C'est normal les parents sont peu soucieux des lois des enfants.
L'article 312 du Code pénal: "Quiconque aura volontairement porté des coups à un enfant âgé de moins de 15 ans ou aura commis à son encontre des actes de violence ou voies de fait..."C.- QUELLES SONT LES SANCTIONS ENCOURUES ?
Régulièrement l'opinion à l'occasion d'affaires qui la scandalise souhaite que l'on accroisse la répression contre les auteurs de faits portant préjudice aux enfants. Cette stratégie a ses limites. C'est la loi du 2 févier 198I qui le plus récemment a augmenté les sanctions encourues dans ce domaine.
Elles dépendent de la gravité des faits et leurs conséquences, de la répétition et de la qualité de l'auteur.
a) S'il n'est pas résulté pour l'enfant une maladie ou une incapacité de plus de 8 jours, la sanction encourue est de 3 mois à 3 ans d'emprisonnement.
Pratiqués habituellement ces violences ou privations entraînent une sanction de 1 à 5 ans d'emprisonnement et une amende de 2.000 à 20.000 francs.
b) Si l'incapacité ou la maladie est de plus de 8 jours, la sanction est portée de 2 à 5 ans d'emprisonnement et l'amende possible est de 5000 à 100.000 Francs.
En cas de comportement habituel: 4 à 10 ans pour la prison, 10.000 à 100.000 francs pour l'amende
Toutes ces peines sont portées au double si l'auteur est l'un des parents ou une personne ayant autorité sur l'enfant ( conf. infra)
c) Si les faits ont entraîné une mutilation, une amputation ou la privation de l'usage d'un membre, la cécité, la perte d'un oeil ou d'autres infirmités permanentes ou la mort sans intention de la donner, l'infraction est alors punie comme un crime. Elle relève donc de la Cour d'assises et la peine encourue est la réclusion criminelle de 10 à 20 ans. Là encore, la sanction est aggravée si l'auteur des faits est l'un des parents ou l'une des personne ayant autorité sur l'enfant ou si les violences ont été habituellement pratiquées: la peine est alors la plus grave, à savoir la réclusion criminelle à vie.
A relever enfin que les violences légères qui n'entraînent pas plus de 8 jours d'incapacité sont réprimées par une contravention prévue par l'article R 38_1° du Code pénal. La sanction possible est alors une amende de 6OO à 1200 francs et une peine d'emprisonnement de 5 jours au plus.
On le voit , si à l'encontre de certains pays qui comme la SUEDE ont récemment posé un interdit total, notre législation reconnaît droit de cité à la gifle et à la fessée , c'est cependant dans des conditions très strictes : il ne doit en résulter aucune conséquence physique pour l'enfant et surtout le recours à la violence ne saurait être érigé en un système éducatif car dans ce cas , outre les sanctions pénales pour les faits passés, ce sont des mesures de protection qu'il faudrait prendre pour l'avenir pouvant aller jusqu'au retrait de l'enfant prononcé par le Juge des enfants.