MAYERLING

Pour ma part, je me fie aux personnes qui sont sont sur le terrain, comme la fille de mon compagnon qui est infirmière en réa. Depuis 20 ans qu'elle exerce elle dit n'avoir jamais vu ça. Au mois de mars, elle a bossé tous les jours, parfois la nuit, sans repos. Ou très peu. Il a fallu aussi faire des choix. Ca n'est jamais arrivé avec la grippe selon elle. Je précise qu'elle bosse dans un CHU.

Certes, mais beaucoup moins que maintenant. Avant, je me souviens, quand une personne décédait, on mettait une tenture extérieure avec les initiales du mort sur la porte d'entrée de sa maison ou de l'immeuble. Et tout le monde en parlait parce que c'était normal. Pourquoi c'est bien de ne plus parler de la mort ? On se met dans le déni là. Non ? Bien sûr que l'Europe est riche. Mais tu sais très bien qu'on te dit toujours qu'il n'y a plus d'argent. Histoire de te faire culpabiliser pour que tu passes au tiroir caisse sans trop rechigner. Et là, crois-moi qu'on va y passer et ça va faire mal !

Le problème est que la grippe saisonnière n'a pas envoyé des malades en réanimation, sous respirateur, avec intubation et tout le bastringue et ce pendant 3 semaines. Sans compter la rééducation après. Et ce qui a affolé et qui affole encore, c'est l'incapacité des hôpitaux français à accueillir tous ces malades. Nous ne sommes toujours pas prêts. Alors, on masque la misère comme on peut.

En fait, le gouvernement sait très bien que les français n'auraient jamais globalement admis qu'il laisse le virus faire son chemin tranquille en décimant quelques millions de citoyens. Nous avons perdu depuis pas mal de temps maintenant, l'idée que nous sommes mortels. La mort, c'est devenu tabou. La vie à tout prix est devenu quelque chose de normal. Comme si on préférait une vie de merde à la mort. Personne ne veut penser à l'après coronavirus et à ses dommages collatéraux. Et pourtant, à moins d'un miracle, des dommages il va y en avoir. Et sans doute pas des moindres. Il va falloir se relever d'une économie trop affaiblie. Comment ? Personne n'en parle. Quant aux dégâts psychiques, qui s'en intéresse dans un monde où la fragilité n'a plus de place ? Un monde où il faut être beau, fort, solide comme un roc, et avancer coûte que coûte.

Pour un peut-être qui réussit à se sauver, combien souffrent ? Quant à vous, vous tenez ce raisonnement parce que vous savez que ça ne vous arrivera jamais.

Sauf qu'au bout d'un moment vous serez épuisé et les chasseurs auront gagné. Le gibier est poursuivi sans relâche.

On va vous mettre dans une forêt avec un tas de chasseurs à votre poursuite et on verra si ça ne vous stresse pas !

"La lucidité n'extirpe pas le désir de vivre, tant s'en faut, elle rend seulement impropre à la vie" - Cioran -

Surtout que les chiffres J'ai appris par une amie que la mère d'une copine à elle était récemment décédée du cancer. Pour l'hôpital : cause du décès = Covid19

Mon plus gros problème est que j'ai de plus en plus de mal à m'adapter à ce monde qui ne me convient pas. Les causes : - une sensibilité exacerbée - un caractère trop franc, trop direct - et de l'anxiété un peu trop poussée. En fait, tout ce qui ne faut pas pour vivre dans la société actuelle. Punaise. Ca me déglingue de lire ça. Mais cette douleur, elle se situe où exactement ? La hanche ? La cuisse ? La fesse ?

As-tu fait un scanner ? Une IRM ?

Ben flûte alors ! Moi qui pensait être un électron libre voilà que vous me parlez de soumission ! Bon. Ok. On en reste là !

Et même si du temps des 30 glorieuses c'était bien plus facile que maintenant, tout le monde n'a pas les capacités à réussir professionnellement. Et encore heureux qu'il y ait des petits salariés pour faire le boulot. Parce que sans eux, je me demande bien ce que feraient les patrons.

