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La Foi


Lynemade

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Membre, 59ans Posté(e)
aline line Membre 1 989 messages
Baby Forumeur‚ 59ans‚
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tu dis toi même qu'ill est invisible, tu peux pas voir comme il est quelqu'un qui est invisible, et tu sais tres bien qu'en te crevant les yeux sur ton telescope, tu n'en verras pas plus dans ce domaine.

on parle de sentiments là.

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Membre, chevalier jedi du coté obscur de la force ! , 114ans Posté(e)
dark_connard Membre 2 606 messages
114ans‚ chevalier jedi du coté obscur de la force ! ,
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J'émets seulement l'hypothèse qu'il soit invisible. J'en sais rien, puisque je l'ai effectivement jamais vu même au télescope.

Je fais le con certes, mais il est indéniable qu'il y a surtout rien au dessus de nous. Rien de concret du moins. Si on sort de l'imaginaire, on regarde dans le réalisme, il y a que l'espace et le néant au dessus de nous :blush:

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Membre, 59ans Posté(e)
aline line Membre 1 989 messages
Baby Forumeur‚ 59ans‚
Posté(e)

je repete ce qui est invisible est invisible :blush:

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Membre, chevalier jedi du coté obscur de la force ! , 114ans Posté(e)
dark_connard Membre 2 606 messages
114ans‚ chevalier jedi du coté obscur de la force ! ,
Posté(e)

Oui mais avoue que ça t'arrange bien qu'on ne puisse vérifier quelque part ? Même invisible, ça n'empêche pas qu'on puisse le toucher, le sentir...

Pourtant, on a des satellites très sophistiqués, dont certains équipés de radars, détecteurs de mouvements.. pour justement prévenir d'éventuels OVNI (au cas où quand même), on n'a absolument rien détecter...

Donc pour moi, il n'y a pas d'autres explications que le fait qu'il n'existe pas ailleurs que dans nos têtes...

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Membre, 69ans Posté(e)
Lynemade Membre 276 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
Posté(e)
J'émets seulement l'hypothèse qu'il soit invisible. J'en sais rien, puisque je l'ai effectivement jamais vu même au télescope.

Je fais le con certes, mais il est indéniable qu'il y a surtout rien au dessus de nous. Rien de concret du moins. Si on sort de l'imaginaire, on regarde dans le réalisme, il y a que l'espace et le néant au dessus de nous :blush:

Avoir la Foi, c'est justement croire en ce qu'on ne peut voir.

J'ai lu dans un précédent topic un commentaire sur des événements bizarres qui ne peuvent être expliqués mais qui n'en sont pas moins arrivés, combien de choses dans nos vies ne peuvent s'expliquer ! dois-t-on pour autant dire qu'elles n'existent pas ?

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Membre, chevalier jedi du coté obscur de la force ! , 114ans Posté(e)
dark_connard Membre 2 606 messages
114ans‚ chevalier jedi du coté obscur de la force ! ,
Posté(e)
Avoir la Foi, c'est justement croire en ce qu'on ne peut voir.

J'ai lu dans un précédent topic un commentaire sur des événements bizarres qui ne peuvent être expliqués mais qui n'en sont pas moins arrivés, combien de choses dans nos vies ne peuvent s'expliquer ! dois-t-on pour autant dire qu'elles n'existent pas ?

Voila, je suis d'accord, mais donc bien dans nos têtes. Chacun fera selon son interprétation. Par exemple celui qui croit dur comme fer aux fantômes, il balisera si on le met la nuit dans un cimetière. Le grincement du portail s'amplifiera, car la peur décuple nos facultés.

En d'autres termes, chacun verra ce qu'il voudra voir.

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Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
Posté(e)

<H3 class=entree>Grand Véhicule (Mahayana)</H3>Courant formé autour de textes datant du début de l'ère chrétienne, pour les plus anciens, mettant en avant la capacité pour chacun à atteindre l'éveil.

ou lire

Le Tao-tê-king (Daodejing) est un ouvrage traditionnellement attribué à Lao-tzeu (Laozi), un penseur qui aurait vécu entre 570 et 490 avant notre ère. Partisan d'une éthique mystique et naturaliste, Laozi s'opposait à la fois à la pensée discursive et au ritualisme des confucéens. L'influence de sa doctrine ne se limita pas au cadre philosophique, mais eut également beaucoup d'importance dans le domaine religieux, jetant les bases d'une religion composite élaborée par des magiciens et des alchimistes aux premiers siècles de notre ère. Ce livre qui fut considéré comme le fondement du taoïsme religieux, était aussi associé à des cultes et des rites de la religion locale et impériale, ainsi que des techniques de culture de soi issues des milieux de maîtres des techniques. Ce texte a été beaucoup lu par les lettrés, notamment sous les Tang (618-907) avec l'empereur Xuanzong où le livre jadis appelé le Lao-tzeu acquit son statut de jing (king) « livre canonique » et reçut son nom de Tao-tê-king. Il demeure encore l'un des textes les plus lus de la tradition antique chinoise. Il se compose de quatre-vingt-une courtes sections plus ou moins rythmées, où il est tour à tour question d'éthique, de politique et de culture de soi. Le texte est tantôt injonctif tantôt aphoristique et développe des thèmes chers à Laozi, comme celui du non-agir : une non-intervention dans le cours naturel des choses, notion centrale dans la philosophie taoïste. On peut aussi y lire des évocations d'autres thèmes importants, comme le rôle du saint dans le gouvernement, la cosmologie, l'éloge de la faiblesse, du non-désir.

ou

A l'écoute des pensées

Par Ajahn Sumedho Traduit par Jeanne Schut

Extrait du livre « L'Attention »

En ouvrant notre esprit, en « lâchant prise », nous portons notre attention sur un point unique, nous sommes un simple observateur, le témoin silencieux et conscient de ce qui va et vient. Avec vipassanā (la vision pénétrante), nous utilisons les trois caractéristiques de anicca (le changement), dukkha (le caractère insatisfaisant) et anattā (l'absence d'identité propre) pour observer les phénomènes relatifs au corps et au mental. Nous libérons ainsi l'esprit de sa tendance à refouler les choses aveuglément. Si nous faisons une obsession sur des pensées futiles, par exemple, ou sur des peurs, des doutes, des angoisses ou de la colère, il ne sera pas utile de les analyser, nous n'avons pas à comprendre pourquoi ces pensées nous obsèdent, simplement à les amener sous le projecteur de la conscience.

