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Xavier Brennet

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Tout ce qui a été posté par Xavier Brennet

  1. Vos propos montrent que vous ignorez toute la maltraitance subie par les communautés russophones d'Ukraine depuis 2014. Ces russophones n'étaient pas russes comme on essaie de le faire croire mais bien ukrainiens depuis la fondation de l'Ukraine en 1991. Les manifestations de la place Maïdan en 2014 ont donnée lieu à des négociations et le président Ianoukovitch a finalement promis des élections anticipées. Mais cela n'a pas suffit et un coup d'état a eu lieu pour installer au pouvoir Porochenko et quelques chefs de factions nationalistes habituées du salut nazi, vénérant en public des criminels comme Stepan Banderas, ou des gens de confiance de l'Otan qui n'ont pu obtenir la nationalité ukrainienne que la veille ! Ensuite la discrimination de nature raciste envers les russophone a été d'une grande violence. La fermeture des écoles en langue russe et la répression terrible des manifestations de gens en désaccord avec le coup d'état ont été inacceptables. Des massacres ont eu lieu comme à Odessa le 2 mai 2014. 46 personnes russophones ont été tuées. La police n'est pas intervenu et aucune enquête sérieuse n'a été réalisée malgré l'insistance de l'ONU deux ans plus tard. Toute personne ayant un prénom de consonance russe était sommée de faire changer son prénom. C'est ainsi que Vladimir Zelenski a accepté pour satisfaire ses ambitions politique de changer son prénom en Volodymyr. Quand l'URSS a donné son indépendance à l'Ukraine en 1991, les frontières ont été fixées assez arbitrairement sur des divisions administratives sans grande importance. Il n'y a pas eu de référendum. Si les autorités russes avaient prévu que ces populations ne s'entendraient pas, il est évident qu'elles auraient fixé les frontières différemment. Ces frontières n'ont pas la légitimité historique que peuvent avoir celles des pays européens. Ces gens n'ont pas la même histoire. En 1940 ceux de l'Est étaient avec l'armée Rouge alors que ceux de l'Ouest étaient alliés à l'Allemagne.
  2. Ce rejet des Etats nations est pour moi très dangereux et découle probablement d'une triste confusion. Rien n'empêche d'avoir plus d'admiration pour une nation autre que la sienne. Rien n'empêche de faire vivre des cultures différentes dans un même Etat. Ce sont les nations qui créent le droit et même si nous en sommes pas très satisfait nous ne devons pas tout réduire à néant. Ce dénigrement des nations a fait le bonheur des ultra-libéraux. Loin de rassembler les peuples, l'effacement des règles de prudence frontalières a permis la naissance d'une international capitaliste désastreuse pour la paix. Ce n'est qu'avec la mondialisation du commerce que les multinationales sont devenues assez puissantes pour corrompre les pouvoirs publics et contrairement à ce qu'une certaine propagande tente de nous faire croire, le protectionnisme raisonné permettait de protéger les petits producteurs, les ouvriers et les agriculteurs, alors que le libre-échange créer directement une guerre économique sans pitié. Ce mouvement présenté comme une ouverture amicale a relancé l'idée chez les puissances financières que toutes les ressources, dans quelques pays qu'elles se trouvent, devaient pouvoir leur appartenir (le néocolonialisme). Les sympathiques possibilités de rencontres entre étudiants connues sous le nom d'Erasmus auraient très bien pu exister sans l'Union Européenne, dont la vraie ambition est en fait de renforcer le pouvoir des capitalistes. Beaucoup d'avancées sociales qui ont été possibles avant les années 2000 ne le seraient plus aujourd'hui à cause d'un certain délitement démocratique, mais surtout aussi à cause du dumping, cette compétition anti-sociale disqualifiant les sociétés développant les droits sociaux, la fiscalité ou l'écologie (services publics, 35 heures, 13e mois, retraite à 60a etc...).
  3. Je suis d’accord avec beaucoup d’arguments donné par Elbaid1 quand il dit que les frontières ne sont pas sacrées, qu’elles ont été fixées le plus souvent par une violence arbitraire. Cependant ce qui a rendu nécessaires les frontières et qui reste indépassable, c’est le fait qu’on ne peut pas légiférer sur le monde entier. Le préalable pour créer des lois est de constituer une communauté pour laquelle elles s’appliqueront. Toute tentative de bâtir un gouvernement mondial sera un échec car la démocratie ne peut exister que localement. Les guerres d’indépendance sont aussi fréquentes que les guerres de conquêtes. La nation ne caractérise pas du tout l'identité des personnes, mais elle reste nécessaire pour créer le droit et la démocratie. C'est la démocratie locale et le respect de la vie humaine qui ont un caractère sacré. "Un peu d'internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup l'y ramène" Jean Jaurès.
  4. Très mauvaise idée qui avantagerait encore les riches par rapport aux pauvres. Non, la meilleur solutions serait de financer le social par la restauration des droits de douane. Ce serait une mesure économique de bon sens et non d'esprit nationaliste chauvin, comme les médias (liés au monde de la finance) nous la présente. 1- Il est souhaitable pour tous pays de développer ou maintenir une production locale plutôt que de devoir s'approvisionner au bout du monde. 2- Les entreprises locales doivent respecter nos lois et en particulier nos lois sociales et fiscales, alors que les autres n'ont pas forcément de contraintes. Il est donc normal qu'on demande une contribution douanière pour l'accès au marché national. 3- c'est la seule solution possible permettant de réindustrialiser le pays (et de conserver des ingénieurs).
