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Festival BD d'Angoulême en danger


yop!

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yop! VIP 20 446 messages
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BD : Le festival d'Angoulême pourrait ne pas avoir lieu

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c.gif'est une véritable institution qui est menacée. Selon les informations de RTL, le prochain festival de la bande dessinée d'Angoulême pourrait ne pas avoir lieu en janvier 2010. Après 37 ans d'existence, les organisateurs doivent faire face à un problème de trésorerie après une baisse de leurs subventions.

La municipalité refuse de donner les 400 000 euros jusqu'ici alloués à l'événement. Interrogée par la station, la municipalité explique ne plus être en mesure de verser une telle somme suite à un désengagement financier de l'Etat auprès de la commune.

Même si la ville d'Angoulême explique chercher des solutions, les organisateurs répondent ne pas vouloir rogner sur les prestations du festival, comme le propose la municipalité. « Le festival a un rang à tenir et toutes les infrastructures sont vitales » rappellent les organisateurs.

Source

Je me rappelle le retrait du Ministère Jeunesse et Sports, démantelé par Sarkozy et à la nette coupure des subventions qui avait fait mal au festoch' d'Angoulême (voir ici)... et pas qu'à lui, d'ailleurs. Du planning familial à la vie associative de petit patelins, on en ressent les effets. Peu à peu, les subventions se tarissent mais de là à couper brutalement, sans préavis, il y a quelque chose d'inquiétant et d'irrespectueux.

Bon, en ce qui concerne Angoulême, une certaine réduction du budget ne me paraîtrait pas mortelle (trop gros, trop de gens, trop de gaspillages en événementiels énormes... c'est pourtant aussi le jeu) mais je ne sais pas quel est l'impact de ce brusque trou dans la trésorerie.

De plus, en tant que festival international de la BD, il est clair qu'on ne puisse pas lésiner sur certaines choses.

Affaire à suivre...

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ManhattanStory Membre+ 14 228 messages
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Attend là c'est une institution de la bulle qui est en train de mourir.

Du pognon y en a pour des repas élyséens et des entretiens de plate bandes florales, côté culture c'est la peau de chagrin...

Vive Angoulême, vive la Bd, Vive Angoulême et la BD libre!! :blush:

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
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Mourir, je ne pense pas mais se faire lâcher par sa propre municipalité, c'est quand même un coup de couteau dans le dos.

Si on voulait faire couler de FIBD d'Angoulême, on procéderait ainsi.

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Membre+, Imperoratriz à temps partiel, Posté(e)
ManhattanStory Membre+ 14 228 messages
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Peut être ont ils déjà une ville de remplacement dans le colimateur et estiment qu'Angoulême en a assez profité.

Bref rien de nouveau, encore des bisbilles d'intérêt.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
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Le torpillage ne vient pas du Festival mais de l'état et de la municipalité d'Angoulême. Que la ville en profite, c'est un fait : dans l'année, c'est assez calme. Le festival, c'est l'Evénement (comme pour les Vieilles Charrues de Carhaix qui réveillent la ville).

Un exemple ? Si tu veux réserver une chambre d'hôtel pour la période du festival, commence maintenant. Et d'ailleurs, il est possible que tu n'en trouves déjà plus sur Angoulême même.

Ce qui me surprend, c'est la brusquerie de cette annonce ? Je ne sais pas si c'est un effet d'annonce ou vraiment un coup brutal.

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Membre+, Imperoratriz à temps partiel, Posté(e)
ManhattanStory Membre+ 14 228 messages
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M'en fous des hôtels d'Angoulême j'ai de la famille dans la région :blush:.

Par contre Carhaix et Angoulême tu ne peux pas comparer, un peu comme si tu disais un cachou et une pomme niveau taille.

Le festival du film policier de Cognac n'est pas encore ménacé j'espère?

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
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Nan je ne comparais pas les municipalités mais l'impact d'un festival d'ampleur.

Pour les subventions d'Angoulême, je vous donne une petite exclu : ces dernières années, Leclerc avait été bouté par la FNAC (voir ici) parce que la FNAC pouvait légalement sponsoriser plus haut. Je ne sais pas si ça a changé des choses dans l'approche.

J'ai aussi entendu des rumeurs comme quoi on voulait faire du Festival d'Angoulême une société d'économie mixte.

En tout cas, cela fait des années qu'il y a du remous dans la partie financière du festival. Mais le retrait de l'état...

