Poèmes de Zak B.

Seul sur un rocher nu, je t'appelle et t'évoque,

Seule dans sa mélancolie et sa tristesse

Mon âme blessée pleure cette belle époque :

Oh, ton souvenir est mon unique richesse.

Je ne peux oublier ta chevelure ébène,

Tes grands yeux bleu-sombre, tes dents blanches et saines,

Ton regard fascinant, profond et enchanteur,

Ton air timide et grave où se peint le bonheur.

Où es-tu, je t'en prie ? Réponds à mon espoir,

Réponds à tous mes pleurs, réponds à ma douleur :

La campagne est vide, mais bien moins que mon coeur.

...é Sophie, lève-toi, voilà le soir...

Sophie, te souviens-tu de nos randonnées folles,

Des caresses du zéphyr aux effluves molles,

De la douce chanson du ruisseau qui gazouille

Et de la fraîcheur de la rosée qui nous mouille ?

Sophie, te souviens-tu des murmures du vent,

Des hirondelles rapides aux ailes noires,

Des profondes sources d'eau où nous allions boire

Et des renards fauves aux plaintifs hurlements ?

Oh, as-tu oublié les longues promenades

Où tout heureux, nous écoutions les sérénades

Des hordes de chacals, amoureux de la vie ?

é mes beaux souvenirs, ô ma verte jeunesse,

Pourquoi fuyez-vous me laissant dans la tristesse ?...

Adieu béatitude et adieu ma chérie.

Que de soufflets, en peu de jours,

Bouleversèrent mon vieux coeur,

Dissipant et joies et amours,

Y laissant haine et pleurs...

Aux yeux des uns, je suis un bon à rien,

Un imbécile, un vil petit chien.

Aux yeux des autres, mes écrits, ma flamme

Sont des clichés, ma Muse est sans âme,

Ma langueur, mes cris et ma douleur

Sont des sentiments de tant d'auteurs

Du programme !...

Que de soufflets, en peu de jours,

Bouleversèrent mon vieux coeur,

Dissipant et joies et amours,

Y laissant haine et pleurs...

Chante, chantre, chante :

C'est, blessé que le cygne

Doux comme l'aurore

Glisse sur l'onde et chante...

C'est, blessé que le cygne

Joint ses doux sons d'or

Aux tristes coups du sort...

par Zak B.

étrange mal

Je n'ai pas encor vingt ans,

Il me semble avoir quatre vingt ans !

Sombre temps,

Je n'ai pas encore vécu

Et je pleure ma jeunesse

Et mon enfance qui n'est plus !

é Jeunesse,

Une langueur blesse mon c¿ur

Une flamme brûle mon âme.

Pourquoi languis-tu, ô rêveur

Et quelle est cette étrange flamme ?

Serait-ce encor l'ombre de l'amie

Qui t'obsède à l'heure où la vie

Te sourit ?

Sombre temps,

Je n'ai pas encor vingt ans,

Il me semble avoir quatre vingt ans !

Une langueur blesse mon c¿ur,

Une flamme brûle mon âme :

Pourquoi languis-tu, ô rêveur

Et quelle est cette étrange flamme ?

Quelle est le but de ce forum?

On m'est tous nos poème ??

:smile2:

Désabusé

é l'heure où la classe est plongée dans le silence

Et où tous ''percent le secret de la science''

Un triste élève rêve, pâle songe-creux

Que lui font les hommes, le verbe, Montesquieu.

Le ''silence éternel'', le ''un je ne sais quoi'',

Les empereurs et la liste de tous les rois

Peu lui importe qu'il y eût un Atlantide

Ou que de l'histoire les guerres sont les rides.

Il sait seulement qu'il n'est né que pour mourir

Comme il sait également qu'il n'est qu'un atome

Jeté par une main cruelle sur la terre.

Voilà ce qu'il connaît, le destin de tout homme,

Cet insecte pris entre de puissantes serres :

Ne pouvant se débattre, il préfère souffrir.

Parlons du fond, pas de la forme (je ne suis pas compétent là-dessus, bien je voie qu'il s'agit d'un sonnet); je n'aime pas trop. Non seulement le thème - ça, c'est personnel - mais disons; bien peu percent le secret de la science; et ceux qui le font, ceux qui prennent ce goût accru à la formation, à la connaissance, à la poursuite du savoir, sont souvent ceux qui ont cette conscience accrue de la mort, et non pas l'inverse; en ce sens, cet élève n'a évidemment ni envie de mourir, ni envie de souffrir, mais envie que l'on s'occupe de lui. Il cache ce prétexte qui paraît bien faible derrière des mots forts et durs, bien trop forts et durs pour lui. Très clairement, ce n'est pas de sa trempe. Il suffira de peu de choses pour le ranimer; la magie restant qu'il ne peut pas savoir ni cela-même, ni quand cela se produira. :smile2:

En plein dans le mille ! :smile2:

Salutations !

Souffle de tristesse

Comme la ville est triste

Sous ces nuages noirs,

Comme mon c¿ur est triste

Et mes pensées sont noires.

La pluie tombe sans bruit

Comme un voile de suie.

L'épaule contre un arbre sombre qui frémit,

J'écoute en silence la bise qui mugit

Et je me penche sur mon passé, il gémit :

Je n'aurais jamais cru qu'un jour tu oublieras ton père,

Je n'aurais jamais cru qu'un jour tu renieras le Père

Je n'aurais jamais cru qu'un jour le nom de l'innocence

N'éveillera plus en toi ce souvenir si cher

De cette soirée d'été où tu la vis, aussi légère,

Aussi jeune et aussi belle que Diane au sortir de l'enfance¿

...Comme la ville est triste

Sous ces nuages noirs,

Comme mon c¿ur est triste

Et mes pensées sont noires.

Très belle prose; et très beau poème. Même s'il est triste...

C'est gentil, merci. :smile2:

mots d'une plume sensible

criant à petite voix sa tristesse

***

au plaisir de te découvrir :smile2:

Apparemment je suis la seule à trouver déplaisant le changement de temps ici :

"Je n'aurais jamais cru qu'un jour tu oublieras ton père,

Je n'aurais jamais cru qu'un jour tu renieras le Père

Je n'aurais jamais cru qu'un jour le nom de l'innocence

N'éveillera "

Le conditionnel, ça sonne mieux.

Désillusion

Ce matin, sur une rose qui s'est éclose

Se posa un papillon aux ailes coquettes :

''Quel beau couple, murmura une pâquerette,

Quels anges, qu'ils sont jolis dans leur robe rose !''

Et aussitôt une cigale prit sa lyre,

Appela sa muse et susurra au zéphyr

Son plus tendre rondeau : ''Oh, candides et pures

Leurs âmes douces communient dans la nature !''

Notre fier Cupidon entendit ces propos

Il s'envola en proférant ces quelques mots :

''La rose a des épines, la fleur n'en a point.''

Et il vint choir sur la pâquerette, avec soins.

''Que tu es hideux ! Tu sembles merveilleux,

Pourtant¿ ta trompe et tes yeux, tu es monstrueux.''

Zak B.

superbe petit poème bien défini par sont titre,mais très rafraichissant

Merci !

:blush:

Bien Zak, c'est très beau

Merci :blush: C'est très beau, j'en restais sans voix

:blush: