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Easle

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Tout ce qui a été posté par Easle

  1. Ok, ok, je vois. Et c'est mon soucis probablement avec cette quasi totalité des êtres humains. Ils préfèrent sauter en parachute sans parachute pour éprouver plus de sensations... Je n'y vois qu'une aspiration morbide, nihiliste qui ne veut pas s'avouer. Un pessimisme profond, voire une forme dépression existentielle : mais quest-ce que je fais là, ca ne rime à rien, donc allons y à fond pour voir ce qui passe et si ca casse ! Mais pour moi, contrairement à ce qu'un "fol" dira, non ! ce n'est pas ce qui produit l'art ou les plus belles réalisations humaines (car c'est une justification devenue courante au 20e s. pour des créatifs en mal de transgressisme ou de rebellitude et au talent plus que discutable). La raison, bien utilisée, rationelle, est le meilleur vecteur d'affirmation de la vie, de sa beauté, de la création, dans le plaisir positif de l'application à faire, à agir.
  2. Que dit chat GPT (et d'autres) de nos sociétés contemporaines occidentales, des dérives du 'progressisme' et de son expansion acritique ? https://www.inter-ligere.fr/chatgpt-exemples-de-biais/
  3. Mais c'est un plaisir d'être lu par des gens intelligent ne manipulant pas les propos par ignorance et idéologie. Et j'ai rendu aussi hommage à ce fil et à cette réalisatrice (ce qui bien sûr doit être passé sous silence par certain-e-s) qui ne peuvent pas aller trop loin dans la réfléxion. Je vous conseillerais aussi d'autres réalisatrices (entre autre), comme Mabel Normand, Loïs Weber, Germaine Dulac, Dorothy Azner ou encore Marie-Louise Iribe
  4. Quelle magnifique démonstration de manipulation et de détournement des propos ! Bravo ! Superbe haine de la réflexion et préférence pour l'idéologie radicaliste.... Et tu as bien raison de ne lire que toi et les gens entièrement dans l'adoration de ta personne ! C'est certainement très sage
  5. Il y a toujours eu manipulation des faits, des statuts, des positions pour jouer avec la loi, les règles, les autorités. C'est le principe du détrounement, de l'échappatoire, de la justification pour échapper à une conséquence, et, souvent, de son anticipation, de sa préméditation : se fournir un alibi ! Il est si facile de faire accroire quelque chose (je suis journaliste), surtout si on a bien prévu le coup en réalisant effectivement un petit journal, etc. On produit du doute, de vraisemblable (comme des industriels qui vont le faire sur leurs pollutions, le dangers de leurs produits, leurs pratiques salariales honteuses ou leur corruption, etc. Qui plus est à une époque où "il ne faut pas juger" et ou "on doit croire sur parole un énoncé". Ou, si on ne le fait pas, c'est du "complotisme". Il est donc interdit de douter d'une parole, ou alors avec beaucoup de prudence, de dilution du propos dans d'innobrables excuses et détours. Ainsi il est possible de dire absolument tout et n'importe quoi de soi puisqu'il est INTERDIT d'y voir malice, mensonge, tromperie etc. Ces mots pourraient même probablement être retirés du dictionnaire puisqu'on veut les priver de leur substance....
  6. J'aime beaucoup cette vision, totalement biaisée par une culture économique, matérialiste de l'hyper-individualisme, de la subjectivité radicale, totale, qui, normalement, à toute bonne logique devrait produire par application démultipliez à absolument TOUTES choses, toutes perceptions, une incommunicabilité TOTALE ! Or ce n'est pas ce que nous percevons dans la réalité factuelle des relations sociales, qui, certtes, sont soumises à des incompréhensions parfois, des contre-sens, etc. Mais en tirer la certitude par généralisation que c'est donc le cas pour TOUTE perception... C'est simplement un abus, une démesure qu'aide beaucoup, comme dans tant d'activité humaine, la justification réthorique, le langage, y compris, voire surtout, le jargon spécialisé, qui révèle surtout, comme le discours politique, le travail social, culturel à l'oeuvre de persuasion à aller dans le sens d'une idéologie TOUJOURS au service d'intérêts, bien compris. Je ne vois donc pas bien ce que cette conscience phénoménale décrit d'autre qu'une mise en démesure de la radicalité individualiste. A-t-elle au moins été critiquée ? Et par qui ? La conscience d'accès seront donc simplement le fait de passer d'un état d'aperception à celui de perception ? D'avoir accès aux phénomènes ? Tout reposant donc sur le présuposé sans fondement de l'existence d'un UNIQUE... Enlevez la base et tout s'effondre...
