La toxicomanie

Pensez vous qu'on puisse se sortir définitivement de la drogue dure ?

Malgré plusieurs tentatives d'arrêt, j'ai dans mes connaissances, une personne dépendante à l'héroïne. Le problème c'est qu'elle ne confie pas ses rechutes...

Après un an d'interruption, elle a reprit sa consommation, et il m'a fallu 3 mois pour me rendre compte que ses problèmes de drogues étaient encore bel et bien présents. J'ai l'impression de faire un grand pas en avant, mais d'être propulser en arrière en apprenant ses rechutes récurrentes.

Moi qui souhaite apporter mon soutien à cette personne, j'avoue commencer à fléchir. C'est à chaque fois un investissement, des espoirs, une mobilisation considérable, puis au bout du compte on s'aperçoit que ces efforts sont vains et qu'il faut tout recommencer depuis le début... Bref, c'est épuisant et affaiblissant, mais j'ai vraiment mal au coeur pour cette personne, car elle a du potentiel, elle est instruite et intelligente. Je ne sais plus comment lui venir en aide...

Quelqu'un a t il une solution à me proposer ?

dsl, une fois encore je me suis trompée d'endroit pour poster !!! :blush:

A mon avis le mieux c'est que cette personne rentre dans un centre, pour se faire soigner et ou il y auras des spécialstes qui pourront l'aider à s'en sortir.

Car je pense que mème si toi, tu fais de ton mieux cela ne suffit pas.

Il faut du suivie sérieux derrière.

En fin j'espère de tout coeur qu'elle s'en sortiras.

Bonne chance, ça doit être dur à vivre, pour lui mais aussi pour toi.

D'abord, il faut le soutenir. Tout seul, il n'y parviendra pas.

Essaye de l'éloigner du "milieu".

Après, il faut le sensibiliser. Peut être aller voir une conférence, voir un documentaire sur le sujet.

Déjà, tu peux lui sortir des chiffres frappants, des témoignages.

Il faut avant tout le motiver. Sans sa volonté, il ne s'en sortira pas.

Tu peux envisager un suivi. Sans aller jusqu'à un centre, peut être un psychologue...

Essaye de savoir s'il a des problèmes qui le poussent à se droguer.

Improvise toi psy ^^

Ah et ne reste pas tout seul avec ça. Parle en à ses potes pour que eux aussi réagissent...

Bonne chance et courage !

Merci à vous 2 pour vos conseils.

Essayer de le sortir du milieu de la drogue, des mauvaises fréquentations, j'ai essayé par tous les moyens, seulement, ces gens "s'accrochent" comme des sangsues...

Quant à la cure, elle refuse d'y aller, elle est sous traitement subutex, mais honnêtement, pour moi ça ne sert à rien, ça ne fait que prolonger la dépendance.

Il y a quelques années, elle a tenté d'arrêter à la dure, avec mon soutien, puis elle a craqué.

En vivant ça de très près, je peux affirmer que c'est réellement difficile de se sortir de cet engrenage. Lorsqu'elle a arrêté durant 1 an, elle avait dépassé le stade de la dépendance physique, toutefois, mentalement la tentation est toujours existante, et c'est ce qui l'a poussé a consommer une nouvelle fois, et puis voilà, c'est reparti de plus belle.

J'ai la sombre et amère impression qu'elle ne parviendra tout simplement jamais à se défaire de ce vice...

Je commence à ne plus y croire, mais d'un autre côté, si je l'abandonne, elle reste seule. Tout le monde a baisser les bras!

Il faut dire qu'elle n'a pas eu une vie facile, mais je m'efforce tant bien que mal de l'aider sur tous les plans. C'est pas évident.

Parfois c'est vraiment un grand poids à supporter, mais intérieurement, je ne serais pas en harmonie avec moi même si je la laisse sombrer seule.

Si elle est accro à l'héroïne, j'ai entendu dire que passer au canabis permettait de limiter la dépendance à l'héroïne... source

Mais sinon, je n'ai pas d'autres idées...

Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée !!! :blush:

Remplacer une dépendance par une une autre, revient à continuer la bataille en changeant de cible.

Mais bon toutes vos suggestions sont à prendre en considération.

En tout cas merci de vous pencher sur mon problème.

Oui, mais la nouvelle cible est plus facile à vaincre ;-)

Mais après, si elle devient accro aux deux...

Elle a déjà été suivie par un psy ?

Non elle refuse, en fait elle est contre tout psy, moi j'ai beau lui expliquer que c'est pour qu'elle puisse s'en sortir, que seule elle n'y parviendra pas, mais elle ne veut pas aller consulter!

Le seul médecin qu'elle s'autorise à voir c'est son généraliste qui ne fait que lui prescrire des cachetons et ne lui apporte pas de réponse concrète ni de réelle solution.

