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À peu de chose près, vos questions se résument à une méconnaissance de la communauté primordiale, ne croyez pas que vous pouvez faire l'économie de lectures et de creusements en amont comme déjà précisé. L'écueil le plus courant, c'est de sous-estimer l'ampleur et la portée de ce travail indispensable, tant pour la connaissance de l'Histoire critique des longues durées que pour sa conscientisation. Impossible pour quiconque d'en faire un résumé de quelques lignes en guise de réponse, c'est même la raison d'être de ce présent condensé. C'est uniquement la lecture d'ouvrages choisis (comme outils méthodologiques !) qui vous aidera à ne pas rompre le fil d'Ariane de la critique radicale. Mais ayez toujours en tête que la difficulté d'assimilation ne réside pas tant dans la connaissance que dans la conscience. L'œuvre de réhabilitation des communautés organiques de l'Être - en son unité dialectique - (toujours consubstantiel au rapport social de matérialité), est "l'alètheia" (consultez mes archives sur ce forum, aucun de mes commentaires n'est fortuit...) de la discipline ethno-anthropologique. "La vérité de la certitude de soi-même passe par la connaissance et la compréhension de la vérité de la certitude historique, c'est cette relation pratique qui peut faire surgir la conscience de soi ou auto-conscience ; laquelle est le passage de la conscience fausse à la conscience vraie, telle que cette dernière peut alors se retirer des impasses existentielles des claustrations de maîtrise et de servitude."
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Vous faites erreur tant sur la forme que sur le fond, d'autant qu'il est absolument inopportun de le clarifier ici, vous le savez. Laissez donc aux autres la chance de ne pas succomber à la tentation du rejet sur de simples présomptions, merci. En allant droit à l'essentiel lors de mes interventions, l'impasse est faite sur bon nombre d'éclaircissements, c'est un risque à courir qui hélas m'échoit. "L'idée" c'est de prendre ce qu'il y a prendre ou… de ne rien prendre le cas échéant. À plusieurs reprises il est indiqué de creuser par vous-même(s), avec par exemple l'ouvrage cité dernièrement. Relisez plus attentivement mes précédentes interventions, une réponse plus détaillée sur le Divin y figure. Le Divin du Tout de l'Être est la parfaite antinomie d'une extériorisation d'un Dieu quel qu'il soit (le choix des termes est primordial).
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Le point le plus fondamental et le plus décisif sur lequel se fonde la loi du développement de l'histoire humaine, qu'il est crucial de saisir et surtout de retenir, se formule ainsi : la conscience et l'inconscience n'ont pas d'histoire autonome, pas non plus de développement propre. Tout au contraire, ce sont les Hommes dans le développement historique de leur production matérielle et leurs rapports de matérialité sociale qui transforment avec cette réalité qui leur est propre, et leur pensée et les produits de leur pensée. C'est la condition essentielle - encore faut-il l'assimiler - sur laquelle repose la méthodologie invariante de la genèse de toute compréhension critique radicale. Par conséquent, la nature de l'Être n'est pas autre chose qu'une détermination dialectique de son rapport social en tant que production de sa pratique matérielle à travers l'Histoire. À rebours de l'Histoire phénoménologique du savoir spécialisé/spécialisant, les prérequis fondamentaux pour saisir la substantialité de la nature de l'Être restent invariablement les mêmes. Encore une fois, seule la connaissance profonde du Tout de l'Histoire, et non celle de sa partie, est à même d'en désigner sa substance. Ce rapport social serait sans doute suffisamment intelligible par tout un chacun s'il n'était pas aliéné. (Si vous n'avez pas encore travaillé en amont, cette lecture risque de rester vaine. Pour le lecteur qui se sent vraiment concerné : après tout pour quelle raison feriez-vous cet effort ? D'abord et avant tout pour vous-même, et en aucun cas de manière subsidiaire mais bien...vitale !) L'historicide toujours à l'œuvre (qui ira crescendo), indique s'il en était besoin, le degré d'aliénation (en son mode de production) d'une civilisation. (À toutes fins utiles, ce n'est pas un hasard si ce présent déroulé figure dans la rubrique "Histoire"...) En se référant à l'Être générique du paléolithique, en appréhension d'une critique radicale de l'Histoire, indubitablement la dépossession humaine contemporaine est bien la marque de notre temps et, contrairement à l'idée largement répandue, n'a pas toujours existé, loin s'en faut. Toute l'étendue de la richesse humaine réside dans l'indivision du Tout de l'Être (c'est à dire non médié par l'échange). Ce n'est pas tant l'Histoire prénéolithique - prétendument inconnaissable - que la longue histoire de son déni qui est à considérer. La difficulté d'assimilation ne réside pas tant dans la connaissance que dans la conscience. (Sans être exhaustives en tous domaines, au sujet des rapports sociaux les études ethno-anthropologiques de terrain sont suffisamment éloquentes.) "Les Hommes de joies n'ont pas d'Histoire". La temporalité mesurable naît et se développe à partir des déterminations post-paléolithique, tout comme l'Histoire. Pour les chasseurs-cueilleurs le temps n'existe pas, l'Histoire non plus. Mais toujours dans une perspective dialectique, il faut se réapproprier l'Histoire et la culture (à défaut !) pour mieux les renverser, puisque le temps actuel marque encore leur avènement. Jusqu'ici "De la nature de l'Être" ne mentionne qu'un ou deux ouvrages, et plus particulièrement celui-ci : "Âge de pierre, âge d'abondance" de Marshall Sahlins. À l'instar du livre de Mauss "L'Essai sur le don", qu'un lecteur novice n'aura aucun mal à parcourir, "Âge de pierre, âge d'abondance" se veut accessible. Ne surtout pas se fier à leur date respective de parution, il est évident qu'aujourd'hui de tels ouvrages ne pourraient voir le jour (les principaux protagonistes ayant été tous plus ou moins décimés), ce qui leur confère davantage de valeur encore. Voici quelques courts extraits (ô combien difficile à sélectionner !) : - Concernant le Tout du cosmos sacral indivisible - Page 274 "Tout se passe comme si" les Maoris reconnaissaient un concept de portée très générale, un principe de productivité, le Hau : une catégorie qui n'admet pas de distinctions, n'appartenant ni à cette sphère que nous nommons "spirituelle" ni à la sphère dite "matérielle", et applicable néanmoins à l'une et l'autre indifféremment. S'agissant de biens et de valeur, les Maoris pouvaient concevoir le Hau en tant que produit concret de l'échange. S'agissant de la forêt, le Hau est ce qui fait foisonner le gibier ailé, une force invisible et cependant clairement appréhendée par tous. Mais en tout état de cause, les Maoris éprouvaients-ils la nécessité de distinguer le "spirituel" du "matériel" ? L'apparente "imprécision" du terme Hau ne s'accorde-t-elle pas parfaitement avec une société où "l'économique", le "social", le "politique" et le "religieux" sont agencés indistinctement au moyen des mêmes relations et étroitement mêlés au sein des mêmes activités ? Et ceci étant, ne devons-nous pas, une fois encore, revenir à l'interprétation de Mauss ? Il avait fort probablement tort en ce qui concerne les caractéristiques spirituelles du Hau. Mais dans un autre sens, plus profond, il avait raison. "Tout se passe comme si" le Hau était un fait social total. Kaati Eenaa. - Cet extrait renvoie à l'introduction de ma présente intervention et à son impérative centralité - Page 251 Donc, à propos du Hau de la forêt. Ce Hau n'est pas le Hau qui souffle (le vent). Non. Je vais soigneusement te l'expliquer. Donc tu as quelque chose de précieux que tu me donnes. Nous n'avons aucun accord quant au paiement. Donc, je le donne à quelqu'un d'autre, et le temps passe et passe et cet homme songe qu'il a cet objet de valeur et qu'il doit me donner quelque chose en retour et ainsi fait-il. Or cet objet de valeur qui m'est donné, c'est le Hau des biens qui m'avaient été donnés auparavant. Je dois te le donner à toi. Il ne serait pas convenable que je le garde par-devers moi ; que ce soit quelque chose de très beau ou de mauvais, cet objet de valeur, il doit t'être donné par moi. Parce que cet objet est le Hau de l'autre objet. Si je gardais pour moi cet objet là, je deviendrais mate (malade ou mort). C'est ça, le Hau, le Hau des objets de valeur, le Hau de la forêt. Kaati Eenaa (assez là-dessus). Il y a donc bien là ce qui va constituer le fondement du MPD (mode de production domestique), la réciprocité généralisée du don en tant que production aussi bien matérielle que morale du rapport social. Pour rappel : la conscience et l'inconscience n'ont pas d'histoire autonome, pas non plus de développement propre. Tout au contraire, ce sont les Hommes dans le développement historique de leur production matérielle et leurs rapports de matérialité sociale qui transforment avec cette réalité qui leur est propre, et leur pensée et les produits de leur pensée. - Hiérarchisation au sein du MPD - Page 230 Aucun Bochiman n'ambitionne de devenir un personnage mais Toma ("chef" de tribu) poussait plus loin que d'autres la démarche contraire : il ne possédait pratiquement rien et donnait tout ce qui lui passait entre les mains. Mais c'était diplomatie de sa part, car cette pauvreté délibérément provoquée lui valait le respect et l'adhésion de tous (Thomas, 1959, p. 183).