  7. Exactement, pour quelqu'un inclinant facilement à aimer la curiosité et la rationnalité, il n'y a plus vraiment d'effort à se former, à s'entrainer, à en faire son cadre référentiel ! Là ou, pour les 90 % de gens qui n'ont pas cette inclination, il y aurait besoin d'un effort, qu'ils n'ont souvent pas envie de fournir, mais préférant donc se laisser aller à ne pas le fournir, sont pesant pour l'espèce. Après on peut se dire "ouais.. ben c'est comme, ça ! c'est l'être humain puisque c'est la quasi totalité des gens !" Oui, mais non ! Une espèce peut avoir intérêt à se débarrasser de ses basses pratiques (esclavage, domination, exploitation, racisme, etc.) Et idem pour la religion, les croyances ineptes, la paresse intellectuelle, etc. Être rationnellement amoureux fou ! Tu as oublié le "amoureux" ! Et donc tu n'as pas lu mon exemple : "A ton avis, les sensations sont plus fortes à faire du stock car avec ou sans ceinture de sécurité ? "
  8. Lorsque je parle d'effort, je ne parle pas de l'effort à penser mais de celui à travailler (lire, prendre des notes, faire des synthèses, revenir sur des lectures, des idées notées etc.) Et oui, cela demande un minimum d'effort. Pas immense non plus car c'est aussi un plaisir pour celui ou celle qui le fait spontanément. Mais pour les 90 % qui ne le font pas, ce serait, justement, un effort. D'où la notion d'effort ! Il y a rarement de longues algues dans une mer turquoise... justement ! (oui je joue avec ta licence poetique). Alors, la pensée rationnelle n'est pas privative pour moi de la relation immédiate au réel, à l'intensité des émotions, au retour sur le passé ou à la projection dans le futur. Elle en fait partie. Elle filtre à mon sens les brouillages, les parasites psychologiques, sociologiques, culturels, à la relation aux phénomènes (passés, présents, futurs). C'est tout l'intérêt. Se laisser aller n'a pas de fonction supérieur à se contrôler quand il s'agit de se laisser aller à ce contrôle automatisé qu'est l'abandon de soi à la rationnalité acquise... Et c'est donc pour cela que tu te tâtes à revenir à l'ataraxie. Mais il faut en faire la synthèse avec l'émotion, simplement. Car si, si, on peut être rationnellement fou d'amour. A ton avis, les sensations sont plus fortes à faire du stock car avec ou sans ceinture de sécurité ? Les IA ne mettront plus si longtemps à acquérir une conscience d'elle-même. Et c'était tout le principe de cette discussion, de ce fil, pour moi, que d'expliquer que c'est très positif, y compris pour le sapiens (mais pas pour tous...), pour l'espèce en tant qu'espèce, pas pour tout ces individus (comme d'habitude dans l'Evolution )
  9. On connaît moins Mileva que son mari, c'est vrai. Mais il y a longtemps que physicien comme physicienne savent parfaitement à quoi s'en tenir ! déjà dans les années 50 il y avait des gorges chaudes dans les colloques à ce sujet alors.... Pour les autres, elles sont très connues dans leur spécialité, comme Margaret Mead en anthropologie ou Hanna Harendt et Simone Veil en philo. Et je le redis. Oui, les femmes sont moins nombreuses à être connues, en partie aussi car moins nombreuses à avoir cherché la réussite, en cela contraintes ou pas. Beaucoup aussi n'ont pas été spoliées de leurs travaux. Sur ce point je serais amusé de connaître le nombre d'hommes de science qui se sont fait spoliés de leurs travaux par d'autres hommes !!! Ce qui est, malheureusement, une perpétuelle réalité. Ce n'est pas un effet du sexisme, ou minimal, mais un effet de la compétition et du prêt-à-tout de la majorité pour réussir ! car le talent n'est pas proportionnel au désir de pouvoir et de réussite, il même plus souvent inversement proportionnel. Donc on a là plusieurs biais de représentation victimaire. Même si il y a effectivement eu des pratiques et comportements sexistes voire misogynes dans les sciences et arts, spécifiques. Bien plus problématiques en terme de quotidien, de pression "physique". Mais regarde Turing, lui-même discutable sur sa manière de traiter les mathématiciennes parfois de son équipe durant la guerre. Etre homosexuel était aussi une menace, un outil que des compétiteurs ont utilisé contre lui. En fait, dans un univers élitiste, la compétition est telle que tout sera utilisé : sexe, orientation, addictions, fragilité de santé ou familiale, phobies, etc. Le haut de la hiérarchie dans une société hiérarchisée est un panier de crabe où tous les coups sont, si ce n'est permis, du moins utilisés. Ce sont des univers violents, parfois pour les femmes, parfois par les femmes, mais surtout TOUT COURT !
