Peut-être la fin d'un cycle : en Afrique du Sud pour le G20, Emmanuel Macron concède que le sommet international a beaucoup de mal à régler les crises

En déplacement à Johannesburg pour le sommet du G20 qui s'ouvre ce samedi 22 novembre, Emmanuel Macron considère que le rassemblement international n'a plus le même poids dans les échanges.

Une position contestée. Le président français Emmanuel Macron a déclaré ce samedi 22 novembre que le G20 des plus grandes économies avait "beaucoup de mal à régler" les crises internationales actuelles et était "en risque" de déclin faute de remobilisation collective autour de "quelques priorités".

"Le G20 arrive peut-être à la fin d'un cycle (...) On vit un moment de notre géopolitique où nous avons beaucoup de mal à régler autour de cette table, ensemble, y compris avec les membres qui n'y sont pas présents aujourd'hui, les grandes crises internationales", a-t-il déclaré à l'ouverture du 20e sommet du G20 à Johannesburg (Afrique du Sud), boycotté par le président américain Donald Trump

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Les dirigeants du G20 sous la pression de l’Afrique du Sud pour affronter le fléau des inégalités mondiales.

La fortune des milliardaires du G20 a augmenté de 2 200 milliards de dollars en seulement un an, soit plus qu’il n’en faut pour faire passer tout le monde au-dessus du seuil de pauvreté mondial.

Selon Oxfam, la fortune accumulée par les milliardaires du G20 rien que l’année dernière (2 200 milliards de dollars) aurait largement suffi à sortir 3,8 milliards de personnes de la pauvreté.

Les milliardaires des pays du G20 ont vu leur fortune augmenter de 16,5 % en seulement un an, passant de 13 400 milliards à 15 600 milliards de dollars. Le coût annuel pour sortir de la pauvreté les 3,8 milliards de personnes qui vivent actuellement sous le seuil de pauvreté s’élève à 1 650 milliards de dollars.

Oxfam révèle ces nouveaux chiffres à l’approche du sommet du G20 à Johannesburg (22-23 novembre), où la présidence sud-africaine a fait de la lutte contre les inégalités un thème central.

L’Afrique du Sud a commandé la toute première analyse du G20 sur les inégalités afin de conseiller les dirigeants. Le « Comité extraordinaire du G20 d’experts indépendants sur les inégalités mondiales », dirigé par le professeur Joseph Stiglitz, identifie une « urgence en matière d’inégalités ».

Le comité affirme que depuis l’année 2000, les 1 % les plus riches ont accaparé 41 cents de chaque nouveau dollar de richesse créé par l’économie mondiale, tandis que la moitié la plus pauvre de l’humanité n’a obtenu qu’un seul cent par dollar.

Sympa !

C'est sur que le multilatéralisme n'a pas la cote en ce moment...