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Tamar Hanna

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Tout ce qui a été posté par Tamar Hanna

  1. Tamar Hanna

    Un bon commandement

    Les chefs existent bel et bien. La foule et ses mouvements aussi dites-vous. Alors les chefs ne servent pas à éviter la "tyranie" de la foule. Le peuvent-ils? Oui, je pense que le commandement implique forcément l'asservissement de l'homme par l'homme. Pensez-vous qu'un chef puisse éviter ces conflits et ces déchirures?
  2. Merci de votre gentillesse. Parce qu'on m'a déjà traitée de menteuse: médicalement on m'avait dit que je ne pourrai pas avoir d'enfant à cause d'un coup de couteau dans le bas du ventre...je vous laisse imaginer les remarques que j'ai essuyé, la guerre que j'ai dû mener, et les sceptiques que j'ai dû forcer pour qu'on me prenne au sérieux. Mais rien à faire: tant qu'il n'y avait pas les outils scientifiques pour les convaincre que ce que je ressentais était l'expression d'une vérité, même si les symptôme que j'ai ressentis étaient plus psychologiques que scientifiques (le psychologue disait que c'était mon désir et que donc je me fourvoyais sur toute la ligne), personne ne me croyait. Alors oui on m'a ri au nez quand j'ai dis avoir senti être enceinte, j'ai fait rire quand j'ai décris mes symptômes, j'ai tapé du poing pour que le psy et le médecin veuillent bien "rentrer dans mon délire" et me prescrivent une prise de sang. Impossible impossible, impossible qu'on me disait, rien ne correspondant à ce qu'ils avaient appris. J'ai peut-être mal pris que quelqu'un me sorte la science pour me dire que mes symptômes ne sont pas dû à un début de grossesse... et pourtant: même s'il n'y avait pas corrélation scientifique directe, j'avais raison, et pour affronter le scepticisme du monde entier à accepter l'impossible, peut-être que psychologiquement j'ai initié des symptômes qui n'auraient pas dû intervenir si tôt dans la grossesse
  3. C'est vrai que la question n'était pas aussi précise que plusieurs partenaires en même temps. Pour ce cas-ci, c'est vrai que je ne pourrai pas savoir de qui est l'enfant, tant qu'il n'est pas sorti! Ho! Vous devez sans doute être une pro pour affirmer ceci!!! Alors je suis une menteuse! Hahaha. Que vaut ma parole après tout?
  4. J'ai senti dans les 24 h que j'étais enceinte: violents vomissements, grande fatigue soudaine (non pas liée à une nuit torride!) et douleurs aux seins qui avaient gonflés plus que pour des règles ordinaires. Je ne pense pas que toutes les femmes peuvent sentir les choses de la même façon, et une expérience personnelle n'est pas du tout représentative de la généralité, même si un homme dis: "j'ai une ancienne copine qui ne sait pas du tout qui est le père", etc... Au bout de combien de réponses dans un sens ou dans l'autre fera pencher la balance dans votre opinion? Si je suis la seule (oui, je n'ai pas lu la totalité des pages déjà écrites) à parler dans ce sens serai-je dans la catégorie des menteuses, de celles qui affabulent ou qui vont vivre la légende ou la représentante d'une possibilité très peu représentée?
  5. Tamar Hanna

    Un bon commandement

    Qu'est-ce que la foule? Troquer l'arbitraire de la foule pour l'arbitraire d'un chef, c'est ça que vous dites? L'implique-t-il pour vous? Qui me sert? Qui je sers? Qui est le groupe? Dans quel cadre parlez-vous? Ailleurs je vous vois parler de salaire, c'est uniquement dans ce cadre que vous posez votre question du commandement. Si c'est le cas, un bon commandement est celui qui se fait obéir et craindre par n'importe quel moyen légal, tant qu'il y a rentabilité pour le système.
  6. Tamar Hanna

    Un bon commandement

    Il me semblait bien que vous n'utilisiez pas le bon mot! Ainsi donc je peux vous répondre: non, je ne le pense pas. Cela dit, je comprends qu'il est parfois difficile ne serait-ce qu'imaginer ce que je dis! Et pourtant, il suffit d'ouvrir les yeux et voir
  7. Tamar Hanna

