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Violence, Enfance et liberté


Lotaire

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Membre, 54ans Posté(e)
Lotaire Membre 241 messages
Baby Forumeur‚ 54ans‚
Posté(e)

D'où vient la violence ?

De la survie ? De la rareté ? Du désir ?

La survie animale passe par une violence vis-à-vis d'autres espèces. Si on accepte la violence comme le fait de blessée ou de donner la mort même pour se nourrir.

Mais peu d'animaux sont violents entre eux pour se nourrir...

La rareté peut créer une compétition mais ce faisant la satisfaction peut se tourner vers d'autres objets... Ou même conduire à la privation.

Le désir semble plus prometteur.. non pas mimétique mais infantile, tourné vers la satisfaction présente.

L'individu libre, décomplexé de la communauté, psychanalysé et offert à la fin du monde social avec ses obligations, ses dieux, ses généalogies, ses ancêtres, sa communauté, son contrôle...

La violence de l'époque individualiste ne réside-t-elle pas dans la survalorisation du désir infantile, du choix spontané, immédiat, de la satisfaction éruptive ?

La violence physique se maitrise, se cache, devient intime, conjugale, nocturne et dans des lieux privés..

Mais la violence du désir en recherche permanente d'expression, d'objets, de buches à offrir à sa vanité rend l'époque insécuritaire, plus que le haut moyen-haut et ses forêts.

La distance entre les promesses de sécurité, sociale, individuelle, psychique, physique et la réalité en tension permanente de désagrégation (perte d'emploi, d'affection, d'amour, de santé etc..) rend le monde plus violent encore.

Mais c'est surtout l'insatiabilité du désir ouvert à tout vent, sollicité en permanence, activité minute après minute, et survalorisé au point de rendre inquiet sur celui qui ne désir pas infantilement quelque chose, sur cet anormal qui ne se livre pas à ses pulsions.

Pulsions qui n'ont rien de naturelles, qui n'existent qu'à mesure qu'elles sont sollicités, entrainées, musclées...

La liberté individuelle est l'invocation ultime, suprême. Peu importe que celle-ci ne soit qu'un mot qui donne surtout raison aux plus forts, aux plus diplomés, aux plus beaux, aux plus rusés..

La liberté joue le rôle de miroir aux allouettes pour déshumaniser, réduire l'homme à son enfance et aux jouets qui vont lui permettre d'exister puisqu'il n'est plus rien par lui même qu'un homme (femme) sur 7 milliard et des poussières..

Plus rien qu'une poussière face à l'immensité médiatisée 24 h sur 24.

La liberté est ainsi le poison violent, rageur, agressif de la défense d'une existence introuvée.

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Invité château_musée
Invités, Posté(e)
Invité château_musée
Invité château_musée Invités 0 message
Posté(e)

question encore plus complexe quand on songe que, lorsque la violence n'est pas tournée vers les autres, souvent elle l'est alors contre soi-même : maux psychosomatiques engendrés par le refoulement de nos émotions, automutilations engendrées par le malaise des adolescents (et même des adultes parfois), colère, rage qui nous détruisent à petit feu à défaut d'avoir le droit de sortir......

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