Ce problème me paraît impossible à résoudre.

Si elle ne se motive pas elle même, elle ne pourra jamais décrocher...

Et quand tu dis qu'elle refuse de consulter un psy, je me dis qu'elle n'est pas trop motivée...

Il lui faudrait un déclic, qu'elle se rende compte qu'elle se ruine la santé.

Mais jusqu'à là, je ne vois pas ce que tu peux faire, à part l'aider moralement.

Je pense que le plus urgent serai de la sortir du milieu. Mais c'est vrai que ce n'est pas facile.

Préviens ses (vrais) amis, pour qu'elle soit soutenue. Si elle a de la famille, ça peut être utile aussi...

Je te remercie, et je dois dire que je partage aussi ton opinion quant au fait que ce problème soit difficilement résolvable ...

C'est pourquoi je commence à faillir dans cette "lutte", car je suis touchée indirectement.

J'étais en fin de compte venue ici chercher une solution à ca problème, mais aussi me délester d'un poids qui devient trop étouffant.

Pfff j'ai une amie qui est aussi héroïnomane et pendant 2 ans ça a été l'enfer!

Perte de cheveux, dents défoncées, crises de paranoïa, tentative de suicide (s'éventrer), crises de démangeaisons (avec une fourchette et un couteau!), insomnies quand elle tentait d'arrêter, etc.

Un ami a essayé de la prendre en charge mais bon...elle n'allait même pas chez le psy! et le sub elle en prenait 4 qu'elle écrasait et qu'elle prenait en shoot!

Donc mensonges à gogo...et pourtant elle aurait pu avoir des tonnes de déclics: genre 30points de suture sur le crâne après un accident de voiture...mais non, pas de déclic.

Agression sexuelle...pas de déclic.

Son mec en cure...pas de déclic.

Le décès d'une copine...pas de déclic.

Et je ne parle même pas de ses parents! pfffffffffffffffffffff sa mère était très bien au courant (elle est toxicame depuis l'âge de 13ans...elle a tout essayé......................) mais elle s'en foutait (à moins que ce n'est été l'inverse mais elle ne le montrait pas du tout).

Bref, maintenant elle a emploi qui fait qu'elle doit être clean le lundi matin à 8h sinon elle se fait griller d'office. Son job c'est sa passion et je sais qu'elle ne veut pas le perdre. Donc bon, je pense qu'elle a baissé sa conso d'héro même si je reste très, très sceptique à un éventuel sevrage...

Arrêter l'héro ce n'est pas comme stopper la clope. Ca détruit autant que pendant une prise.

Après avoir vécu ça pendant 2 ans j'en suis arrivée à deux solutions :

1 - La laisser en plan. Elle s'enfonce dans son trou toute seule et basta. C'est méchant et cruel mais à la fin c'est lourd. On a essayé pas mal de trucs pour qu'elle arrête...elle nous mentait et parfois même nous insultait comme une dingue. Même si on faisait gaffe qu'elle continue à respirer (car oui avec l'héro le cerveau oubli de dire qu'il faut respirer...)

2 - camisole de force et hop en cure. Mais pour ça...les parents ont qu'à faire leur job....................

Voilà.

Merci **Man's Ruin** de ta participation.

Ton témoignage montre bien jusqu'où peuvent aller la dépendance et ses effets pervers...

Je suis d'accord avec tes 2 solutions, mais il en reste une autre.

En étant accompagné par ses ami(e)s et sa famille, avec de la motivation et en se "faisant violence", l'amie de Kayla peut s'en sortir. Même sans cure...

D'ailleurs, je crois que ça avait marché, avant une rechute.

Mais ça me paraît difficile, très difficile, au vu de la description que kayla fait d'elle...

Bref, Kayla, c'est à toi de voir.

Je pense que là, tu ne dois pas t'en vouloir si tu laisse tomber, tu as déjà fait énormément pour elle...

Je vois que tu es à même de comprendre ce qui m'arrive alors. Ca fait plaisir de se sentir comprise.

D'après toi, il faudrait qu'elle se stabilise sur le plan social ? Tu as raison je pense. Ca pourrait peut être contribuer au fait qu'elle ne se sente pas inutile. Lui trouver une passion, un travail qu'elle apprécie peut l'aider à s'en sortir.

Je vois que tu connais bien le sujet, tu dois donc savoir ce que je ressens au juste et aussi quel niveau de fatigue j'ai atteint.

Ca fait 6 ans maintenant que je tente de lui venir en aide, et elle est toxicomane depuis depuis 15 ans.

Merci **Man's Ruin** de ta participation.

Ton témoignage montre bien jusqu'où peuvent aller la dépendance et ses effets pervers...

Je suis d'accord avec tes 2 solutions, mais il en reste une autre.