Si vous avez très peur de quelque chose, ayez-en peur consciemment. N'évitez pas d'y penser, observez plutôt votre désir de vous en débarrasser. Faites complètement remonter à la surface ce qui vous fait peur, pensez-y délibérément et écoutez-vous penser. Il ne s'agit pas d'analyser cette peur mais de l'amener jusqu'au bout absurde de son parcours, là où elle devient si ridicule que vous pouvez en rire. Ecoutez aussi le désir, cette pensée folle qui dit : « Je veux ceci, je veux cela, il faut absolument que je l'aie, je ne sais pas ce que je ferai si je ne l'obtiens pas ¿ » Parfois l'esprit se met à hurler « Je le veux ! » et vous êtes simplement là, à l'écouter.

J'ai lu un article sur les groupes de thérapie où les gens se crient à la figure toutes les choses qu'ils ont refoulées jusque là. C'est une espèce de catharsis, une forme de délivrance, mais il y manque réflexion et sagesse. Il manque la capacité d'écouter ces cris avec recul, de voir sa colère comme un phénomène conditionné au lieu de « se défouler » à dire ce que l'on pense. Il manque à l'esprit cette stabilité qui permet d'accueillir les pires pensées. Quand nous en sommes capables, nous voyons clairement que nos problèmes ne sont pas « personnels ». Mentalement, nous pouvons amener la peur et la colère jusqu'à leurs limites absurdes et voir alors qu'elles ne sont qu'un enchaînement naturel de pensées. Nous accueillons délibérément toutes les choses dont nous avons peur, non pas aveuglément mais en témoin, en les écoutant et les observant comme les « conditions mentales » qu'elles sont et non comme des problèmes ou des échecs personnels.

Donc, dans notre pratique, nous apprenons à ne plus saisir nos pensées obsessionnellement mais à les observer puis à les laisser passer. Il ne s'agit pas non plus d'aller chercher des sujets d'investigation mais quand les pensées se présentent d'ellesmêmes de manière répétitive, quand elles vous obsèdent et vous dérangent et que vous sentez l'envie de vous en débarrasser, mettez-les au contraire plus en lumière. Pensez-y consciemment et écoutez ce qui vient à l'esprit comme si vous écoutiez une vieille commère parler : « Nous avons fait ceci et nous avons fait cela et puis nous avons fait ceci et puis nous avons fait cela ¿ » et la vieille dame n'en finit pas de radoter ! Exercez-vous à écouter simplement le son de cette voix sans la juger. N'allez pas penser : « Oh, j'espère que ce n'est pas moi, que ce n'est pas ma vraie nature » ni essayer de la faire taire : « Vieille râleuse, fiche le camp ! » Nous avons tous cette tendance ; je l'ai moi aussi. Mais ce n'est qu'un phénomène conditionné tout à fait naturel, pas une personne.

Notre tendance à nous lamenter ¿ « Je me donne tellement de mal et personne n'apprécie ce que je fais » ¿ est donc une condition, pas une personne. Quand vous êtes de mauvaise humeur, vous constatez souvent que les gens font tout de travers et même quand ils font les choses bien, ils les font mal ! C'est encore une condition de l'esprit, pas une personne. La mauvaise humeur, cet état d'esprit désagréable, n'est qu'une condition qui, comme toutes les conditions, est anicca (changeante), dukkha (insatisfaisante) et anattā (sans identité propre). Et puis il y a la peur de ce que les autres vont penser de vous si vous arrivez en retard. Vous avez oublié de vous réveiller, vous entrez et vous commencez à vous demander ce que les autres vont penser de vous et de votre retard ¿ « Ils croient que je suis paresseux ». S'inquiéter de ce que pensent les autres est aussi une condition du mental. Ou bien vous êtes toujours à l'heure et quelqu'un arrive en retard et vous vous dites : « Il est toujours en retard celui-là. Il ne pourrait pas être à l'heure, pour une fois ! ». C'est encore une condition du mental.

J'aborde ces choses triviales pour les mettre en pleine lumière parce que nous avons tendance à les refouler du fait de leur trivialité et parce que les choses triviales ne nous intéressent pas. Mais voilà, quand on ne s'y intéresse pas, elles sont réprimées et finissent par causer un problème. Nous commençons à être inquiets, mécontents de nous et des autres ou bien déprimés et tout cela vient de notre refus d'accueillir consciemment les conditions mentales, les petites choses comme les choses horribles.

Ajahn Sumedho

Sagesse et compassion

Par Ringou Tulkou Rinpoché Conférence donnée à Strasbourg le 8 mai 2002

Je pense que lorsque l'on parle de la compassion il y a peut-être une incompréhension à ce sujet. Je rencontre souvent des gens qui me disent qu'ils ont eu beaucoup de compassion tout au long de leur vie mais que maintenant, vraiment, c'est trop lourd, ils ne le supportent plus. En fait, ils disent être devenus comme une espèce de carpette, tout le monde leur marchant dessus et cela devient franchement trop lourd à porter. Je pense qu'il s'agit d'une incompréhension de la notion de compassion.

En réalité, la compassion est basée sur un sentiment assez naturel qui est partagé par tous les humains : je veux, je désire être heureux. Je veux éviter les problèmes, je n'ai pas envie de problèmes, de supporter les tensions. J'ai envie d'avoir toutes les bonnes choses pour moi - pourquoi pas ? Mais pas seulement moi, je voudrais que les autres aussi puissent en bénéficier. Désirer le bien des autres est donc un peu inhérent à la nature humaine, il est naturel, lorsqu'on voit quelqu'un souffrir de se sentir mal. Ainsi naturellement, nous désirons tous être heureux et ne pas souffrir et nous comprenons aussi qu'il en est de même pour tous les autres.