Pour Cognac, je ne sais pas. Il faut leur demander. Je crois que toutes les initiatives du genre ont souffert de réductions (ou planquage, et oui !!) de subventions.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
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Plus d'explications dans le choix de cet arrêt de subvention :

Pour des raisons budgétaires, l’édition 2010 du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême serait menacée, selon les informations du journal Sud-Ouest et de RTL, reprises par OZAP et confirmées à BoDoï par l’organisation du festival. En cause, le financement du montage et démontage des bulles*, qui accueillent principalement les éditeurs et les auteurs en dédicace.

« Cet aménagement de l’espace public a un coût pour le contribuable, explique à Sud-Ouest Philippe Lavaud, maire d’Angoulême. Il s’agit d’une question de moralisation de l’utilisation de l’argent public. Est-ce que l’argent public a vocation à financer le montage de stands accueillant des activités commerciales ? Je ne le pense pas. »

A lire sur BoDoï

* note : les "bulles" ce sont des chapiteaux énormes dans lesquels sont accueillis les stands des éditeurs (et les auteurs en dédicaces), libraires, fanzines,... A Angoulême, il y en a plusieurs et de taille conséquentes.

Moi, je me pose quand même quelques questions pour l'accueil des petites maisons et des fanzines qui n'auront plus les moyens d'aller à Angoulême si on facture trop fort. Et je me demande aussi dans quelle proportion une ville peut/doit jouer le jeu d'un tel événement, sachant que les bulles sont effectivement des espaces à part, très commerciaux, un peu comme des baraques à frites... sauf qu'elles font l'intérêt du festival : les auteurs qui paraphent à la chaîne.

Très paradoxal, comme situation. Mais étonnant que ça ne pose problème que maintenant, au top de la vague, alors que ça fait des années qu'on aurait pu penser à des alternatives...

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
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Angoulême: des mesures d'économies de la mairie menacent le festival BD

(AFP) – Il y a 21 heures

ANGOULéME — Les organisateurs du Festival international de la Bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont estimé jeudi que la tenue de la trente-septième édition, en janvier 2010, n'était pas assurée en raison du refus de la ville d'Angoulême de financer l'intégralité des prestations techniques.

La ville, dans le cadre d'un accord triennal, octroie une subvention de fonctionnement d'un million d'euros, mais a décidé de ne plus prendre en charge l'intégralité des prestations techniques, dont le coût est évalué à 400.000 euros, a indiqué à l'AFP Gérard Desaphy, maire-adjoint à la culture. Il met notamment en avant les conséquences du "désengagement de l'Etat" auprès des collectivités locales.

Ces prestations techniques comprennent notamment le montage des stands commerciaux abritant les éditeurs ou l'installation des barrières de sécurité.

"Notre réflexion aujourd'hui, c'est de se demander si les chapiteaux, où se mettent les éditeurs et qui deviennent des lieux commerciaux, c'est réellement du service public ou si les éditeurs ne devraient pas les financer", s'interroge l'adjoint.

"A court terme, je ne suis pas en capacité d'assurer ces prestations indispensables à l'organisation d'un grand événement et qui l'étaient jusqu'ici par la ville", a réagi Franck Bondoux, délégué général du FIBD.

Selon le responsable, l'édition 2010 du festival (3,5 millions d'euros de budget), qui a généré un résultat positif de 15.000 euros en 2008 et 35.000 euros en 2009, est menacée faute de "moyens pour assumer" ces prestations.

Sur le fond, la société organisatrice du festival, Neuvième art +, s'inquiète également d'une éventuelle baisse de la subvention de 1 million d'euros allouée par la municipalité dans le cadre d'un nouveau plan triennal qui doit être élaboré pour les éditions 2011 à 2013.

"Je suis bien là pour organiser l'événement de référence de la bande dessinée. Je ne sais pas organiser un événement de même nature avec 200.000 ou 300.000 euros de moins", affirme M. Bondoux, souhaitant que la municipalité se positionne "maintenant" sur ses arbitrages.

Les organisateurs rappellent que "cet événement apporte des dizaines de millions d'euros de retombées" pour l'économie régionale et "au-delà de l'image de marque de la ville, a permis de développer une véritable économie de l'image avec un Pôle image".

"La ville ne lâche pas le festival", assure M. Desaphy, indiquant que la municipalité allait négocier avec les autres partenaires institutionnels (agglomération, département, région), tout en évoquant l'idée que les organisateurs se tournent aussi vers "des financeurs privés".