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Dans une nouvelle remise en perspective contextuelle de ces présentes lignes, il faut souligner qu'il n'y a rien de plus difficile que d'aller à rebours de son propre rapport de production aliénatoire, puisqu'il reste effectif tant que demeure le mode de production actuel en sa dialectique produit/producteur de celui-ci. Et ce ne sont pas de vains mots... Mais une pratique réelle, celle du dessaisissement de l'Homme de sa naturalité humaine depuis le Néolithique jusqu'à la crise terminale (au demeurant déjà amorcée, de plus amples détails me contraindraient à sortir du sujet) de son mode de production (dont la nécrologie déjà écrite - en Conservation/Dépassement - est l'une des pièces du puzzle de la radicalité critique mais n'est pas l'objet du présent exposé) et son impossibilité, à l'externalisation de tous ses termes, (autrement dit plus il tend inlassablement vers son universalité et son autodépassement, plus il tend vers la pire de ses entraves qui n'est autre que lui-même...) à reproduire la contradiction radicale de sa reproduction. (Au passage, il ne vous a pas échappé que le terme "radical" est usité ici en tant que synonyme de "racine", "radical" reste conforme à son étymologie et n'a donc pas la connotation péjorative qu'on lui prête couramment...) La première des désaliénations (partielle donc mais totalement salutaire !), c'est la conscience émancipée de l'Histoire de la civilisation par définition écrite (le support principal des historiens sont les sources écrites, et à ce titre elles restituent seulement les histoires de l'Histoire). L'enjeu ici, vous l'aurez compris, c'est de prendre en compte la totalité de l'arc historique, la préhistoire et la protohistoire sont inclusives, puisque l'Histoire tronquée devient ainsi pour elle-même un support idéologique civilisationnel qui s'ignore. Par conséquent, il est indispensable de prendre un minimum de recul sur l'idée profondément ancrée et inculquée de l'Histoire telle que le commun des mortels l'a en tête. En soi cette démarche peut vous aider à vous familiariser avec l'outil méthodologique qui vous évitera les écueils spéculatifs de l'angoisse endémique propre à l'atome narcissique subjectivé. "La méthode c'est la structure du Tout exposée dans sa pure essentialité", et cela englobe la totalité des approches méthodologiques en tous domaines... La question n'est pas tant l'autonomie supposée (par exemple : la machinerie technique ou technologique, les sciences, etc...) de l'un d'entre eux que la dialectique d'interdépendance qui le maintien au sein d'une totalité. Le connaître de la méthode de l'automouvement de la dialectique historique ne peut s'accueillir et se recueillir qu'avec humilité (le saisir du Logos du monde c'est à minima le taire du sensible immédiat et de l'empirisme surfacier) en le Tout de son essentialité radicale. Pour ne pas vous perdre davantage dans ce trop bref exposé par définition lacunaire qu'est "De la nature de l'Être", qui (faut-il le rappeler ?) n'est pas une banale recette d'interprétation personnelle ex nihilo de juxtaposition plus ou moins hasardeuse d'ingrédients hétéroclites du fragmenter mais le transmetteur impersonnel du Tout indivisible issu de la radicalité critique maximaliste et intransigeante (non exhaustive bien sûr dans ce présent condensé) de la rationalité historique du devenir humain depuis les présocratiques. Bien loin des dogmes sociétaux de la conscience historique domestiquée, le préliminaire primordial à toute conscience historique émancipée, et le premier pas vers le saisir du réel, est celui de la prise en compte de l'Histoire rationnelle telle que dispensée par les différentes disciplines scientifiques de terrain, parmi lesquelles la paléontologie et l'archéologie, en recoupement des diverses études ethno-anthropologiques de terrain sur feu les derniers groupes de chasseurs-cueilleurs. Celles-ci ont clairement mis en évidence (étymologiquement elles sont toutes mal nommées mais celle-ci en particulier : Révolution Néolithique) l'existence de deux modes de production principiels aux antipodes l'un de l'autre : le mode de production domestique (M.P.D.) des chasseurs-collecteurs du Paléolithique VS le mode de production actuel qui débute à la période Méso-Néolithique. (Suivant son degré d'évolution celui-ci se définit en sous-ensembles : esclavage - servage - salariat, prière de n'en rien déduire à la hâte, lesquels sont contenus en deux phases : domination formelle - domination réelle. Cela dit évidemment dans les grandes lignes...) La dialectique déterministe de l'humanité (désormais totalement inféodée à divers degrés au déploiement global du monothéisme de l'Avoir) en son essence n'a pas d'autre fondement véritable que son rapport historique de matérialité aliéné en son mode de production qui produit et reproduit son rapport social de matérialité autant qu'il produit et reproduit la matérialité sociale de ce rapport (le rapport social réellement effectif à l'autre). Si cette primauté du rapport social, dans le creuser de sa réalité historico-critique, tant ignorée reste incomprise, l'advenir humain l'est encore moins, même et surtout maquillé d'un faux ciel d'espérance objectivé en divers avatars idéologico-techno-scientistes, religio-économico-politiques, littero-philosophico-spéculatifs, etc... du hors-sol stérile anhistorique. L'antagonisme absolu entre les communautés chasseurs-collecteurs de l'Être d'une part et les sociétés de l'Avoir d'autre part ne se caractérise donc QUE par leur mode de production respectif. Pour autant, les chasseurs-collecteurs des communautés en tant qu'Êtres génériques en leur humanitude manque pourtant de complétude, leur unité substantielle et sacrale se heurte immanquablement à la condition localiste et étriquée des limites intrinsèques de leur conscience non-universelle (dans les conflictualités interethniques notamment). Dès lors, ces communautés organiques vont peu à peu se désagréger dans la tri-fonctionnalité sociétale qui voit l'indivision communautaire éclater sous la pression des échanges entre communautés. La tri-fonctionnalité prêtres, guerriers et paysans (le chasseur-cueilleur n'a pas de fonctionnalité précise il est tout à la fois, et quand par exemple après la chasse il peint spontanément sur une paroi, ce n'est pas loin s'en faut une activité spécialisante confinant à l'autolâtrie d'un artiste en mal de refuge compensatoire, il peint l'allégresse et la joie immédiates du vivre véridique de sa naturalité cosmique) va articuler les anciens régimes permettant la longue et lente ascension de l'Avoir vers la totale profanation de l'authenticité du vivre humain en sa qualité primordiale. La troisième et la dernière phase à venir sera la simultanéité dialectique entre d'un côté la reconquête de l'unité perdue de l'Être lorsque l'humanité pourra enfin faire ontologiquement (au sens parménidien) retour à soi en la communauté consciente de son universalité historique et que de l'autre l'exubérance de l'Avoir tuera l'Avoir. Le degré d'assimilation de ces présentes lignes (ainsi que l'inévitable questionnement qu'elles impliquent !) dans leur contenu substantiel ne se trouve point dans leur simple lecture et relecture mais dans un travail de réflexion méthodologique de longue haleine en désir de creusement sans cesse renouvelé des Jalons de la radicalité. Seule la substance critique qui va au bout d'elle-même ne réitère pas un énième fétiche de la critique (mieux vaut alors s'abstenir de toute critique) mais réaffirme en sa trajectoire intégrale la critique du fétiche insubordonnable.
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"Mais l’homme a presque continuellement besoin du secours de ses semblables, et c’est en vain qu’il l’attendrait de leur seule bienveillance. Il sera bien plus sûr de réussir, s’il s’adresse à leur intérêt personnel et s’il leur persuade que leur propre avantage leur commande de faire ce qu’il souhaite d’eux. C’est ce que fait celui qui propose à un autre un marché quelconque ; le sens de sa proposition est ceci : Donnez-moi ce dont j’ai besoin, et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même ; et la plus grande partie de ces bons offices qui nous sont nécessaires s’obtiennent de cette façon. Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage." Ce très court extrait de A. Smith (ci-dessus) rapporté ici il y a quelques temps, n'avait pas seulement vocation à éclaircir la genèse de la division du travail mais également à en élargir le champ d'investigation en abordant l'un des aspects le plus décisif du rapport social. L'analyse de ce rapport en profondeur n'est pas véritablement l'objectif direct de son auteur mais il en discerne les contours avec acuité (ce qui est rare voire inexistant aujourd'hui !). Ma présente intervention ne sera encore rien d'autre qu'un énième bis repetita ; l'invariance méthodologique de la compréhension radicale historico-critique fonde la rationalité du Tout du devenir humain. La pratique du dessaisissement, celle qui détermine l'Homme autre que lui-même, prend racine nulle part ailleurs que dans son rapport de production aliénatoire. L'Homme n'existe pas ! Pourrait-on dire... Il n'existe pas en tant que tel sans ce rapport qui lui est consubstantiel. La nature humaine de l'Homme ne se détermine que dans sa matérialité sociale, bien en amont de toutes autres considérations. Dans un premier temps, l'Homme est d'abord tributaire de ses impérieuses nécessités matérielles : se nourrir, se loger, se vêtir, etc... Le temps long de la structuration de sa vie matérielle (nous sommes à moins 12000 ans... Donc après le MOD, mode de production domestique des chasseurs-cueilleurs) sera le socle de cette organisation matricielle qui va aller crescendo, servant de base à un mode de production qui surdétermine le reste. Dans le temps long historique, un mode de production devient une autonomie surdéterminante et par là même un rapport de production aliénatoire. La concrétude matérielle pour subvenir à ses besoins élémentaires est le fondement des déterminismes de sa nature, c'est donc l'inverse exact des fausses vérités communément admises. (Chaque degré de développement économique d'une époque, les institutions d'État, les déterminations spirituelles et intellectuelles, etc... se clarifient également à partir de cette concrétude donc à rebours de la raison chaotique de l'indistinction.) La phrase en caractères gras en est un simple exemple, ce n'est pas tant l'humanisme de l'Homme qui est sollicité par le rapport social mais son égoïsme, l'honnête Homme ignorant en déduira d'évidence l'Homme en son essence... Et c'est bien là précisément le principal déterminisme du rapport social aliéné, toujours désigner le devenir humain sans jamais pouvoir en dévoiler sa réification totale. L'assimilation même fragmentaire de ce qui est exposé ici dépend non seulement d'une volonté ou d'un vrai désir de creusement mais aussi de pouvoir se limiter autant que faire se peut dans d'éventuelles conclusions ou déductions hâtives et de projections erronées, rien ne sert de brûler les étapes ! (Mes écrits ne sont pas des injonctions à balancer des pavés mais plutôt à lire les bons.) L'alètheia se chemine pas à pas... Par ailleurs, mes interventions sur ces espaces depuis presque deux ans maintenant, ne sont qu'une synthèse à minima, le saut qualitatif supérieur que dispensent les différents Jalons de Conscience déjà cités (allez directement à la source !) sauront mieux que moi vous mettre sur la voie d'une compréhension substantielle des profondeurs de l'Être qui sommeille en vous et dont le Logos radical impersonnel et universel sera le révélateur.