Cela ne veut pas dire que pour le bonheur des autres je dois tout saccrifier, ce n'est pas cela du tout. Ce serait plutôt de vouloir pour les autres et pour soi-même tout ce qu'il y a de mieux. Il est très important de comprendre de façon correcte cette notion. Il faut bien comprendre que dans la mesure où je désire être heureux, où je ne désire pas de problèmes, il doit en être de même pour tous les autres. Comprenant que je désire moi-même être heureux, je comprends naturellement que les autres désirent de même. La compréhension concernant ce besoin, cette aspiration au bonheur, devient la base pour la compréhension des besoins d'autrui. La compassion, c'est finalement désirer le bien pour soi et pour les autres, pas uniquement pour les autres et rien pour soi, ceci est extrêmement important à comprendre.

Par conséquent, lorsque vous dites "je veux le meilleur pour tout le monde", cela ne doit pas exclure vous-même. Lorsqu'on dit "je veux le bien pour tous les êtres" nous avons cette aspiration pour soi et pour les autres, nous faisons partie de tout le monde et il n'y a pas de raison de s'exclure.

Qu'est ce que la compassion alors ?

Et bien, c'est de se dire "j'essaye de voir ce qu'il y a de mieux, de faire ce qu'il y a de mieux, d'avoir un bonheur durable pour moi et pour les autres, à court, moyen et long terme". La compassion, c'est donc essayer de trouver un moyen, une méthode, une manière de vivre qui soit utile et bénéfique pour soi et pour les autres. La compassion, c'est ce souhait, cette motivation, cette aspiration. C'est une volonté très forte avec pour objectif de trouver ce qu'il y a de mieux, de voir ce que l'on peut faire pour aider les autres et de trouver la manière de le faire. La compassion ne doit pas être vécue comme un fardeau et la compassion ne consiste pas à dire ou à faire ce que tout le monde vous demande.

Il y a là une histoire édifiante :

c'est l'histoire d'un homme assez riche qui avait décidé "désormais, à partir d'aujourd'hui, je vais devenir un bodhisattva, je vais devenir plein de compassion, je ne vais plus jamais dire non et quiconque me demande quoi que ce soit, je le lui donnerai". Les gens venaient et lui demandaient n'importe quoi et lui, tenant sa promesse, donnait tout ce qu'on lui demandait. Un jour, arrive quelqu'un d'apparence plutôt sympayhique et lui demande :

puce.gif "est-il vrai que vous donnez tout ce que l'on vous demande ?"

puce.gif "Ben oui, lui répond l'homme, je suis un bodhisattva". L'arrivant insiste et demande encore :

puce.gif "vous me promettez que vous ferez tout ce que je vous demanderai ?"

puce.gif "Oui" répond le bodhisattva.

puce.gif "eh bien, dit la personne, donnez-moi votre main droite !"

Or, en Inde, la main gauche est considérée comme impure et on ne donne jamais quelque chose de la mainn gauche sous peine de passer pour une personne très impolie. Le bodhisattva ne pouvait donc pas répondre à la demande de la personne. Frusté, irrité, il décide que tout est fini et qu'il ne peut plus désormais être un bodhisattva.

Cette histoire pour expliquer que la compassion ne consiste pas à faire tout ce que les gens vous demandent. Cette manière de faire n'est pas la voie correcte du bodhisattva. La compassion, c'est vouloir le bien des autres, vouloir des choses qui leur sont bénéfiques, favorables. Parfois, ne pas être gentil, c'est aussi avoir de la compassion, ce n'est pas incompatible. C'est véritablement vouloir le bien, être utile, être bénéfique à la fois à court terme mais surtout à long terme.

Agir avec compassion doit être combiné avec une compréhension de la manière dont il convient d'agir.

Avoir de la compassion ne consiste pas à aider tout le monde, ce n'est pas possible.

On n'apprécie guère quelqu'un qui a commis des actes particulièrement négatifs, cela ne veut pas dire qu'on lui veut du tort ou du mal ; on peut raisonnablement espérer que cette personne s'améliorera et qu'elle apportera aussi de bonnes choses. Il est important d'avoir ce souhait, d'espérer que cette personne s'améliore.

La compassion doit être basée sur une profonde compréhension, c'est ce qu'on appelle la sagesse. Il s'agit de comprendre que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes des êtres sociaux. Totalement seuls, nous ne sommes pas heureux. Si je suis heureux, c'est parce que je reçois de l'amour, parce que j'ai des personnes qui m'entourent, parce que j'ai de la reconnaissance. Si je veux avoir de l'amour, il faut aussi en donner, si je veux recevoir de l'aide, il me faut aussi en donner. Il est important de comprendre cette interdépendance, ce lien qui existe entre les choses, entre les gens ; il est extrêmement important de le comprendre. Par cette loi d'interdépendance, nous serons affectés de vivre dans un lieu de troubles, d'expériences négatives, où il n'y a pas de paix ; par contre, si nous vivons dans un endroit paisible, agréable, où tout le monde aime vivre, ceci est bénéfique aussi pour nous. Nous ne sommes pas séparés, notre bonheur dépend du bonheur des autres. La compréhension de cette interdépendance est très importante pour comprendre la compassion. La compassion n'est pas seulement une émotion, c'est une compréhension, une attitude bienveillante vis-à-vis de soi et des autres.

Il y a dans le bouddhisme une notion qui s'appelle "les 4 incommensurables" dont le sens est : "je désire, je souhaite que toutes les souffrances cessent, les petites comme les grandes, je désire aussi que tous les êtres à travers le temps et l'espace, de manière illimitée, soient libérés de la souffrance. Non seulement il faut vouloir les libérer de la souffrance mais en plus, ils doivent bénéficier de tout ce qu'il y a de mieux en terme de bonheur. Enfin, je souhaite ceci pour maintenant et pour toujours".

La compassion ne consiste donc pas à se sacrifier pour les autres mais plutôt à comprendre ce que nous pouvons faire de mieux dans une situation donnée, de trouver la meilleure manière de faire, c'est un entraînement, un exercice, un travail sur sa propre compassion. Au début, on le fait un petit peu seulement, pour une personne, puis pour deux, puis trois, puis cent sans oublier de le faire pour soi-même car on ne va pas s'exclure de la compassion.

