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Totof44

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Tout ce qui a été posté par Totof44

  1. Tu rigoles ? Tu ne te souviens pas comme les représentants des "petites listes" ont dû batailler pour qu'on leur accorde des interview pendant la campagne des européennes ? Le jugement majoritaire ne donne pas ce genre de scores. Avec mon système, la question se règle en un seul tour, déjà. De plus, je suis favorable à un régime véritablement semi-parlementaire, où le président de la République ne joue pas un rôle aussi prépondérant qu'aujourd'hui, et où ce sont les législatives qui seraient les élections phares. Donc dans mon système, les solfériniens auraient certainement dû accorder des concessions aux chevènementistes. Si, le gagnant d'un scrutin au jugement majoritaire est nécessairement approuvé par une majorité absolue de votants. C'est ton point de vue... Je pense qu'il est plus démocratique que le rapport de forces entre les tendances proches se joue lorsque les électeurs se sont exprimés, plutôt que d'effacer carrément une partie de ces tendances, de ne même pas les soumettre aux suffrages. Mais cela doit se faire dans une certaine limite. La tambouille politique pour des accords post électoraux entre représentants qui pensent totalement différemment n'est effectivement pas préférable, de mon point de vue.
  2. cool pour toi ça change qu'un candidat qui fait 1% des voix n'a pas accès aux médias tandis qu'un candidat qui obtiendrait une mention médiane "passable" sera considéré comme potentielle alternative. ça change que leur présence n'empêchera pas celui d'une tendance proche de gagner. Ainsi le jugement majoritaire favorise le pluralisme, là où le scrutin uninominal à deux tours encourage les partis à des ententes pré-électorales.
  3. Moi ! Le scrutin uninominal majoritaire à un tour est le pire de tous pour élire à un poste unique. Mais pour élire une assemblée, il n'est pas si absurde de découper des circonscriptions et de faire élire un représentant dans chacune. Ce scrutin permet de choisir non seulement une ligne politique, mais aussi la femme ou l'homme qui la porte. Contrairement à un scrutin de listes qui offre aux partis le soin de placer en haut ceux qu'ils veulent voir élus, en bas les prête-noms et au milieu les pourquoi pas. Et du coup le scrutin uninominal à un tour permet d'avoir une assemblée dans laquelle une plus grande diversité de courants sera représentée qu'avec un second tour ou un jugement majoritaire par exemple. Ce n'est pas que pour moi ça roule, c'est que je conteste la qualificatif "démocratique" de l'idéal que tu nous présentes. Mais tu te vexes quand on te contredit. Je t'invite au débat, tu veux clore la discussion parce que tu n'as pas d'argument. C'est avec des gens comme toi qui ne veulent pas argumenter qu'on ne discute pas.
  4. Tes arguments m'ont mis en PLS Non. Un élu qui n'est élu que par une faible part des électeurs n'a pas d'autorité. La question nécessiterait un sujet à part entière. Sur d'autres sujets, j'ai déjà jeté les bases. Alors pour faire bref, je vais seulement définir des objectifs : 1) Procéder à un rééquilibrage des différents pouvoirs, en rendant le gouvernement indépendant du président, en réaffirmant le rôle du parlement, en faisant du pouvoir constituant un pouvoir à part entière séparé des autres, en renforçant l'indépendance de la justice. 2) Passer d'un régime où le peuple délègue sa souveraineté à un régime où il peut intervenir postérieurement aux élections. 3) Modifier les modes de scrutin pour répondre à la crise de représentativité. 4) Moderniser notre déclaration des droits Ils mentent parce que cela permet de se faire élire, et qu'après les élections, ils ont les mains libres du fait de l'absence de contrôle des citoyens sur les décisions politiques. N'est-ce pas la conséquence de l'infantilisation des citoyens ? Nous n'avons comme seuls moyens de pression et d'intervention la grève, la manifestation, la pétition. Mais aucun moyen de prendre réellement nos responsabilités. Est-ce que considérer le Peuple (pas la foule, le Peuple) comme adulte ne le rendrait pas davantage conscient et responsable ? Il y a plusieurs profils d'abstentionnistes bien différents. Et certains ont une conscience politique qu'on ne soupçonnerait pas. Si je vote pour quelqu'un qui n'a aucune chance d'être élu, à quoi ça sert ? Et si je vote soit disant utile, quelle caution j'ai pour qu'il tienne ses promesses ? Aucune. Il fera ce que bon lui semble et ne rendra que très peu de comptes. Et si je n'ai le choix qu'entre la peste et le choléra, je préfère m'épargner l'humiliation consistant à "choisir contre mon gré". Peut-on dire que tu votes vraiment comme ça te chante si tu votes pour des candidats qui ne défendent pas tes idées ? Mais libre à toi de voter comme tu le veux, je n'ai rien à redire là-dessus. La méthode de Condorcet n'aboutit pas au consensus, elle permet de s'appuyer sur une majorité la plus large possible, ce qui est un peu différent. La question mérite tout de même d'être débattue. Ce serait assez prétentieux et malhonnête de ma part d'affirmer clairement et sans nuance que le jugement majoritaire est plus démocratique que la méthode de Condorcet. Je me contenterais de dire que je la préfère et que je lui trouve des intérêt que ne présentent pas l'autre. Pas sur toutes les questions. D'ailleurs, si on regarde sur le temps long, les Français votent de plus en plus à gauche. Ceux qu'on nomme "les radicaux" qui sont aujourd'hui au centre droit étaient à l'extrême gauche il y a 150 ou 200 ans. Je n'y mettrais pas ma main à couper. Etrange du coup que ce sont plutôt des gauchistes qui défendent les scrutins alternatifs et la droite qui s'y oppose. Serions-nous suicidaires ? C'est une excellente question. Désigner un représentant c'est une chose, mais en effet, il faut des moyens de contrôle et d'intervention a posteriori. Je vais me renseigner dans un univers parallèle où le jugement majoritaire a été adopté pour ce scrutin et je te redis ça Pas forcément. Plein de gens votent pour la personne avant de voter pour son programme. Non, il a comparé le jugement majoritaire qu'il défend à la méthode Borda pour l'expliquer mais en apportant la précision que la méthode Borda utilise la moyenne et le jugement majoritaire la médiane, beaucoup plus résistante au vote stratégique. Avec la méthode Borda, tu peux exagéré ton vote pour influencer l'issue du scrutin. Avec le jugement majoritaire, ça ne sert à rien. Donc si celui qui s'approche le plus des opinion s'appelle par exemple Nicolas Dupont Aignant. Je sais qu'il n'a aucune chance, donc je vais voter pour l'un des quatre candidats qui peut accéder au second tour. Est-ce que je choisis un Mélenchon qui est pro-immigration ? Une le Pen qui au contraire en fait trop sur ce sujet ? Un Fillon qui est trop libéral ? Et je ne parle pas d'un Macron qui serait l'anti-thèse d'un Dupont-Aignant. Ou alors je vote selon mes aspirations, mais ma voix sera perdue. Encore une fois, je ne dis pas que le jugement majoritaire est plus démocratique que la méthode Condorcet, mais j'ai mes raisons de le préférer. Et tu ne réponds à aucune de ces raisons. En 2002, Chirac a surtout été élu grâce aux failles du scrutin uninominal à deux tours. Ou Bayrou J'ai pas compris ??? Avec le jugement majoritaire, il est impossible d'aboutir à une situation comparable. Avec le jugement majoritaire, la gauche comme la droite présentent leurs différents courants de pensée, les électeurs se prononcent individuellement sur chacun et la présence de "petits" candidats ne change rien à l'issue du scrutin. C'est ça qui est plus démocratique. Il favorise les camps qui entourent le centre, comme chacun sait. Quant à comment, la réponse à la question a été donnée une bonne vingtaine de fois depuis le début de ce sujet. Avec un échantillon large. Si celui-ci est de 150 personnes, il est mathématiquement moins représentatif qu'un échantillon de 1200 personnes. Sauf qu'il arrive un moment où les mathématiques se heurtent aux réalités politiques : une assemblée de 1200 personnes c'est peu utile, cher, et finalement, dans une assemblée, plus il y a de monde, plus il faut être grande gueule pour se faire entendre. Et les grandes gueules ne sont pas toujours les plus sincères ni les plus humbles. Il faut donc un juste milieu. Bonne remarque à laquelle je ne peux que reconnaitre que je n'ai pas encore trouvé la parade. La question mérite d'être réfléchie. As-tu une idée ? Est ce que la démocratie liquide te parait un bon compromis entre système représentatif et démocratie directe ? Ou autre chose ? Beaucoup de gens (peut-être même la majorité) ne s'apparentent pas spécialement à un courant politique et votent tantôt à droite tantôt à gauche. Je regrette, mais si celui qui se rapproche apparemment le plus de mon courant me semble peu vertueux, je peux très bien aller voir ailleurs. Même ma mère qui vote plutôt à droite (exceptions faites sous le quinquennat Sarkozy) et qui est assez politisée a failli voté pour Marie-George Buffet en 2007, la jugeant "plus sympathique" que les onze autres. Tu ne sais pas ce que pensent les gens quand ils