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Tout ce qui a été posté par Aruna
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Ce qui est trompeur, c'est qu'on vit avec l'impression que le monde autour de nous est une donnée objective. Il y a une approche alternative à cela. Le monde est une construction (ou une représentation). La pensée construit le monde avec les mots. A chaque seconde. A ce moment surgit une question : est-il possible que l'esprit puisse vivre, ne serait ce qu'une seconde, dans une suspension de cette construction permanente du monde par les mots ? Est-ce pure spéculation de l'imaginer ? Ou ne le faisons nous pas déjà spontanément en de très brefs instants sans même nous en rendre compte ? Cet instant de suspension dans le silence, cela nous est-il complètement inconnu ? Le monde se stoppe parfois de lui même, comme une sorte de réinitialisation.
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Oui, c'était un peu provocateur de ma part. Voilà, c'est la prétention qui diminue ou augmente. L'expression homme humble me va bien aussi ou homme simple, homme dépouillé, etc... Cette simplicité est elle une conquête de haute lutte ? Est-ce pour cela que le terme guerrier est utilisé ? Je ne sais pas. J'ai aussi le sentiment qu'elle peut se manifester sans prévenir, comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu... L'allègement est une diminution du poids. Il y a donc bien quelque chose qui diminue.
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Tu ne me saisis pas. Je ne veux pas arriver quelque part. Cette démarche de vouloir arriver quelque part est encore trop lourde. On y est encore trop plein de soi même. Je vois partout le phantasme de l'homme "augmenté", de l'homme "amélioré", et j'y décèle l'aboutissement d'un rêve démiurgique millénaire. L'illusion du contrôle, le refus de l'abandon. Le seul combat que j'imagine encore serait un combat pour accepter de s'abandonner. Tu as sauté sur cette expression "homme diminué"; elle ne te plaît pas parce tu veux jouir de la plénitude de ta force et que le mot "diminué" te semble s'opposer à cela. Pourtant, il est évident qu'il y a en l'homme un superflu qui demande à être libéré ou déposé ou abandonné. Le délestage est une forme de diminution. De celles qui permettent de danser ou de voler.
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Je ne suis pas d'accord non plus. Ceux qui se disent non individualistes, donc humanistes, philanthropes, bienfaiteurs de l'humanité ou autre, sont en fait des dictateurs en puissance, des colonisateurs de la pensée d'autrui, sous prétexte de l'aider ou de le sauver. J'aime ceux qui s'occupent de parfaire leur propre lien de communication avec le monde, non ceux qui se préoccupent de sauver les autres. Et je me fous du résultat actuel sur notre société. Cette société est mort née. Ses bases sont édifiées sur la peur. Si la peur venait à disparaître, cette société sombrerait avec elle. L'humanisme contient en germe le transhumanisme et l'idée de l'homme augmenté. Qu'on me parle plutôt de l'homme diminué et je veux bien consentir à tendre l'oreille.
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Qu'il veuille prendre mon superflu ne me dérange pas, tant qu'il le jette dans le premier conteneur venu et ne le garde pas pour lui même. Auquel cas, il ne s'agirait pas d'un guerrier mais d'un simple commerçant, expert en escroquerie. C'est ainsi que m'apparaissent nombre de "commercial Indians" comme Ruiz et consorts...
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Ne sois pas triste ! Je ne me plains pas de l'intolérance. Je ne souhaite pas spécialement être toléré. Cela supposerait que j'attends une faveur spéciale. Et en quel honneur ? L'indifférence me paraît le gage de la plus haute confiance et du plus haut amour, justement parce qu'elle ne contient ni attente, ni faveur, ni tolérance particulière, ni pitié, ni commerce. Le geste de celui qui vient me dire: je connais l'antidote à ton malheur, n'a justement rien de gratuit. C'est un geste commercial.
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Parce que le mot construit le monde, il a également la capacité de le stopper. Qui ne l'est pas ?
