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Je suis...


konvicted

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L'Homme

La morale est un geôlier corruptible, détenant

La clé de la cellule grise de mon démon intérieur.

Et, comme elle est la seule camisole maintenant

La paix, je la laisse s'approprier mon intérieur.


Du moins, c'était le cas pendant un certain temps...

Un temps de chien et les roues de ma volonté

A faire le bien s'enlisent dans la boue, la pluie battant

Son plein depuis que, contre moi, Dieu est remonté.


Je m'appelle "l'humanité" ou "la race humaine"

Et je croque maintenant la mort à pleines dents,

Depuis que je ne suis plus bienvenu au jardin d'Eden,

Comme Eve a croqué la pomme d'Adam, à peine dedans.


Au lieu de me mettre au vert, en tournant en rond,

Je laisse la Planète bleue tourner au gris.

Au dieu de remettre de l'ordre dans ce boxon,

Puisqu'il a laissé la joie virer aux cris.


Au lieu de proposer une main à mon prochain,

Je lui impose le bras droit en serrant le poing.

Au dieu de jouer au bon et grand Samaritain,

Du moins s'il existe, car il ne me le prouve point.


Mon passe-temps favori est d'admirer mes verrues.

Aussi, de chasser les bêtes sauvages à fourrure,

Autant que de polluer la Terre, je suis féru.


Ayant l'esprit encore plus étroit qu'une serrure,

J'habille la Terre, le certifieront les sales huissiers,

De toute sorte d'immondices, et ce que ça lui sied ou...


...Nom d'un chaos ! Il me faut un bouc émissaire, du coup,

J'appelle, KO, pour y mettre fin, mes officiers.

Je veux voir les plus grands véreux derrière les verrous.

Autant chercher une aiguille dans un tas de fumier(s)...


Si mes vices étaient des timbres, je serais philatéliste.

Mais si ce monde n'était pas fixé par mes vices (vis),

Dont je ne serais pas capable de tenir une liste,

Il serait aussi stable que l'uranium deux cent trente-six.


J'ai scarifié la Terre à petit feu, lieu après lieu ;

J'arbore les rues bombardées, la poitrine bombée.

J'ai édifié des idoles à l'image de Dieu ;

J'adore aujourd'hui les regarder tomber.


Je suis l'Homme, confus, paradoxal, désaxé,

Vil et cupide, cherchant les commerces détaxés,

Puisqu'avec mon alter ego le Diable, je suis pacsé...


Je suis l'Homme, foulant de mes pieds tordus cette Terre,

Portée ni par Atlas ni dans mon coeur, pas plus

Sur un pied d'estale mais, comme Dieu ne cesse de se taire,

Menaçant de se noyer, sous un cumulus.

...

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