  10. Une femme est un être humain donc oui, aucune différence de capacité intellectuelle ave un homme, autant d'intelligence, autant de connerie (donc toujours très largement majoritaire chez les deux sexes ) Je l'ai expliqué, la réussite est liée à la virilité, et à la fabrication de celle-ci. Elle a été une obligation, une contrainte imposée à une majorité d'hommes et voulue, désirée, par des hommes (mais aussi des femmes) pour lesquels le désir de pouvoir, la virilité, la volonté agressive à dominer autrui était intime, immédiatement acquise. Il a fallu à ceux qui l'avait moins s'y conformer, s'y soumettre, et en soumettre les autres, femmes, mais aussi hommes, enfants, animaux etc. ! La réussite n'est pas une valeur nécessaire à l'épanouissement, ni même une valeur intime à l'intelligence.... "Pour vivre heureux, vivont caché". Une grande partie des femmes ont utilisé leur intelligence à autre chose, ou l'ont apporté à leur époux ou conjoint, amant etc. soit qu'ils en manquaient, soit qu'il en fallait plus. Elisabeth (the first) a assumé le rôle qui lui a échu non par choix, au contraire !!! et en a tué en partie sa vie personnelle, ses désirs, ses profondes ambitions, personnelles, non de pouvoir..... Si on scrute la littérature, les sciences, la politique on y trouve des femmes, en grand nombre, parfois derrière des hommes, parfois non, simplement moins connues et encore... Qui ne connaît Diane de Poitier, Marie de Sévigné, Catherine la grande, Isabelle de France, Héloise, Hildegarde de Bingen, Hypatie, la liste est immense ! Donne-moi, sans chercher sur le net un abbé médiéval voir si les hommes sont plus connus...
  11. Oui, tu as raison ! même si les femmes travaillaient aussi dans le mid ouest et l'ouest américain. Mais effectivement, il y a une classe moyenne plus rapidement importante et même des classes populaires où les femmes travaillaient moins que les femmes européennes, sur le fondement religieux beaucoup plus serré aux Etats unis qu'en France, et même qu'en Angleterre qui est entre les deux. Cela fait partie des éléments du way of life vendu au ménage américain bien plus proche du travail, famille, patrie que nous en réalité, et même bien avant. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont commencé les années 20 avec Et le vote des femmes, Et la prohibition ! L'effondrement actuel de la culture américain est un triple mécanisme : . Epuisement du renouvellement culturel, esthétique, se noyant dans le matérialisme individualiste, économique . Challenge économique des fondements matériels de la prospérité / suprématie impériale US qui assurait le sentiment de légitimité à la puissance . Affaissement du modèle familial sous la pression du féminime, essentiellement lesbien utilisant la french theorie comme levier de déstabilisation violente contre le modèle patriarcal et, plus largement, contre le masculin, sans proposition alternative et matiné d'inversion raciste contre la blanchité. La France est progressivement contaminée par cet effondrement, en plus du sien propre (déstructuration ultralibérale, immigration islamisée secessionniste, noyade institutionnelle dans l'Europe). Elle se soumet à cette puissante vague de déstructuration radicale, sans construction alternative, et déforme son Histoire même pour correspondre aux fantasmes américanisant et légitimer l'acculturation à cette déconstruction / destruction.
