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Petit(s) Conte(s)


D. Tranquility

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Membre, 49ans Posté(e)
D. Tranquility Membre 21 messages
Baby Forumeur‚ 49ans‚
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Le Fay et sa Fleur

Un beau matin de la fin d'hiver, un Fay s'éveilla de sa torpeur saisonnière pour s'élancer au travers de la Nature et voir de nouveau ses merveilles.

Gambadant dans la forêt, parcourant les lisières, clairières et prairies, il vit au loin une chose qui lui parut singulière. Il s'en approcha et vit alors une magnifique fleur comme il n'en avait jamais aperçu jusque là. On eut dit qu'elle était faite de la dentelle des toiles d'araignées couvertes de la rosée des matins printaniers.Elle brillait à la lueur du soleil. Sa beauté n'avait semble-t-il pas d'égal pour le petit Fay qui en fut subjugué et émerveillé. Il s'en approcha pour l'observer et la sentir mais elle était tellement entourée de ronces, d'épines qu'il dut se contenter de peu.

Chaque matin il passait l'observer et, de jour en jour, il put peu à peu se faufiler plus près d'elle, admirant plus encore la singularité et la splendeur de cette reine du monde végétal. Un matin, il surprit la fleur lui parler et lui demander comment il allait car il y avait de nouveau de la gelée blanche et l'air était bien frais. Et ainsi débutèrent de longues conversations entre eux deux.

Au fil du temps, ils se découvrirent l'un l'autre, s'appréciant davantage chaque jour. La jolie fleur jouait de son pouvoir de séduction, et le Fay prit plaisir à y succomber. Et ainsi, chaque matin, midi, tantôt et soirée, le petit Fay allait près de celle qui devint alors sa Fleur, son Aimée.

Il lui racontait sa vie, comment était le monde car cette Fleur, si belle était-elle, ne pouvait se mouvoir de par le monde.

La Fleur baissa ses défenses et le petit être féérique put s'allonger près d'elle et profiter un peu de son parfum. Elle conservait toujours ses épines sur sa tige principale mais là encore, tellement il en était entiché que le Fay ne se découragea pas et malgré les blessures, il pu enfin au bout de quelques tesmps prendre sa fleur dans sa main, la toucher, la sentir et là, une fois encore, ses sentiments s'intensifiaient.

Le petit Fay s'aperçut bien qu'il n'était pas le seul à s'être amouraché de cette jolie plante, et en fut bien affecté, mais quand il lui posa la question, la Fleur l'enveloppa dans ses feuilles en le dorlotant et lui susurrant que parmi tous ces aimés il était son préféré.

La Fleur, quant à elle, s'enjouait de cette découverte et de cet intérêt, mais au fil des jours, elle fut elle-même bien consciente de s'être fait prendre à ce jeu et de sentir de nouveaux sentiments bien doux et agréables.

Désappointée d'être selon elle une victime, elle s'en prit violement au petit Fay qui ne sut comment répondre à cette vague de violence qui s'abattit alors sur lui.

Blessé, meurtri même, dans son âme et dans sa chair, il n'en fut guère vindicatif pour autant, ne comprenant pas cette réaction. Il pleura pour elle car elle devait être bien malheureuse pour lui avoir fait tant de mal.

Ses pleurs lui permirent de regagner ainsi tout l'Amour de sa Fleur et ils en furent heureux. Ils profitèrent alors ensemble de ces belles après-midi estivales durant lesquelles ils vécurent leur passion, loin du Monde et des Autres. Le Fay passait ses journées étendu sur le sol a admiré sa Fleur briller dans le ciel ensoleillé, à le voir bouger sous le souffle du vent, à frissonner sous ses caresses en lui murmurant de doux mots d'Amour.

Mais cette histoire ne dura qu'un temps. Bien qu'apaisée par sa présence, la Fleur demeurait troublée et Titania, Reine des Fées et Fays, envoya alors le petit Fay quelques temps hors de son domaine.

Les jours passèrent et le trouble de la Fleur grandit à mesure du poids de l'éloignement jusqu'à la faire plier, à la limite de la rupture.

Au retour du petit Fay, elle paraissait toute fanée. A lui, s'interrogeant sur les causes d'un si grand dépérissement, elle répondit que tout allait pour le mieux et qu'il se faisait des idées. S'enquérant sans cesse de son état, il était doucement et gentiment éconduit, toujours avec un sourire.

Ne comprenant les raisons de ce trouble, de cette détresse il résolu de toucher sa Fleur et de lui exprimer par des mots doux son désarroi. Mais alors, sa si belle et aimée Fleur d'un réflexe soudain fit pousser une épine acérée qui empala la main de la petite créature. A l'écoute de ce c¿ur si affolé la Fleur entra dans une colère froide, se couvrit d'épines, et chassa alors son petit Fay bien-aimé de sa vue.