  5. Pour espérer sortir de ce système capitaliste, il faut réfléchir sur la façon d’en sortir. Malheureusement même ceux qui se disent anticapitalistes ne proposent guère de solutions de transition vers un autre système. Les premières mesures devraient chercher à recréer un cadre national dans lequel on peut légiférer sur l’activité économique sans subir de chantage à l’emploi. C’est urgent pour sauver la démocratie. En claire, les entreprises ne devront plus pouvoir échapper à la loi en déplaçant leur site de production. Quand les taxes douanières étaient généralisées et les échanges financiers contrôlés (jusqu’au début des années 90) les délocalisations étaient synonymes de pertes de marchés, les entreprises au contraire cherchaient à s’installer un peu partout. Vouloir redonner du sens au frontières n’est pas la recherche d’un nationalisme chauvin mais c’est la seule voie possible pour renforcer une démocratie qui ne peut vivre que localement. C’est aussi garantir qu’aucune personne et aucun business ne peut échapper à nos lois. Un gouvernement mondial ne pourrait correctement prendre en compte les aspirations de tous les peuples. Il serait tyrannique. La sortie de l'OMC et des traités de libre-échange est une nécessité. Ensuite il faudrait introduire progressivement des maximums légaux en matière de richesse et de parts de marché, et favoriser fortement les petites entreprises par rapport aux grandes. Toute richesse excessive est un gaspillage nuisible pour la société. Le taux d’imposition sur les bénéfices devrait être progressif par tranches comme l’impôt sur le revenu. Des nationalisations pourraient se faire dans de nombreux secteurs.
  6. Je suis d'accord et je ne fais nullement référence à la lutte des classes dans mon propos. Je trouve que la philosophie nous aide à cultiver : - l'esprit rationnel (Merci Descartes) - l'esprit critique (Penser par soi-même, sans préjugés). - un certaine humilité ("l'ignorant affirme, le sage doute"). - une réflexion à froid sur la condition humaine, et sur la valeur à accorder à toutes choses.
  7. L'inversion de sens le plus incroyable proposé par nos commentateurs économistes est à mon avis de prétendre que le protectionnisme entraine une "guerre commerciale". La finalité du protectionnisme n'est pas de pénaliser des importateurs étrangers pas pure mépris nationaliste. C'est de protéger en particulier des petites entreprises d'une concurrence trop forte des grosses multinationales qui travaillent dans un environnement juridique généralement très différent du notre. C'est défensif. C'est en vérité la suppression de toutes taxes douanière qui fait toujours naitre des batailles commerciales et qui se soldent pas la mort de nombreuses PME ou exploitations agricoles, face à la rapacité croissante des grosses multinationales (des capitalistes les plus voraces). Je reconnais qu'un retour trop rapide ou trop fort au protectionnisme peut entrainer de grosses crises, mais l'élan vers un libre-échange total me parait être la pire exaction du capitalisme. Elle pousse les plus puissants à conquérir des marchés au détriment de nations entières qui se trouvent petit à petit disqualifiées. On retire ainsi à de plus en plus de nations européennes, africaines ou autres, la possibilité de produire des articles pour lesquels elles commençaient à cultiver un bon savoir-faire. On a parlé un temps de créer une exception culturelle pour protéger les artistes. Mais savoir produire, que ce soit en mode artisanale ou industriel, cela fait aussi partie de la culture d'un peuple. A quoi bon former des ingénieurs s'il n'y a plus chez soi que la production de bananes, de vins ou d'obus qui restent en course dans cette sacro-sainte compétition mondiale. Confucius disait il y a plus de 2 millénaires « quand un homme à faim, il vaut mieux lui apprendre à pêcher que de lui donner du poisson ». Si cette pensée philosophique avait pu imprégner d’avantage les esprits, le monde aurait compris qu’il vaut mieux apprendre aux pays en difficulté à produire par eux même plutôt que de les contraindre à acheter nos marchandises. Le capitalisme interdit le transfert de compétences. Tout est breveté et tout avantage est à exploiter.
  8. Je parle de l'attirance pour la guerre et non d'une absolue nécessité de ne pas la faire. Je dirais d'ailleurs que le responsable d'une guerre n'est pas forcément celui qui la déclenche mais celui qui la rend inévitable.
  9. Il s'agit de se poser de bonnes questions et de réfléchir par anticipation face aux difficultés de la vie sans se laisser guider par des préjugés. La philosophie propose un mode de réflexion, non des directives. "Ce qui caractérise le philosophe et le distingue du vulgaire, c'est qu'il n'admet rien sans preuves, qu'il n'acquiesce pas à des notions trompeuses et qu'il fixe exactement les limites du certain, du probable et du douteux". Denis Diderot
  10. L’attirance pour la guerre est liée à notre caractère plus qu’à nos opinions politiques. La plupart des conflits résultent d’un ensemble d’inconscience, d’insouciance et d’incompétence, toutes portées par la vanité ou la cupidité de dirigeants. Autant de défauts qu’un enseignement philosophique aurait pu éviter.
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