Mais ma logique féminine dans le contexte précis où vous l'avez citée..... Elle correspond à quoi exactement ?

De toute évidence, il fallait que Macron passe. Pour cela, il fallait faire tomber quelqu'un de gênant. Ceci dit, Fillon n'était pas un saint. Mais les saints en politique, ça n'existe pas. Ni les sains d'ailleurs.... ! Par contre, je suis bien moins sûre que vous qu'il n'y aurait pas eu les gilets jaunes avec Fillon. Ce n'est pas Macron qui les a enfantés. Le malaise couve depuis longtemps. Il devait éclater tôt ou tard. La précarité ne date pas de Macron.

Avouons quand même que Fillon souhaitait fortement la disparition des services publics. Non ? Qu'est-ce qu'une logique féminine au juste ?

Mon Dieu ! Oui. Tout est de la faute de la fonction publique ! Les fonctionnaires sont les ennemis de la France. Sauf les hauts fonctionnaires, parce que eux, ce sont des gens qui ont réussi. Bref, vive l'ultra-libéralisme à la Fillon. L'ultra-libéralisme va sauver la France de tous ses maux en faisant travailler comme des esclaves tous ces fainéants qui passent leur temps à geindre sur leur sort. Bon.... En ce qui me concerne la discussion est close. Nous ne vivons pas dans le même monde. Mais quand même, un peu de lecture : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/09/29092020Article637369608864211061.aspx

Mais leurs avantages ne me dérangeraient pas si seulement ils étaient compétents ! Si seulement ils se préoccupaient de l'intérêt général avant le leur ! Si seulement ils se donnaient la peine de savoir comment nous vivons, nous, le peuple ! Quels peuvent être nos réels besoins ! Ils ne sont pas dans les réalités de la vie. Quant aux casseurs, qui est responsable de ce qui arrive ? Si ce n'est à cause de l'incompétence de nos dirigeants de gauche comme de droite à gérer la délinquance dans notre pays, c'est la faute à qui ? Ce n'est pas en envoyant la police leur taper dessus que les choses vont s'arranger. Ca fait longtemps que la délinquance monte progressivement dans notre pays. Qu'est ce qui a été fait ? Rien. Pour qu'un pays marche bien, il y a deux conditions essentielles : l'éducation et la santé. Deux budgets que l'on a carrément oubliés.

Je voudrais bien qu'on leur supprime les innombrables avantages personnels qu'ils ont et on verra si ça leur conviendra autant. En fait, ce sont le pouvoir et l'argent qui les motivent. Fillon ! Un ultra-libéral ! Il faut aimer. Un peu simpliste votre définition du "tout attendre de l'Etat". Si vous pouviez développer.

Ah bon !

Ce n'est pas incompatible quand l'intérêt personnel n'est pas prioritaire sur l'intérêt général. Or nos dirigeants pensent avant tout à eux. Charité bien ordonnée commence par soi-même. C'est bien connu. Et vous n'avez pas répondu à ma question : Qu'est-ce que vous entendez par attendre tout de l'Etat ?

Ah ! Parce que nos dirigeants ne pensent pas à leurs intérêts personnels au détriment de la nation ? Attendre tout de l'Etat ? C'est-à-dire ? Quelque chose me dit que vous êtes du genre à penser que si on n'est pas content de sa condition de salarié, on a qu'à être patron.

Alors le despotisme éclairé, ça m'a toujours laissée perplexe. Un souverain représente une puissance. Une puissance raisonne avec sa propre façon de voir les choses qui est parfois bien loin du bon sens. Ou alors, je me trompe. Qu'est-ce que, selon vous, un peuple majeur et raisonnable ?

A mon avis, il doit se demander s'il n'est pas victime de malédiction. Car il faut quand même reconnaître que depuis qu'il a été élu il ne lui tombe que des catastrophes sur le coin du nez. Alors soit il se représente et il faut absolument qu'il aille voir un prêtre exorciste. Soit il fait le choix de ne pas se représenter.