Parfois, certaines personnes viennent me poser des questions un peu confuses, surtout en occident, ces personnes me disent : "vous, les bouddhistes, vous parlez beaucoup de compassion, pour tous les êtres en général et la première chose que vous faites en devenant bouddhiste, c'est de partir en retraite, de vous enfermer et on ne vous voit plus pendant trois ans et plus. On ne voit pas très bien de quelle compassion il s'agit dans cette attitude, en quoi vous pouvez être utile en étant ainsi en retraite" ! Une retraite est avant tout un entraînement, qu'on la fasse bien ou mal est une autre question. En fait, c'est une attutude que l'on essaye de développer en retraite, l'aspiration, le souhait d'être plus utile, plus bénéfique et de travailler sur cette attutude. C'est vouloir travailler sur soi pour aider les autres, travailler sur soi en gardant cet objectif.

Quelle est la manière de pratiquer la compassion ?

Tout d'abord, il s'agit d'avoir une attitude et une aspiration justes. Au début, c'est un peu comme une plante. Au départ, il y a la graine qui, une fois semée, demande beaucoup de soins, beaucoup de protection, pas trop de soleil, pas trop d'eau, pas trop peu non plus, il faut la protéger des insectes, cela demande beaucoup d'attention et puis au fur et à mesure que la plante grandit, elle demande de moins en moins d'attention et finalement, lorsqu'elle est totalement développée, elle ne demande quasiment plus de soins et on peut en recueillir les fruits. Pour notre compassion, c'est un peu la même chose, au début, il faut bien la protéger, ne pas la perdre, puis au fur et à mesure, elle se développe, se fortifie pour finir par fonctionner naturellement, toute seule.

Lorsqu'il s'agit de passer à l'action, d'agir par compassion, si quelque chose est vraiment positive pour moi et pour les autres, alors pourquoi ne pas agir ? Si par contre, si quelque chose n'est positive que pour moi et pas pour les autres, alors il faut se poser des questions quant à notre motivation et peut-être trouver une autre façon de faire. Enfin, si quelque chose est positive pour les autres mais pas tellement pour moi, il y a une balance à faire et réfléchir, si cette action est extrêmement bénéfique pour beaucoup de gens mais représente un petit inconvénient pour moi, puis-je vivre avec cela, vais-je le regretter, peut-être ne suis-je pas prêt pour le moment, ce n'est peut-être pas la chose à faire en ce moment, il faut vraiment se poser ces questions, réfléchir à notre motivation profonde, faire la balance entre le bien occasionné pour autrui et l'inconvénient pour soi et prendre une décision en connaissance de cause.

Dans le bouddhisme, il y a une phrase célèbre qui dit : Si vous pouvez donner un bol de curry, donnez-le ; si ce que vous ressentez pour votre corps est similaire à ce que vous ressentez pour un bol de curry, et bien vous pouvez donner votre vie. Si votre compassion est tellement forte que vous pouvez sans regret donner votre vie pour le bienfait des autres, alors il n'y a aucune hésitation à avoir.

Il faut apprendre à développer progressivement et graduellement le travail de la compassion. C'est très important car cet entraînement nous relie directement à la sagesse, il nous donne cette sagesse et au fur et à mesure que celle-ci se développe, il nous sera plus facile de déterminer envers qui et comment pratiquer la compassion de façon juste.

La sagesse, d'une certaine façon, est quelque chose de très simple. Il s'agit de voir et surtout d'être ce que nous sommes vraiment. C'est de savoir ce qu'on est et ce que sont les choses. Le fait de voir les choses pour ce qu'elles sont vraiment, c'est cela la sagesse. C'est bien souvent plus facile à dire qu'à réaliser, il n'est pas toujours facile d'être.La perception de ce que nous sommes est basée sur de nombreux concepts, présuppositions, distorsions etc. Plus nous connaissons notre nature profonde, moins nous éprouvons de peurs. Il s'agit de libérer nos pensées et nos émotions et si nous nous connaissons vraiment nous-mêmes, nous comprenons qu'il n'est pas nécessaire d'avoir peur, de paniquer et c'est cela la sagesse. La sagesse n'est donc pas seulement de voir mais aussi d'être, il faut que cette compréhension devienne une expérience.

Pour cela, traditionnellement il y a trois voies : l'étude, la réflexion, la méditation.

Tout d'abord, l'étude est très importante ; il s'agit d'écouter, de voir, d'écouter les expériences des autres, de s'ouvrir et d'avoir un maximum d'informations. Mais même si quelqu'un posséde toute la sagesse du monde et vous l'explique, cela ne suffira pas, il faut aller plus loin, aller jusqu'au deuxième stade, celui de la réflexion. Ainsi toutes ces informations récoltées de manière un peu éparse devront être intégrées progressivement à notre propre expérience jusqu'à en faire quelque chose ayant une certaine unité. Jusque là, nous restons à des processus très intellectuels, on peut certes dire que la compréhension est une expérience en elle-même, une expérience parois très claire mais elle ne suffit pas, il s'agit maintenant de passer au troisième stade, celui de la méditation.

Ce stade consiste à conduire cette compréhension au plus profond de nous-mêmes de façon à pouvoir changer nos réactions. Par la sagesse, il s'agit de nous redécouvrir nous-mêmes. de manière théorique ce la parait très simple mais il est tout de même assez difficile de l'expliquer. Plus nous avançons sur cette voie, plus nous nous redécouvrons nous-même et plus nous réalisons qu'il n'y a aucune raison pour se sentir en insécurité, de se sentir paniqué ou pris par la peur.

Il y avait à la frontière du Népal et du Tibet, très haut dans les montagnes, un grand yogui, un grand maître qui s'appelait Milarépa. Il vivait seul et était revêtu d'un simple vêtement de coton et n'avait jamais froid, ceci car il connaissait et pratiquait Tumo, la pratique de la chaleur interne. D'ailleurs son nom vient de ce simple vêtement de coton, "Ré" de "Milarépa"voulant dire "coton".

Ce poète explique qu'ayant eu peur de la mort, il s'était enfui dans la montagne. Puis il a commencé à réfléchir sur l'incertitude de la mort, du moment de la mort et il a découvert ce qu'on appelle "l'absence de mort". Il disait alors que maintenant la mort pouvait venir, il n'avait plus peur. Il est vrai que la peur de la mort est profondément enracinée en nous et nous sommes d'autant plus inquiets que nous ne connaissons pas le moment de notre mort. Comment se fait-il alors que Milarépa ait pu découvrir cette "absence de mort" ? C'est en réfléchissant, en observant, en réalisant que tout change, tout le temps, moment par moment, chaque jour, chaque instant est un changement. Alors la question qu'il faut se demander est "qui suis-je" ? Il faut finalement comprendre que ce que nous sommes c'est quelque chose qui change tout le temps.Aujourd'hui, les scientifiques savent que biologiquement notre corps change tous les sept ans, chaque cellule de notre corps étant remplacée au maximum tous les sept ans et certaines le sont bien plus rapidement. Donc après sept ans, plus une seule de nos cellules est la même. Souvent nous pensons que nous sommes exactement le même qu'il y a cinquante ans mais en réalité nous sommes totalement différents. Ce que l'on peut comprendre c'est que nous ne sommes qu'un processus, un continuum et que ce que je suis n'est pas une chose mais un processus, un changement perpétuel. On est amené à comprendre que tous ces changements sont notre véritable nature, que par conséquent, la mort est notre véritable nature. Il n'y a donc rien à craindre, le processus est naturel, normal y compris cette mort que nous craignons tant. Avec ce genre de réflexion, nous commencerons à voir les choses de manière plus claire. Plus nous avons de la sagesse, plus nous pouvons changer notre façon de réagir et de remplacer ce mode de fonctionnement par plus de compassion, ceci de façon libre, naturelle et confiante.Au départ, nous sommes surtout préoccupés par nous-même mais quand ce genre de compréhension se développe, que se développe aussi cette réalisation, on se dit qu'il n'y a plus de raison de s'inquiéter. La seule chose qui aura de l'importance sera comment aider au mieux l'ensemble des êtres vivants.

La sagesse et la compassion sont deux choses vraiment complémentaires, on dit qu'elles sont les deux ailes d'un oiseau, ailes qui nous conduisent à l'éveil. Tous les enseignements bouddhistes nous apprennent à développer la sagesse et la compassion.

Questions à Ringou Rinpoché :

Comment savoir si ce que l'on fait pour les autres est bien ou pas bien et à qui faire du bien ?

Il n'est pas facile du tout de savoir ce qui est bien pour soi et pour les autres. Il faut voir toujours ce que l'on peut faire de mieux pour les autres même si au début, cela nous semble peu. Tout d'abord, il est important de bien définir sa motivation et son aspiration et d'être très clair à ce sujet. Puis on peut réfléchir, essayer de voir les choses le plus clairement possible, on peut aussi prendre conseils auprès d'autres personnes et enfin on décide de faire au mieux. de toute manière, on ne peut pas faire autrement. Il faut aussi savoir qu'il n'y a pas de garantie de succès, aucune garantie d'arriver à 100 % du résultat espéré, les choses peuvent très bien se passer comme on l'a prévu mais aussi de façon différente. Dans notre façon d'agir, nous ne sommes pas les seuls éléments impliqués dans le processus, beaucoup d'autres entrent en cause et ce qui arrive ne dépend pas entièrement de moi.

Est ce que Rinpoché peut approfondir le sens du mantra Om Mani Pémé Houng ?

Ce mantra est le mantra de la sagesse et de la compassion, on l'appelle le mantra de six syllabes.

OM est le début de tous les sons, tous les mantras commencent par ce son, c'est le son primordial.MANI veut dire "joyau". On fait référence ici à ce joyau qui exauce tous les voeux. Quand on possède ce joyau, tout ce qu'on souhaite nous tombe du ciel. Dans la mythologie indienne, on raconte que pour trouver ce joyau, il faut traverser sept mers, puis une terre avec plein d'épreuves à passer pour finalement le trouver. Ensuite, on le nettoie avec de l'eau de mer puis avec de l'eau douce et on peut commencer à faire des voeux. Dans ce mantra, le joyau symbolise la compassion car si on a réellement de la compassion, celle-ci ne peut que nous apporter bonheur et prospérité, à nous et à autrui. Cette aspiration de vouloir apporter le bonheur à tous les êtres est la plus noble pensée que nous puissions avoir. Ceci est donc le symbolisme du joyau.

PEME est la fleur de lotus. Cette dernière est symbole de pureté en Inde car cette fleur pousse dans des endroits putrides, sales, elle pousse même dans la vase et dans la boue. Quelque soit l'environnement dans lequel pousse cette fleur, elle est tout à fait immaculée, c'est pour cela qu'elle symbolise la pureté. Elle est aussi un symbole de la sagesse car lorsqu'on possède la sagesse, on est affecté par aucun environnement, même hostile, nous sommes libérés et étant libérés, nous ne sommes plus affectés par les actes négatifs autour de nous.Ce mantra est donc à la fois la compassion et la sagesse, c'est ce qu'on appelle "le joyau dans le lotus".

Pour finir, la syllabe HOUNG veut dire "je suis". Remettant tout cela dans le contexte du mantra, cela veut dire "Je suis la compassion et la sagesse". Fondamentalement, la compassion et la sagesse se trouvent en nous, de la manière la plus naturelle, primordiale. L'objectif de ce mantra est de faire ressortir tout cela, c'est aussi une sorte d'aide mémoire, de code pour se le rappeler, un moyen mnémotechnique pour se souvenir de la compassion et de la sagesse à tout instant. On peut dire beaucoup de choses au sujet de ce mantra, on pourrait expliquer tout le Dharma à travers lui.

(Rinpoché remercie chacun de l'attention portée à cet enseignement et souhaite bonne route à tous.)

