecins et il lui était impossible de se résoudre a une consultation et encore moins a une opération. Les rares fois où on a obtenu qu'il aille consulter ou de lui faire faire une radio c'était parce qu'on avait insisté lourdement... pendant plusieurs mois.

Mais bien qu'y étant préparé son décès m'a quand même fait un choc. Depuis je ne dors pas ou peu. J'éprouve une angoisse assez vive surtout la nuit, je n'aime pas rester seule, et surtout pas dans l'obscurité, je ne supporte plus le silence, je pense souvent que derrière ce mur, cette porte il y a eu son cadavre, je revois son corps étendu sur le sol... c'est un véritable cauchemar. Avec cette angoisse il m'est impossible de fermer les yeux et j'accumule la fatigue qui elle-même augmente mon anxiété.

Je crois que ce type de réaction est normale après un décès, mais comme ça me bouffe je voudrais savoir ce que je pouvais faire pour retrouver le sommeil. J'ai essayer des exercices de relaxation, mais vu la grande anxiété que j'éprouve ils ne sont pas vraiment efficaces. J'ai l'intention de demander à mon médecin un somnifère ou un anxiolytique mais ayant eu de mauvaises expériences avec ce genre de traitement, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose. C'est pourquoi je vous demande aussi votre avis.

Merci en tout cas de m'avoir lu.

Modifié par *Améthyste
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Membre, 52ans Posté(e)
Poupouille Membre 10 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
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J'ai bien connu ça et à deux reprises.

J'ai recouru aux médicaments à chaque fois et sans y devenir accro. Et pourtant tout mon entourage était contre ça.

Pour le premier décès, j'ai eu besoin des médocs pendant 6 mois (mais en décroissant) d'abord somnifères puis anxiolytiques.

La seconde fois, j'ai utilisé les anxiolytiques pendant deux mois (toujours en diminuant les doses).

Je n'ai rien pris pour la journée. Mais le fait de pouvoir dormir me donnait la force d'affronter les journées, les démarches et la douleur des autres. Au contraire, sans les médocs, j'ai connu la spirale dont tu parles : le manque de sommeil nourrit l'angoisse et l'angoisse provoque l'insomnie.

Je te conseille donc de planifier ton recours au médocs avec ton médecin, avec la diminution des doses.

Bon courage et prends bien soin de toi,

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Invité *Améthyste
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Invité *Améthyste
Invité *Améthyste Invités 0 message
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Merci Poupouille, je crois que je vais suivre ton conseil. Ce qui me gênais avec la prise de médocs c'était le risque de dépendance et les effets secondaires. J'en avais déjà pris et en ce sens ça m'a fait plus de mal que de bien... Mais je crois que c'est aussi une question de dosage et de produit. Et puis je n'ai plus vraiment le choix... une nuit sur deux sans dormir...

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Membre, 112ans Posté(e)
echoo Membre 990 messages
Baby Forumeur‚ 112ans‚
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Bonjour Amethyste. Je te presente toutes mes sincéres condoléances.Comme je te presente mes meilleurs voeux pour la nouvelle année 2010.

La mort est une vérité,elle est inéluctable.Elle existe grace à la vie.Vie et mort sont les deux faces d'une même piéce,deux binômes inséparables source de toutes nos engoisses journaliéres.Nous avons tous et toutes connu cette situation.

Les remedes sont en vous même,vous allez vous en sortir: c'est une certitude.

Quelques conseils:

-ne partez pas perdante,soyez positive!Il faut vouloir pour pouvoir!

-évitez les médicaments (ils doivent être pris en dernier ressort et sous surveillance médicale et uniquement comme appoint aux autres thérapies douces)

-ne restez pas seule isolée surtout la nuit et recherchez le reconfort dans votre environnement immédiat (famille,ami es).Dormez sous une veilleuse et si necessaire réaménagez votre chambre en introduisant beaucoup de couleurs et de lumiére.

-soyez optimiste,rassemblez toutes vos énergies pour chasser votre phobie.

-Si vous êtes croyante faites appel à votre foi -c'est un remede efficace.

Je te souhaite beaucoup de courage,tu t'en sortiras, j'en suis sûr, il s'agit de vouloir.

A bientôt,nous attendons ton beau sourire . :blush:

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Invité Grenadine33
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Invité Grenadine33
Invité Grenadine33 Invités 0 message
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Toutes mes condoléances. Je te conseille d'aller voir si tu le peux un psy, pour t'aider à dépasser ce cap difficile. Tu peux essayer dans un premier temps de prendre des gouttes de L 72 et du sédatif pc. Si cela n'est pas suffisant, effectivement, tu devras prendre des médocs chimiques.