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Bonne idée d'avoir eu la saine curiosité d'y regarder d'un peu plus près... Malgré toutes ses qualités d'homme (entre autres "de terrain"...), concernant le rapport social Reclus n'a eu que "quelques fulgurances". (Rien ne remplace l'outil méthodologique, pas même la meilleure des compréhensions instinctives.) La fin de mon précédent commentaire renvoyait plutôt à d'autres auteurs dont la complexité fait barrage (voire carrément repoussoir radical !) à leur claire intellection. Il est donc crucial de saisir en quoi la conscience est fondamentalement l'obstacle principiel à tout entendement substantiel. Et parmi ces auteurs, s'il devait en être un à connaître en tant que dernier "écrivant" contemporain en renversement du vrai renversé, c'est bien G. Debord. En faisant ce premier pas vers le saut réellement qualitatif des très rares auteurs de la critique radicale (qui prend donc source à la racine, et pas au milieu et encore moins à la cime...), vous vous donnez la chance d'accéder aux prémices d'une herméneutique sociale simplifiée mais pas simpliste. Dans "Commentaires sur la société du spectacle" (d'approche moins "rebutante" que "La Société du Spectacle") Debord vous met le pied à l'étrier (non sans effort !), faites donc votre choix... Quant aux second intervenant, point n'est nécessaire de subir la phraséologie ampoulée de Sartre et de son pendant féminin SdB, en règle générale évitez les philosophes, surtout contemporains. D'ailleurs Debord ne se qualifiait pertinemment pas de philosophe (qui ne signifie plus rien en soi depuis belle lurette) mais de "stratège" (rapport à la théorie de Clausewitz...). Lisez le Debord de l'anti-aliénation littéraire, ne le lisez pas comme un vulgaire bouquin mais avec la joie émancipatrice et passionnelle de l'anti-spectateur du Spectacle ! Bonne lecture
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Me concernant le vouvoiement est de rigueur mais cela ne doit pas vous contraindre à faire de même bien sûr. Rassurez-vous, il n'y a aucune "direction intellectuelle" sous-jacente dans mes propos mais plus sûrement une surinterprétation abusive et quasi-systématique de ceux-ci (dont l'origine causale est parfaitement identifiable). Trêve de remarque d'ordre général, revenons avec davantage de précisions sur la question qui nous occupe en répondant également au passage à un second intervenant. Cette compréhension de l'origine de la conscience ne peut en aucun cas être une pièce rapportée, elle nécessite une appréhension d'unicité et de totalité du Tout du cosmos de vie. Mais pour les besoins explicatifs seulement, bornons-nous à séquencer, donc à retrouver la logique du morceler si bien intériorisée... À l'instar de l'origine du langage qui démontre que sa naissance découle du rapport social communautaire par excellence en tant qu'expression de l'Être historique de l'Homme comme être pensant de la conscience de soi (il n'y a conscience de soi pensée bien entendu que dans le rapport aux autres), la conscience n'apparaît qu'avec la nécessité du vouloir intentionnel. L'Humain est l'être de la communauté consciente parce qu'il va produire les premiers outils techniquement élaborés (certains animaux en produisent eux aussi mais de façon rudimentaire). La comparaison avec les animaux confirme l'origine de la conscience humaine née des spécificités du produire l'outil de la vie intentionnelle et l'accompagnant en conscience de volonté. La production d'outils techniquement élaborés n'est pas tant le fait d'une supposée intelligence supérieure, ou d'une dextérité particulière ou autres, que de sa capacité de conscience dans un rapport intentionnel. Cette capacité de vouloir conscient n'en fait pas un être supérieur au reste du règne animal mais seulement un être singulier. Pour finir, il ne faut prêter aucune surinterprétation à la phrase de Reclus, elle ne signifie nullement que l'Homme est la Nature dans sa totalité en tant qu'être supérieur (c'est mal connaître Reclus) mais qu'il en est seulement une singularité par sa conscience. Par ailleurs, la conscience spécifiquement humaine a une longue histoire et corolairement ses écueils du raccourci amalgamant entre autres... C'est un point d'achoppement particulièrement complexe (mais essentiel !) et pour cause... C'est la raison pour laquelle la simplification s'impose mais pas le simplisme. Si certains auteurs paraissent en premier lieu complexes, encore une fois ce n'est pas par posture mais par nécessité, la récompense pour le lecteur assidu est toujours à la mesure de l'effort engagé.
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Vous faites sans doute allusion à "L'Homme est la Nature prenant conscience d'elle-même." d'É. Reclus ? "l'Homme est la Nature" en tant que cette Nature n'est pas une extériorité justement, par opposition à "l'Homme et la Nature" ou "l'Homme et son environnement", etc... De façon concise et fort pertinente, Reclus nous rappelle que nous sommes, pour en faire partie intégrante, aussi la Nature (des Hommes de la Nature, des Hommes en la Nature...) mais surtout consciente d'elle-même en tant que telle, en tant que Nature consciente (dans notre rapport social d'intentionnalité). Pour rappel : ma conscience c'est mon rapport intentionnel avec ce qui m'entoure. Là où existe un tel rapport, il existe pour moi ; en d'autres termes, le rapport d'intentionnalité est bien perçu comme tel c'est à dire intentionnel. Pour l'animal, son rapport social n'existe pas sous cette forme de rapport. C'est ce rapport d'intentionnalité qui contribuera de manière déterminante à l'avènement de sa capacité si singulière d'être social à travers l'Histoire.
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À maintes reprises, le sujet a déjà été évoqué dans mes commentaires... Petit condensé : l'Homme diffère de l'animal (différence n'est pas prédominance...) par son rapport social d'intentionnalité avec les autres et son milieu, c'est cette force d'intentionnalité qui fera différence primordiale de sa capacité d'être social. Là où existe un rapport, il existe pour l'Homme. Chez l'animal, les rapports sociaux n'existent pas en tant que rapports conscients. La dynamique conscience/inconscience de ce rapport est donc un produit social exclusivement humain. Le rapport social chez l'Homme est un rapport conscient, l'animal n'a qu'un rapport social grégaire et instinctif. À l'origine, pour l'Homme la conscience ne l'est qu'en tant que conscience grégaire ou instinct conscient, puis elle va s'autodéterminer dans sa pratique sociale réelle. C'est ce rapport social d'intentionnalité (le "vouloir rencontrer" mais pas en tant que déterminisme instinctif ou grégaire !) qui est décisif, l'animal conscient qu'est l'Homme ne l'est que dans son rapport social et la conscience réelle ne se rapporte qu'à l'unité de l'Être. "L'Homme est la Nature prenant conscience d'elle-même."
