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Tentative d'enlèvement au Pays Basque !


Black Survitual

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Baby Forumeur‚ 52ans‚
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Un habitant d'Amikuze a dénoncé une tentative d'enlèvement

Goizeder Taberna

Cela fait, exactement, 25 ans que Ramon Onaederra «Kattu» a été assassiné

par le GAL, dans un bar du Petit Bayonne. Cette date a été remémorée hier,

à l'occasion de la présentation d'un cas de «séquestration» qu'Askatasuna

et l'avocate Maritxu Polus-Basurco ont voulu rendre public, en présence de

plusieurs acteurs politiques et sociaux.

Survenus le 11 décembre, dans la région de Saint-Palais, les faits

dénoncés concernent Juan-Mari Mujika. Cet homme d'une cinquantaine

d'années, habitant à Domezain depuis un an, a porté plainte hier auprès du

Procureur de la République de Bayonne pour «séquestration, menaces et

violences, sachant que les violences ne sont pas que physiques», a précisé

Me Polus-Basurco. Au parquet, on précise que l'affaire sera soumise à un

magistrat qui devrait engager une enquête.

Rencontres régulières

L'enquête devra porter sur les circonstances qui ont conduit Juan-Mari

Mujika à proximité d'un lac, à côté de Pagole, accompagné d'au moins cinq

personnes. Au bout de deux heures, après avoir entretenu quelques échanges

semés de moqueries et de menaces, comme le raconte son avocate, deux

d'entre elles lui auraient proposé de se rencontrer régulièrement.

Ce matin de décembre, J.M. Mujika, s'est rendu à Saint-Palais faire

quelques courses. «é son retour, trois personnes, présentant comme des

policiers, se sont approchées de lui et l'une d'elles lui a demandé, en

français, de les suivre au commissariat», raconte Me Polus-Basurco.

Cependant, la voiture dans laquelle se trouvait un chauffeur ne les a pas

conduits à la gendarmerie, mais à proximité d'un lac, à dix minutes de là.

Dès qu'ils sont entrés dans la voiture, la communication s'est faite dans

un espagnol courant et s'est poursuivie dans une cabane en bois, où

attendait une cinquième personne. Ont suivi les «moqueries et menaces»,

raconte l'avocate. «L'eau doit être froide, n'est-ce pas ?» aurait lancé

l'un d'eux. «Il y a vingt ans, les gens de ton espèce, on les tuait d'une

balle. Mais la souffrance serait trop courte», aurait dit l'un d'eux avant

de lui proposer de les rencontrer régulièrement.

Juan-Mari Mujika n'a pas voulu donner immédiatement de réponse et ils ont

fixé un rendez-vous, le jour même, en début de soirée. Rendez-vous auquel

il ne s'est pas rendu. Au lieu de cela, après avoir regagné sa voiture, il

est allé chercher des conseils juridiques.

Angoisse permanente

«Juan-Mari vit, maintenant, dans une angoisse permanente. Il ne peut pas

rester seul, de peur que les personnes qui l'ont séquestré reviennent,

comme elles lui ont dit», raconte Maritxu Polus-Basurco. é la lumière de

l'histoire proche du Pays Basque, les personnes présentes à la conférence

de presse, hier, n'ont pas confiance dans la Justice française, «c'est

pourquoi nous avons voulu rendre publique cette affaire».

Représentant le collectif Oroit eta Sala, Jakes Bortayrou a rapproché ces

faits des événements de l'époque du GAL qui avaient entraîné la création

du collectif : «Le dispositif mis en place est celui d'un enlèvement, qui

fait écho à celui de Lasa et Zabala. Et pour ce qui est de la

participation de la Police française, deux hypothèses se posent : ou il

s'agit de la collaboration d'agents, ou bien, la collaboration de

l'institution est entière». Enfin, J. Bortayrou a relevé que ces Espagnols

assument «le triste héritage» du GAL.

La collaboration

«Le comportement de la police espagnole est bien connu», a poursuivi

Muriel Lucantis, d'Askatasuna, «ce qui nous inquiète aujourd'hui, c'est

l'attitude de la France». Garbiñe Eraso (Askatasuna) et Muriel Lucantis

constatent que l'état français «franchit des pas, crescendo» et se

demandent : «le prochain pas est celui qu'on vient de voir ? Les cinq

personnes ont-elles pu faire cela sans la complicité de la Police

française ? Est-ce cela la collaboration tant annoncée par Michèle

Alliot-Marie et Nicolas Sarkozy ?».

Présents dans l'assistance, Anai Artea, le CDDHPB, Abertzaleen Batasuna,

Batasuna et LAB ont approuvé l'appel à l'alarme sociale d'Askatasuna et

Oroit eta Sala ; Errepresioaren Kontrako Batzordea (EKB) également. é

partir de maintenant, un travail d'interpellation des partis et des élus

va être mené.

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