Ringou Tulkou Rinpoché

L'amour

Par Thich Tri Sieu Comme je l'ai expliqué dans un chapitre précédent, après quelques temps de vie monastique, mon coeur s'était comme desséché. Les mots ¿amour et compassion¿ que je rencontrais régulièrement dans mes lectures me venaient bien fréquemment à l'esprit, mais ce n'était plus qu'un concept intellectuel. Déjà à l'époque de mes études secondaires, j'avais longuement réfléchi à ce qu'est l'amour. Je voyais autour de moi des couples qui s'aimaient passionnément, mais dont la flamme ne durait pas bien longtemps. Alors que j'étais en classe de seconde, j'eus moi aussi une petite amie, mais, conscient de l'instabilité des sentiments que j'avais constatée, je n'ai pas osé l'aimer de tout mon coeur. J'avais trop peur de souffrir si je me laissais aller à l'aimer vraiment beaucoup et qu'elle me quittait. Je me suis donc contenté de ne l'aimer qu'à moitié, de sorte que si elle me quittait, je ne souffrais aussi qu'à moitié.

Puis arrivé à l'université, j'ai constaté que les jeunes filles de bonne famille, imprégnée de la morale confucéenne qui refuse toute mésalliance, ne sortaient qu'avec des garçons qui avaient ou visaient un diplôme d'ingénieur ou de médecin, etc. Pouvait-on encore appeler une telle relation de l'amour ? Si l'on aime par contrainte, ce n'est là qu'une forme d'amour conditionné et conditionnel, c'est dire ¿je t'aime parce que tu as un diplôme de médecin ou d'ingénieur et que tu vas ainsi pouvoir satisfaire mes désirs.¿ Il s'ajoutait à cela la conception confucianiste traditionnelle qui veut que les parents décident pour leurs enfants qu'ils marient pour l'argent, la renommée et l'intérêt, et absolument pas en fonction de leurs penchants amoureux. Ces mariages arrangés ne tiennent compte que de la raison sociale et du calcul financier et non des sentiments, ils étouffent le coeur qui n'a plus l'occasion de laisser l'amour se développer naturellement.

Je ne voyais autour de moi que le mensonge et une parodie de l'amour, des gens qui ne vivaient ensemble que par égoïsme et intérêt personnel, aussi j'ai tourné le dos à l'amour. Tout ce que j'éprouvais encore, c'était seulement de la pitié.

J'ai appris les mots ¿amour et compassion¿ lorsque je me suis tourné vers le Dharma. L'amour dans ce contexte, c'est apporter la joie, la compassion, c'est sauver de la souffrance. Il y a beaucoup de moines qui, voulant faire l'éloge du Bouddhisme, qui enseignent que la notion d'amour et de compassion bouddhiste est plus large que la charité chrétienne, à laquelle il manque l'intention de sauver les êtres de toute souffrance. Néanmoins, ne faut-il pas aimer au préalable avant de pouvoir apporter la joie aux êtres et les sauver ? C'est parce qu'ils aiment leurs enfants que les parents leur achètent des jouets pour qu'ils soient heureux, qu'ils les consolent tendrement lorsqu'ils pleurent. J'aurai quelques difficultés à vous faire plaisir si j'y suis forcé alors que je ne vous aime pas. Et quand bien même j'y parvenais, cela resterait un geste forcé qui ne jaillit pas spontanément du coeur. Il se peut que je vous déteste, mais que je me sente obligé de vous traiter avec amour et compassion, de peur qu'on ne m'accuse d'être un mauvais moine. Il s'agit alors d'un amour et d'une compassion superficiels. Définir l'amour comme ¿apporter la joie¿ et la compassion comme ¿sauver de la souffrance¿ peut sonner bien, mais cela fait perdre son sens à l'amour. L'amour et la compassion vont en général de pair avec la joie et l'équanimité. Ce sont les quatre belles et nobles vertus que la terminologie bouddhiste appelle les ¿Quatre Incommensurables¿, ¿Brahma Vihara¿ en sanscrit, ce qui signifie la demeure de Brahma, ou bien ¿Apramana¿, qui signifie ¿incalculable, impossible à mesurer¿. Ces quatre vertus sont :

puce.gif Maitri : l'amour

puce.gif Karuna : la compassion

puce.gif Mudita : la joie, se réjouir du bonheur des autres

puce.gif Upeksha : l'équanimité, considérer tous les êtres, amis et ennemis, comme égaux.

On appelle ces quatre vertus incommensurables, parce que les êtres étant en nombre infini, elles doivent être également infinies pour englober tous les êtres. Il ne s'agit pas d'aimer seulement quelques personnes qui nous sont proches, des membres de notre famille et nos amis, mais d'aimer tous les êtres. Il ne s'agit pas d'aimer seulement un groupe de gens, ou un seul peuple, mais d'aimer tous les peuples de la terre.

En théorie, l'amour doit être vaste à ce point, mais en pratique, il nous est parfois difficile d'aimer ne fut-ce qu'une seule personne, alors comment parvenir à aimer tous les êtres ?

En fait, la première personne que je dois apprendre à aimer, c'est moi-même. Si je ne parviens déjà pas à m'aimer moi-même, comment pourrais-je aimer quelqu'un d'autre ? Ne nous méprenons pas, s'aimer soi-même, ce n'est pas aimer son ego ou son image, c'est aimer tout son être. Prenons un exemple pour mieux comprendre la différence qui existe entre les deux. Je ne mesure qu'1m60, je suis donc très petit par rapport à la moyenne. Pour éviter que les gens ne remarquent ma petite taille, je porte des chaussures à semelles compensées. Mon ego aime se voir avec une taille d'1m70, mais mon être véritable ne mesure qu'1m60. Quand je porte des semelles compensées et que je me regarde dans la glace, je me trouve plus beau, je m'aime davantage, ce qui revient à dire en fait que j'aime mon ego. Par contre, lorsque j'enlève mes chaussures, je me vois tout petit dans la glace et je ne m'aime plus du tout. Si je savais aimer tout mon être, je m'accepterais tel que je suis vraiment, que je sois grand ou petit, beau ou laid. C'est ce qu'on appelle ¿l'équanimité¿. Certaines personnes aiment seulement qu'on vante leur beauté ou leurs vertus, et n'apprécient pas du tout qu'on critique leurs défauts. Ils n'aiment que leur ego, mais l'ego n'est qu'un concept, une idée que nous nous faisons de nous-mêmes qui ne correspond pas à la réalité.