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Bonjour, La société du diviser organise toute sa puissance autour de cette division et fonde ainsi en cohésion l'efficience de ses forces productives. Il est depuis fort longtemps acté (et formalisé au moins depuis le XVIII e siècle) que la division du travail par sa matérialité sociale réelle aiguille le potentiel humain en autant de spécialités qu'exige cette division. A. Smith a été évoqué par un intervenant, il n'est certainement pas "le spécialiste de la déspécialisation" (au passage vous noterez que le langage courant admet volontiers la spécialisation en tout domaine mais ne tolère que la déspécialisation dans le bail commercial...) mais il est l'un des précurseurs dont les travaux en la matière dans l'ouvrage cité sont en tous points remarquables. Petit extrait : "Dans presque toutes les espèces d’animaux, chaque individu, quand il est parvenu à sa pleine croissance, est tout à fait indépendant, et tant qu’il reste dans son état naturel, il peut se passer de l’aide de toute autre créature vivante. Mais l’homme a presque continuellement besoin du secours de ses semblables, et c’est en vain qu’il l’attendrait de leur seule bienveillance. Il sera bien plus sûr de réussir, s’il s’adresse à leur intérêt personnel et s’il leur persuade que leur propre avantage leur commande de faire ce qu’il souhaite d’eux. C’est ce que fait celui qui propose à un autre un marché quelconque ; le sens de sa proposition est ceci : Donnez-moi ce dont j’ai besoin, et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous-même ; et la plus grande partie de ces bons offices qui nous sont nécessaires s’obtiennent de cette façon. Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage. Il n’y a qu’un mendiant qui puisse se résoudre à dépendre de la bienveillance d’autrui ; encore ce mendiant n’en dépend-il pas en tout : c’est bien la bonne volonté des personnes charitables qui lui fournit le fonds entier de sa subsistance ; mais quoique ce soit là en dernière analyse le principe d’où il tire de quoi satisfaire aux besoins de sa vie, cependant ce n’est pas celui-là qui peut y pourvoir à mesure qu’ils se font sentir. La plus grande partie de ces besoins du moment se trouvent satisfaits, comme ceux des autres hommes, par traité, par échange et par achat. Avec l’argent que l’un lui donne, il achète du pain. Les vieux habits qu’il reçoit d’un autre, il les troque contre d’autres vieux habits qui l’accommodent mieux, ou bien contre un logement, contre des aliments, ou enfin contre de l’argent qui lui servira à se procurer un logement, des aliments ou des habits quand il en aura besoin. Comme c’est ainsi par traité, par troc et par achat que nous obtenons des autres la plupart de ces bons offices qui nous sont mutuellement nécessaires, c’est cette même disposition à trafiquer qui a dans l’origine donné lieu à la division du travail. Par exemple, dans une tribu de chasseurs ou de bergers, un individu fait des arcs et des flèches avec plus de célérité et d’adresse qu’un autre. Il troquera fréquemment ces objets avec ses compagnons contre du bétail ou du gibier, et il ne tarde pas à s’apercevoir que, par ce moyen, il pourra se procurer plus de bétail et de gibier que s’il allait lui-même à la chasse. Par calcul d’intérêt donc, il fait sa principale occupation des arcs et des flèches, et le voilà devenu une espèce d’armurier. Un autre excelle à bâtir et à couvrir les petites huttes ou cabanes mobiles ; ses voisins prennent l’habitude de l’employer à cette besogne, et de lui donner en récompense du bétail ou du gibier, de sorte qu’à la fin il trouve qu’il est de son intérêt de s’adonner exclusivement à cette besogne et de se faire en quelque sorte charpentier et constructeur. Un troisième devient de la même manière forgeron ou chaudronnier ; un quatrième est le tanneur ou le corroyeur des peaux ou cuirs qui forment le principal revêtement des sauvages. Ainsi, la certitude de pouvoir troquer tout le produit de son travail qui excède sa propre consommation, contre un pareil surplus du produit du travail des autres qui peut lui être nécessaire, encourage chaque homme à s’adonner à une occupation particulière, et à cultiver et perfectionner tout ce qu’il peut avoir de talent et d’intelligence pour cette espèce de travail. Dans la réalité, la différence des talents naturels entre les individus est bien moindre que nous ne le croyons, et les aptitudes si différentes qui semblent distinguer les hommes de diverses professions quand ils sont parvenus à la maturité de l’âge, n’est pas tant la cause que l’effet de la division du travail, en beaucoup de circonstances. La différence entre les hommes adonnés aux professions les plus opposées, entre un philosophe, par exemple, et un portefaix, semble provenir beaucoup moins de la nature que de l’habitude et de l’éducation. Quand ils étaient l’un et l’autre au commencement de leur carrière, dans les six ou huit premières années de leur vie, il y avait peut-être entre eux une telle ressemblance que leurs parents ou camarades n’y auraient pas remarqué de différence sensible. Vers cet âge ou bientôt après, ils ont commencé à être employés à des occupations fort différentes. Dès lors a commencé entre eux cette disparité qui s’est augmentée insensiblement, au point qu’aujourd’hui la vanité du philosophe consentirait à peine à reconnaître un seul point de ressemblance. Mais, sans la disposition des hommes à trafiquer et à échanger, chacun aurait été obligé de se procurer lui-même toutes les nécessités et commodités de la vie. Chacun aurait eu la même tâche à remplir et le même ouvrage à faire, et il n’y aurait pas eu lieu à cette grande différence d’occupations, qui seule peut donner naissance à une grande différence de talents." Autre petit extrait mais cette fois du "Traité d'économie politique" de Jean-Baptiste Say : "On peut dire que la séparation des travaux est un habile emploi des forces de l'Homme, qu'elle accroît en conséquence les produits de la société, c'est à dire sa puissance et ses jouissances, mais qu'elle ôte quelque chose à la capacité de chaque Homme pris individuellement." A. Smith constatera la même chose dans les manufactures de l'époque, plus le travail est divisé en petites tâches et plus il est productif mais dans le même temps sans aucun intérêt pour les ouvriers. Bref, la division du travail sert l'appareil productif efficacement mais appauvrit chaque Homme dans ses potentialités intrinsèques au moins aussi efficacement. Pour rappel : les forces de production ne produisent pas que des marchandises, c'est par les marchandises que l'Homme se produit également lui-même dans son rapport social de production. La connaissance profonde de la partie ne débouche sur aucune compréhension, tandis que la connaissance profonde de la totalité permet l'intelligibilité de son sens. (Et le Tout du monde -comme le Tout des Êtres !- est évidemment supérieur à la somme de ses parties...)
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L’ensemble des connaissances qui continue de se développer actuellement comme pensée du spectacle doit justifier une société sans justifications, et se constituer en science générale de la fausse conscience. Elle est entièrement conditionnée par le fait qu’elle ne peut ni ne veut penser sa propre base matérielle dans le système spectaculaire. G.Debord
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Bonjour Tout indique dans vos questions/réponses que vous m'avez mal lu ou mal compris, difficile pourtant d'être plus limpide. Quant aux "Grecs archaïques", il s'agit bien des Grecs anciens. Point de coquetterie sémantique cependant, pour réhabiliter "archaïque" dans un sens mélioratif et non péjoratif, "l'alètheia" tombe fort à propos.
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Les Grecs archaïques utilisaient le mot plus évocateur "alètheia" pour dire "vérité". De manière succincte : l'alètheia est un mouvement interprétatif de négation du voilement, il n'y a donc pas de dévoilement direct en "la vérité" mais à contrario un cheminement qui présuppose sa négation afin de parvenir à son dévoilement véritable. Ce n'est pas tant le mensonge qui s'oppose à la vérité que la vérité inversée qui s'oppose à la vérité proprement dite. Quand vous exprimez une opinion, vous êtes dans cette vérité inversée, qui n'est pas un mensonge puisque vous l'exprimez en toute bonne foi, vous êtes dans le voiler de l'opinion première. Quand vous exprimez cette opinion, vous singez le monde tel qu'il se présente à votre conscience. Ce qui vous renvoie à mes différentes interventions ici et ailleurs sur l'aliénation, l'aliénation est le voiler du monde, la vérité fétiche de ce monde en tant qu'expression véridique de ce voilement. Si l'aliénation de la conscience en tant que vérité fétiche inversée n'est pas saisie correctement en compréhension radicale et fondamentale, absolument rien ne peut être appréhendé en son essence, ni vérité ni réel. Il va de soi que le passage à une désaliénation, même partielle, est une étape décisive, tout autant décisive d'ailleurs...que difficile ! C'est d'abord un travail de lecture, de relecture, de re-relecture s'il le faut...et de degré d'aliénation. La critique du spectacle fétiche n'est pas complexe par posture mais par nécessité, c'est à vous d'aller la chercher. La question n'est pas tant son prétendu accès difficile que notre propension à l'idiotie généralisée... "Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux." Debord La critique situationniste, par exemple, nous rappelle que la mise en scène domesticatoire du fétiche marchand, que Debord nomme "La société du spectacle" (qui n'est pas, tant s'en faut, une critique du spectacle médiatique, encore faut-il ne pas passer à côté... Lire aussi "Commentaires sur la société du spectacle") ne peut que se valoriser dans cette vérité inversée.
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L'amour n'est il accessible qu'à l'ignorance ?