Le petit être n'en pu plus de devoir se battre contre sa Fleur pour pouvoir continuer de la désirer et de l'aimer et s'en retourna auprès de ses amis les Fays pour panser ses blessures et essayer de nouveau à vivre comme il l'entendait, conservant à l'esprit cette jolie Fleur qui ne voulait que l'on prenne soin d'elle. Il pleura alors pour elle car elle ne s'aimait pas au final et ne souhaitait pas non plus qu'on l'aime au point de vouloir tout lui offir.

Durant l'hiver, la petite fleur hélas mourrue et se fâna , mais avant de s'éteindre dans un souffle elle eu le temps de dire " merçi " à son Petit Fay.

Il le ressentit au plus profond de son être, mais on ne peut forcer les fleurs à vouloir atteindre un bonheur si ce n'est pas partagé.

Il espèra alors que son souvenir resterait... qu'elle aura pu passé d'excellents moments avec le Petit Fay...

Et, que dans cette vie ou une autre peut-être, les échos de cette relations perdureront car ils ont beaucoup partagé et ont ouverts leur âme à l'autre.

Son dernier souffle quant à lui, résonne à jamais en direction d'un lointain pays merveilleux...

Merci de vos critiques, commentaires et avis. :blush:

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Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 874 messages
40ans‚ nyctalope,
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J'ai tout lu :coeur:

Mais je me dois de faire un commentaire constructif et non pas émerveillé (d'autres s'en chargeront, ne t'en fais pas). Comme c'est le plus important, je vais surtout parler du fond, pas de la forme.

C'est écrit d'une façon qui se lit très bien, mais comme tu le signales : "conte", d'où le style parfois un peu enfantin. C'est amusant que l'on ait autant changé la signification du mot "conte" au cours du temps ; ce sont censément des histoires qui se passent de génération en génération, et ainsi s'étiolent et se diversifient dans les détails tout en gardant le tronc commun de l'histoire inchangé, un mème. Et maintenant l'on confond le conte (qui n'est pas un style enfantin) avec les histoires enfantines ou pire, avec les fables. C'est pour cela que je dirais "ton histoire" et pas "ton conte".

Venons donc à l'histoire, justement ; la résumer est souvent significatif. Le Fay découvre une fleur, ils se parlent, ils s'apprécient, passent de longs moments ensemble, il est jaloux de son succès, elle ne veut pas se laisser enamouracher, ils se réconcilient, le Fay part, à son retour la fleur est devenue distante et cruelle. Evidemment, la comparaison avec une liaison amoureuse était ton but. Ce qui est dommage, c'est que d'une part cette image est presque trop évidente (mais après tout, ce n'est pas en soi un mal), et d'autre part c'est une liaison très déséquilibrée - et surtout dans laquelle tous les torts se trouvent du côté de la Fleur, alors que le Fay subit, envers et contre tout. Sans même te connaître, je pense que c'était presque évident que c'était écrit (i) par un homme (ii) qui respecte beaucoup et idéalise la Femme (iii) qui n'a pas eu le succès escompté (iv) qui se retrouve, sans s'en rendre compte, à écrire un tel conte qui tout compte fait est assez sexiste. Déçu du Réel quand on n'a su trouver l'Idéal. Une Fleur capricieuse et volage contre un Fay preux, vaillant, courageux, montrant ses sentiments. Clairement, je n'aime pas cette image ; et dans l'histoire que me rappelle le plus ce texte (Le Roman de la Rose de Guillaume de Lorris, au XIIIème siècle), bien qu'il y ait une trame similaire (la Fleur comme image de la femme, et de multiples épreuves pour la conquérir), les torts ne sont pas du tout mis à charge de la Fleur, et les choses sont écrites de manière beaucoup plus courtoise. Ce qui fait que dans ton texte, ça ne me plaît pas. :bo:

Pour la forme, deux choses m'ont un peu gêné lors de la lecture (autrement, ça se lit très bien). D'abord, les "orées" ; je trouve que cela fait bizarre dans la phrase "parcourant les orées, clairières et prairies", parce que l'on dit surtout "orée de la forêt" (l'orée c'est la bouche). Mais peut-être qu'il n'y a que moi que ça titille. Deuxième chose, "Et ainsi débuta de longues conversations" -> "débutèrent" - petite faute peut-être mais dans une des phrases les plus importantes de l'histoire.

(oh, et un Fay, c'est une fée au masculin, c'est ça, ou pas? :blush:)

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Membre, 49ans Posté(e)
D. Tranquility Membre 21 messages
Baby Forumeur‚ 49ans‚
Posté(e)

Merci pour ton commentaire construit et intéressant par l'aspect critique et permettant d'aller de l'avant.

Le trait est volontairement naïf et évident en effet.

Je prends en note et vais corriger tes remarques sur la forme

oui, un Fay est une fée au masculin...

quant aux intentions et au contenu... il me semble mal compris et en tout cas ce n'est pas l'évinction que je voulais mettre en avant ni un contenu sexiste... d'où clairement un besoin de retravailler le texte...

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