Si étant moine, je considère que je suis vertueux, que j'ai une connaissance approfondie des Soutras, que ma pratique est pure, etc., je me forge ainsi un ¿Moi¿ (ego) tout bon tout beau et je refuse de voir mes points faibles, j'ignore les aspects moins reluisants de ma personne et je prouve mon incapacité d'aimer tout mon être. Si je suis vraiment vertueux à ce point, si ma connaissance des textes sacrés est aussi érudite, pourquoi ai-je encore besoin de pratiquer ? Mon ego me verra bientôt digne d'être un maître pour les autres. Si je refuse de voir les mauvais côtés de ma personnalité et que je n'éprouve pas la moindre sympathie pour eux, à quoi bon encore mener une vie de moine ou de pratiquant, puisque cette dernière implique un travail sur soi-même, pour changer ses mauvaises habitudes et ses émotions négatives. Ce sont pourtant précisément mes mauvais côtés et mes souffrances qui ont besoin de ma sympathie et de mon attention, ce sont eux qui ont besoin d'être transformés. Si je n'apprécie et ne chéris que mon bel ego clinquant, mais que je ne sais pas aimer cette autre partie de moi-même, où est donc ma compassion ? Avant de parler de la compassion qui sauve tous les êtres, nous devons avant tout nous demander si nous sommes capables de nous aimer nous-mêmes. Ou n'aimons-nous que notre ego, l'idée que nous nous faisons de notre ¿moi¿ ? Mon ego voudrait que j'aie le plus grand temple, et me voilà donc lancé, m'activant, m'agitant dans tous les sens, oubliant de manger et de dormir tant que ce temple n'est pas encore terminé. Cette attitude prouve bien que je ne sais pas aimer mon corps et mon esprit qui ont besoin de suffisamment de nourriture et de repos, et que je ne me soucie que de servir mon ego.

Revenons aux Quatre Incommensurables. Bien qu'ils soient au nombre de quatre, en fait la présence d'un seul, l'Amour (Maitri) est suffisante et implique les trois autres. Lorsqu'on aime, on éprouve tout naturellement le désir de soulager la souffrance de ceux qu'on aime. Si vous aimez vos enfants, vous vous ferez certainement du souci quand ils sont en difficulté et vous voudrez les aider. C'est l'amour qui nous fait sympathiser avec autrui, et cette sympathie nous fait partager leurs joies. Si vous aimez vos enfants, vous ressentirez la même joie que la leur lorsqu'ils réussissent leurs examens. Et c'est aussi seulement quand on aime qu'on peut traiter les autres de manière égale. La seule chose à laquelle nous devons donc nous efforcer, c'est d'éveiller en nous l'amour et de le développer, et les trois autres vertus seront automatiquement présentes, puisqu'elles sont inter-dépendantes.

Mais comment éveiller l'amour ? Toutes les religions prêchent l'amour, et pourtant les hommes ont toujours autant de mal à s'aimer les uns les autres. Pire encore, ils s'entre-tuent au nom de la religion ! Les religions enseignent l'amour aux gens pour qu'ils le mettent au service de leur religion, elles enseignent un amour enrobé de dogmes et de préceptes. Les pères fondateurs des religions sont venus au monde pour servir les êtres vivants, convertissant les hommes par l'amour. Mais les disciples qui leur ont succédé par après n'eurent pas une capacité d'amour aussi vaste. Ils durent systématiser la doctrine et, sans le vouloir, petit à petit, ils emprisonnèrent l'amour. Pour prouver notre amour pour le Christ ou le Bouddha, on nous exhorte à faire ceci ou cela, à sacrifier jusqu'à notre vie pour sauver notre religion comme les martyrs, et parfois le fanatisme est poussé jusqu'à un tel extrême que certains sont prêts à tuer pour défendre leur foi !

Les religions sont nées pour servir l'amour, ce n'est pas l'amour qui doit servir la religion. Nous ne trouverons pas l'amour dans les cérémonies et les rituels, ni dans l'étude des textes sacrés ou l'écoute des enseignements : nous devons le chercher directement dans la vie, dans nos contacts de tous les jours. L'amour doit pouvoir s'exprimer et être vécu à travers les ¿trois portes¿ que sont notre corps, notre parole et notre esprit, et surtout, il doit jaillir du coeur et non du cerveau.

L'amour dont je parle ici n'est pas celui qui lie un homme et une femme, des amis ou les parents et leurs enfants. Bien sûr, ces formes d'affection sont belles et resteront un sujet inépuisable pour les poètes, les écrivains et les musiciens, mais elles ne sont en fait qu'une petite partie de l'amour dont je parle ici.

Je pourrais encore longuement parler de l'amour, mais le mieux serait que vous me suiviez dans un parc, une forêt, dans la campagne. Couchez-vous face contre terre sur le sol, écartez les bras comme pour embrasser la terre, sentez la gratitude monter en vous et remerciez la terre. Levez-vous maintenant, et dirigez-vous vers un grand arbre au feuillage touffu. Enlacez son tronc, respirez doucement et écoutez la voix de l'arbre. Si votre coeur est à l'écoute et si l'arbre sent votre amour, il répondra.

Si votre coeur s'est desséché parce que les hommes l'ont repoussé et rejeté avec indifférence, tournez donc votre amour vers la nature. La nature et l'univers ont grand besoin de votre amour. Un amour inconditionnel. Aimez les fleurs, les arbres, les nuages, le vent, le soleil, etc. L'amour est une énergie qui doit circuler et s'échanger. Rappelez-vous surtout que l'amour n'est pas un concept, mais bien une expérience !

Thich Tri Sieu

Je pense qu'avec ça il est possible de croire en soi

Pour ma part je ne crois aucun dieu...

Adopter et suivre une philosophie, oui!

Je respecte toutes religions, chacun doit trouver seul ou avec d'autres où il va et comment il y va :blush:

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Membre, 69ans Posté(e)
Lynemade Membre 276 messages
Baby Forumeur‚ 69ans‚
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Je m'intéresse aussi à la philosophie bouddhiste, mais j'avoue que ça ne m'apporte pas la même sérénité.