L'édition 2010 doit se tenir du 28 au 31 janvier.

Agence France Presse

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
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Allez, hop, un petit listing de tout ce que cette annonce provoque de remous dans la sphère BD.

Petite analyse lue sur 9ème art :

Festival BD d'Angoulême et gros sous. On pourrait écrire une thèse sur le sujet. Et même ouvrir un blog dédié tant la question ressurgit régulièrement comme un vilain pop-up. L'offensive vient cette fois de la mairie d'Angoulême et de son maire Philippe Lavaud qui, tout en maintenant sa subvention d'un million d'euros, aimerait bien refiler 400 000 euros de frais techniques au festival. A charge pour ce dernier de les répercuter sur les éditeurs.

Du côté du l'organisation, on tique. Tout en dénonçant le coup bas "à dix semaines" de la manifestation, Franck Bondoux, le délégué général FIBD (Festival international de la Bande dessinée d'Angoulême) se demande si "Angoulême veut continuer à se donner les moyens d'accueillir une telle manifestation ?". Même son de cloche du côté des éditeurs. Le patron de Dargaud, Claude de Saint-Vincent, craint qu'en cas de hausse de tarifs, "les éditeurs ne puissent plus investir dans la manifestation". Et de menacer : "Cela pourrait même donner le coup de grâce à Angoulême".

Alors 37e édition du festival BD ou pas ? Et, si oui, à Angoulême ou ailleurs ?A priori, et si près de l'échéance, tout ce petit monde devrait se mettre d'accord. Comme d'habitude. La question de la répartition de la facture et de l'utilisation de l'argent public n'a rien de honteuse. Dommage qu'elle prenne systématiquement la forme d'une polémique et qu'elle donne du grain à moudre aux tenants d'un grand festival BD francilien sinon parisien !

Autre analyse par les journalistes du Figaro ! Bienvenue dans les coulisses intéressées, les guerres de pouvoir et la patate chaude du financement du FIBD !

Angoulême : menaces sur le festival de BD

La 37e édition du festival, prévue en janvier 2010, se heurte à des problèmes financiers.

coeur-.gif La 37e édition du Festival de bande dessinée d'Angoulême est menacée, alors qu'il est considéré comme l'un des cinq grands festivals français, après Cannes, Avignon, La Rochelle et Bourges.

La raison ? L'argent, bien sûr.

Depuis septembre dernier, compte tenu du désengagement de l'état en matière de dotations budgétaires des municipalités, la Ville d'Angoulême redoute d'avoir à financer l'intégralité des prestations techniques de l'événement.

Le délégué général du festival, Franck Bondoux, a la désagréable impression d'être placé au pied du mur. «J'ai appris dans le quotidien Charente libre, puis dans Sud-Ouest, que le maire, Philippe Lavaud, envisageait de remettre à la charge du festival les prestations techniques, soit environ 400 000 ¿. La question que je pose est simple : est-ce qu'une ville comme Angoulême veut continuer à se donner les moyens d'accueillir une telle manifestation ? Le festival est l'un des événements fondateur de cette ville. Il a généré depuis toutes ces années des apports incalculables. Remettre en question tout cela à dix semaines de l'ouverture est inadmissible. On n'organise pas les Jeux olympiques dans un stade de banlieue, que diable ! Voilà trente-sept ans que nous sommes le grand rendez-vous de la BD dans le monde. Nous dégageons des bénéfices. Je ne veux pas le faire au rabais.»

é la mairie, on tempère. Le maire se trouvant en vacances, c'est l'adjoint à la culture et aux loisirs, Gérard Desaphy, qui répond calmement : «Dans le cadre d'un accord triennal, la Ville octroie une subvention de fonctionnement d'un million d'euros, mais elle a décidé de ne plus prendre en charge l'intégralité des prestations techniques. Celles-ci comprennent notamment le montage des stands commerciaux abritant les éditeurs ou l'installation des barrières de sécurité.» Dans Sud-Ouest, Philippe Lavaud avait justement déclaré qu'il s'agissait «d'une question de moralisation de l'argent public». «Est-ce que l'argent public a vocation à financer le montage des stands accueillant des activités commerciales ? Je ne le pense pas.»

Piste de réflexion

Même si Gérard Desaphy affirme avec vigueur qu'«Angoulême ne veut pas tuer la poule aux ¿ufs d'or et ne devienne pas un festival au rabais», il suggère une piste de réflexion : «Pourquoi les éditeurs de BD ne paieraient-ils pas cette facture relative aux prestations techniques ?»