    Un bon commandement

    Qu'entenez-vous par "anarchique"?
  8. Tamar Hanna

    Un bon commandement

    Les hommes n'ont pas besoin de chef. Il serait temps de s'en apercevoir. Il serait temps qu'autre chose sorte de nos cerveaux que cette volonté d'asservissement et de pouvoir. L'élection n'est pas le choix d'avoir un chef ou pas, c'est juste choisir à quelle sauce être mangé: le choix s'arrête à ce qui est proposé à la carte!
  9. Tamar Hanna

    Un bon commandement

    Celui qui sera reconnu comme chef sera celui qui sera naturellement désigné par l'ensemble des personnes concernées car il aura la qualité de susciter chez tout un chacun le meilleur de lui-même. Il n'aura pas besoin de commander car il sera le garant de l'implication de chacun à donner en toute occasion le meilleur de lui-même.
  10. Tamar Hanna

    Changer la vie

    Bonjour Nous n'avons sans doute pas assez de "vécu" de communication pour nous entendre (dans le sens proche de comprendre). Je ne disais pas du tout que vous étiez dans une mauvaise direction, bien au contraire; j'ai tenté de vous faire savoir que j'éprouvais une certaine inquiétude, peut-être bien à tord d'ailleurs, comment savoir. Par contre ce dont vous me parlez au sujet de la douleur me semble familier, c'est juste qu'il me faudrait un temps d'adaptation à cause du vocabulaire employé. Adaptation qui se fera au fur et à mesure de ce que vous communiquerez. Mais ne vous formalisez pas plus que de mesure, je suis folle et je me cache facilement derrière cette fausse excuse, même si c'est vrai! Voyez mes interventions comme un caprice peut-être inintelligible qui a surtout le but de vous faire savoir que je vous lis attentivement.
  11. Tamar Hanna

    Changer la vie

    Le monde est ainsi fait: il rend ce que nous lui envoyons. Un appel, un signe ignoré, et un léger coup de semonce nous prévient (pour vous ce serait les fonctions corporelles plus aléatoires?) Continuer d'ignorer et les coups se répètent et s'intensifient (la casse de votre propre corps) Soit on utilise toujours plus de violence pour contrer les appels et les semonces, et la violence nous est renvoyée à sa juste mesure; soit le coup est assez fort pour nous propulser momentanément hors du cercle vicieux, réaction de survie corporelle...jusqu'à la prochaine rechute; soit on s'extrait du cercle en analysant les comportements et le moment où l'inattention fit agir violemment. Le corps n'a pas besoin de violence pour apprendre, c'est l'esprit qui s'habitue à la violence, perd peu à peu sa sensibilité et souplesse et ne percute plus qu'à la violence. Prenez soin de vous et du monde, ce ne sont pas les informations qui nous forment mais nous qui donnons forme à l'"in"-"forme".
  12. Tamar Hanna

    Changer la vie

    J'aime la musique de ces mots: le mur recule simplement parce que j'arrête d'avancer. Ce n'est plus une fuite, c'est la découverte d'un autre espace temps. Une nécessité, une pression nous dirige dans ce chemin. Le plus beau est encore à construire, peut-être est-il à découvrir simplement. J'aimerai encore vous lire aussi, tant que vous serez parmi nous: à bientôt
  13. Tamar Hanna

    Changer la vie

    Je crois percevoir votre impression de patauger dans quelque chose qui se rapprocherait des sables mouvants! Ne cherchez pas une main tendue, je ne la tendais pas: vous n'en aviez pas besoin. Vous êtes loin de vous noyez: vous marchez sur la terre ferme, ce sont juste vos yeux qui rendent la perspective floue et titubante, pas très palpable. Pour mieux vous comprendre, j'ai pris le sac à dos il y a 5jours, et j'ai marché deux jours durant, en montagne, en direction de la source d'un des fleuves de France. J'ai mis à vif ce désir de partir, partir sur les routes et découvrir le monde, éclater les limites du nid dans lequel je vivais enfant, pleine de volonté à rencontrer tous ces inconnus qui peuplent les terres vierges pour mes pas. Alors je suis partie pour rencontre mes vieux souvenirs, rencontrer mes rêves d'enfant, rencontrer le carrefour qui a fait dévier mes pas vers d'autres possibles et tenter de voir ce qui avait été brisé, voir ce qui avait été occulté et enfoui dans mon âme d'enfant au profit d'une vie toute tracée. Je me suis rencontrée; je n'ai pas attendu longtemps, ce souvenir est en réalité toujours dans ma mémoire vive et revient régulièrement au fond de mes yeux. J'ai rencontré, non pas un moi tel que je pourrai l'observer dans un miroir, mais un moi tel un diamant avec ses mille facettes et ses mille voix. Je me suis vue fuyant les problèmes que j'accumule faute de savoir les éviter ou les résoudre. Je me suis vue enchaînée à la roue d'un puits, marchant pieds nus dans un sillon creusé en cercle, les yeux plongés dans l'horizon. Je me suis vue seule au sommet d'une montagne, fouillant les étendues à mes pieds et celles au-dessus de ma tête, et toujours revenir à cet horizon. Je me suis vue avec des ailes et toujours cet appel de l'endroit où je ne suis pas. Je me suis vue dans un monde inconnu, ployant sous le poids d'une atmosphère trop lourde, mais toujours mon corps suivant l'invincible impériosité de mes yeux. Je me suis vue abattre sans distinction amis et ennemis barrant mon chemin. Je me suis vue plier les genoux et baisser les yeux devant un enfant, poser sac et bâton pour le servir. Je me suis vue face à un mur sans fin et sans limite, angoissée par l'impossibilité qu'avait mon esprit à se sortir de cette impasse. Je me suis vue aussi marchant sur une corde au-dessus d'un vide improbable, pouvant faire apparaître toute sorte de décors sans pour autant savoir enlever ce vide sous mes pieds. Quel est ce vide? Quel est ce désir, cet appel de l'inconnu, cet appel des pieds et des yeux? Je crois que ce désir, cette certitude qu'il faut partir, qu'on va partir, qu'on est en chemin, nous le portons depuis tellement de générations qu'il n'est sans doute pas né celui qui n'entendra pas cet appel un moment ou un autre dans sa vie. C'est que nous naissons sans doute voyageur et que nous sommes nomade par essence, par nature, comme tout ceux qui ont pattes, ailes ou nageoires. L'arbre n'a pas ce rêve ancré en lui. Lui, il conquiert l'espace en étendant son ombre, ses rêves sont branches, feuilles et réseau racinaire. Ses rêves sont de s'élever et s'élargir, jamais il ne rêve de s'arracher pour aller occuper une autre place. Même pour ses graines il ne pense pas en terme de voyage, mais il pense en terme de réseau, de liens jamais brisés et toujours plus développés. C'est que nous n'avons tout simplement pas la même nature, pas le même rôle. Et pourtant, je sais que nous avons encore de la nature de l'arbre dans nos gênes... Il y a une fuite dans le voyage, c'est indéniable. Il y a aussi création. Partir c'est fuir et se libérer. Fuir, c'est partir avec ses chaînes; se libérer c'est en rire parce que ce ne sont pas elles qui nous définissent; Créer, c'est résoudre le passé pour permettre de faire éclore ce que nous sommes. Je ne crois pas que nous soyons des individus, dans le sens indivisibles. Je crois que les apparences sont trompeuses et j'aime tromper les apparences. Ce voyage que nous faisons n'est que celui de la graine de l'arbre. Cette graine porte un trésor de potentiel, son seul rôle est de ne s'arrêter que lorsqu'elle aura trouvé le meilleur endroit. Elle ne sait d'où elle vient, combien de temps durera son voyage, quelle distance elle aura à parcourir, quel endroit sera le bon. Pourtant tout dépend d'elle, le passé comme l'avenir. Nous avons à peu près le même rôle: chercher le bon endroit et le bon moment, ne serait-ce que l'endroit de notre mort, et pour autant ce ne sera que l'avenir qui pourra témoigner de notre participation, nous n'en saurons rien. Chercher le pardon, ce serait admettre que nous sommes coupables. Est-ce ainsi que vous vous voyez, que vous nous voyez tous: coupables? Ce besoin n'est pas celui du pardon, mais celui d'être "grand" dans les yeux de l'autre. Je m'explique. L'autre n'est que son propre reflet, l'écho de ce que nous sommes. Mais la victime implore la victime chez l'autre, le prédateur appelle le prédateur dans sa victime et le combat ne s'arrête jamais. Si la victime regarde son bourreau et voit un égal, un humain balayé et dirigé par les circonstances, un innocent, alors il n'est plus victime et il n'y a plus de bourreau, il se sait humain innocent balayé et dirigé par les circonstances. Cet humain aura la capacité de désarmer les plus forts et de renforcer les plus faibles pour autant qu'il dépose toute violence et s'arme de force d'esprit. Parce qu'il aura la capacité de voir ce qu'il y a de grand et beau dans l'autre, il fera vivre ce qu'il y a de grand et beau en lui, et toute l'humanité et le monde s'en trouvera grandi et embelli.
  14. Tamar Hanna

