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konvicted

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Billets posté(e)s par konvicted

  1. konvicted
    Serpents à sonnet







    Vous, deux mille six cents espèces au total



    Qui des colts et autres armes, symbolisez,



    Et êtes détestées, craintes, diabolisées,



    Des najas, boas et mocassins aux crotales.







    Pas de surprise qu’à votre vue, on détale,



    Si vous nous laissez le temps de réaliser,



    Cobras au venin apte à nous paralyser,



    Anacondas étouffant des proies d’un quintal.







    Venimeux vipères et serpents à sonnette,



    Pythons et couleuvres et autres constricteurs,



    Envers l’homme vous n’êtes pas destructeurs,



    Délaissons aversion et peur nées de sornettes



    Antiques comme l’arbre de la connaissance,



    Accordons à votre image une renaissance.


  2. konvicted
    Dr Jekyll, Mr Hyde


    Des bras de Morphée, des passereaux me délivrent,
    Refrains et rires printaniers pour seules armes,
    Jalonnent de joyeuses notes qui m'enivrent,
    Elégamment, les premiers sons suivant la nuit.
    K-O, le ciel s' laissa hier aller aux larmes,
    Yeux bleus bien séchés et grand ouverts, aujourd'hui,
    Laisse le soleil darder ses fins traits d'esprit
    Lumineux, en ce printemps dont je suis épris.
    Maudites bêtes à becs qui piaillent et roucoulent,
    Répétées, ces nuisances sonores me saoulent.
    Hypnos, veuille me prescrir' quelque somnifère,
    Yeux éblouis par Hélios obligeant l'éveil,
    Demain sur les rotules sans rien pouvoir y faire,
    En ce printemps, chaque jour est pir' que la veille.

    konvicted


  3. konvicted
    Apparences

    "Une souris ! Selon toute vraisemblance", cria
    La femme, se perchant sur une chaise, le doigt
    Pointé vers le rongeur, "ou peut-être un rat."

    "Une seule bête à moustaches peut faire la loi
    Ici, c'est moi", rétorqua l'homme, s'adressant à
    - La souris - : " Mais pour qui ce bonhomme se croit ? "

    L'homme tenta d'attraper Mickey Mouse mais échoua,
    La souris retourna à son trou, d'un air narquois.
    "Mais il me reste quelques flèches dans mon carquois."

    Le lendemain, le cauchemar des câbles fut
    Alléché par une odeur de fromage de France.
    "Mon ventre gargouille... ce n'est donc pas de refus."

    Un morceau de munster, posé en évidence,
    Une aubaine, un miracle, du moins en apparence.

    "Chérie, le piège a fonctionné ! Qu'est-ce t'en penses ?"

    Morale : il faut se méfier des appâts rances.
  4. konvicted
    J'ai déjà posté ça sur le forum mais j'ai envie de ressusciter mon blog alors...


    En liesse
    Propriétaires de quelques liasses de billets,
    Certains, a priori chanceux, paraissent en liesse.
    Prolétaires, d'autres valeureux progressent en laisse,
    L'équité étant un cadre enchâssé de biais.
    J'ai quitté notre chère Terre pour un monde parallèle,
    Où tous les Hommes se suivent et se rassemblent.
    Hérités de nos voisins les Terriens qui nous ressemblent,
    Nos gênes sont redéfinies, allèle par allèle,
    Afin d'oblitérer les erreurs du passé.
    Lassé des valeurs matérielles éphémères,
    Je prospère dans cette société, où étrangères
    Sont les guerres et les finances dépassées.
    Avant d'être ramené, par l'éveil, sur Terre,
    Terminus d'un doux rêve qui étaye la thèse
    Marxiste, d'un monde qui en est l'antithèse,
    Je prends une photo, pour en faire un poster.




  5. konvicted
    L'Homme

    La morale est un geôlier corruptible, détenant
    La clé de la cellule grise de mon démon intérieur.
    Et, comme elle est la seule camisole maintenant
    La paix, je la laisse s'approprier mon intérieur.

    Du moins, c'était le cas pendant un certain temps...
    Un temps de chien et les roues de ma volonté
    A faire le bien s'enlisent dans la boue, la pluie battant
    Son plein depuis que, contre moi, Dieu est remonté.

    Je m'appelle "l'humanité" ou "la race humaine"
    Et je croque maintenant la mort à pleines dents,
    Depuis que je ne suis plus bienvenu au jardin d'Eden,
    Comme Eve a croqué la pomme d'Adam, à peine dedans.

    Au lieu de me mettre au vert, en tournant en rond,
    Je laisse la Planète bleue tourner au gris.
    Au dieu de remettre de l'ordre dans ce boxon,
    Puisqu'il a laissé la joie virer aux cris.

    Au lieu de proposer une main à mon prochain,
    Je lui impose le bras droit en serrant le poing.
    Au dieu de jouer au bon et grand Samaritain,
    Du moins s'il existe, car il ne me le prouve point.

