On avait le choix entre "les culs" et "le rot" !

il y a une heure, Engardin a dit :

Marrant que tu me parles de ta guitare !

 Hier vers 10 heures du soir on a eu une panne de courant... qui a duré, duré... si bien que je suis allé prendre ma guitare ! HIER SOIR ! ce que je n'avais pas fait depuis des mois !

Je me suis rendu compte que je ne savais quasiment plus rien joué !

à part "gare au gorille" de Brassens : juste deux accords : Ré et La7ème ! Un peu aussi "Marquise si mon visage... "

Mais aussi un des premiers morceaux que j'ai appris ! Une gavotte de Bach (bien connue ! Que jouais Segovia) Au début rien du tout puis petit à petit les doigts y sont allés tout seuls ! C'est Alain qui disait que la mémoire du joueur de luth est dans ses doigts ! C'est vrai ! 

Pour les rêves je pense un peu comme toi a contrario de Freud : qui disait que le rêve disait notre désir... Qu'on te vole ta guitare, je peine à croire que c'est ton désir !

 Un freudien acharné te dirait que c'est qu'en vérité tu veux qu'on te la vole pour ne plus pouvoir jouer ! Ils sont fous ces freudiens ! 

Mon désir, c'était celui de ne pas me faire voler ma guitare. Mais là où ça ne colle pas avec la théorie freudienne, c'est que ce désir en moi était tout à fait conscient, et non pas inconscient !

Dans ce cauchemar, tout se passe un peu comme dans l'oracle grec qui m'aurait dit: "Tu te feras voler ta guitare !"  Et, en effet, j'aurais beau tout faire pour surveiller sans arrêt ma guitare, durant un voyage en train ou en avion, je finis toujours par me la faire dérober sous mes propres yeux, à l'instar d'0edipe qui a beau tout faire pour ne pas tuer son père ou coucher avec sa mère... et qui finit par le faire !

L'évènement indésirable a lieu, c'est-à-dire que, dans ce cauchemar, le réel (simple potentialité de l'évènement indésirable) et son double (actualisation de l'évènement indésirable) ne font plus qu'un.

Si tu pouvais savoir comme je t'envie de pouvoir jouer de la guitare ! Car, de mon côté, j'ai fini par me trouver privé de ma belle guitare... à cause d'une grosse foulure du poignet, snif ! A raison de huit heures de guitare flamenca par jours, durant des années... et qui ne tolère absolument  aucune pause dans l'entraînement. c'est le lot de tout joueur professionnel. Si tu arrêtes seulement pendant quelques semaines, tu ne peux déjà plus surmonter certaines grosses difficultés techniques... Bref t'es mort !

Bon, après, question rêve, tu pourras toujours me dire que mon cauchemar était donc prémonitoire, l'oracle étant alors : "tu ne joueras plus jamais de la guitare !" 

Il y a 2 heures, tison2feu a dit :

Mon désir, c'était celui de ne pas me faire voler ma guitare. Mais là où ça ne colle pas avec la théorie freudienne, c'est que ce désir en moi était tout à fait conscient, et non pas inconscient !

Dans ce cauchemar, tout se passe un peu comme dans l'oracle grec qui m'aurait dit: "Tu te feras voler ta guitare !"  Et, en effet, j'aurais beau tout faire pour surveiller sans arrêt ma guitare, durant un voyage en train ou en avion, je finis toujours par me la faire dérober sous mes propres yeux, à l'instar d'0edipe qui a beau tout faire pour ne pas tuer son père ou coucher avec sa mère... et qui finit par le faire !

L'évènement indésirable a lieu, c'est-à-dire que, dans ce cauchemar, le réel (simple potentialité de l'évènement indésirable) et son double (actualisation de l'évènement indésirable) ne font plus qu'un.

Si tu pouvais savoir comme je t'envie de pouvoir jouer de la guitare ! Car, de mon côté, j'ai fini par me trouver privé de ma belle guitare... à cause d'une grosse foulure du poignet, snif ! A raison de huit heures de guitare flamenca par jours, durant des années... et qui ne tolère absolument  aucune pause dans l'entraînement. c'est le lot de tout joueur professionnel. Si tu arrêtes seulement pendant quelques semaines, tu ne peux déjà plus surmonter certaines grosses difficultés techniques... Bref t'es mort !

Bon, après, question rêve, tu pourras toujours me dire que mon cauchemar était donc prémonitoire, l'oracle étant alors : "tu ne joueras plus jamais de la guitare !" 

 

Je voulais rectifier ma première phrase (mais passé le délai de 2 heures, impossible de modifier). Oui, tu voulais dire que d'après Freud, il y aurait eu en moi un désir inconscient de me faire dérober ma guitare. Ce qui supposerait une bonne dose de masochisme !

Il y a 2 heures, tison2feu a dit :

Je voulais rectifier ma première phrase (mais passé le délai de 2 heures, impossible de modifier). Oui, tu voulais dire que d'après Freud, il y aurait eu en moi un désir inconscient de me faire dérober ma guitare. Ce qui supposerait une bonne dose de masochisme !

Non ! Ou plutôt oui ! C'est que 8 heures par jour c'est de l'esclavage tu voulais donc t'en échapper !

Consciemment tu voulais jouer, mais inconsciemment tu ne voulais plus !

Mais je sais que la musique c'est à ce prix...

Mon ami Fournier qui jouait du violoncelle me disait justement que le fameux violoncelliste Pablo Casals qui venait de se casser un bras ou un poignet s'était exclamé : "Je vais enfin pouvoir/devoir m'arrêter de jouer !" 

Le 03/08/2025 à 18:53, Engardin a dit :

(...) L'épicerie où le Roquefort était conservé sous une cloche en verre à température ambiante et le lait dans le grand bidon en alu :

Et depuis lequel on nous remplissait à la louche le petit pot au lait d'un litre aussi en alu (...)

Une berthe, ça s'appelle: une berthe à lait.  

il y a 8 minutes, Passiflore a dit :

 

Une berthe, ça s'appelle: une berthe à lait.  

Respect !

Moi j'avais bien une tante Berthe, mais c'était pas un pot-au-lait !

Il y a 4 heures, Engardin a dit :

Non ! Ou plutôt oui ! C'est que 8 heures par jour c'est de l'esclavage tu voulais donc t'en échapper !

Consciemment tu voulais jouer, mais inconsciemment tu ne voulais plus !

Mais je sais que la musique c'est à ce prix...

Mon ami Fournier qui jouait du violoncelle me disait justement que le fameux violoncelliste Pablo Casals qui venait de se casser un bras ou un poignet s'était exclamé : "Je vais enfin pouvoir/devoir m'arrêter de jouer !" 

Vu sous cet angle, il y a de l'idée. Je crois me souvenir que même le grand Paco de Lucía avait dit un jour: "Si c'était à refaire, je ne le ferais plus !", puis s'était repris aussitôt en disant que c'était pour plaisanter. En se reprenant ainsi, peut-être avait-t-il refoulé aussitôt un désir bien plus profond: ne plus connaître cette sensation de "travail" véritablement aliénant - et qui vaut pour toute passion (= souffrance). Vraiment intéressant tout ça. Merci à toi.