Kairos a répondu à un(e) sujet de bouddean dans Philosophie
Succinctement, prenons par exemple ce qui nous intéresse ici (ou ce qui devrait !) en premier lieu : "Philosophie". Son étymologie grecque en traduction statique qui fixe son sens contemporain grossier et très appauvri, (comme déjà évoqué au détour d'un fragment d'Héraclite) comme "amour de la sagesse" n'a donc aucune signification substantielle. "L'amour" n'a ici qu'une vague définition, on peut aussi bien aimer faire du vélo, des claquettes, de la trottinette. On peut aussi bien aimer le bridge, la pétanque et le clafoutis aux cerises... Sans entrer dans les détails d'une définition dynamique en grec ancien, (et pour ne pas focaliser sur "le petit détail", c'est lorsque que l'on focalise "en spécialiste" que l'on se spécialise...en passant à côté de l'essentiel) en réalité l'amour dont il est question, y est signifié dans son sens le plus noble, le plus vaste, le plus passionnel, c'est à dire l'Amour fraternel en tant que Fraternité Humaine. Quant à la sagesse, celle-ci ne vaut que pour les enfants, voire des contes pour enfants... Comme dirait l'autre : "il y a plus de fous que de sages et dans le sage même, il y a plus de folie que de sagesse", inutile donc de mystifier davantage ce terme, tendre vers la sagesse de manière individuelle, c'est oublier que l'Homme n'est Homme qu'en tant que produit d'un rapport social. L'Amour fraternel au sens le plus large c'est donc l'Amour de la sagesse des Hommes. Il m'est déjà arrivé de mentionner ici la signification authentique de la philosophie en recherche des causes profondes de ce qui est, encore faut-il saisir véritablement et dans sa pleine expression ce qui est... L'Amour ("comme l'on doit aimer lorsque l'on aime vraiment") de la sagesse des Hommes, c'est d'abord comprendre que l'amour du savoir ou de la connaissance n'est pas un faire-valoir individualiste pour rendre l'individu seul plus heureux parmi les moins heureux (ce qui relève du mythe puisque le socle social est le fondement de notre humanité) mais le moyen de connaître pour quelles raisons cette sagesse justement (même à minima) leur fait tant défaut. -
"Dans le domaine de l'intelligence, la vertu d'humilité n'est pas autre chose que le pouvoir d'attention.” Simone Weil
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En éludant éternellement la question de l'Être générique de l'Homme, la détermination historique depuis les présocratiques (qui seront donc les derniers à saisir la centralité de ce primat ontologique) a neutralisé (à quelques rares exceptions près) le sens critique autant que la critique du sens de manière généralisée et adéquatement à la reproduction du rapport social de production aliéné en l'Avoir. Le "bien-être" ou "développement personnel" tant en vogue actuellement (et l'étape supérieure le "psy"), en bon pis-aller des nécessités de représentation sociale narcissique de la civilisation ne fera que remédier ou soulager illusoirement et à la lointaine périphérie les symptômes de sa douleur au monde...de l'inhumanisation. En clair, il est évident que cette aspiration à une vie authentiquement Humaine vient de bien plus loin et est ancrée bien plus profondément en nous que le laisse supposer les apparences... Tant que la question ontologique de l'Être n'est pas posée, les différentes techniques qui entendent incarcérer l'humain à divers degrés de réagencement dans le système des valorisations de l'image et réinsérer celui-ci en amélioration positive de sa valeur d'objet de rentabilité servile n'existent qu'en tant que soutiens inconditionnels dans sa trajectoire réifiante. Encore une fois, l'essence ontologique de l'Homme ne se dénoue que dans sa trame historique ! Il faut aussi saisir entièrement la définition d'un mode de production... Un mode de production est d'abord et surtout le mode par lequel l'Homme produit et reproduit son rapport social de production...de l'Homme avant tout ! (Dans son propre rapport à lui-même, aux autres et au cosmos sacral, via la matérialité de ses besoins élémentaires, en durées longues depuis le Néolithique et ses premiers stocks à compter...) Les communautés de l'Être qui représentent en pourcentage 80 à 90% de la longue Histoire de l'humanité n'ont jamais cessé d'être jusqu'au siècle dernier ! Dans la communauté organique de l'Être sans argent, sans concurrence possessoire et sans États, les éventuels malaises existentiels ne dégénèrent jamais en angoisse endémique et l'inquiète poussée d'orgueil ne se transmutait jamais en pathos de narcissisme systémique. Quant à la violence tout court ou guerrière, déjà évoquée ici au travers de vidéos, elle se systématise et ne s'autonomise véritablement qu'à la période Méso-Néolithique. Il y a peu, il existait encore au sein de ces communautés, quelques rares espaces de vie Humaine sans crises cardiaques étendues, sans diabète, sans cancer, sans pathologie mentale, sans pulsion sadique, sans viol, sans suicide, des territoires où les nombreux maux qui frappent la société moderne étaient inconnus. Il en était ainsi au pays des Hunzas aux confins de l'Inde et du Cachemire ou des habitants de l'île d'Okinawa entre autres, ces populations pratiquaient surtout un mode vie et d'être ensemble suffisamment archaïque pour maintenir des relations non-concurrentielles et non-toxiques entre des membres qui ne connaissaient donc que fort peu la maladie corporelle (dans la plupart des communautés, chaque membre connaissait plus de 3000 plantes médicinales pour subvenir lui-même à ses besoins éventuels) pendant qu'ils ignoraient les troubles et les dérives de l'esprit. Comprenez bien qu'il n'y a jamais eu de "Paradis" au sens où on l'entend mais la Communauté primordiale était très loin des affres persistantes de la Société actuelle. Quant à la violence lorsqu'elle survenait n'avait pas "d'autonomisation" possible. Ainsi l'omniprésence du mal-être vient là signaler en premier lieu "l'omniabsence" de l'Être écrasé par le poids des lourdes compensations du paraître et de la possession. L'Être captif dont la puissance vitale d'émerveillement ne bénéficie en guise de lots de consolation que de loisirs, de divertissements (pour faire diversion...), d'art et de religion pour faire oublier sa vraie pulsation de naturalité cosmique et la perte du sacral organique de la Communauté originelle.
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La communauté universelle de l'Être. Si "De la nature de l'Être" n'est pas qu'un soliloque subjectiviste, c'est qu'il s'enracine profondément dans un acquis méthodologique historico-pratique. Tout ce qui ne se réfère pas directement à l'Histoire réelle se perd dans d'infinies conjectures, puisque l'aliénation ne se combat jamais sur le terrain de l'aliénation mais toujours en antithèse radicale. (Sa conscience aliénée démontre, s'il en était besoin, que l'Homme est capable d'errer pendant des siècles dans les méandres sans fin du labyrinthe de ses circonvolutions encéphaliques et d'auto-alimenter de fait le caractère inobjectivé de la critique de sa pratique sociale.) Ce cheminement n'est possible que sur un temps d'assimilation variable mais jamais instantané, puisqu'avant de prétendre à une conscience historique, il s'agit d'abord de déconstruire les mystifications historiographiques de l'histoire de l'écriture profondément ancrées en chacun de nous... En cela, l'histoire des historiens est certainement plus parlante que "leurs histoires". Ce n'est pas un hasard si ces présentes lignes introduisent plutôt Hegel que l'histoire d'un ou plusieurs historiens. Il faut avoir saisi la compréhension du Tout de l'Histoire pour en saisir la substance, la connaissance profonde de la partie ne débouche sur aucune compréhension alors que la connaissance profonde de la totalité permet l'intelligibilité de son sens. Si cette base méthodologique n'est pas acquise, aucun discernement ne sera effectif. Petite parenthèse mais sans entrer dans les détails : l'invariance insurrectionnaire de l'Être en "la tripe sacrale" (au sens de ce qu'il y a de plus profond, de plus authentique) du vouloir vivre (qui est l'essentiel charnel de l'esprit critique) est fondamentalement le moteur le plus conséquent et se passe bien sûr de toute lecture... C'est d'ailleurs cette invariance de l'Être (révélée par le recouvrement d'une conscience vraie, lorsque sera venu le temps de la crise terminale et que le mouvement dialectique entre l'impossibilisation du mode de production à se reproduire en même temps que l'impossibilisation de ses serviteurs/producteurs à le servir/reproduire ) qui sera en dernier ressort la Révélation ("Ce n'est qu'au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol...") de son achèvement de naturalité en la communauté universelle Humaine. Il faut ajouter que tout ce qu'il y a d'essentiel a déjà été dit et écrit, non pas parce que Hegel, par exemple, était un démiurge mais parce qu'il a su entrevoir ce que l'Histoire lui a laissé entrevoir (et à un moment précis, pas un autre !) en son temps. Il en va de même avec les présocratiques, etc... Tous les présomptueux contemporains ressassent inlassablement mais dans une veine nettement plus médiocre et mystificatrice ce qui a depuis longtemps déjà été publié (davantage par ignorance que par bêtise), parce que la temporalité historique ne le permet plus. Seuls les Hommes qui auront su déchiffrer le "hiéroglyphe" de la marche de l'Histoire seront en capacité d'en tirer parti. Il serait louable d'ajouter également que la critique subversive et radicale n'a jamais eu la prétention de devenir une avant-garde (il n'y aura d'ailleurs aucune avant-garde) ayant pour objectif la mise en branle d'un "prolétariat insurrectionnaire" (cf. voir la "petite parenthèse"), elle est tout au plus l'objectivation de la conscience historique (le "connais-toi toi-même" ne peut en faire l'économie...) et la mise en garde contre l'impasse réformiste. Le "révolutio" c'est-à-dire étymologiquement "le retour" (que vient éclairer la dialectique hégélienne : l'en soi - le pour soi - le retour à soi) ne sera encore une fois rien d'autre qu'une détermination historique. Peut-être sera-t-il utile d'y revenir ultérieurement. "Das Wahre ist das Ganze." Le Vrai est le Tout. "Le Vrai est le Tout. Mais le Tout est seulement l'essence s'accomplissant et s'achevant moyennant son propre développement. De l'Absolu il faut donc dire qu'il est essentiellement résultat, c'est à dire qu'il est à la fin seulement ce qu'il est réellement en vérité..." Nous dit Hegel... En d'autres termes : Le processus historique tend, à travers ces « ruses » diverses, à une intelligibilité et à une transparence de plus en plus parfaite. Auquel il convient d'ajouter : "Ce n'est qu'au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol..." Et