Ne se baser uniquement que sur la Nature est biaisé lorsque l'on parle de l'Homme.
Si seule la Nature nous régissait, on n'en discuterait même pas en ce moment-même.
Je ne pense même pas qu'elle nous détermine vraiment, elle nous influence. Il y a bien des points innés en chacun de nous, mais ce qui ressort d'une personne (homme ou femme) est bien les caractéristiques qu'elle acquiert au fil de sa vie.
Je pense que ce qui détermine la personne que l'on est (/sera) est clairement relatif au milieu dans lequel nous sommes éduqués et ce vers quoi nous nous dirigeons par la suite, les personnes que nous prenons comme exemple (ou au contraire, celles desquelles nous voulons être le moins similaire possible).
Ainsi que les conclusions que nous pouvons tirer sur les expériences de vie et les déclics que ceux-ci peuvent nous faire avoir. La curiosité d'élargir sa culture aussi joue beaucoup dans la construction de ce que nous sommes aussi. Cette curiosité est intime et sociale.. Si c'est bien notre nature qui nous y conduit, c'est notre nature d'Homme (hommes et femmes confondus).
Mais effectivement, nous sommes "naturellement" différents. Être différents ne veut pas dire que l'un est forcément plus "ceci" ou moins "cela" que l'autre.
Il y a des femmes qui n'auront jamais d'enfant(s), par choix, sans que la/les raison(s) pour laquelle/lesquelles elles n'en auront pas ne soit forcément médicale. Tout comme une féministe peut tout à fait avoir le désir d'être mère. Sans que ce désir de maternité (ou la maternité) ne soit contraire à ses convictions. Le féminisme n'empêche absolument pas d'être mère. Le féminisme n'oblige absolument pas d'être nullipare toute notre vie. Le féminisme n'est pas obligation, c'est une question de choix tout simplement. C'est la liberté de choisir.
Les femmes (sauf exceptions et c'est vraiment malheureux dans certaines situations) ont à partir d'un certain âge un corps qui leur permet d'avoir un/des enfant(s). Avoir la possibilité d'être mère ne veut pas dire qu'on est dans l'obligation d'être mère. De plus, "être mère" ne tient pas qu'à être enceinte et accoucher. J'ai bien compris ce que tu voulais dire mais on en revient au fait que l'humain et ce qui l'entoure n'est pas uniquement (ni même "en très très grosse partie") déterminé par sa nature. La maternité n'est pas une finalité, elle est un choix, une possibilité. Toute femme n'est pas mère par le simple fait d'être une femme. Toute femme est un être humain, un Homme de sexe féminin, c'est tout. Les mères sont bien des femmes, ça ne veut pas dire que toute femme est mère. (Les carrés sont bien des rectangles, ça ne veut pas dire que tous les rectangles sont des carrés.) Si elle n'est et ne veut pas être mère, une femme e' reste... une femme. Si elle est ou veut être mère, elle sera aussi une femme.
Ok, on invente le lit parce que la nature fait que dormir est un besoin élémentaire. Le lit est-il pour autant quelque chose de vital? Non, le lit est un confort. Le confort n'est pas un besoin élémentaire. Tu pourrais tout à fait dormir sur le sol. On a de la nourriture parce que se nourrir est un besoin élémentaire. Pourtant, notre mode de consommation ne s'arrête pas à ce qui est élémentaire, il est laaaargement complémenté de choses dont on pourrait se passer sans pour autant ne pas vivre. Si dormir est bien un besoin naturel, dormir sur un lit avec un matelas à mémoire de forme et idéalement choisi en fonction de notre corps n'en est pas un. Pareil pour la nourriture, si nous ne mangions que ce dont nous avons réellement besoin, les magasins ne seraient pas ce qu'ils sont... Manger est bien un besoin, mais pas mal de personnes mangent plutôt en fonction de leurs envies, prennent plaisir à préparer et déguster un repas, sans le voir comme un "remplissage d'un besoin vital".
Par contre, peux-tu approfondir ceci: " sexualité intrusive et non offensive". Enfin, en quoi est-ce déterminant?
Que penses-tu des hommes au foyer? Que penses-tu des femmes qui n'ont pas l'instinct maternel et/ou n'ont pas le désir d'avoir un enfant? Devraient elles se forcer à avoir un enfant parce qu'elles le peuvent? Quid de celles qui sont dans l'incapacité médicales de tomber enceinte ou mener une grossesse jusqu'à son terme? Quid de celles qui sont malades et, bien que pouvant tomber enceintes, risquent de transmettre la maladie à leur enfant? Devraient elles prendre ce risque si elles y tiennent pas uniquement parce que c'est ''leur nature'' d' ''être mère''? Que penses-tu des homosexuel(le)s? Que penses-tu de la transsexualité? Fais-tu une distinction entre "sexe" et "genre"? Que penses-tu des femmes qui ont le désir de ne vivre que pour elles et pensent qu'avoir un enfant serait egoïste envers ''lui'' (qui "n'a pas demandé à venir au monde")?
Être un homme ne déterminera pas le caractère et les convictions que tu as/auras. Tout comme être une femme ne déterminera pas le caractère et les convictions que j'ai/aurais.
Pareil pour la manière d'envisager le monde, "recevoir"(?) la souffrance, la sensibilité et les rapports de force.
Cependant, tu as bien commencé ta phrase, "Si la nature est bien faite, (..)", justement: la nature n'est pas toujours bien faite! Heureusement que l'Homme ne se limite pas qu'à ce qui est inné.
L'équilibre manifeste de l'Homme serait que celui-ci soit considéré, respecté et appréhendé de la même manière; qu'il soit homme ou femme.
Sans mauvaise foi, à partir de ce qui me semble logique;
Le fait que nous (hommes et femmes) soyons différents d'un point de vue biologique ne devrait pas être une raison suffisante pour que l'un soit mieux loti que l'autre.
Ce n'est pas parce que (biologiquement parlant!) homme + femme = bébé = famille que pour autant ce schéma correspond à tout le monde. D'ailleurs, si on s'en tient à l'Homme, il n'est pas forcément fait pour la monogamie. Cela veut-il pour autant dire que ceux qui font le choix d'avoir un(e) unique conjoint(e) et un/des enfant(s) sont dans l'erreur? Non, parce que c'est leur choix. Le fait que ce schéma soit "celui qu'il faut" pour une personne X ne veut pas pour autant dire qu'il sera idéal pour Y, qui aura d'autres envies/occasions dans la vie.
Et même si il correspondait à tout le monde, s'il ne fait pas partie des désirs profonds des personnes, quelle serait la logique de fonder quelque chose dont on n'a pas envie, uniquement pour remplir le rôle de parent que l'on peut (et non "que l'on doit") avoir?
Peux-tu reformuler? J'ai peur d'avoir mal compris.......................................................................
J'ai juste l'impression que parfois le forum se retrouve au cœur d'une chasse à la sorcière. Les sorcières; représentant pour certain-e-s; "Les féministes", ou carrément "Les femmes".
Ca peut être aussi le cas inverse bien sûr, mais là, tu as parlé du féminisme donc..
(J'ai été le plus ''concise'' que possible (pour moi, hum); si quelqu'un aurait un doute sur le sens de que je tentais d'exprimer ou voudrait une explication d'une phrase ''vague''; qu'il/elle n'hésite pas à me le signaler.)