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  1. et bien, dans notre culture il y a le tu ne tueras pas. Qu'est-ce qu'un absolu moral? Il y a le mot 'moral' : il veut dire ce qui guide le comportement de chacun. Si vous vivez chez les esquimaux, vous allez sans doute vous apercevoir qu'ils respectent tous les ancêtres de leur peuple et ont visiblement des croyances qui déterminent leur comportement. Comment pensez-vous que nous agissions avec autant de sûreté, sinon parce que nous avons des croyances concernant ce qu'il est bon de faire : nous vivons dans une réalité construite hors du champ de notre conscience, que nous trouvons en naissant, que nous incorporons et que nous transmettons. Nous anticipons le comportement des autres et nous agissons de manière cohérente. Le problème commence avec la philosophie qui cherche à fonder la moralité. Il y a un autre problème, c'est celui de l'acculturation : comment faire vivre ensemble des gens de cultures différentes ayant des absolus différents.
  2. Si vous prenez absolu au sens de Descartes, cela donne simplement un point de départ assuré. Et donc chacun de nous peut le trouver en lui : point d’Archimède. Et comment ne pas voir que nous sommes, dans nos cultures respectives avec des vérités qui fonctionnent sans même que l'on en ait conscience, comme des absolus. Le problème commence lorsqu'on sort de soi et de sa culture, chaque fois que l'on fait de cet absolu une entité métaphysique.
  3. vous croyez qu'il n'y a aucun absolu moral qui vaille pour vous ou bien qu'il y a une diversité de cultures et autant d'absolus moraux que de cultures ?
  4. Il y a une disparition des cultures. On peut dire que c'est une bonne chose. C'est ce que disent tous ceux qui ont intérêt à ce que ces cultures disparaissent afin de réaliser leur rêve : pour les chrétiens, christianiser, pour les libéraux, s'enrichir, pour les guides de l'Humanité, être un dieu sur terre. Cette destruction repose toujours sur la liberté : il faut être libre pour quitter sa famille, ses coutumes et suivre le guide vers une nouvelle vie. Il faut avoir la foi, croire en soi, en la vérité. Croire qu'il va en advenir un progrès dans la nature humaine est fondamental : c'est un lieu commun que l'on maintient avec force d'exemples qui démontrent les bienfaits du christianisme, du libéralisme, de l'Empire. La réalité est que les hommes sans culture, sans monde, sans jugement errent et se vendent librement. Constitution d'une plèbe, d'une populace, d'une pègre et face à cela : un Etat, une élite, une citadelle assiégée, un état d'urgence. Aucune morale : des normes édictées par le souverain, feu à volonté sur les ennemis de la République.
  5. Férone

    Regards sur notre monde

    Qu'est-ce que veut dire ce mot "disposition" ? Comment peut-on dire qu'un sentiment n'a pas d'objet déterminé ?
  6. quasi-modo, je vais essayer de résumer votre vision des choses puis de la commenter. il y a une société naturelle, avec des cadres sociaux. il y a une puissance qui dynamite cette société naturelle il y a une atomisation des individus qui ne veulent plus que leur intérêt propre la société cesse d'être morale et le juridique fait sauter les barrières morales Or, il n'y a ni société naturelle, ni morale naturelle pour fonder ce raisonnement qui me semble donc suspendu dans le vide, sans historicité. Ce qu'il me semble être humain : c'est qu'il y a des cultures et un mouvement de destruction de ces cultures que l'on peut dater (simple hypothèse) avec le commencement de notre ère (ère et errance). une culture, c'est un tout qui a beaucoup de mal à s'adapter. Ce qui se passe avec l'empire romain, c'est une acculturation de très grande ampleur. Le christianisme vient en renfort : abandonnez femmes et coutumes et suivez-moi. Ce projet radical est celui qui s'offre aux hommes errants. Le juridique et le politique sont des conséquences de cette errance. La loi est ce qui permet de maintenir ensemble des gens acculturés. Elle est donc à sa source divine : une loi est édictée par un souverain, une origine absolue. C'est cela le cadre de ce qui s'instaure dans le chaos : la communauté politique et la liberté de faire la loi. Cette démesure est le thème de la tragédie grecque, de la philosophie grecque (l'homme mesure de toute chose) : anticipation du monde où le meurtre devient la norme (comme dans la pègre ou dans l'état d'urgence).
  7. Questionner, c'est vivre de la bonne façon ou bien il faut questionner quelque chose en particulier ou bien ne rien questionner.
  8. Je sais produire de la dynamite. L'usage de ce savoir dépend de ma vertu. Ma vertu consiste à vouloir le bien. Vouloir le bien, ce serait le mode propre et vouloir le mal le mode impropre. Est-ce que me questionner moi-même est le mode propre et est-ce que ne pas me questionner est le mode impropre ?
  9. vous avez raison ; ce qu'un homme est peut l'être en mode propre ou impropre. Cela ne dépend pas d'un savoir.
  10. Bienvenue sur ForumFr Férone

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