En étant accompagné par ses ami(e)s et sa famille, avec de la motivation et en se "faisant violence", l'amie de Kayla peut s'en sortir. Même sans cure...

D'ailleurs, je crois que ça avait marché, avant une rechute.

Mais ça me paraît difficile, très difficile, au vu de la description que kayla fait d'elle...

Bref, Kayla, c'est à toi de voir.

Je pense que là, tu ne dois pas t'en vouloir si tu laisse tomber, tu as déjà fait énormément pour elle...

Oui en effet, ça avait fonctionné, mais j'aurai aimé comprendre ce qui l'a poussé à retoucher après le sevrage! Pour résoudre un problème il faut en connaitre la source. Je pense tout simplement qu'elle est faible de nature, et qu'à la moindre difficulté elle se réfugie là dedans. Elle est prise à son propre piège en fait...

Donc je ne dois pas culpabiliser de la laisser ?! ça ne va pas être facile...

Je ne te dis pas de la laisser tomber ^^

Mais si à un moment, tu laches prise, ne culpabilise pas... Tu l'as déjà bien aidé.

Et l'idée de la "stabiliser sur le plan social" peut être efficace :blush:

A elle de se motiver pour un job, une activité...

Je me sens un peu désemparée face à elle en ce moment. Et puis tellement éreintée... mensonges, crises, vols, et j'en passe. Cependant, même si je m'éloigne un peu de cette personne en ce moment pour me reprendre un peu, je vais tout de même continuer de l'encadrer d'un peu moins près on va dire, car ce n'est plus vivable. Et je tiens aussi et surtout à protéger mes enfants de ces "spectacles" à répétitions...

Si ça t'intéresse yuzbec, je te tiendrai au courant des suites des évènements...

La solution peut aussi concernée l'entourage amicale de la personne. En limitant le contact (voire même en l'interdisant) avec des personnes "amies" et consommatrices peut permettre de faire diminuer l'intervalle entre les doses...

OU aussi tenter de l'emmener faire un dépistage Sida, MST, IST, hépatites...car le snif avec une paille est dangereux pour la transmission des maladies même si l'héro est une drogue qui se prend très rarement en groupe (c'est une drogue d'égoïste).

Perso j'y ai trainé ma copine en pensant que ça allait la faire réfléchir (elle avait auparavant choppé une maladie). Hélas ça ne lui a provoqué aucune réaction SAUF "cool je n'ai pas le Sida, je peux continuer!!!" pfffffff

Et le doc n'a pas bien fait son taf.

Le mec m'a posé pas mal de questions car je suis tatouée...en me faisant la leçon par rapport aux risques. Bref, je lui explique que je viens accompagnée d'une amie héroïname et que j'espère qu'elle va réaliser tout les risques qui existent...

Eh bien le mec ne lui a rien dit!

"Vous prenez de la drogue?"

"Oui, oui"

"Vous consommez quoi?"

"Rabla...bla bla bla bla bla etc etc"

"Ok, vous connaissez les risques?"

"Oui, oui. Je gère!"

"Ok, au revoir".

Donc hein, les tattoos c'est taboo mais la cam' : dont worry, be happy!

Tout ça pour dire que ça PEUT marcher si tu tombes sur un bon doc responsable. Sinon, c'est peine perdue!

Tout à fait, c'est bien ça le problème! Son médecin lui suggère de prendre des médocs sensés favoriser le sevrage, mais il ne propose aucun suivi, rien...

En bref, à chaque consultation il lui demande où elle en est, et elle propose de baisser le traitement, sans examens, sans analyses... franchement je suis allée avec elle à sa dernière consultation, j'ai halluciné! Son médecin banalise sa prise de drogue comme s'il s'agissait d'une vulgaire angine!

on suit un traitement et puis on attend!

C'est son généraliste? Si oui, il vaut mieux aller voir dans un centre spécialisé. Elle a été sous Sub*tex? Si oui, ça peut aider...mais ça dépend comment s'est pris...

C'est comme un traitement homéo. Il faut y faire fondre sous la langue et non y prendre comme un shoot. Auquel cas le geste rappelle trop celui pour l'héro donc la dépendance physique reste là.

Oui c'est son généraliste. Elle prend l'héro en alu elle.

Je suis halluciné de voir comment les médecins (ne) font (pas) leur boulot...

Et sinon, les solutions,notamment le dépistage, proposées par **Man's Ruin** peuvent l'aider.

Tu as raison de prendre de la distance avec elle, d'autant plus si tu as des enfants...

Au contraire, elle va peut être voir qu'elle déconne, et essayer de se motiver pour arrêter.

(je n'y crois pas trop, mais bon...)

Et je veux bien que tu me tiennes au courant de la situation :blush: