Totof44

Je connais un macroniste militant qui a non seulement voté pour lui, mais qui a aussi fait sa campagne. Il était séduit par le "en même temps de gauche et de droite". Aujourd'hui, il lui reproche d'avancer à cloche-pied.

Après si on refuse le troisième tour, on peut aussi voter pour l'une des 32 autres listes.

Au premier ou second tour ?

Comme vous le dites, c'est un droit. Ce qui différencie un droit d'un devoir, c'est qu'on est libre de l'exercer ou non.

Je suis né dans une famille catholique, peu pratiquante. J'ai été baptisé, et j'ai fait ma première communion. Je me suis beaucoup interrogé. J'avais été intéressé par le protestantisme, qui me paraissait moins perdu dans les symboles, moins ringard et plus sincère. Et puis, j'ai su qu'au XVIème, les Eglises réformées traitaient des gens tels que Giordano Bruno comme Rome. J'ai été athée, peut-être était-ce un moyen pour l'adolescent que j'étais de m'émanciper de ma famille J'ai été agnostique, me disant qu'il était aussi absurde d'adopter le discours du médecin Cabanis qui disait "je jure que Dieu n'existe pas" que de croire en la création en sept jours. Bref, j'ai pas mal oscillé, et je garde un héritage chrétien malgré tout. Aujourd'hui, je crois qu'il y a ou qu'il y eut un Créateur. En ce sens, je suis déiste. Existe-t-il encore ? S'agit-il d'un Créateur unique ou de plusieurs créateurs ? Je n'en sais rien, en ce sens, je suis agnostique. Mais je ne crois pas que ce (ou ces) Dieu(x) attend(ent) quoi que ce soit de nous, et je ne crois pas en la vie après la mort. En ce sens, je suis athée. Profondément laïque, je ne supporterais pas qu'une communauté religieuse veuille imposer ceci ou cela à notre société au nom de la religion, mais je ne supporte pas non plus l'anticléricalisme. Je comprends tout à fait les croyants, en particulier le besoin de chercher un sens à la vie. De mon côté, si je ne prie pas, si je ne cherche pas la parole de Dieu, je cherche celles des femmes et des hommes courageux qui hier et aujourd'hui portent les valeurs qui sont les miennes. Jésus de Nazareth est l'un d'eux. Du coup, c'est indirectement que j'ai répondu à la question. Non, je ne crois qu'il existe une quelconque divinité rémunératrice ou vengeresse, et je crois que l'apparition de notre espèce n'est pas une volonté divine.

C'est vrai, et heureusement : le pouvoir ne doit pas non plus passer dans la rue. Nous sommes d'accord, j'apportais juste une petite nuance. Pas tous. Il y en a qui s'expriment en s'abstenant.

Alors je t'ai mal compris. Une démocratie sans suffrage universel, je ne sais pas comment elle fonctionnerait. Je ne la soutiendrais pas. Je pense qu'on ne peut pas se passer des partis, ni du vote. Certains proposent le tirage au sort. Une idée intéressante, mais qui ne peut totalement remplacer le vote. Je suis convaincu, que pour certains postes, le politique doit avoir un mandat du Peuple. La manifestation, la pétition, l'activisme pacifique sont aussi des moyens d'expression démocratiques. Mais pas de prise de décision, c'est vrai.

Et si, j'ai longtemps voté, mais que j'ai toujours été déçu par ceux que j'ai contribué à élire ? Et si j'estime que le vote est un moyen pour les politiciens d'usurper la souveraineté du peuple ? Et si je ne me reconnais vraiment dans aucune des listes ? Et si la liste pour qui j'envisage de voter n'a aucune chance d'atteindre les 5, ni les 3% ? << Tu n'as qu'à voter blanc >> me répondront certains. D'abord, je précise que j'ai voté. L'abstentionniste flemmard, comme beaucoup, j'aurais envie de le faire voter, et à coups de pompes dans l'oignon pour lui donner de l'élan. Mais l'abstentionniste peut aussi choisir pour des raisons politiques de ne pas voter. Je vous invite à écouter les débats des soirées électorales : combien de temps passe-t-on à parler des vote blanc, et combien de temps passe-t-on à parler des abstentions ? Pour rejeter tout le monde, j'ai meilleur compte à ne pas voter qu'à voter blanc. On m'entendra bien plus.

excuse-moi, j'ai lu trop vite. J'ai pas vu le "pas". Pardon

Pas d'accord avec ta seconde phrase. D'abord parce qu'on a toujours le droit de râler, ensuite parce qu'on peut changer d'avis, mais surtout, parce que l'élu peut aussi mener une politique contraire à ses engagements (j'ai voté Hollande au second tour en 2012). Je ne discute pas. Pas maintenant, du moins.

C'est ton droit, même si je ne partage pas tes idées. Alors que les bureaux sont ouverts, je ne chercherais pas à dissuader un vote de conviction, mais si c'est un vote "utile", je pense que c'est une grossière erreur.

Les principaux partis ont envoyé leurs bulletins aux bureaux de vote. Mais si tu comptes voter pour une petite liste, va sur son site directement pour imprimer le bulletin. De mémoire, l'alliance jaune, le parti animaliste, urgence écologie ont transmis leurs bulletins aussi.

Les campagnes sont ridicules, je suis d'accord. Navrantes, je dirais même. Que la France n'est pas vraiment une démocratie, je suis d'accord aussi. Mais, toutes les élections ont amené des vainqueurs qui ont mis en place des politiques qui en ont servi plus d'un. Mais ceux qui en profitent le plus sont ceux qui votent. Je considère qu'on a ce seul pouvoir pour participer, je l'utilise, sauf exception (2nd tour des départementales de 2015, 2nd tour des régionales de 2015 et 2nd tour de la présidentielle de 2017). Un citoyen défaitiste sert, par sa passivité, ceux qui se maintiennent au pouvoir.

Au temps pour moi. Mais ça me semble assez réducteur, caricatural et malhonnête comme présentation.

Je n'ai pas besoin de me rattraper, je tiens bien en équilibre.

Les partisans du frexit ont le droit de concourir et d'être représentés, même s'ils n'aiment pas l'union. L'incohérence réside davantage dans le fait qu'ils expliquent que eux ils sortiraient, alors que ce n'est pas du tout dans les prérogatives des parlementaires européens, et jamais ils ne disent ce qu'ils feront dans cette Europe, puisque, même si ça ne leut plait pas, et c'est leur droit, on y est, et on n'a pas d'autre choix que de faire avec. ça, c'est ton analyse. Mais la démocratie, c'est bien plus que des élections libres. D'ailleurs, le sont-elles réellement ?

Si ça ce n'est pas de la démagogie, je ne sais pas ce que c'est. Un discours devant des déjà-convaincus peut-être.

Ceux qui cassent n'ont aucun droit de casser. Mais on peut parfaitement s'abstenir et râler. C'est ça la démocratie. Parfois, par l'abstention , on peut mieux se faire entendre que par le vote. Je me suis abstenu trois fois en 10 ans, délibérément, et je n'ai aucun regret.

Mais pourquoi ? Je ne doute pas que tu ais tes raisons, mais ce serait intéressant de les partager.

C'est pas 19h?

S'abstenir, c'est laisser les autres choisir le vainqueur. Ou, ici, renoncer à être représenté.

Lui, je ne sais pas. Moi, quand tu affirmes qu'un abstentionniste vote contre le suffrage universel.

Je n'ai pas dit que seul le socialisme est démocratique. Je contredis la thèse selon laquelle seul le libéralisme le serait, et affirme que le nationalisme ne saurait l'être. Et j'affirme qu'aujourd'hui, les lobbyes qui défendent le grand capital sont davantage écoutés que les Peuples qui élisent les décideurs. Jean-Christophe Lagarde, par exemple, ou François Bayrou sont des libéraux et des démocrates. Ils représentent selon moi un danger pour les acquis sociaux, mais pour les libertés.

Le totalitarisme communiste n'est pas la conséquence de l'idéologie, mais de la méthode par laquelle le communisme a conquis le pouvoir Allez voir du côté de l'Amérique latine, il n'y a pas que Maduro ou Castro, il y a aussi des exemples de socialismes démocratiques. "populisme", voilà bien le terme qu'adorent manier les gens de bien, et par lequel ils assimilent les véritables démocrates aux agitateurs de foules. Ca permet de maintenir la fiction de démocratie. C'est de toute façon votre dernier argument : "there is no alternative", "votez pour moi ou ce sera pire que moi", "moi ou le chaos", etc. La preuve a été faite maintes fois que le capitalisme saccage l'environnement, exploite les travailleurs, dicte ses lois aux gouvernements, et préserve ses intérêts par la guerre.

la FI propose que la BCE passe sous contrôle politique et envisage de pouvoir emprunter directement auprès de celle-ci. Mais la planche à billet tourne déjà. Seulement, les milliards émis passent d'abord par les banques privées qui en profitent au passage. Autrement, elle prévoit une légère dévaluation pour une inflation contrôlée qui ferait baisser la valeur de la dette.