  12. Hum, je ne suis pas sûr que ça parle à plus d'une personne sur dix mille de nos jours ! Et la guerre des boutons, bien plus, à cause des adaptations ciné, mais l'auteur... pfiou, inconnu ! Et pour cause puisque n'ayant pas pu faire oeuvre du fait de son sexe : masculin, donc mort au champ d'honneur, avec des millions d'autres. Et la liste est extremement longue ! Péguy est mort aussi. Donc les avantages, les dominations....
  13. Peanuts... oui, si on veut, mais on peut en trouver dans beaucoup de domaines, plus qu'on le croirait souvent. Il y avait quelques femmes médecins en 14-18. Mais ce qui empêchait le plus les femmes d'accèder aux études par exemple, outre les interdictions dans certains pays ou états (En France, non, en Angleterre parfois, aux états-unis parfois), c'était le jugement social dont il fallait s'affranchir, un peu, mais sans difficulté réelle si on avait du caractère, comme toujours à toute époque, et surtout l'ambition, la volonté. Et les hommes y étaient invité, sans en avoir parfois envie, ni capacité, là ou les femmes, sans être si souvent contraintes, n'y étaient pas invitées, mais plutôt à s'épanouir, ce que de nombreuses faisaient, dans l'entretien domestique et relationnel. Mais je ne parle là que de la bourgeoisie. Tout cela restait étranger à l'immense masse des actifs, ouvrier-e-s, paysan-ne-s, commercant-e-s, etc. Femmes comme hommes travaillaient, sans autres ambitions que de bien vivre, vivre, ou survivre. Mais en cela, une femme volontaire pouvait trouver des appuis et des sollicitations, là où la plupart des hommes trouvaient surtout des compétiteurs. Bon, cela dépendait aussi des 'secteurs'. Il a été plus facile aux femmes à s'inviter dans la médecine que dans la stratégie militaire ou même l'ingénierie mécanique, ce qui reste vrai d'ailleurs. Mais il me semble difficile de savoir si c'est réellement par exclusion ou, et cela me semblerait tout à fait compréhensible par orientation personnelle. Je pense pour ma part que les hommes sont beaucoup plus fabriqués que les femmes. Contraints à être masculin, à aller vers telles études, à s'intéresser à la guerre, à la technique, etc. Sans que cela soit si souvent un véritable intérêt. Combien de fois ais-je vu des ingénieurs chercher une reconversion dans un univers plus doux, moins compétitif, moins testostéronés. Oh, ils avaient fait les études, avaient été de bons petits soldats à la table d'étude, obéissant à maman qui souhaitait voir son fils "réussir", mais en se faisant violence, contre leur sentiment, leurs désirs. Que peu de femmes aient envie de ça, et qu'on le leur octroi... Mais quelle avantage en réalité ! Comme tu le notes toi-même : mon sexe ! conspirait contre moi, mais pas plus que sa jeunesse ou son inexpérience en réalité ! C'est toi qui surligne ! Mais elle oublie de dire que sa culture, son origine sociale et intellectuelle (voyage, langues, domesticité, etc.) conspirait allègrement pour elle ! Sans parler de sa grande beauté ! Et là, plus encore pour une femme, la beauté est très loin d'être négligeable dans la réussite dans un milieu 'culturel'. Donc, s'il y a un peu de vrai, il y a aussi du surjeu dans cette invocation. Tout le monde fait ça : surjouer la difficulté pour augmenter le mérite. Le nombre de politiques qui se flattent de leurs origines soit-disant modestes... !!!! De fait Gaumont lui offre un poste non pas "exclusivement réservé aux hommes", mais inexistant et plutôt masculin. Ce qui est plus modéré et explique de fait son attribution. Enfin, sur un monde d'Hommes ! Et bien ... oui et non. En fait comme je viens de le dire, les hommes sont excessivement "fabriqués" tels, plus que les femmes ne sont fabriqués femmes (elles ont été limitées souvent mais laissée aussi, du moins dans les cultures occidentales, à la tolérance de leurs faiblesses intimes, là où on privait les hommes de cette possibilité). Les mondes de la