encore : "Il convient que la conscience passe par la négativité fondamentale puisqu'il faut que tout ce qui est fixe en elle vacille de telle sorte que le vrai mouvement conscient de soi puisse advenir." Bien qu'il fut en son temps répudié par la majeure partie de ses pairs (et pour cause, puisqu'il dénonça de manière magistrale le fourvoiement métaphysique), ce bon vieux Hegel à qui l'on doit tant, notamment la pertinence de son poser philosophico-historique (et nonobstant son idéalisme qui est un marqueur historico-réflexif, c'est-à-dire qui butte sur les limites de ce que l'histoire de son époque lui permet d'entrevoir, en l'occurrence son apologie politiste exacerbée, mais son œuvre n'en déplaise aux néo-philosophes du penser creux reste donc, en plus d'être d'une profondeur et d'un foisonnement rares, plus que jamais d'actualité), nous dit également ceci : l'histoire de la philosophie qui situe donc l'Histoire en sa substance est l'histoire des Êtres à l'Être perdu. Il ne vous a pas échappé que le support principal de ce présent déroulé historico-critique n'est autre que l'Histoire rationnelle... Comme déjà évoqué, la première pierre à l'édifice de l'Histoire consciente passe par la rationalité historique, en effet ce n'est que dans la rationalité historico-anthropologique et ethnologique de terrain, en recoupement des diverses études immersives au sein même des dernières tribus déjà citées du siècle dernier, que l'on peut appréhender la trame du passé de l'humanité en devenir. Il ne tient qu'à votre volonté d'aller vérifier cela par vous-même. En second lieu, la perspective philosophico-historique (anti-spéculative...) en saisit le Tout en son essence. Le Néolithique est le marqueur temporel de la perte du fil généalogique Humain, dès lors, ce qu'il advient de l'Homme à partir de ce marqueur (et en durée longue !) peut se définir par tout ce qui n'est pas lui-même. Pour reprendre ce court passage : "À la suite des antiques communautés qui ont perduré des dizaines de milliers d'années, c'est la révolution des stocks et surplus agricoles importants au Néolithique avec les effets historiques dévastateurs des stocks à compter, qui va profondément bouleverser les rapports sociaux et faire advenir le travailler aliénatoire pour la vente et l'échange quantitatifs au détriment du produire juste nécessaire des besoins Humains." Peut-être est-il utile ici d'en développer un peu le contenu. La nature des liens sociaux au Néolithique se caractérisant par l'échange puis le commerce marque l'avènement d'un profond bouleversement socio-structurel. Quand surviennent les premiers stocks et surplus agricoles, les Hommes par nécessité vont devoir se rencontrer pour échanger puis commercer. (À rebours donc des communautés primordiales qui vivent de manière quasi-autarcique.) La nature de ce rapport socio-anthropologique devient alors cette base matricielle qui va aller en se déployant sur une longue période, depuis cette époque jusqu'à nos jours. (Le premier échange contient déjà "Wall Street" en germe...) Ce lien qui structure la vie sociale des Hommes deviendra progressivement totalisant, c'est donc ce lien de sujétion aliénant que l'Homme va intérioriser dans sa relation intrapersonnelle et interpersonnelle, puisque ce n'est rien d'autre que la nécessité du labeur quotidien (pourvoir à ses besoins élémentaires), donc de sa réalité pratique, qui dicte sa conduite. "De ce fait, conscience et inconscience n'ont pas d'histoire autonome, pas non plus de développement propre. Tout au contraire, ce sont les Hommes dans le développement de leur production matérielle et leurs rapports de matérialité sociale qui transforment avec cette réalité qui leur est propre, et leur pensée et les produits de leur pensée. Par conséquent, c'est la réalité de l'existence qui détermine la conscience et la conscience qui réagit ensuite sur la vie réelle. L'Être conscient n'est pas autre chose que conscience de sa pratique sociale uniquement." En lisant ces quelques lignes, il faut toujours garder à l'esprit que ce qui a historiquement façonné l'Homme du diviser dans son rapport à lui-même, aux autres et du cosmos sacral se déroule de façon progressive sur une longue période (ponctuée de fréquentes révoltes aux causes véritables souvent indicibles...) et que finalement pour faire accepter à chaque Homme cette structure sociale par défaut comme règle présupposée normative, il aura fallu des millénaires ! C'est sur ce socle que se fonde le rapport social pratique de l'Homme à l'Homme, par conséquent : pas de conscience historique, pas de conscience de sa réalité pratique ! En outre, le commerce de marchandises n'est pas une activité inerte et immuable. Il va au fil du temps acquérir un mode de fonctionnement propre et une loi intrinsèque, celle qui va justement échapper aux Hommes et persuader ceux-ci de leur maîtrise en même temps que de son innocuité supposée. Ce qu'il faut saisir ici de fondamental, c'est que peu à peu les Hommes vont commercer pour le commerce de l'argent, sans voir qu'ils produisent et reproduisent cette entité devenue autonome (mais corrélée étroitement), et non plus produire pour les besoins réels humains. Terminons par deux passages encore piochés dans ce présent déroulé historico-critique : "Ainsi l'Homme dépossédé de l'Homme et médié en sa propre relation à lui-même et aux autres par le rapport mercantile aliénatoire de son dessaisissement devient progressivement la propriété de cet Avoir qui lui échappe." "Ce qu'il faut retenir, c'est ce principe de médiation du rapport de l'Être divisé en l'Homme (et donc des Hommes divisés entre eux !) par l'échange dans un premier temps, puis ensuite par la valeur d'échange, qui fonde toute la cohésion de l'aliénation des représentations de l'Avoir."
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Suite et fin de "La déchirure achevée de l'Être". "L'esprit ne peut conquérir sa vérité qu'à la condition de se retrouver soi-même dans et par-delà l'absolu déchirement." "Seuls ceux qui ne sont point en situation d'accéder à la rigueur du méthodique, s'inquiètent de dépasser leur subjectivité dans l'objectif... Leur inquiétude subjective n'est - en effet - pas apte à la quiétude du connaître..." Hegel "Le spectacle, comme organisation sociale présente de la paralysie de l’histoire et de la mémoire, de l’abandon de l’histoire qui s’érige sur la base du temps historique, est la fausse conscience du temps." Debord L’Homme est un animal historique qui peut accéder à la conscience de l’Histoire et c’est l’histoire de cette conscience qui lui permet d’accéder à lui-même. Tout en accédant à lui-même il accède à la nature de son Être générique. En un temps où l'existence de l'Homme ne sait plus conjuguer le verbe "être" que sous la forme de l'auxiliaire "avoir" et que le nom masculin "Être" n'a plus de signification substantielle, "l'Être de l'Humain" en son essence nous rappelle avant tout que l'Être, c'est l'Être de l'unité de l'Homme en l'Homme communautaire du Tout cosmique. De façon succincte : le fondement historique (via entre autres de très anciennes racines étymologiques indo-européennes) de l'Être, c'est le tenir debout (par opposition à la génuflexion domesticatoire) dans un jaillir de conscience en la vie de l'auto-épanouir de sa qualité radicale anti-quantitative. Fondamentalement irréconciliables, l'Avoir ne peut coexister avec l'Être qu'au détriment de ce dernier, dès lors l'Être de naturalité achevée ne peut advenir qu'en la négation de ce qui fonde sa propre négation ontologique. La présente critique radicale des dévastations infinies de l'Avoir sur nos Êtres n'est pas simplement un vulgaire pamphlet idéologique contre l'idéologie dominante mais justement l'abolition de toute idéologie. Ceux qui voudraient voir entre ces lignes un manifeste insurrectionnel des consciences ne projettent là que leur propre incapacité à discerner (et en passant à s'économiser l'effort de creusement !) la trame de la nature de l'Être ontologique. Il convient donc d'insister sur l'objectif de ces présentes lignes, qui n'est autre que la mise en lumière de la dialectique historique des longues durées. L'appréhension juste de ces présentes lignes requiert un minimum de mise à distance critique de l'histoire de l'écume des choses, la mise en perspective des profondeurs de l'Histoire réelle ne peut être saisie qu'à la condition de l'appréhender à partir de sa racine protohistorique. (Métaphoriquement parlant, même si elle se dissimule et à force de se dissimuler, la racine n'en perd pas pour autant son essentialité...) Après sa lente et longue progression, aujourd'hui l'économie politique de la société de l'Avoir occupe universellement la totalité des champs sociaux et l'ensemble des espaces de l'intimité humaine dans un reniement toujours plus consommé de l'Être de l'Homme, en mettant l'humanité hors d'état de nuire à sa propre inhumanisation, jusqu'à l'impossibilité même d'un discernement historique, c'est-à-dire d'une compréhension radicale des contradictions qui font le mouvement temporel de l'existence humaine. (Petite parenthèse : peut-être faut-il répéter rapidement que "l'Avoir" n'est autre que le mode de production où l'Homme s'aliène dans son rapport de production depuis le Néolithique (qui deviendra le cycle de la valeur d'échange s'autonomisant) en tant que producteur du rapport de sa propre production sociale aliénée. Les différents modes de production au cours de "l'histoire officielle de la mémoire sélective" (tant que celle-ci ne fait pas son auto-critique déterministe) sont définis succinctement comme suit : esclavage - servage - salariat (en réalité le salariat ne diffère de l'esclavage que dans la servitude volontaire d'une forme d'aliénation supérieure des consciences), en occultant à dessein (de manière immanente, ce n'est pas un complot !) l'essentiel : le mode de production pré-civilisationnel ! Prenons l'exemple de l'esclavage : la vérité officielle n'y essentialise là que des conflits de domination interethniques, raciaux, supranationaux, etc... Alors que ce n'est rien d'autre que la manifestation réelle de la forme phénoménologique des forces productives à un seuil historique donné... De façon très schématique, puisqu'il reste ici à en préciser les termes exacts, il existe différents degrés d'aliénation ; bien évidemment les formes supérieures d'aliénation se retrouvent exacerbées chez le maître, le seigneur et le capitaliste tandis que l'esclave, le serf et le prolétaire l'éprouvent dans des formes inférieures. Fin de la parenthèse.) Sans se référer à un prérequis historico-méthodologique, l'opinion personnelle de tout un chacun et plus encore celui de l'intellectuel (qui se place en tant qu'égotiste locutant et divaguant en bonne place