Néanmoins, je me suis beaucoup inspirée des principes de "l'ici et maintenant", "l' impermanence" de toute vie, de toute chose.

Bref, je suis en quête.... :blush:

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Membre, 16ans Posté(e)
saintluc62 Membre 4 533 messages
Baby Forumeur‚ 16ans‚
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Je répondrai comme dans un certain album de Tintin:

"J'ai trouvé ma voie, ou ma voix"

Toujours cette petite voix qui me donne le chemin à suivre tout en marchant sur le bas coté, dans l'herbe.... :coeur:

pi je me dis que depuis le ventre de ma mère j'apprend à vieillir, et que la mort, bin ce n'est pas une fin, et que chacun à sa propre voie et foi pour y arriver. Et qu'il faut respecter toutes religions, car en fin de compte, dans l'univers qui peut se soucier de ma petite existence éphémère? Et de la votre... Quelques particules et autres....

Réincarnation? Pourquoi pas... Oui, je crois... Dans un arbre, une fleurs ou des fleurs, un animal ensuite, et ainsi de suite?

je suis Dieu, puisque je suis unique? Donc chacun est son propre Dieu?

Bon, j'arrete mon délire conscient :snif::bo: :blush: :coeur:

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Invité coeur bleu
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Invité coeur bleu
Invité coeur bleu Invités 0 message
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en te souhaitant d'ètre bien éveillé :blush:

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Invité château_musée
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Invité château_musée
Invité château_musée Invités 0 message
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nan sérieux, le monde invisible, tout ça tout ça, ce sont de jolies manières de voir la vie, mais c'est rien d'autre qu'un délire personnel, une foi sans consistance

pour avoir la Foi, faudrait des manifestations concrètes de tout cela dans nos vies, genre : dans une prière, je demande à Dieu qu'il neige demain, et même si on est en plein été bah le lendemain il se met à neiger, alors ça ce serait balèze, pour le coup des croyants il y en aurait..... bon l'exemple est peut-être mal choisi, car l'utilité du fait qu'il neige demain n'est pas démontrée, il est clair que le souhait formulé peut être très personnel, le miracle ne doit pas être trop fantaisiste non plus, ça doit vraiment correspondre à la volonté du coeur..... mais néanmoins la Foi en Dieu repose sur des choses concrètes, quoique paranormales, sinon il s'agit seulement d'une philosophie de l'existence valant..... ce qu'elle vaut, ce qui après tout, remarquez bien, n'est déjà pas si mal

croyance / foi : pas la même chose

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Invité coeur bleu
Invités, Posté(e)
Invité coeur bleu
Invité coeur bleu Invités 0 message
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et qu'une personne tourmentée et anxieuse,solitaire et introvertie apprivoise la vie rien que par la prière qu'en penses tu? :coeur: pas assez extraordinaire et pourtant si merveilleux :bo: et cela sans aucune aide extérieure au contraire :bo: morfler depuis des décennies et à force de prière et d'obeissance à la vie s'ouvrir et s'épanouir sans rancune et sans aigreur n'est ce pas miraculeux? :blush: dieu fait des choses merveilleuses pour moi toute seule et mon coeur chante pour lui :coeur: sans illumination aucune si ce n'est cet effet de magique,de surprises réservées pour moi chaque jours :snif:

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Membre, Posté(e)
Kevin Arnaud Membre 493 messages
Baby Forumeur‚
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C'est une bonne question tout à fait pertinante.

En fait, comment retrouver la foi ? ... je suppose après l'avoir perdue.

Et bien tout simplement en priant, encore et toujours. Avoir la foi, c'est prier et croire en l'avenir, à des moments meilleurs.

Des fois quand je suis démotivé, que j'ai des soucis et autres alors je me met à prier trés fort pour que les choses aillent mieux et après ça repart. Pour retrouver la foi il faut dont prier. :blush:

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Invité coeur bleu
Invités, Posté(e)
Invité coeur bleu
Invité coeur bleu Invités 0 message
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la foi n'est pas à sens unique ,c'est un échange ,un moment privilégié avec dieu.

je ne lui demande presque plus rien car je me suis aperçue qu'il s'occupe de moi et me donne ce dont j'ai besoin :bo: quand je lui demande quelque chose c'est de ne pas perdre la foi et de lui obéir car c'est un choix gagnant :blush: avec lui j'ai appris le bonheur et l'bandon en toute confiance .pour moi,ça tient du miracle,il a abattu toutes mes peurs et appréhensions.il est ma force,il est mon acceptation des choses pénibles.je sais qu'on a un bon rapport tous les deux et je ne crains rien sans perdre certaines émotions comme la tristesse,le chagrin,la déception,l'empathie,l'amour ,l'amitié et toutes affections et il chasse de moi le ressentiment.il est mon intelligence ,mon coeur ,mon courage,tout va à lui et tout lui revient.je ne demande qu'à ètre son instrument,croyez moi c'est la meilleure place,la sécurité et le confort.avec lui,rien n'est pénible et tout amène à la liberté.quand jésus dit que son joug est léger,j'atteste c'est vrai :coeur:

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Invité château_musée
Invités, Posté(e)
Invité château_musée
Invité château_musée Invités 0 message
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les petits miracles du quotidien, les petits riens qui font de grands touts, une belle philosophie de la vie ou bien une interraction réelle, intime, précieuse entre Dieu et la personne..... peu importe, il faut savourer cette magie

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Invité coeur bleu Invités 0 message
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et combien elle est merveilleuse :blush:

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Membre, 52ans Posté(e)
tiwi Membre 2 015 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
Posté(e)

Quand je suis rond comme une queue de pelle, j'ai la foi qui déraille.

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Invité coeur bleu Invités 0 message
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quand on est abstinent la foi revient vite :blush:

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Membre, Posté(e)
zinnia Membre 91 messages
Baby Forumeur‚
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personne ne peut t'aider sur ce coup là même pas le pieux des pieux car c'est personnel et intransmissible donc il faut la re-chercher dans ton fort intérieur :blush:

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