L'intérêt de les prendre dans le cadre d'un suivi par un psy, et que cela ne deviendra pas une dépendance, vu que ton médecin fera attention aux prescriptions. De toutes façons, il suffit de faire un sevrage très doux sur plusieurs mois pour après s'en débarrasser définitivement.

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Invité *Améthyste
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Invité *Améthyste
Invité *Améthyste Invités 0 message
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Merci echoo et Grenadine33. Le problème c'est que je ne peux que rester seule la nuit. Je vis actuellement avec ma mère mais elle ne veut que silence et obscurité la nuit. De plus ce n'est pas quelqu'un de très compréhensif, donc inutile de parler avec elle ça ne m'apporte aucun réconfort. D'ailleurs aller la voir c'est la déranger. J'ai des amis bien sûr mais je ne peux pas les appeler toutes les nuits, je sais que je finirai par les emmerder... ils ont leur vie aussi.

J'ai le sentiment d'être une gamine qui a peur du noir, qui ne veux pas aller dormir... c'est très humiliant.

Je crois que je ne vais pas pouvoir me passer de médicaments, je dors trop peu et puis l'angoisse est vraiment trop forte. Par contre je ne pense pas consulter un psy car les psychotropes peuvent être prescrit par un généraliste et je sais que mon médecin de famille est quelqu'un très à l'écoute je peux facilement parler de mes état d'âme, de mes angoisses avec elle.

Donc voilà je vais entreprendre tout ça dès lundi, en attendant je ne sais pas, je prend sur moi, j'attends... Putain que c'est chiant les fêtes et les week-end !

Modifié par *Améthyste
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Invité Grenadine33
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Invité Grenadine33
Invité Grenadine33 Invités 0 message
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Il n'y a pas de honte à avoir peur du noir et du silence. J'ai passé de nombreuses années à dormir avec la télé allumée ou une veilleuse, tellement j'avais peur. Et maintenant, je coupe la lumière, et je dors bien. Pour la lumière, tu n'as qu'à l'allumer après son départ, elle va pas venir pister toute la nuit pour voir ce qui se passe dans ta chambre.

Par contre, je ne suis pas d'accord qu'un médecin généraliste prescrive des médocs psy. Seul le psy y est habilité, et de plus, les médocs vont t'aider, mais ne régleront rien du problème à la source. C'est une aide, le temps que la psychothérapie agisse.

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Invité *Améthyste
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Invité *Améthyste
Invité *Améthyste Invités 0 message
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Il n'y a pas de honte à avoir peur du noir et du silence. J'ai passé de nombreuses années à dormir avec la télé allumée ou une veilleuse, tellement j'avais peur.

Je me sens déjà moins con , merci.

Sinon je pense que les insomnies que j'ai depuis le décès de mon père ne sont pas un trouble psychologique profond, mais un trouble momentané. C'est pourquoi je ne souhaite pas entreprendre de psychothérapie. Je n'irai consulter que si vraiment elles persistent ... Pour l'instant je ne souhaite pas de "grands remèdes" . J'essaye de petites choses et si ce n'est pas suffisant je passe au stade supérieur.

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Invité Grenadine33
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Invité Grenadine33
Invité Grenadine33 Invités 0 message
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Il n'est pas obligatoire d'aller consulter un psy pendant des années, tu peux y aller quelques fois, le temps que cela rentre dans l'ordre. Je t'ai conseillé de l'homéo pour moi, c'est pas des remèdes de grand-mère, mais des vrais médocs utiles qui peuvent bien améliorer ta situation. C'est en vente libre.

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Membre, 52ans Posté(e)
Poupouille Membre 10 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

Il existe toutes sortes de médocs plus ou moins "dangereux" et le mieux c'est d'en discuter avec ton médecin traitant. N'oublies surtout pas de parler avec lui du risque de dépendance.

Tu peux également lui demander ce qu'il pense d'aller voir un psy.

Il y a beaucoup d'autres alternatives. Par exemple, des groupes de soutien aux endeuillés au sein desquels tu peux parler avec des gens qui traversent ou ont traversé ce type d'épreuve. Ou encore l'acupuncture, l'hypnose.

L'avantage d'un thérapeuthe, c'est de pouvoir parler de ce qu'on ressent sans avoir peur d'inquiéter, d'ennuyer ou de réveiller la douleur de celui qui t'écoute.

Et parfois, même au sein de la famille, on vit le deuil de façon radicalement différente.

Certains veulent tout garder en l'état et avoir constamment les souvenirs sous les yeux, d'autres veulent tout changer, certains veulent rire, d'autres veulent cacher leurs larmes. Il y a tellement de façons de vivre sa perte. C'est parfois même incompatible.

Déjà, je trouve ça très sain de ta part de réaliser que tu n'y arrive pas seule et sans aide. Parle en déjà à ton médecin traitant, il saura peut être te guider.

Bon courage et bon cheminement.