dans la hiérarchie de la division du travail aliéné en escomptant valoriser son désir d'aliénation dans la promotion de sa propre misère et dans l'apparence de la réussite sociale du parvenir autolâtre) qui est condamné à vendre (puisqu'il en vit exclusivement) ses idées mais pour autant qu'elles se vendent...au mieux en diverses recompositions auto-justificatrices de l'économie politique critique comme larbin utile de la marchandise. L'opinion personnelle subjective est la forme matricielle objective de la fausse conscience, elle ne peut donc éclairer la temporalité de l'Avoir que sous l'angle de sa reproduction aliénatoire. La nécessité pathologique propre à tous les penseurs de la modernité de noircir des centaines de pages pour arriver à formuler une malheureuse et courte idée est l'avertissement implacable du fait que le penser post-socratique, puisqu'il se tient en dehors du domaine ontologique du cosmos primordial, est simplement condamné à pauvrement reproduire le temps particulier de la misère de l'Être qu'il traduit, personnifie et renouvelle. Ce qu'il nous reste des Fragments de Parménide ne tient que sur un mince cahier lequel - c'est l'évidence ! - réduit pourtant à néant les prétentions de bibliothèques entières d'ouvrages philosophique qui s'imaginent obligés de croire à la nécessité de leur existence. Onanisme textuel spéculatif ou agir existentiel pratique en tant qu'exigence méthodique de découverte et de dévoilement de l'Être générique, c'est donc bien en ce choix fondamental que se résout d'abord la question historique du vrai penser de l'essence de l'Être de l'Homme... Toute l'histoire de la philosophie (qui naîtra justement de la décomposition communautaire primordiale du Tout de l'Être en un questionnement compensatoire sur la quête de sens depuis sa perte ontologique ; les Pirahãs d'Amazonie ne font pas de philo et ne sont pas en vaine recherche de sens puisque celui-ci leur est immanent) depuis le jargon subjectif de Socrate est l'histoire de cette perte d'être où l'esprit, séparé du lien organique de la vie communautaire des vrais plaisirs de l'habitement de terre, s'en va délirer dans des échappées d'autophilie spéculative qui cherchent vainement l'origine de ce qui advient dans un fondement situé nécessairement ailleurs que dans la contradiction réelle entre Communauté de l'Être et Société de l'Avoir. "De la nature de l'Être" en synthèse des Jalons de Conscience de la radicalité critique, vous livre le préambule d'une compréhension du dévoiler historique décisive...à vous d'en faire bon usage et de creuser davantage.
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Le spectacle étend à toute la vie sociale le principe que Hegel, dans la Realphilosophie d'Iéna, conçoit comme celui de l'argent ; c'est "la vie de ce qui est mort, se mouvant en soi-même". Debord G.
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Vous tenez bien l'impertinence de votre rôle comme moi le monologue ad vitam aeternam, à chacun son truc ! Ce déroulé historique n'est pas fermé aux commentaires et questions pour peu qu'il me soit donné le temps nécessaire d'y répondre correctement et de la manière la plus exhaustive possible. Mon expérience des forums (au sens large) est suffisamment conséquente pour savoir de quoi il retourne exactement, si vous voulez un bavardage de comptoir, ce sera sans moi. En revanche, si une interrogation survient uniquement dans le contexte et la trame de fond des contenus exposés ici, elle sera la bienvenue, il n'a jamais été mentionné le contraire. Certains dégainent plus vite leur clavier que de porter à maturité une vraie réflexion de fond (vous l'avez compris, le "penser tout haut" n'est pas ma tasse de thé), il m'est loisible d'en accepter ou pas le jeu comme il m'est loisible de sélectionner l'intervenant ou la réponse qui me paraît pertinente dans le cadre d'un échange en lien avec le sujet, qui plus est bienveillant, constructif, où chacun peut faire de son temps d'intervention (ou peut essayer en toute bonne foi) un acte bénéfique pour tous les lecteurs et/ou intervenants. Toutes autres modalités que celles exposées ici ne m'intéressent pas. Bonne soirée
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"Dans la communauté originelle, l'intensité du travail est inversement proportionnelle à la quantité de forces productives disponibles". Marshall Sahlins (Faut-il ajouter que c'est donc l'inverse exact de l'économie de marché ?) Suite aux deux contenus précédents, il convient ici d'en restituer contextuellement leur raison d'être. Le travail et les connaissances de terrain de la préhistorienne et/ou paléoanthropologue sont toujours corrélés au travail et aux connaissances de terrain de l'anthropologue et/ou ethnologue (parmi les plus rigoureux, consciencieux et intègres, ainsi que des capacités d'auto-critique intransigeante de leur condition d'individus civilisés) pour restituer fidèlement et scientifiquement les faits et les observations de la vie réelle (et non pas fantasmée !) des femmes et des hommes de l'Être. Ce sont les recoupements de ces différentes disciplines qui permettent d'affiner les fondements de l'humanité pré-civilisationnelle. Les peuples premiers étudiés par nombre d'anthropologues et d'ethnologues, au sein même des différentes tribus au 20ème siècle, sont un témoignage vivant et actuel de la vie au paléolithique ! Dès lors, aucun doute ne subsiste sur leur propre Histoire et sur les conditions historiques de leur extinction qui verront l'avènement de la civilisation de l'Avoir. La perte de l'Être de l'Homme en l'Avoir implique évidemment de très lourdes conséquences sur l'Homme et son rapport à lui-même individuellement et collectivement. Dans "préhistoire de la violence et de la guerre" évoqué précédemment, l'exemple (parmi tant d'autres de l'involution humainement parlant, au seuil du Néolithique) de cette recension dans "De la nature de l'Être" n'est pas simplement fortuite... (Par ailleurs, il est évident que ces quelques lignes ne sauront dire guère plus qu'un "tract" sur les communautés de l'Être et que pour en prendre véritablement connaissance, rien ne vous sera donné (et pour cause !), c'est exclusivement à vous qu'il appartient d'approfondir et d'en saisir la substance pour remonter à la cause des causes.) La plupart des scientifiques ou autres qui ont côtoyé de près ces communautés (terme qui trouve son sens premier pour définir ce qu'est une véritable communauté et non pas le sens dévoyé qu'on lui prête aujourd'hui pour définir, somme toute, qu'un agrégat d'individualités) rapportent tous unanimement l'incroyable puissance d'être au monde, du rapport harmonieux de l'Homme avec l'Homme avec son environnement, d'un degré d'épanouissement humainement et socialement difficilement imaginable pour nous autres... D'ailleurs Daniel Everett au tout début du documentaire sur les Pirahãs d'Amazonie (présenté précédemment) le mentionne d'une manière éclatante en perdant sa foi chrétienne (lui, le missionnaire !) pour devenir anthropologue et linguiste. Il en va de même pour les Bochimans, les Hadza, les Guayaki, les Sioux, les Cheyennes... etc, etc... avant que ceux-ci ne périclitent. Ces peuples hors de la domestication aliénatoire de l'Avoir seront les victimes de leurs limites intrinsèques à leur caractère localiste. L'Histoire des Communautés de l'Être n'est pas une nébuleuse abstraite mais des faits réels recoupés empiriquement via des disciplines scientifiques et ce, malgré l'écrasante machine idéologique aliénatoire dominante. Le Guayaki ou le Hadza moyen affiche un niveau d'épanouissement humain sans comparaison et une vie sociale qualitativement bien plus riche, la compréhension du monde complexe aliéné lui est étranger, chaque jour de sa vie est si abondante de sens et de plénitude humaine dans son rapport aux autres et à la nature qu'il n'éprouve aucun des nombreux symptômes du Mal-Être affectant (de manière directe et psychosomatique) l'Homme réifié de nos sociétés. Le malaise ou l'inquiétude ne peut-être que passager car il est porté par toute la communauté et ne se mue jamais en angoisse ou névrose existentielle chronique. La communauté au vrai sens du terme, répétons-le, n'est pas un agrégat d'individualités prisonnières d'elles-mêmes...et cette communauté là n'est plus reproductible (sous quelques formes que ce soit) à l'heure actuelle. Les communautés Homo sapiens de l'Être ont vécu 40 000 ans sur une terre qu'ils ont laissé humainement et environnementalement saine et fertile, qu'en sera-t-il des sociétés de l'Avoir qui ont aujourd'hui à peine 7000 ans (et dont on subodore à tous points de vue presque l'échéance) ? La comparaison n'est ténue qu'en apparence...le constat est lui pour le moins cinglant ! Cela, tout esprit normalement constitué peut, avec simplement un peu de bon sens et de lucidité, le constater. En revanche, pour une immense majorité il y a méprise quant au "diagnostic" autant qu'au "traitement curatif de fond". "Les sociétés de l'Avoir" reviennent maintes et maintes fois dans les contenus "De la nature de l'Être", elles ne seront pas développées ici ou si peu pour une simple raison : si ce "diagnostic" n'est pas suffisamment cerné et développé, le "traitement de fond" ne le sera pas davantage. Pourtant la dictature démocratique de la loi de la valeur d'échange est au coeur même du processus aliénatoire et de la perte de l'Être de l'Humain. "Cela suppose la production des moyens matériels élémentaires d'existence surdéterminant en premier lieu et bien avant tout autre chose l'Homme dans ses rapports sociaux et conséquemment sa conscience. (Ainsi que le degré de développement économique, les institutions d'État, la justice, la religion, l'art, etc... et non l'inverse !)" Cette phrase (extraite de mon précédent post) aura bien du mal à être saisie à la hauteur de son importance capitale. Ceci démontre que pour déjouer une conscience aliénée, il lui faut d'abord s'émanciper par l'Histoire Humaine des longues durées. Sachez tout de même que "De la nature de l'Être" synthétise de façon impersonnelle la critique radicale maximaliste, qui elle, ne peut en aucun cas prétendre sortir d'un seul cerveau mais de Jalons de Conscience issus de la critique de l'économie politique (et aucun cas de l'économie politique critique !) en conservation/dépassement de ceux-ci (ex. Hegel). Au vu de tout ce que l'on peut trouver comme critique ou pseudo-critique aujourd'hui sur internet, cet adage d'une pertinence frappante n'a jamais été autant d'actualité : "afin d'avoir les armes de la critique, encore faut-il d'abord faire la critique des armes"... Appuyons-nous sur une conscience historique émancipée pour que la négation spectaculaire de l'épanouissement humain (et du Tout sacral) soit niée à son tour !