La question a immédiatement fait réagir Claude de Saint-Vincent, directeur des éditions Dargaud et membre du syndicat des éditeurs de BD. «C'est totalement baroque, dit-il. Depuis plus de trente ans, les éditeurs financent le festival. Cela prouve que les gens de la mairie ne connaissent rien à la manifestation. Les auteurs, les dessinateurs remplissent les hôtels, les restaurants. Tout cela a un coût. Compte tenu des tensions du marché en 2009, si les conditions d'accession au festival changent, si même elles augmentent, j'ai bien peur que les éditeurs ne puissent plus investir dans la manifestation. Cela pourrait même donner le coup de grâce à Angoulême. Qui plus est, il est incroyablement étonnant qu'un maire PS s'attaque à un tel symbole de la culture populaire : la BD, art populaire s'il en est.»

Et une interview de Franck Bondoux rapportée par Charente Libre :

Coup de gueule ou coup de bluff ?

Franck Bondoux, le délégué général du Festival international de la bande dessinée (FIBD), est sorti de ses gonds hier. Sur RTL, le patron de l'événement qui a fait la renommée d'Angoulême est intervenu pour clamer que la 37e édition, le dernier week-end de janvier, pourrait ne pas avoir lieu.

Raison de cette annonce brutale: la ville d'Angoulême, partenaire financier essentiel de la manifestation, remet en cause une partie importante de sa participation: son soutien technique. Les bulles éparpillées dans la cité, leur montage et leur démontage, la fourniture de matériels en tous genres, les branchements électriques, la mise à disposition du personnel municipal. En gros, une prestation évaluée à 400.000 euros.

é trois mois du festival, Franck Bondoux trouve que la Ville agit là avec beaucoup de légèreté. Et joue gros. On connaissait un Franck Bondoux calme, mesuré, discret voire froid. On découvre un entrepreneur remonté comme une pendule.

Expliquez-nous clairement pourquoi vous poussez ce coup de gueule maintenant ?

Franck Bondoux : Parce qu'on est à neuf semaines du festival et que là, vraiment, j'ai le sentiment d'être poignardé par mon propre camp. La défaillance de la Ville met à mal trois ans de travail.

La mairie nous l'a dit il y a quelques jours à peine et l'a confirmé dans plusieurs articles ces dernières semaines: elle n'est pas en état d'assurer les prestations qu'elle nous fournit habituellement. Des prestations sur lesquelles elle s'était engagée par convention.

éa signifie qu'aujourd'hui, je ne sais toujours pas ce qu'Angoulême entend laisser à la charge du festival. 1.000 euros? 350.000 euros? On nous fait également comprendre qu'à terme, les contributions financières directes (1) vont baisser. Qu'Angoulême n'aura pas les moyens d'assumer si le Festival de la BD souhaite se développer. Pour nous, ça veut dire que notre organisation ne sera pas en mesure de remplir ses engagements. Et qu'on va passer pour des amateurs.

Le message de la municipalité n'est pas si alarmiste. Elle dit qu'il faut réfléchir avec d'autres partenaires financiers. Elle vous invite aussi à faire des économies...

F. B. : Ce qui est remis en cause, ce n'est pas un scoubidou géant: c'est l'équivalent de 400.000 euros. C'est comme si on m'enlevait le tabouret sur lequel je dois m'asseoir.

Ce qui est très fort, c'est qu'on me demande, à moi, de trouver des solutions pour palier cette défaillance. D'écrire aux autres collectivités. Mais ce n'est pas moi qui appelle au secours. Je n'ai pas à tendre la main. Et je ne suis pas un magicien.

On me dit: «Vous pouvez organiser le même événement en économisant deux ou trois trucs par-ci par-là. Que ça ne se verra pas». Mais je n'ai pas de trésor de guerre. Je veux le dire clairement, je ne suis pas là pour organiser un sous-événement. Ce serait trahir ceux qui m'ont fait confiance. Je ne veux pas de ça.

éa veut dire quoi ? Que vous menacez de ne pas organiser l'édition 2010 ? De tirer un trait sur le FIBD ?