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Membre, 55ans Posté(e)
Kaissa Membre 12 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
mon père est décédé lundi dernier

C'est encore trop tôt pour toi de passer le deuil -

"Les travaux d'Elisabeth Kübler-Ross font retenir cinq étapes d'un deuil.

  1. Choc, déni : Cette courte phase du deuil survient lorsqu'on apprend la perte. C'est une période plus ou moins intense où les émotions semblent pratiquement absentes. C'est en quittant ce court stade du deuil que la réalité de la perte s'installe.
  2. Colère : Phase caractérisée par un sentiment de colère face à la perte. La culpabilité peut s'installer dans certains cas. Période de questionnements.
  3. Marchandage : Phase faite de négociations, chantages...
  4. Dépression : phase plus ou moins longue du processus de deuil qui est caractérisée par une grande tristesse, des remises en question, de la détresse. Les endeuillés dans cette phase ont parfois l'impression qu'ils ne termineront jamais leur deuil car ils ont vécu une grande gamme d'émotions et la tristesse est grande.
  5. Acceptation : Dernière étape du deuil où l'endeuillé reprend du mieux. La réalité de la perte est beaucoup plus comprise et acceptée. L'endeuillé peut encore vivre de la tristesse, mais il a retrouvé son plein fonctionnement. Il a aussi réorganisé sa vie en fonction de la perte.

Les 5 phases ci-dessus peuvent être linéaires mais il arrive souvent qu'un endeuillé puisse faire des retours en-arrière avant de recommencer à avancer. Une bonne façon de traverser un deuil est de comprendre ce que l'on vit et de partager ses sentiments et émotions avec des proches ou des gens qui vivent également un deuil.

Ces étapes ne se succèdent pas forcément. Il ne s'agit pas d'un mécanisme inévitable. Certaines personnes peuvent quitter un deuil et passer à l'ultime étape de liberté d'action, sans que les sentiments qu'elles pouvaient porter puissent être considérés comme négligeables." (Wikipédia)

Je crois que tu doit beaucoup parler de tout ce que t'inquiète pour passer cettes étapes (éa n'exclue pas les médicaments).

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Invité *Améthyste
Invités, Posté(e)
Invité *Améthyste
Invité *Améthyste Invités 0 message
Posté(e)

J'ai vu mon médecin hier. Il m'a prescrit un anxiolitique qui m'a permis de dormir cette nuit, durant huit heures sans être "dans le cosmos" au matin et pendant la journée. Je sais que les médocs ne plaisent pas à tous le monde, moi-même j'étais réticente au début, mais après tant de nuits sans dormir j'ai finalement accepté d'en prendre. Et ça m'a fait le plus grand bien. Non seulement j'ai pu dormir mais aussi voir mon angoisse diminuer. En ce qui concerne les doses je n'en prends qu'un demi le soir au coucher, c'est suffisant. J'arrêterai quand je me sentirais prête, mais à mon avis pas avant plusieurs mois.

J'ai des amis, je peux parler de ce que je ressens mais pour l'instant je n'ai pas pu tout dire. J'attends de trouver la bonne personne, celle qui saura m'écouter sans me juger.

Sinon je n'ai pas le sentiment d'être vraiment en deuil. Au vu des 5 étapes citées par kaissa je sais que mes proches surtout ma mère le sont, mais pas moi. Je pourrai presque dire que sachant qu'il était très malade et refusait d'être soigné j'ai compris sa mort et éprouvé ces sentiments, dont l'acceptation, bien avant sont décès. C'est assez étrange mais c'est comme ça.

Je pense surtout que c'est l'idée de la mort qui m'angoisse. Même si c'est naturel, même si je peux y penser parfois, d'y être confrontée comme ça m'a comme qui dirait glacé le sang.

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Membre, 52ans Posté(e)
Poupouille Membre 10 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

Encore une fois, je trouve ton "plan d'action" très sain (même si je n'ai rien d'une pro sur le sujet). N'hésite pas à déterminer dès aujourd'hui le nombre de mois pendant lesquels tu auras besoin des anxyolitiques.

J'ai aussi fait le deuil de mon père avant même son décès car il a été malade longtemps et j'ai même pu parler de sa mort avec lui plusieurs fois. J'ai vécu l'après de façon vraiment très sereine, comparativement à d'autres décès.

Ce qui a été dur, c'est de réaliser qu'avoir perdu ses grands parents et puis l'un de ses parents ne me laissait plus de protection et me mettait en tête de liste pour la faucheuse. On se sent fragile et furieusement adulte d'un coup.

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Membre, 30ans Posté(e)
swani66 Membre 18 messages
Baby Forumeur‚ 30ans‚
Posté(e)

un sophrologue pourrait t'aider, car plonger dans les medocs c'est une solution qui peut durer

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