Dessinateur

Trump et Poutine négocient entre eux. Volodymyr Zelensky doit rencontrer le vice-président américain. Le chef d'état ukrainien discute avec les seconds couteaux américains. Macron va-t-il téléphoner aux femmes de ménage du Kremlin? Selon J.D Vance "l'Europe devrait être impliquée". Et selon Moscou "d'une façon ou d'une autre"

Macron est pathétique dans l'humiliation. Il s'est volontairement mis en dehors de toute médiation possible dès le début du conflit, et il vient maintenant mêler son grain de sel au nom de la légitimité. En début d'année, il fanfaronnait encore son soutient indéfectible jusqu'à la victoire et dénonce aujourd'hui une possible capitulation injuste. La vérité, c'est que personne, en Europe, n'a cherché à sauver ce qui pouvait encore être résolu par la diplomatie quand il était encore temps. Les occidentaux ont transformé un conflit de voisinage en désastre meurtrier. Poutine en a profité pour imposer ses prétentions, et Trump pour sauver ses intérêts. l'Europe s'est tiré une balle dans le pied Avec des sanctions plus symboliques qu'efficaces.

Au regard de la situation diplomatique et militaire, il est illusoire d'envisager une fin de conflit sans que l'Ukraine renonce à sa souveraineté sur une partie de son territoire. Forcément, il y aura toujours des forumeurs délirants pour écrire le contraire, mais ce ne sont pas eux qui font l'histoire. Il y a quelques semaines, Zélensky parlait de son plan pour la victoire, Kiev redoute maintenant une capitulation. Les américains sont maitres de la diplomatie car ils en ont les moyens. Ils peuvent empêcher Poutine d'être trop gourmand s'ils imposent eux même des concessions aux ukrainiens. ça ne leur coute rien et ça peut servir leurs intérêts. Comme jadis à Yalta, les deux puissances se partagent le territoire. Zélensky est déjà hors jeu, et il pourrait devenir gênant. Mais il n'a pas les moyens de ses ambitions.

Vous avez l'air très sur de vous, et votre argumentation ne manque pas de pittoresque. Vous avez surement raison, mais je me demande si vous avez tout compris à l'histoire.

Les européens se sont exclus de toute médiation diplomatique depuis le début. L'Ukraine a tout misé sur l'aide militaire et financière des américains. Vu du Kremlin, il n'y a que Washington qui puisse négocier quelque chose. C'est pour cela que Trump discute avec Poutine.

Les déclarations du président ukrainien montrent à quel point il n'accepte pas la douloureuse réalité où il s'est mis. Il y a longtemps qu'il n'est plus en situation favorable pour négocier quoi que ce soit. Le retour de Trump n'arrange rien. Zelensky s'accroche à des succès auxquels plus personne ne croit.

ça veut dire quoi "une France compétitive ?" Le CAC 40 verse des dividendes records. L'Arabie investi 109 milliards dans nos datacenters. Bernard Arnault est presque aussi riche qu'Elton Musk. Les jeux Olympiques de Paris sont une réussite et la France est une destination touristique de premier ordre. On a refait à neuf notre dame de Paris etc... C'est pas de la compétitivité ça ?

Le litige frontalier entre l'Ukraine et la Russie aurait pu se régler lors des accords de Minsk. La diplomatie a échoué car les deux partis n'avaient pas la volonté de trouver un compromis acceptable sur le statut des populations frontalières après le démantèlement de l'URSS. Poutine a pris l'initiative d'un conflit armé. Les américains ont vu là une opportunité de faire la guerre aux russes avec le sang des ukrainiens. Malgré les milliards de dollars de Washington, la situation économique et militaire ne permet plus à Kiev de négocier une sortie de crise favorable. Zelenski est hors jeu. Le retour de Trump ne fait qu'accélérer les choses inéluctables. Quand aux européens, alignés sur le grand frère yankee, ils parlent fort pour cacher leur impuissance. L'avenir de l'Ukraine n'appartient plus aux ukrainiens.

Pour que les entreprises embauchent, investissent et produisent, il faut qu'elles aient de la visibilité et des commandes. Le pouvoir d'achat joue un rôle important car la consommation des ménages rapporte de la TVA au trésor public. Mais les augmentations de salaires affectent les prix de revient et par conséquent l'inflation. A l'inverse, une politique d'austérité assure une meilleure rentabilité immédiate des entreprises, mais plombe la croissance. Ce qui est néfaste pour les recettes fiscales. La politique économique de l'état est donc un difficile équilibre entre l'offre et la demande car tous les paramètres sont interdépendants. En imposant un niveau élevé d'austérité, l'Europe fait le choix de la rentabilité immédiate mais hypothèque la croissance. Pendant ce temps, la Chine affiche une croissance dix fois supérieure. le budget de Barnier/Bayrou est un boulet pour le France et le PS est complice

Les dissidents que vous évoquez n'ont pas été trahis. Ils ont manifesté une opinion minoritaire, et la commission d'investiture a estimé qu'ils ne pouvaient pas être élus pour représenter les insoumis. On peut exprimer son désaccord, même si on est minoritaire, mais on ne peut pas être investi pour représenter le parti dans une élection. Plutôt que défendre leur point de vue au sein de leur parti, ils ont choisi de le quitter. C'est un choix respectable. Evidemment, la presse s'est empressée de présenter ça comme une purge. C'est une habitude, chez vous, d'inverser les rôles quand le scénario ne colle pas à vos souhaits.

Faux ! Pour LFI, ce qui soutient la croissance, c'est la demande. Les entreprises embauchent, investissent et produisent quand leurs carnets de commande sont pleins. Le pouvoir d'achat joue un rôle important. Mais la politique fiscale aussi. Les énormes dividendes versés aux actionnaires des grand groupes industriels vont grossir les marchés financiers et alimentent la spéculation. Mais ça ne contribue pas directement à soutenir l'économie réelle. A l'inverse, les investissements publics dans les infrastructures, ont pour effet de favoriser la compétitivité et l'attractivité. Les dépenses publiques ne sont pas un handicap, mais un moyen d'agir sur le développement technologique, le progrès social, et la transition écologique. On a les moyens de nos ambitions.

La dérive du PS est indéfendable par le gauche et providentielle pour le camp présidentiel. Mais c'est dans la continuité de ce parti. On peut reprocher aux socialistes d'avoir sauvé le gouvernement de droite. Mais il ne faut pas non plus minimiser la fragilité du NFP. C'est un accord entre quatre partis pour soutenir une liste de mesures prioritaires afin de répondre à des revendications communes. Mais ce n'est pas un programme commun de gouvernement. De nombreuses divergences ne sont pas abordées. Il faut bien comprendre pourquoi et dans quelles circonstances, le NFP a été négocié. Il s'agissait de proposer, dans l'urgence, une alternance après la dissolution de l'assemblée. En tournant le dos à cet accord de circonstances, Olivier faure prend ses distances et cherche une autre alliance électorale en vue de 2027. L'humiliation de Anne Hidalgo (3% à la présidentielle) n'a pas servi de leçon. Le PS est toujours fidèle à lui même.

Oui. C'est honnête. Ce sont ceux qui trahissent leurs alliances qui sont malhonnêtes. Quand les socialistes soutiennent Bayrou, ce n'est pas Mélenchon le traitre. Je sais qu' à vos yeux, l'insoumis est responsable de tous les maux. Mais il ne faut pas inverser les rôles. LFI a toujours joué un rôle favorable à l'union de la gauche (NUPES, NFP). On peut reprocher bien des choses à Jean Luc Mélenchon, mais il ne trahi jamais ses engagements, même quand c'est à contre courant. On ne peut pas en dire autant du PS. Si ça vous dérange qu'on traite Olivier Faure pour ce qu'il fait, ce n'est pas une raison pour traiter Mélenchon de ce qu'il n'est pas.

6 députés socialistes ont voté la censure, malgré la pression de leur parti pour soutenir Bayrou. Après l'échec d'Olivier Faure pour obtenir des concessions, il faudra que le dirigent du PS rende des comptes un jour ou l'autre. La stratégie du "cavalier seul" a montré ses limites. L'explication interne s'annonce houleuse. D'autant que l'union des forces de gauche est incontournable.

Je partage votre analyse de la situation actuelle, mais pas la conclusion péremptoire que vous en tirez. Vous décrivez bien le PS tiraillé entre son positionnement à gauche et son penchant libéral (Hollande). Mélenchon a longtemps servi les socialistes avant de fonder l'organisation des insoumis pour rompre définitivement avec l'ambiguïté. LFI est une scission du PS.

En politique, il n'y a rien de plus lâche que la trahison des engagements pris et le renversement d'alliances. le PS accuse ses anciens partenaires de pratiquer la politique du pire pour justifier la pire des politiques.

Ni gauche du grand soir, ni gauche de compromis. Gauche de la division et de la trahison Gauche de la honte

Avec Jospin et Hollande, la gauche est sauvée !

"Intellectuel", ce n'est pas une tare

La fumisterie, c'est à ça qu'on les reconnais. La dénomination "centre" est un moyen de cataloguer une tendance politique. C'est un artifice de langage pour suggérer qu'il existerait une troisième voie entre la gauche et la droite. Mais ça se révèle être une supercherie pour masquer l'idéologie réactionnaire.

Je me disais aussi ...

Ca dépend du sens que vous donnez au mot "extrême". Depuis quelques temps, il est courant d' évoquer les extrêmes pour diaboliser certains courants politiques. Cette rhétorique repose essentiellement sur la confusion entre extrême (contraire de modéré) et extrémité (le bout). Mais rien n'empêche quelqu'un d'être extrêmement centriste. Encore faut il s'entendre sur ce qu'on entend par "centriste"

Il n'est pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. "M. Emmanuel Macron, a trahi son aversion pour les revendications sociales" Certes, la formulation de @DroitDeRéponseest maladroite, mais en y mettant un peu de bonne volonté, on comprend le sens que l'auteur donne à cette phrase. Inutile d'ergoter. Ne faites pas l'âne pour avoir du son.

oui

C'est une bonne description de la macronie Le mot "extrême" est beaucoup galvaudé ces derniers temps. Il était bon de se demander ce qu'on entend par extrémisme. Vous voyez cela comme un rejet. Vous avez sans doute raison. Mais on peut aussi y voir une certaine rigueur idéologique. Les tentatives d'élargissement par des compromis politiques, tournent à la compromission. Voyez l'humiliation d'Olivier Faure quand il tente un revirement d'alliance. Le PS c'est l'extrême flou.