réussite, universitaire, industriel, militaire, politique, sont des mondes certes patriarcaux, de patriarches, mandarins, chefs de guerre, etc. mais, ce faisant de la virilité. Or la virilité n'est le propre de l'homme qu'en tant qu'assignation au masculin de cette obligation de virilité. Elle n'est pas masculine en soi. Elle l'est par assignation. Que la confusion se fasse ensuite chez des hommes virils, bouffis de réussite par leur victoire à maitriser les codes de cette virilité, entre celle-ci et le masculin, grand bien leur en fasse. Mais ce n'en est pas moins une confusion !!! Ce que veut dire ce séducteur impénitent de Gauthier, c'est que Rosa est virile.... Et certes, elle l'est ! comme beaucoup d'autres femmes qui ont eu une éducation forte à la force de caractère. Et oui, dans une société hiérarchisée, et plus une société l'est, la réussite, les postes importants, les élites, sont essentiellement viriles, masculine ou féminine peu importe. C'est la force, une certaine agressivité, combativité, voire aptitude à la violence, qui emporte le morceau. Toute Femme de pouvoir est un Homme, au sens d'un être viril, pas au sens d'un individu pourvu de roubignolles. Et il n'en sera J A M A I S autrement ! La théorie du genre tend souvent à oublier ces distinctions lorsqu'il comprend la structuration des genres mais n'en fait pas la généalogie.
  14. Il y a pour moi une forte part de l'excessivité lié à la militance contemporaine qui veut absolument voire en noir intégral la passé... Je regardai récemment un documentaire sur les années folles, avec la voix de Poldalydes. On y entend à un moement que les femmes étaient tenu à la maison, loin du travail... A peine 2 minutes plus tard on voit des images d'ouvrières sortant de l'usine et on parle de leur réclamation de salaires égal aux hommes... Et on reste bien "urbain" pour parler à notre société contemporaine qui vit essentiellement en ville. Oubliant au passage le travail des femmes, permanent, sans âge, au champ, au potager etc. dans une population majoritairement rurale ! Soit un méli-mélo de contradiction, d'oubli, de caricature etc. pour faire coller l'Histoire aux désirs d'affirmations politiques et sociétales actuelles. C'est fatiguant ! Les femmes traitées comme des esclaves ? Lesquelles, où, combien ? Il y en a eu, mais plus que des hommes ? Plus que des enfants ? Ensuite le tour de force ... Comment mesurer la force nécessaire à être acceuillie dans un monde d'hommes, dont certains, et pour des raisons sexuelles, vont aider, autant que d'autres pour des raisons conservatrices vont contre-carrer ? En quoi le tour de force en est-il plus un que celui d'un homme qui va devoir s'acharner au travail car sa condition sociale l'exclu, bien plus radicalement, de l'accès à des études !? De médecine par exemple ! Il y a sur ces sujets des a priori de notre époque, pour refabriquer le passé comme monstrueux, inepte, d'une violence dont on peut se demander comment il a accouché de notre époque si bénie des dieux (mais où il y aura toujours, comme par hasard tant à faire : il faut la parité partout, et si possible à 60 ou 70 % de femmes plutôt que 50 %... qui va militer maintenant pour une parité en droit ou en médecine, en faveur des garçons sous prétexte que les femmes y sont 60 % ?) Les femmes de la noblesse ou de la haute bourgeoisie ont eu bien plus facilement accès aux connaissances que les hommes des classes laborieuses. et de fait aux diplômes, progressivement, au 19e s. Oui, il y avait des empêchements, des difficultés, une lente progression au travers de violences, mais dans une époque où celles-ci n'étaient pas proprement patriarcales, tournées vers les femmes, mais tournées des élites, le plus souvent masculines, vers ce qui menacait potentiellement leur position et leur reproduction sociale, dont souvent, Des femmes (et pas Les femmes). On peut correler ça à la manière dont on criminalisait les hommes hommosexuels mais pas les femmes...
  15. Comme parfois avec les philosophes, ici Badiou, je trouve que le langage est un jouet (esthétique pour le coup) plus qu'un outil précis. La mesure non sensible dont il parle, cette perception de l'être humain par lui-même comme faisant partie d'une espèce qui peut dominer la nature par ses réalisations techniques et donc s'en sentir supérieur car en sureté bien à l'abri de nos outils de résistance, ne me semble de ce fait pas si "non sensible que ça". C'est bien une projection de la perception de nos sens étendue à l'espèce qui permet cette mesure à la fois intime et extime. L'esthétisation qui en est ensuite tirée repose à mon sens plus sur la fascination des possibles que sur la fascination nombriliste de la domination potentielle sur cette nature. Qui plus est le déchainement des éléments n'est pas, et de loin, l'esthétique la plus couru ! Sauf chez un romantique patenté, et daté. L'artiste ne se réduit pas, et heureusement, à cette vision torturée ou démiurgique de la surpuissance humaine potentielle. Et l'artiste de ce type est surtout interrogeable dans son rapport psychologique, voire psychiatrique à ses propres angoisses. Enfin, l'art, l'artiste, a-t-il nécessité au beau ou à l'esthétique ? L'art de l'artisan peut être satisfaisant dans l'utilité, et l'utilité peut-elle alors être en soi une esthétique ? Qu'est-ce qu'une esthétique ? Une satisfaction, une sensation de plaisir, de questionnement ? Les mots permetttent de jouer, beaucoup, avec des concepts flous à mesure qu'on les tourne et retourne, qu'on les explore pour en faire des lieux de perception, des points de vue, de vision, d'observation. Se mettre à distance de la nature est une posture possible, autant que celle consistant à s'y fondre, autant que la mise à distance de la culture, qui reste toutefois un acte à poser pour percevoir plus clairement sa position "réelle" avant de réimplémenter en soi, et la nature, et la culture (qui en en soi une des formes de la nature), pour être simplement un être en continuité d'un être plus universel (l'univers au sens d'absolu sans étendue définie)....
  16. Pourquoi dites-vous que la conscience est phénoménale ? Dans notre ressenti, notre vécu, nos expériences. Ne distinguez-vous pas un principe de ses applications et conséquences ?
  17. Oui... Sauf qu'il y a une simple différence entre des dogmes qui se connaissent pour tels, aptent donc à se questionner, fondés sur un relativisme épistémique stable (le sensible, les limites inhérentes à l'être humain, etc.), Et les dogmes fondés sur la fiction la plus imaginaire (ignorance de l'histoire, plaisir contemplatif des belles légendes, espoirs magiques, etc.) Le pragmatisme scientiste globalisant serait démontré où, par quelle expression matérielle ou intellectuelle ?
  18. Lorsque je parle de force mentale, je signifie plus que le simple fait charismatique de la volonté. Je parle d'une capacité d'effort intellectuel cartésienne, du niveau de Descartes. La possibilité de mettre à nu ses constructions pour le réempiler mais en les connaissant et les débarassant des scories, fragilités, erreurs, contradictions etc. Et oui, c'est une supériorité, globale, en terme d'intelligence du monde, de l'histoire, de la psychée humaine, etc, etc. Mais pourquoi t'obliges-tu à croire que cela rendrait NECESSAIREMENT malheureux ou moins heureux ? Voire venir d'un handicap... D'où vient cette très étrange conviction ? As-tu besoin de cette conviction pour justifier celle ou celui qui ne le fait pas ? Pour, malgré tout, le rehausser ? Cette idéologie de la compensation absolu qui voudrait que TOUS soient EGALEMENT utiles et totalement équivalent les uns aux autres fait partie d'une mystique républicaine pour le dire comme Péguy mais en le débordant. C'est une fiction progressiste de gauche qui a du mal avec la réalité des inégalités radicales, bien qu'elle continue d'être fascinée par les Grands Hommes et de nos jours, surtout les Grandes Femmes ! Dans les tribus primitives, oui, tu avais déjà des ubermensch, des hommes, ou des femmes plus rarement, alliant la force, l'intelligence, la santé, la beauté etc. C'est même en partie ce qui est au fondement des cultes des ancêtres qui donneront les polythéismes. Mais même si l'on reste sur un plan relatif, nous sommes à une époque ou la force brute n'a pas de valeur seule, là ou la ruse (je ne parle pas d'intelligence) est totalitaire pour dominer. L'intelligence, elle, ou la capacité de libération intellectuelle (si j'utilise le terme libération cela devient tout de suite plus positif que le terme de force, n'est-ce pas ... Là encore le poids idiot des mots teintés des connotations historicisées, réductrices, de l'époque), ne cherche pas la domination, ni l'argent, ni le bonheur "en soi", mais l'obtient par la sérénité relative face à l'existence, à l'être du réel... Un esprit rationnel, cartésien, scientifique, est moins sujet au trouble, plus proche de l'ataraxie. Bien plus profondément que celui ou celle, pétrit du bonheur d'être pris en charge par des croyances vacillantes ou malmenées par d'innombrables innovations ou controverses auxquelles elles ne sont pas ou mal préparées. Le sujet, lorsque je dis 90 / 10, n'est donc pas pour moi l'intelligence (au sens du QI ou autre) avec les 10 % les plus, les 5 % les plus, les 1 %, les 0.001 % mais le seuil au-delà duquel tu as accès à cette force critique qui te permet d'accueillir les Intelligences Artificielles comme de prochains beaux dépassements des limites humaines actuelles, non seulement des 90 %, balayés, mais également des 10 %. L'intérêt pour l'évolution pourrait-on dire, avec une vision mesurée de son impact et non agitée de spasmes inquiets et affolés du petit animal qui défend bêtement un bout de viande sans intérêt pour ce qui l'inquiète.
  19. Non, j'aurais été à même d'y réfléchir mais je n'ai pas vécu à cette époque. Et je suis à même de réfléchir à mon époque. Je ne suis pas dans l'anachronisme c'est tout. Il y a des gens, comme Celse, Tacite, et nombre de critiques du christianisme, dont les copistes chrétiens ont supprimé les noms, les oeuvres, ne laissant que des traces énervées chez plusieurs pères de l'église tel qu'Origène, Justin Martyr, Tatien, Eusèbe, Clément, etc. contre des philosophes qui nous restent inconnus en tant qu'individus. Comme à notre époque, beaucoup dans l'antiquité aimaient cependant à fire l'autruche et se soumettre au nouvel ordre qui montait, autant avec des discours d'amour et d'humilité joués, hypocrites, qu'avec le fer manié derrière par des séides. Les violences et meurtres (comme celui d'Hypatie à Alexandrie) voisinne le discours des pères de l'église qui les réprouvent de la bouche tout en les tolérant efficacement de la main. Car la terreur (le terrorisme) fonctionne bien pour faire baisser la tête et se convertir, se soumettre. De nos jours comme alors.
  20. Je n'ai pas envie de le voir comme un pied de nez, ce qui me semblerait pueril, surtout à un fantasme du méchant patriarcat (qui l'a tout de même nommée directrice artistique, puis ne l'a pas empêché de créer une société de production, puis, en 1957 l'a honoré)... C'est très contemporain, anachronique et politique de vouloir en faire une pure victime, là ou de nombreux hommes sont eux aussi oubliés. Je préfère le voir comme une heureuse retrouvaille, comme on en fait de temps à autre, souvent à l'occasion d'une thèse ou d'une curiosité personnelle. Une belle redécouverte joyeuse ! Pas une militance haineuse des hommes blancs patriarcaux. Sur les appropriations, elles peuvent venir d'elle, comme de Melies, il faut se pencher dessus. Mais le droit d'auteur n'était pas aussi méticuleux (voire étouffant de nos jours) à la différence de la propriété industrielle ou du copyright, et surtout dans des domaines d'essais, parfois encore un peu informel. Elle a aussi joué de malchance, comme son père avant elle. Après c'était une femme. Et beaucoup, pris-es là encore dans l'anachronisme, se diront "mais quel courage !", elle a due se battre plus ! Je ne suis pas d'accord avec cette perception. Etant la seule femme, elle endurait autant de difficulté singulière qu'elle bénéficiait d'opportunitée singulière, d'attentions. elle comme d'autres (comme Colette par exemple qui est soumise mais lancé par son mari - et qui se souvient des autres prête-noms, eux masculins, de celui-ci ? mais elle est aidée par d'autres hommes ensuite.. et parce que femme ! Malgré le fait qu'elle soit lesbienne, donc peu accessible !). Pour les hommes, la compétition était souvent plus forte, entre eux. Il ne faut jamais oublié ça ! Je pense à ceux qui n'avaient pas le mordant, la hargne, l'apparence, le charisme, etc. ou qui sont simplement morts, à la guerre, par millions, comme Alain Fournier ou Louis Pergaud... (et qui les connaît ?)
  21. Alors, Alice n'a jamais été patronne de la Gaumont ! Mais directrice artistique. Et créatrice, aux usa, de sa maison de production et, là, patronne. Et rayée des listes non pas du tout ! C'est surtout aux états-unis qu'elle a été oubliée. Sur ce point aussi comme sur le communisme, les noirs, et d'autres sujets, on oublie un peu parfois que la France a été plus ouverte ou en avance (quoique par sur le droit de vote des femmes). En France, Léon Gaumont lui rend hommage à la cinémathèque en 1957 déjà !!! avec une rétrospective (donc ses films français). Et une biographie d'elle paraît en 1963 ! N'oublions pas, tout de même, que beaucoup de grands noms de femmes, mais aussi de très nombreux hommes ne sont plus connus, ou mis à l'honneur de nos jours, simplement par l'éloignement historique. Son collègue Ferdinand Zecca par exemple n'est plus connus non plus.... Je trouve très bien qu'on redécouvre des femmes historiquement importantes (telles Emilie du Chatelet ou Olympes de Gouges) mais les victimiser trop vite par un procès en oubli sexiste est aussi un symptôme de notre époque. Il faut rester mesuré. Donc pour que la place de la femme dans l'Histoire soit reconnue il faudrait la Survaloriser ? Voire lui inventer des innovations ou des premières places ?
  22. Je n'ai pas encore regardé l'entièreté du documentaire, très bien fait. Son travail a été détruit ? Il ne reste que peu de chose de ses films ? On voit pas mal d'extraits pourtant..., non ? Sinon, ma question n'était pas est-ce qu'il est important de parler d'elle, puisque je trouve ça super ! Mais important Le ou La première (femmes ou hommes en tant que camps).
  23. Personnellement, ej la trouve géniale, et belle (si, si je dis ça aussi des hommes mais c'est infiniement plus rare). Et merci de ce fil !!! Par contre, c'est si important de savoir si c'est une femme, un homme ou un-e martien-ne qui a été LE LA premièr-e ?
  24. Des conditions très très très limitées ! une propriété privée, en France, est privée. S'il y a une cloture et un panneau qui indique "défense d'entrer", l'état ne peut y accorder un droit de passage, sauf à ses agents dans le cadre de leurs missions. Nul n’a la faculté de chasser sur la propriété d’autrui sans le consentement du propriétaire (art. L. 422-1 du Code de l’environnement). Un droit de passage existe pour des terrains non cloturés, donc incertains quand à la visiblité de propriété, mais : Un propriétaire opposé à la chasse par conviction peut demander à ce que ses terrains soient exclus du territoire de l’Acca (art. L. 422.10, 5° du Code de l’environnement).
  25. Nullement, je n'ai jamais dit cela, je n'ai pas parlé de moi... à votre différence puisque vous partez d'une connaissance à posteriori (100 ans d'histoire de la mosquée de Paris) pour en inférer des conclusions définitives. Donc de le même inconnaissable, mais en voulant en faire une démonstration plus fiable, alors qu'il ne s'agit que d'idéologie, de conciliation et de soumission à la confiance. Plus, vous semblez donc ne pas vouloir permettre qu'une autre pensée soit acceptable.... La criminalisez-vous ?
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