    Changer la vie

    Bonjour J'ai lu plusieurs fois, mais j'avoue ne pas tout comprendre, à cause de ce que j'ai surligné en gras. Chaque paragraphe m'est compréhensible, à part ce cœur des choses dont je n'arrive pas à cerner le sens, votre sens. Pour ce qui est de la communication, je pense partager cette croyance qu'elle est primordiale et que la parole n'est pas forcément son meilleur atout aujourd'hui, mais pourrai potentiellement l'être. Tout simplement parce qu'elle est utilisée avec excès. Bien souvent la source des problèmes vient d'un excès, survient alors un incident, un accident et il est alors possible de créer un nouvel équilibre, une nouvelle chance de changement. La parole utilise la mémoire "vive", et les autres mémoires sont souvent laissées en arrière, en sourdine et nous avons plus ou moins perdu la capacité de communiquer et décoder les autres formes de communication. Ainsi votre exemple ("vous êtes assise en train de lire, absorbée par votre lecture...") est l'illustration parfaite de ce que je dis: votre mémoire était en quelque sorte absorbée par l'imaginaire, laissant ainsi aux autres "sens" plus de place pour communiquer avec tout l'environnement. Pour ce qui est des croyances, moi je n'ai pas peur de dire que je suis croyante. Pourtant est-on bien sûr de ce que vous et moi entendons par croyance? Le verbe croire est utilisé avec différents sens et les sens peuvent même différer selon ceux qui se disent non-croyants et ceux qui se disent croyant. Le verbe croire en français est utilisé avec au moins quatre sens: il y a bien évidemment l'acte de foi "je crois que Dieu existe et que nous irons au paradis ou en enfer"; il y a l'espoir "je crois en toi"; il y a le souvenir "je crois avoir laissé mes clés sur le toit de la niche à chien" et il y a le raisonnement: "je crois que le soleil va se lever". Tout cela est croyance. En effet je crois que le soleil se lèvera demain (de même que pour la communication), mais je sais aussi que cela n'est pas pour autant vrai parce que ce n'est qu'un hypothèse. Une hypothèse peut être invalidée mais ne peut jamais être validée à 100%. Croire en l'individu dépendra de l'espoir qui fait vivre cette croyance; qu'elle vienne à être déçus et cette croyance disparaîtra, etc. Le problème que je vois poindre bien souvent dans nos vies et nos paroles, c'est l'extrémité des choses et l'apparence impossibilité de les muer. Je m'explique. Je ne sais pas ce qu'est le nihilisme, alors je suis allée chercher un peu, et le peu que j'en ai trouvé m'a fait prendre conscience que le nihiliste se trouve dans une impasse parce qu'il ne voit plus que ça. Alors que je crois le nihilisme est une position sage pour autant qu'elle ne soit pas unique et enfermante. C'est à dire que ça devrait donner de la souplesse à l'esprit plutôt que d'en ôter, que la prouesse est de savoir sauter d'un extrême à l'autre et que c'est la station (l'arrêt) prolongée qui nuit. C'est le fait de prendre au sérieux quelque chose qui nous rend faible. J'aimerai rencontrer un nihiliste enthousiaste, un stoïcien hédoniste, un avare généreux ou un égoïste philanthrope! Se prendre au sérieux, c'est assez risible! Je pense qu'on manque tout simplement de souplesse et qu'on oublie que pour communiquer il nous est parfois nécessaire d'utiliser des exemples extrêmes pour exagérer la perspective et ainsi espérer que l'autre comprenne. Mais alors il ne faut pas oublier qu'il faut lâcher l'extrême ou remettre en perspective l'extrême inverse pour espérer atteindre un certain équilibre ou en tout cas ne pas le briser. Cela dit, je n'ai aucune connaissance en nihilisme, hédonisme, stoïcisme ou autre...mais j'aime bavarder et me taire! Nihil
  15. Tamar Hanna