F. B. : Mais moi, je ne menace personne. Je dis qu'en l'état actuel des choses, je ne vois pas comment on peut réaliser l'édition 2010. Et je dis que si cette édition n'a pas lieu, l'avenir du festival est en jeu. On ne pourra pas rattraper ce qui sera détruit. Le constat que je fais, c'est que la Ville me dit qu'elle n'est plus en capacité d'assumer le développement du FIBD. éa me paraît incompréhensible pour une ville qui a bâti son identité sur une économie de l'image. Incompréhensible qu'on ne mesure pas qu'Angoulême, c'est le Roland-Garros de la BD. Un événement international. Et qui rapporte. Et à la ville en particulier.

Pourriez-vous quitter Angoulême pour recréer la manifestation ailleurs ?

F. B. : Je ne pose pas la question en ces termes. Je dis qu'au regard de cette situation, on peut s'interroger: une ville comme Angoulême veut-elle continuer à valoriser l'image de la BD ou préfère-t-elle, par exemple, se spécialiser dans un festival du feutre? A-t-elle encore les moyens d'accueillir un événement de la stature du Festival de la BD? Ma réponse, à cet instant, c'est qu'elle ne nous donne pas de signal positif. Elle ouvre une crise.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que votre réaction est un coup de bluff ?

F. B. : Je dis, et je me répète, que l'aide habituellement versée est vitale pour nous. Vous savez, moi, je ne fais pas de politique. Si la Ville a des problèmes financiers, je peux le comprendre. Elle a le droit de faire des choix. Elle a par exemple choisi d'accueillir un Festival du film francophone. C'est très bien le film francophone.

(1) En plus des 400.000 euros d'aides techniques, Angoulême verse chaque année un million d'euros de subventions en espèces sonnantes et trébuchantes au FIBD. Le conseil régional et le conseil général participent à hauteur de 200.000 euros chacun, la Comaga verse un peu plus de 50.000 euros.

Des réactions, toujours sur Charente Libre :

jeanmardikian(1).jpgJEAN MARDIKIAN. C'est l'un des fondateurs, et il réagit avec une vigueur toute théâtrale: «Si le festival est réellement menacé, je prendrai le mors aux dents comme en 1977. Jean-Michel Boucheron avait fait campagne contre le salon. Mais il a reculé. De quel droit est-ce que ce monsieur Bondoux peut se permettre ça? Je crois savoir que c'est l'association du festival qui a la maîtrise de la manifestation.» En 2007, l'association des débuts, tout en gardant un droit de regard sur l'événement, a délégué l'organisation du festival à une société privée dirigée par Franck Bondoux.

GéRARD BALINZIALA, l'actuel président de l'association du festival, est bien sûr la même longueur d'onde que Franck Bondoux: «On sait qu'au niveau de la mairie, il y a des problèmes pour boucler le budget. Mais il va falloir se dire que c'est le festival d'une profession, pas seulement le festival d'une ville. Il y a au moins cinq sites dans le monde qui attendent le moindre signe de faiblesse d'Angoulême. Si le festival perd en notoriété, tout le monde y perd. Il y a plein de gens qui bénéficient des retombées. D'autres partenaires doivent faire un effort»

poinots.jpgYVES POINOT, qui a longtemps dirigé le festival, a connu d'autres crises. «Il faut repartir au combat tous les ans. Georges Chavanes aussi a voulu faire un festival une année sur deux. C'est bien joli de dire: ¿Je n'ai plus de sous¿. Mais il faut savoir que si on supprime les dépenses, on supprime aussi les recettes.» Pour lui, il faut bichonner les éditeurs: «Ce sont eux qui sont au c¿ur de la manifestation»

¿ photo archives Majid Bouzzit

boudj.jpgMOURAD BOUDJELLAL, le patron des éditions Soleil, habitué du Festival de la BD qui donne toujours dans les animations spectaculaires, ne dira pas le contraire. «On paye notre stand, le voyage et l'accueil des auteurs. Je paye le spectacle, et ce n'est pas moi qui encaisse le prix du billet d'entrée. Je perds 150.000 euros chaque année à Angoulême»

¿ photo archives Majid Bouzzit

gillesciments.jpgGILLES CIMENT, le directeur de la CIBDI (Cité internationale de la bande dessinée et de l'image), relativise: «Je suis là depuis trois ans, et c'est la troisième fois que j'entends ce refrain. C'est un épisode de plus, mais c'est un épisode sérieux. La question qui se pose n'est pas celle des prises de courant et des chapiteaux, mais celle des contenus. On ne fera pas l'économie d'une vraie réflexion sur l'avenir. Il faut organiser une vraie table ronde avec les décideurs, les financiers, les professionnels.»

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