Quelque chose me dit que cette démission est en rapport avec les municipales qui approchent, en effet Pérruchot à Blois est en grand danger la candidate socialiste Geneviève Baraban est la favorite dans sa ville.

Pérruchot gagne souvent ces élections à l'arrache de quelque voix, mais là pour lui cela sent le roussi.

presse local

Le député-maire de Blois n'est plus porte-parole du groupe Nouveau Centre à l'Assemblée nationale. Mardi, il rend son tablier. Démission courageuse pour garder sa liberté d'expression ?

Ou démission tactique pour les municipales ?

« J'ai aujourd'hui une divergence de vue et d'objectif avec le président du groupe parlementaire dont je suis le porte-parole. A partir de là, il m'est apparu compliqué de pouvoir continuer ma mission d'expression du groupe de manière correcte. Il est donc plus logique que je reprenne ma liberté totale de parole et que je ne parle plus qu'en mon nom personnel. »

C'est ainsi qu'hier, interrogé par la NR, Nicolas Perruchot, le député-maire de Blois, expliquait sa démission en tant que porte-parole du groupe parlementaire Nouveau Centre à l'Assemblée nationale (composé de 21 députés, ex-bayrouistes, ralliés à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle).

" Je défends mes convictions "

Une démission qui sera officialisée mardi. Si Nicolas Perruchot rend ainsi son tablier de porte-parole, c'est que ses critiques formulées mardi dernier envers la majorité – « le manque de cohérence et de lisibilité du gouvernement », « l'incompréhension des Français » face à la hausse du traitement du président de la République alors que leur préoccupation principale est « le pouvoir d'achat » – n'ont guère été appréciées par le président du groupe parlementaire Nouveau Centre, François Sauvadet. Ce dernier s'est clairement désolidarisé des propos de son porte-parole.

Si Nicolas Perruchot n'entend pas quitter le Nouveau Centre (« si je sens que ma place n'y est plus, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, je ferai un nouveau choix »), s'il entend toujours soutenir la majorité présidentielle et l'action de Nicolas Sarkozy, il n'entend pas pour autant qu'on lui cloue le bec : « Je veux défendre les convictions qui sont les miennes. Mes propos tenus mardi expriment ce que j'entends de mes administrés. Un bon parlementaire est celui qui fait remonter ce qui se passe sur le terrain. Un parlementaire qui se tait est toujours dans l'erreur ».

Le député-maire de Blois enfonce le clou, persuadé que Nicolas Sarkozy pense la même chose que lui : « En choisissant l'ouverture, il savait que cela allait provoquer des expressions différentes, et c'est ce qu'il attend de nous. Le problème du Nouveau Centre est de n'avoir jamais vraiment débattu sur ce que devait être sa ligne politique. Si on doit être suiviste de tout ce que fait la majorité, je ne vois pas l'intérêt pour nous d'exister. Pour moi, la majorité ne peut vivre aujourd'hui que dans sa diversité en s'appuyant sur l'UMP, les centristes et des personnes de sensibilité de gauche. »

Et c'est justement cette diversité que Nicolas Perruchot tente de réaliser sur la liste qu'il conduira pour les municipales à Blois. Il ne cache pas avoir « des contacts avec l'UMP, avec le MoDem qui peut faire une liste à Blois, et avec des personnes à gauche ».

Des " no comment " qui en disent long

Comment alors ne pas penser que sa démission tombe à pic pour réaliser cette liste d'ouverture, sachant pour lui que la bataille sur Blois s'annonce serrée ? « Ceux qui pensent que je fais là un coup pour être réélu se trompent. Je n'ai pas à être porté par tel camp ou tel clan. Je dois être le maire de tous les Blésois », rétorque-t-il.

« Je ne veux pas réagir. Les affaires du Nouveau Centre ne me concernent pas ! » lance de son côté Jacqueline Gourault, la sénatrice MoDem du Loir-et-Cher. Son « no comment » semble là aussi être stratégique. On imagine facilement que le Modem travaille à son positionnement pour les municipales sur ce département qui a toujours porté l'UDF.

Voilà donc des municipales blésoises qui s'annoncent chaudes. D'autant plus que le député Nouveau Centre de Vendôme et président du conseil général du Loir-et-Cher, Maurice Leroy, a pris nettement ses distances par rapport aux propos de Nicolas Perruchot : « Personnellement, je ne souscris pas à ce type de déclaration », a-t-il exprimé dès mardi. Mais depuis, silence radio. Interrogé hier par la NR, il s'est refusé à tout nouveau commentaire. Là aussi, ce doit être stratégique.

Le Nouveau centre n'est qu'un artefact créé pour contrer l'assention de Bayrou.

C'est une couleuvre difficile à faire avaler aux électeurs...

Je rejoins ton avis "Le nouveau Centre" n'a de centre que le nom...