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Je suis plus que sceptique devant les intentions réelles de tout individu qui prétend détenir des informations et les divulguer dans le but "d'aider" ou de "libérer" ses semblables. Cela est vrai dans le domaine de la "spiritualité" mais aussi dans celui de la psychologie, de la médecine, de la politique, etc, etc.... Je trouve a priori suspecte toute volonté affirmée d'aider l'autre, quelque soit la motivation avancée : philanthropie, humanisme, charité, amour du prochain, transmission occulte, etc Donc, évidemment, Ruiz, qui écrit son bouquin et qui cartonne au box office des livres de spiritualité chamanique, tout en déposant l'appellation tolteque, je ne le crois pas une seconde si il vient me raconter qu'il le fait pour transmettre une ancienne tradition précolombienne ou pour libérer les gens de la souffrance ou que sais-je encore. Mais je le précise encore, je ne crois pas non plus le scientifique ni le politicien qui prétendent œuvrer pour le genre humain. Paradoxalement, le seul qui aura grâce à mes yeux sera celui qui manifestera la plus grande indifférence à mon égard comme à l'égard de l'humanité, donc ni un altruiste ni un humaniste.
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Ce n'est pas la pensée qui est action, c'est la perception qui est action. La pensée c'est l'écume de la perception. Le forum, si il est vécu, comme un support de l'abstrait, n'est pas forcément le lieu d'expression d'une volonté de puissance.
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Ok. C'est intéressant. Le terme occulte ne me dérange pas à partir du moment où on considère que la connaissance est une "information" dissimulée non par l'humain mais par elle-même. Je pense de plus que cette "information" est non capitalisable et non transmissible d'humain à humain. D'où ma méfiance devant tout ce qui semble relever d'une tradition humaine, trop humaine; Pour que la connaissance occulte se révèle, l'humain doit s'effacer.
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Tu te sens donc malgré tout dépositaire d'une tradition, même si tu considères que tu la fais évoluer ? Le mot "tolteque" évoque apparemment une civilisation précolombienne particulière. Mais que signifie le terme "manterien"? Je suppose que tu ne l'as pas adopté par hasard.
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Les appellations en tous genres me laissent assez circonspect à vrai dire. J'ai toujours l'impression qu'il s'agit de cages à barreaux dorés où on a tôt fait de se retrouver enfermé avec une jolie définition de soi même en guise de compensation à la privation de liberté. Peut-être est-ce dû chez moi à des réminiscences de méfiance animale devant les bizarreries humaines. Donc si je comprends bien, tu te ranges toi même dans la case que tu as choisi de nommer "tolteque"?
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Ceux qui pourraient se sentir concernés par un tel programme, doivent, je pense, avoir connu une sorte de séisme intérieur, quelque chose qui ait fissuré leur forteresse suffisamment, pour qu'ils se sentent désormais inadaptés au monde qu'on leur propose. Ceux-là, en général, la vie se charge de les guider vers la pierre de meule qui les réduira soigneusement en poudre, et vers le vent, qui eparpillera cette poudre pour éviter qu'elle ne se réagglomère. Les autres achètent des livres, se payent des coachs ou s'inscrivent à un nouveau cours de cuisine ou de yoga, pour essayer de se sentir un peu mieux.
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Quelles sont en 2020 les nouvelles valeurs morales?
Aruna a répondu à un(e) sujet de zeyas dans Philosophie
Il est très difficile de modéliser ce dont je parle. Les modélisations ressortent justement du domaine de l'économie et du manageriat (pardon pour le néologisme). Si le gendarme Arnaud Beltrame avait calculé les gains et pertes pour sa personne lors de la prise d'otages de Trèbes, que ce serait-il passé? -
Quelles sont en 2020 les nouvelles valeurs morales?
Aruna a répondu à un(e) sujet de zeyas dans Philosophie
Tu raisonnes en termes managerials : gains, pertes, à plus ou moins court ou long terme. Comme si l'être humain était une entreprise. Cette optique, bien qu'elle soit très commune, trahit la fatalité de la guerre de tous contre tous, masquée par une fausse paix sociale. Ce que je cherche à dire c'est qu'au delà du monde des valeurs morales qui régissent la vie en société, lorsqu'une situation montre les signes de la sclérose, c'est qu'il est réclamé un sacrifice. Il faut que quelque chose accepte de mourir. -
Quelles sont en 2020 les nouvelles valeurs morales?
