Festival de Cannes - Des trous dans le tapis rouge
Mercredi 28 Mai - 10:55 [/Justifier]
[Justifier] Le président Sean Penn avait prévenu : le Festival de Cannes 2008 sera politique. Et plus que jamais sensible au chaos du monde actuel, qui déferle cette année sur les marches d'un Festival âpre et mordant. éa cogne dur sur le Festival. Et pour une fois ce n'est pas le soleil. Mafia, révolution, prison, massacre en dessin animé, enfants-soldats et barbe du Prophète, la voilà, cette année, la tendance cannoise... Il n'y a plus que les Kung-Fu Pandas et le fouet d'Indiana Jones pour protéger les smokings des éclats du monde réel. Dès l'ouverture, Sean Penn a planté le décor : « Le tremblement de terre en Chine va influencer mon jugement sur tous les films. De même ce qui se passe en Birmanie... Quelle que soit la palme d'or [...] , il faudra que le réalisateur de ce film se soit révélé très conscient du monde qui l'entoure. » Le président doit être heureux : les films, cette année, font des trous dans le tapis rouge. Un Festival de tous les dangers dont voici les temps forts. En vitesse de Croisette. L'écorché vif C'est comme ça que l'appelle ce dur à cuire de Clint Eastwood. Sean Penn : un président pas comme les autres. Aperçu, cigarette aux lèvres dans le palais des Festivals, malgré l'interdiction de fumer dans les lieux publics... Puis en conversation animée avec son juré Rachid Bouchareb, le réalisateur du très politique « Indigènes ». Ces deux-là sauront à coup sûr s'entendre sur le palmarès. On l'a vu aussi quitter la salle en trombe, entouré d'une escouade de gardes du corps et le visage décomposé-émotion ou fatigue ?-à l'issue de la projection de « 24 City », le film du Chinois Jia Zhang-ke. Les présidents du jury attirent toujours l'attention, pouvoir oblige. Mais Sean Penn, l'éternel enfant terrible, le pacifiste effréné qui est allé en Irak et a soutenu son bon ami Chavez, a su, dès l'inauguration, donner un ton particulier au Festival en mariant d'emblée cinéma et politique. Florence Colombani, François-Guillaume Lorrain et Christophe Ono-dit-Bio Suite de l'article...
Source: lepoint.fr