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Origine historique de l'aliénation Le terme "aliénation" s'entend ici comme détermination historique du mode de production, c'est un élément essentiel et décisif de compréhension. Nous l'avons vu à plusieurs reprises dans ce déroulé historique, la conscience n'est jamais conscience "pure", elle est toujours déterminée. Qu'est-ce qui détermine notre conscience ? Le propre de l'aliénation comme déterminisme, c'est justement notre incapacité à saisir ce qu'elle est réellement. Elle réifie les Hommes pour les rendre étrangers à eux-mêmes. Sans rentrer non plus dans une description exhaustive et trop complexe, la présente définition s'applique à cerner grossièrement la question et surtout son aspect historique. L'aliénation qui détermine la conscience (c'est la raison pour laquelle on la nomme aussi "conscience fausse") peut se définir schématiquement ici pour les besoins explicatifs par un exemple relativement simple : Le temps long d'enfermement d'un prisonnier dans sa cellule pendant au moins cinquante ans ; le processus de conscientisation d'un enfermement aussi long ne peut plus lui permettre non seulement de vivre mais même de s'imaginer en dehors de sa claustration. (Pour les cinéphiles, vous avez même un exemple parlant dans "Les Évadés" du bibliothécaire "Brooks"...) Le temps long de cet enfermement se veut la métaphore du temps long de notre mode de production actuel mais cette fois génération après génération depuis le Néolithique ainsi que le sens du terme "aliénation" (pratique du dessaisissement) entendu ici. Revenons maintenant à l'origine historique de la conscience aliénée. Le fait élémentaire et fondamental que notre fausse conscience issue de la longue durée déterministe ne peut plus saisir est le suivant : avant que de penser, écrire, philosopher, peindre, faire de la science, des mathématiques, de l'astrologie, de la politique, de l'écologie, de croire en Dieu ou autres, etc etc... Les Hommes doivent d'abord (c'est impératif !) manger, boire, se loger, se vêtir, se soigner...bref, subvenir à leurs besoins vitaux pour se maintenir en vie et mieux encore en bonne santé. Cela suppose la production des moyens matériels élémentaires d'existence surdéterminant en premier lieu et bien avant tout autre chose l'Homme dans ses rapports sociaux et conséquemment sa conscience. (Ainsi que le degré de développement économique, les institutions d'État, la justice, la religion, l'art, etc... et non l'inverse !) Depuis le Néolithique, l'aliénation du temps long du mode de production de ces moyens matériels élémentaires vient dissimuler la raison historique (et l'Histoire tout court !) de notre conscience déterminée et de fait, d'une impossible remise en question de celle-ci. Il faut rappeler que l'une des raisons d'être de ce déroulé historique n'est pas de faire de l'histoire pour de l'histoire et pour tuer le temps, la raison d'être de la lucidité historique c'est de se connaître véritablement soi-même, c'est à dire en tant qu'Être générique de la communauté Humaine et par-delà l'absolu mensonge de la nature réifiée de l'Homme en l'Avoir. La réitération de ce qui suit tombe fort à propos : La parole radicale du philosopher critique est phénoménologique en ce qu'elle est essentiellement le savoir de "l'expérience de la conscience", passant de la conscience sensible aliénée à la conscience historique émancipée. La vérité de la certitude de soi-même passe par la connaissance et la compréhension de la vérité de la certitude historique, c'est cette relation pratique qui peut faire surgir la conscience de soi ou auto-conscience ; laquelle est le passage de la conscience fausse à la conscience vraie, telle que cette dernière peut alors se retirer des impasses existentielles des claustrations de maîtrise et de servitude.
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Avant de poursuivre plus avant "la déchirure achevée de l'Être", revenons sur un contenu un peu plus didactique. Intéressons-nous à un point essentiel (déjà maintes fois évoqué ici) qui permet de saisir l'une des clés de compréhension de notre devenir historique. Le passage du Paléolithique au Néolithique, des communautés de l'Être aux sociétés de l'Avoir, est historiquement le point de bascule majeur et unique (jusqu'à maintenant) du devenir de l'humanité. Le point fondamental qu'il faut retenir, c'est que la caractéristique décisive de ce passage historique est bien davantage une rupture pure et dure plutôt qu'une continuité naturelle ou évolution normale entre les communautés primordiales et les sociétés qui suivront. Le monde (et quel monde !) que nous connaissons aujourd'hui est déjà en germe au Néolithique. Le mode de production détermine en durées longues le devenir conscient humain...mais il faudra bien sûr y revenir... Pour l'instant, revenons sur le travail de terrain d'une préhistorienne ainsi que d'un anthropologue et non des moindres : "Pour expliquer, excuser, la violence de l'homme actuel on trouve souvent dans la littérature grand public, mais aussi dans des livres plus scientifiques une raison toute simple. L'homme d'aujourd'hui est violent car il a toujours été comme cela, c'est dans sa nature... Marylène Patou-Mathis remonte aux origines de l'Homme pour trouver les traces de cette soi-disant violence originelle. Le chasseur-cueilleur du Paléolithique était-il vraiment aussi guerrier que l'on voudrait nous le faire croire ? Et si telle était sa nature, où sont les traces de cette fureur dévastatrice... Cette agressivité aurait dû laisser des marques, des vestiges, sur les fossiles humains. Or, si l'archéologie ne trouve que très peu de preuves de violence, elle met plus souvent en lumière des indices d'altruisme et de compassion. Sans non plus exagérer dans la notion de "bon sauvage", chère à Rousseau, Marylène Patou-Mathis démontre que les hommes préhistoriques n'étaient pas non plus des êtres de violence... La guerre ne faisait pas encore partie des pratiques habituelles. Ce n'est qu'avec la sédentarisation, l'agriculture, la notion de propriété, que les hommes du Néolithique vont, certes, se civiliser, mais vont devoir également protéger leurs acquis... et donc user de violence guerrière..." (Concernant spécifiquement l'endo ou l'exocannibalisme, là aussi les mythes et phantasmes occidentaux témoignent d'une méconnaissance totale du sujet !) Petit extrait de "Préhistoire de la violence et de la guerre" : "Réalités archéologiques S'il est aujourd'hui difficile d'apprécier l'ampleur réelle des actes de violence durant la préhistoire, l'évaluation de l'importance de ce phénomène est probablement influencée par l'état des découvertes et des études. Néanmoins, à la lumière de la recension des données archéologiques que nous avons évoquées précédemment, il est possible d'avancer quelques réflexions. Il apparaît, d'une part, que le nombre de sites préhistoriques dans lesquels des actes de violence ont été observés est faible au regard de l'étendue géographique et de la durée de la période considérée (plusieurs centaines de milliers d'années) et, d'autre part, que si la violence envers autrui remonte à au moins 120000 ans, la guerre, elle, n'a pas toujours existé. Apparue, il y a moins d'une douzaine de milliers d'années, elle est (sauf preuves contraires), comme le pensaient certains anthropologues évolutionnistes du XIXe siècle, le produit de la « civilisation »." Deux liens relativement courts mais hautement instructifs ! (Idem pour le dernier.) Une fois n'est pas coutume (ce sera l'une des exceptions qui confirment la règle !) voici un lien vers la page Wikipédia d'un ouvrage essentiel sur la question : "Âge de pierre, âge d'abondance" de Marshall Salhins. (Pour diverses raisons, sachez toutefois qu'il m'arrive très rarement d'avaliser le contenu des pages Wikipédia...S'il vous arrive de les utiliser, faîtes-le avec discernement et parcimonie, encore plus avec YouTube et consorts mais ça vous le saviez déjà...) https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%82ge_de_pierre,_%C3%A2ge_d%27abondance