    Changer la vie

    Bonsoir Je réagis tard, mais il m'a fallut creuser profond! J'étais partagée entre le fait que quelque part je voyais un genre de fuite, et d'un autre côté un vieux sentiment compagnon que c'était une chose nécessaire à faire que celle de trancher quelque chose et partir sur les routes. Je crois avoir entrevue une solution, pour moi en tout cas. Je crois qu'il est nécessaire d'effacer notre mémoire, celle qui nous fait vivre dans un monde bien défini et définitif. Tout au long de notre vie, nous accumulons des expériences, des conditionnements, toujours les mêmes et qui s'auto-valident, qui se gravent dans nos différentes mémoires et viennent s'ajouter à celles que l'on transporte dans notre patrimoine générationnel. Et, pour une question d'économie d'énergie, cette mémoire se déclenche automatiquement au lieu de notre potentiel à choisir une certaine possibilité dans la totalité des possibles. Un moment donné, notre mémoire prend totalement le pas et notre vie est toute tracée, les lois physiques inchangeables, la réalité immuable et nos habitudes ancrées dans les couches profondes. A partir de cet instant nous vivons en retard, car notre mémoire nous sert continuellement ce qu'on a déjà vécu en nous occultant les autres possibles. Nos yeux ont appris à voir une seule possibilité de la réalité et ne peuvent plus voir clair ou juste voir derrière le décors de la mémoire, nos oreilles n'entendent que ceux qui parlent la même langue, notre corps ne sait plus marcher, manger ou juste respirer: tout est automatique et standardisé, seule compte l'économie d'énergie...mais pas celle mesurable qui nous viendrait du pétrole ou du nucléaire, non, je parle d'une masse d'énergie qui est l'impulsion même de notre naissance. Et non, je ne nommerai pas cela dieu ou autrement, je me refuse à nommer ceci, à part donner une direction lorsque j'écris ou parle. Mais tout n'est pas définitif, car prendre conscience d'un fait n'est que l'élément déclencheur du changement, c'est un accident qui termine un monde et qui permet d'en ouvrir un autre. Dans cette énoncée, je vois deux données cruciales: celle de la mémoire et celle de l'énergie. Pour croire changer quelque chose, il faut savoir ce qu'il y a à changer, changer qu'une chose à la fois et vérifier les effets. Pour cela il faut de l'énergie, réveiller l'impulsion qui nous fit chair. Concrètement, ça passe souvent par des changements qui paraissent radicaux et qui font souvent suite à des traumatismes ou des deuils. Cet instant où la réalité et la représentation qu'on s'en fait se trouve modifiée, chamboulée et non-ordinaire se grave, et, soit nous décidons de la cacher (amnésie ou refus de se rappeler), soit nous ne pouvons faire autrement que de changer certaines choses de ce qu'était le quotidien. Je vois votre décision s'inscrivant dans l'impossibilité de continuer dans ce qui était votre quotidien et votre volonté de changer quelque chose de radical pour votre propre survie. Suis-je sur la bonne voie vous concernant? Il est en effet nécessaire de trancher dans les habitudes pour faire vaciller la mémoire, pour lui arracher le monopole de notre attention et permettre à cette attention de s'élargir et entrevoir d'autres possibles, voire même les réaliser. Ce coup d'épée dans le vif prendra avec différents individus différentes formes, mais il y aura toujours un point en commun: le changement d'habitude. Bien souvent ces personnes s'installent dans de nouvelles habitudes et le cycle reprend, mais il est possible de rester dans l'inconfort (mental avant tout, bien que le confort physique n'aide pas à l'inconfort mental) pour maintenir cette ouverture de la conscience. Effacer les mémoires et reprendre le contrôle de sa propre énergie pour créer de nouveaux mondes, de nouvelles façons de vivre Je serai heureuse de parler avec vous, ici si vous le permettez car d'autres pourraient s'inspirer de vos gestes, de cette décision radicale et de ses préparations qui, même si vous les souhaitez rudimentaires, peuvent et doivent être réfléchies pour votre bien et celui de ceux pour qui vous marcherez.