Aruna a répondu à un(e) sujet de zeyas dans Philosophie
Quand je parle d'investissement dans la perte, je parle d'un investissement sans espoir de gain futur. C'est un investissement dans la perte sèche et irrémédiable, un sacrifice sans retour. Je comprends que le mot "investissement" te semble paradoxal en l'espèce. Car il l'est en effet. L'équilibre que tu décris sous le terme "équilibre de Nash" aboutit à la conclusion de la nécessité de la contrainte ou de la persuasion, l'action individuelle étant jugée inopérante face à l'inertie de la masse. Je m'inscris en faux contre cette vision. -
Quelles sont en 2020 les nouvelles valeurs morales?
Aruna a répondu à un(e) sujet de zeyas dans Philosophie
Cette analyse ne prend pas en compte la possibilité qui existe d'investir dans la perte. -
Le rêve collectif est justement produit et entretenu par ce que tout le monde pense et par ce que tout le monde dit. Tu vois de l'humilité dans le fait de répéter le discours dominant ? Cela m'étonne de toi.
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Ne prends pas ceci de façon trop personnelle. Ton emploi du mot rêve a attiré mon attention et m'a donné envie d'intervenir. J'ai une relation particulière avec ce mot. La terre n'est ni ronde ni plate. Elle est à la mesure et à la forme du rêve collectif dans lequel nous baignons. Je baigne dans le même rêve collectif que toi. Je vois donc comme toi la terre ronde. Nous partageons cette réalité à ce moment. Et notre expérience corroborera cela comme la guérison du malade corrobore la réalité du placebo. Pourtant je n'oublie pas que cette réalité est le produit d'un rêve qui me dépasse.Et les contours d'un rêve ne restent rigides qu'aussi longtemps que notre esprit reste rigide. C'est pour cette raison que je ne peux pas regarder les gens en me disant que certains vivent dans un rêve et d'autres dans la réalité. Ça n'a pas de sens pour moi. J'espère que tu comprendras.
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Non, c'est toi que "j'aide", en te faisant remarquer que tu ne peux pas dire à quelqu'un qu'il vit dans un rêve, comme si ce n'était pas aussi ton cas. Chacun son petit rêve personnel, inclus dans le rêve collectif.
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Je ne les confie pas à des instructeurs. Je les confie au monde, comme je me confie au monde et comme le monde me les confie. L'école et tous les formatages ne doivent pas être évités. Ils doivent être traversés et transcendés. Le geste de confiance ne se situe pas entre moi et les instructeurs ou entre moi et la société. Il se situe entre moi et le mystère du monde. De même, le rêve collectif humain doit être vécu et traversé pour pouvoir toucher le rêve du monde, ou plutôt pour que le rêve du monde puisse nous atteindre.
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Tout le monde vit dans un rêve...
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Tu fais erreur. L'école n'a pas pour vocation d'apprendre à se débrouiller dans la vie, ou sinon accessoirement et à son insu. Elle a pour vocation de formater l'esprit. J'ai dit que "mon" rêve ne m'appertenait pas. De sorte que la question surgit : suis-je le rêveur ou suis-je le rêvé ? C'est une des énigmes que nous propose le rêve dans lequel nous sommes immergés.
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Je suis un élément du rêve collectif de l'humanité. Mais le rêve collectif est lui même un élément d'un rêve plus vaste. Le propre du rêve est d'être malléable. Je n'ai pas besoin de lire un philosophe pour m'apprendre que je vis à l'intérieur d'un rêve. Le rêve me l'apprend lui même à travers les énigmes qu'il me propose.
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Être conscient d'évoluer à l'intérieur d'un rêve n'empêche pas d'être attentif à chacun des éléments qui le composent, bien au contraire. Sais tu que ta réalité est aussi un rêve ? Sais tu que tu es toi même un élément de ce rêve ? Qui est le rêveur ?