    Mon passe-temps favori est d'admirer mes verrues.
    Aussi, de chasser les bêtes sauvages à fourrure,
    Autant que de polluer la Terre, je suis féru.

    Ayant l'esprit encore plus étroit qu'une serrure,
    J'habille la Terre, le certifieront les sales huissiers,
    De toute sorte d'immondices, et ce que ça lui sied ou...

    ...Nom d'un chaos ! Il me faut un bouc émissaire, du coup,
    J'appelle, KO, pour y mettre fin, mes officiers.
    Je veux voir les plus grands véreux derrière les verrous.
    Autant chercher une aiguille dans un tas de fumier(s)...

    Si mes vices étaient des timbres, je serais philatéliste.
    Mais si ce monde n'était pas fixé par mes vices (vis),
    Dont je ne serais pas capable de tenir une liste,
    Il serait aussi stable que l'uranium deux cent trente-six.

    J'ai scarifié la Terre à petit feu, lieu après lieu ;
    J'arbore les rues bombardées, la poitrine bombée.
    J'ai édifié des idoles à l'image de Dieu ;
    J'adore aujourd'hui les regarder tomber.

    Je suis l'Homme, confus, paradoxal, désaxé,
    Vil et cupide, cherchant les commerces détaxés,
    Puisqu'avec mon alter ego le Diable, je suis pacsé...

    Je suis l'Homme, foulant de mes pieds tordus cette Terre,
    Portée ni par Atlas ni dans mon coeur, pas plus
    Sur un pied d'estale mais, comme Dieu ne cesse de se taire,
    Menaçant de se noyer, sous un cumulus.
    ...
  6. konvicted
    Depuis que je me suis réveillé rue de la paix,
    J'ai dû traverser nombre de ruelles et d'artères.
    J'ai rencontré des impasses, des chemins de terre
    Sur lesquels on piétine plus qu'on ne peut marcher,
    Des nids de poule, des dos d'âne, des sens interdits.
    J'ai respecté les feux rouges, traversé aux passages piétons.
    J'ai cherché la rue de la liberté mais je me perdis ;
    Les rares indices des panneaux ne semblaient pas bons.
    J'ai ensuite fait le point, tournant en rond au
    Rond point, me demandant quelle rue prendre au carrefour :
    Rues des études, de Tanguy, du boulot ?
    Finalement, pour l'office du tourisme, j'ai fait un détour.
    J'ai demandé une carte afin de localiser
    La rue du bonheur ; une fois que je l'eus trouvée,
    La trouvant agréable, j'ai voulu m'y installer.
    Mais on m'a dit "seuls les riches peuvent se payer
    Une demeure ici." Cependant, qu'on pouvait
    Louer un logement si on était accompagné.
    J'ai alors voulu rejoindre la rue de l'amour,
    En espérant trouver une future colocataire.
    Jusqu'à ce sombre jour, je l'y attends toujours.
    Pendant ce temps, bien que toujours célibataire,
    Je continue mon chemin rue des longues études .
    Les deux rues se rejoignent par chance par plusieurs
    Ruelles. Et, même si ce n'est pas une certitude,
    Je suis persuadé que j'y finirai, rue du bonheur.
    J'ai rien de mieux à faire de mes soirées.
  7. konvicted
    Ce poème est une sorte de traduction quelque peu personnalisée de la chanson End of May, rendue célèbre notamment par Michael Bublé.

    Un jour comme les autres








    C’est un matin austère,



    L’aube d’un nouveau jour de pluie sur Manchester ;



    On est début juillet,



    Tu es partie, mais pas les factur’s impayées.



    Et ça ne m’aide pas,



    Tu le sais, à te croire encore à mes côtés,



    Non, ça ne m’aide pas,



    A t’imaginer me dir’ de n’ pas m’inquiéter.







    Les jours sont des plus longs



    Je les pass’, nostalgique, à fixer la pendule,



    Et, c’en est ridicule,



    Dans mon agenda, déçu d’ n’ plus y voir ton nom.



    Dans des moments comm’ ça,



    On dit vouloir être à jamais indifférent,



    Mais si c’était le cas,



    On perdrait l’impression grandios’ d’êtr’ différent.







    Just’ quelques jours de brume,



    Demain, le soleil séchera cette amertume,



    Cela est amusant,



    Comment ils ne font pas long feu, les sentiments.



    Mais j’ garde dans l’ citron



    Qu’en attendant, je reste fragile, aux abois



    Car quand je pense à toi,



    Tout c’ dont je m’ rappell’, c’est qu’ t’es partie pour de bon.







    C’est un matin austère,



    L’aube d’un nouveau jour de pluie sur Manchester ;



    On est début juillet,



    Ça fait un an mais la pein’ n’est pas oubliée.



    Quand on se reverra,



    Je te demanderai si tu te portes bien,



    Tu diras que ça va



    Et tu me demanderas si moi, je vais bien.







    Et là, je mentirai quand j’ dirai : comm’ les autres,



    C’est un jour comm’ les autres.


  8. konvicted
    Printemps soit peu







    L’hiver se montra âpre un tant soit peu,



    Mais maintenant, pour un printemps, soit peu,



    Le beau temps nous donne tout ce qu’il peut.







    La grenouille coasse dans l’étang,



    Le bourgeon éclot en rameau latent,



    C’est certain, le printemps est dans les temps,



    Et il augure l’été qui l’attend,



    Inaugur’ le ciel bleu ; l’été l’étend.



    Il est les abeilles ; l’été, les taons.







    Dans les champs de fleurs, le printemps se sent,



    Dans les chants d’oiseaux, le printemps s’entend.



    Nul ne peut fair’ le tour, même en cent ans,



    De cet éternel recommencement.


  9. konvicted
    Tarentule
    Tu es élégante, malgré tes poils aux pattes,
    Aimée ou détestée, tu fais fuir ou épates,
    Rarement tu ennuies ou laisses indifférent,
    En tout cas, je te suis, pour ma part, déférent.
    Nulle autre que toi ne tisse sa toil' sans soie,
    Tu fonds sur tes proies sans même qu'elles comprennent.*
    Un pas après l'autre, j'avance, tu recules,
    L'image est floue, comment veux-tu que je te prenne...
    En photo, dis-moi tout, petite tarentule.
    konvicted
    *Les tarentules sont des araignées-loups, elles chassent en courant et en bondissant sur leurs proies.
  10. konvicted
    Inerte


    Il n'y a plus personne frappant à sa porte,
    Maison délabrée, condamnée, à n'avoir plus
    Que des fantômes froids et narquois pour escorte,
    Ces souvenirs des rares à lui avoir plu ;
    Il n'y a plus âme qui y entre ou qui en sorte,
    Maison abandonnée, en cours de construction,
    De matériaux et artisans pour faire en sorte
    De pérenniser ses échanges et contractions ;
    Il n'y a plus personne pour le faire battre
    Et mon cœur, résigné, a cessé de se battre.


  11. konvicted
    Si quelqu'un a du temps à perdre à lire un semblant de poésie, je poste ce qui m'en a fait perdre pas mal ces dernières soirées, avec quelques maux, du moins je l'espère. Je n'ai aucun recul dessus alors c'est assez probable que ce soit complètement ridicule voire incompréhensible sans que je m'en sois rendu compte, quoique je commence déjà à trouver ça ridicule et à ne plus vouloir le poster... "Il faut [y] entendre un équivalent de la purgation au sens médical et de la purification au sens religieux," dixit Paul Ric¿ur qui me servira d'excuse. :cool:

    Je n'attends pas la paix mais une délivrance, Que mon c¿ur s'allège de quelques contraintes,
    Mon bien-être restant, malgré ma vigilance,
    Précaire, l'affliction étant toujours d'astreinte...
    Pieds et poings liés à l'entrave du silence
    Par les chaînes de la pudeur et de la crainte,
    Ma bouche se tarit même des mots décrivant
    Combien je n'ai pas l'éloquence de Platon ;
    Mon miroir ne se voit offrir de captivant,
    Non pas un corps digne de celui d'Apollon
    Mais que de fortuites coupures de rasoir ;
    Mes poches ont beaucoup à envier à Crésus,
    Ce qu'elles ont à concéder est dérisoire,
    Comme les lettres signées du facteur rhésus,
    L'argent m'est attribué par hérédité.
    Mais si ma bouche reste close, mes yeux vivent
    Grand ouverts le temps d'un regard prémédité,
    Se meurent jusqu'à la prochaine récidive,
    Avec mémoire et espoir pour seuls nutriments ;
    Et si le corps dans lequel il bat reste froid,
    En toute artère, mon c¿ur darde, au détriment
    De toute raison, ses folies chargées d'émois,
    Sa passion et ses rayons ardents de désirs ;
    Et si mes poches restent vides, mon esprit
    Est plein de pensées ne demandant qu'à fleurir,
    Empreintes d'amour, arrosées de rêveries,
    Mais toujours à la recherche de ta lumière.
    Si la peur contraint cette recherche à l'attente,
    Que l'inaction dévore mon espoir, peu fière,
    Ma plume dévoilera ma flamme latente.

  12. konvicted
    Prodigal Sun



    I am wondering... Is it exhausted ?
    Does it have a cold ? Or, is it on strike ?
    It's been a long time since it last appeared,
    I don't remember well what it looks like.


    It got fired from the weather forecast.
    Since then, the cold rain has taken his place.
    I wish it didn't belong to the past,
    As I'm tired with seeing the rain's face.


    All day long, drops have been hitting the pane,
    I have thought about sleeping off the rain
    And perhaps the sun will have eased the pain
    When I wake up, but time'd go down the drain.


    I don't get my coat off but myself out.
    While I pay attention to each puddle,
    The wind blows the leafs off and my flame out.
    Jeez ! The dirt track looks like a real puzzle.


    There is one thing that everybody hopes :
    Joy, when it's back as the prodigal son.
    But there's only pain, everybody mopes
    Until it comes back, the prodigal sun.
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