  16. C'est drôle parce que c'est justement parce que j'en ai peur que j'y pense tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Plus j'y pense et moins elle me fait peur et plus elle devient une alliée...
  17. Je n'existe pas, je ne suis qu'un leurre, un attrape-rêve, un moyen d'explorer, un rôle sur ce forum. J'affronte mes démons sur ce terrain de bataille et me confronte à des morsures avilissantes et à l'incompréhension. En effet je recherche l'Autre, je l'appelle. Je n'arrivais pas à fixer le terme "exister". Une fois qu'on est initié, éveillé à l'espèce, notre espèce, ne reste-t-il qu'à vouloir exister? J'ai soumis l'histoire d'Ayla, parce que je voulais que vous m'expliquiez comment arrivait le fait que même mort pour tous ceux qui nous faisaient exister, on pouvait encore vivre? Qu'est-ce qu'on devient une fois que tout ce qui nous faisait vivre s'efface? Quelle est la saveur de la vie quand on a tout perdu? Quelle est la saveur de la vie quand on retrouve quelque chose, même d'insignifiant auparavant?
  18. Ayla n'existait plus dans le regard des seuls humains qui constituaient son monde et les seuls au monde croyait-elle: elle avait été maudite par eux tous: elle avait désobéi. Elle savait qu'elle allait mourir, car tous ceux qui sont maudits n'existent plus pour ceux qui constituaient son existence et meurent d'inexistence et d'abandon. Mais la vie pulse sans le regard des autres, et vivre est plus fort qu'exister dans le regard des autres. Ainsi Ayla dût accepter de vivre sans exister pour personne. Elle accepta son sort et pût vivre au-delà de l'existence de sa propre espèce. Ainsi commence, continue et s'affirme la vie.
  19. Le mot séparra le geste de l'intention. Créons un language qui liera ce qui est séparé, forgé aux fourneau des fabricants de sabres, épuré par la sueur et le sang, vivifié par la force douce des femmes et fortifié de l'énergie des hommes
  20. L'impression d'enrichissement donne l'impression de posséder
  21. Merci pour les précisions: j'avais bien vu le sens que vous y donniez. Je maintiens que l'impression d'enrichissement est un piège
  22. Qu'est-ce qui n'est pas expérience? "L'idée de dire que l'expérience de la vie justifie de ne pas lire, si on le peut, clairement... non." Une telle idée ne m'a pas effleurée. "On ne lit pas directement pour rechercher un 'savoir', j'imagine que lorsqu'on ne lit pas, on cumule aussi fort heureusement du savoir..." J'aurai dit "fort malheureusement" au contraire. Chercher un enrichissement est l'inverse de ma recherche. Croire que l'on ne peut partager qu'en possédant!
  23. Le savoir est dans les livres. L'expérience n'est pas du savoir.
  24. Vous dites... Et vous faites? Vous nous lancer des informations, comment peut-on les vérifier? Les avez-vous vérifié? Quelle expérience ou quel exemple avez-vous pour appuyer ce que vous avancez?
  25. Il est chou avec ses jolis mots gonflés de morale. Et toi, t'as quoi d'authentique? Pourquoi la masse l'emporte-t-elle sur la minorité? Que tu ne vois pas d'humain "authentique" ne veut pas dire qu'il n'y en a pas!
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