votent. Autre exemple, Natacha Polony qui dit avoir voté Chevènement en 2002, Bayrou en 2007 et Dupont-Aignant en 2012. Tu m'accorderas que ce n'est pas quelqu'un du genre à retourner régulièrement sa veste pourtant. C'est toi qui le dit. Pourtant elle est pro-Maastricht... Encore une fois, tu ne peux pas parler au nom des électeurs en questions dont tu ne connais pas les motivations. D'abord, il avait le soutien du Modem et ses 8% d'électeurs. C'est peu mais pas négligeable. Ensuite, les primaires ont fait perdre LR et le PS parce qu'ils ont adoptés le scrutin uninominal à deux tours. S'ils avaient utilisé le jugement majoritaire, les candidats n'auraient pas été les mêmes. Du coup l'aile droite du PS, l'aile gauche de LR et ceux qui ne voulaient pas d'un candidat qui se traine des casseroles ont voté Macron. Sans parler de Chirac Sarkozy ou Macron, nous on te dit que le mode de scrutin actuel encourage des électeurs à voter contre leurs aspirations, et tu nous réponds que c'est la démocratie. Chacun se fera son opinion. Le but du scrutin à deux tours était d'assurer que celui qui l'emporte ait plus de 50% des voix. 2002 a montré que ça ne suffit pas à rendre un élu légitime, donc la méthode n'atteint plus son but. En conséquence, il faut la faire évoluer. Avec le jugement majoritaire, il n'y a aucune raison pour de telles alliances avant le vote. Au contraire, c'est le scrutin actuel qui aboutit à cela, la preuve avec Chevènement. Ce serait déjà un bon début. Démocratie représentative il y a si les représentants sont représentatifs. Et le mode de scrutin joue là un rôle important. Je ne trouve pas ton image pertinente. Un scrutin, c'est une règle du jeu. Si tu me proposes de jouer à un jeu avec des règles du style pile, c'est toi qui gagne et face c'est moi qui perd, il ne faudra pas t'étonner de jouer tout seul.
  5. ça ne change rien. Tu l'as dit toi même, ce n'est pas la première fois que ce débat a lieu ici, et déjà à d'autres reprises tu m'avançais les mêmes arguments sans démonstration. Politiquement, si. Un candidat bien placé dans le classement a une force politique plus importante qu'un candidat qui fait un petit score. Donc ça influe le rapport de force politique pour la durée de la mandature. A moins que d'autres candidats ne se lancent du fait que le changement de mode de scrutin leur donne des chances.
  6. Tu sembles te vexer... On m'est témoin que je ne suis pas franchement conservateur. Mais changer les choses pour quoi ? Visiblement nous n'avons pas la même vision de l'idéal. On pourrait en débattre, mais pas avec ce genre de réponse.
  7. Lorsque ma tendance politique est à peu près représentée, je vote. Ma définition de la démocratie, c'est un régime qui garantit l'exercice des droits fondamentaux et la souveraineté du Peuple. Et donc des individus qui le composent y compris les libéraux, les fachos, les connards, etc. Le vote est outil qui peut permettre à la démocratie de vivre, mais je ne le considère pas comme la pierre angulaire d'un régime démocratique. Ben non pas forcément. Dans mon cas, c'est refuser d'accorder mon modeste brun de légitimité à celui qui gagnera si je combats l'essentiel de ses idées, puisque j'ai toujours participé aux premiers tours de scrutin. Alors la crise politique qui est en cours depuis de longues années arrivera à son paroxysme. L'élu n'aura aucune légitimité, donc aucune autorité. Imaginons qu'il s'agisse de la présidentielle. Tout le monde redécouvrira les législatives et le pouvoir insoupçonné du parlement. Et si les abstentionnistes sont encore majoritaires, alors toute réforme sera si vivement combattu qu'il n'y aura d'autre choix que de changer de Constitution. Ce qui est pour moi un des premiers buts à atteindre.
  8. L'Europe était-elle le sujet phare au cours de la campagne de 2002 ? J'avoue que je ne l'avais pas suivi avec beaucoup d'intérêt, mais je crois que c'est la sécurité qui a surtout fait parler d'elle, non ? Peu importe ! On ignore pourquoi tel électeur vote pour tel candidat. Beaucoup d'ailleurs se fichent de programmes. Les uns veulent quelqu'un d'intègre, les autres veulent quelqu'un de déterminé, d'autres veulent quelqu'un de charismatique, d'autres veulent quelqu'un de neuf, d'autre veulent quelqu'un d'expérience, d'autres veulent quelqu'un qui est proche des gens, d'autres veulent quelqu'un qui s'exprime dans un français impeccable... Mais partons du principe que les électeurs de Chevènement ont d'abord voté pour son programme. Au second tour, ont-ils préféré Chirac ou le Pen ? Le plus libéral ou le plus nationaliste ? Ou peut-être étaient-ils hostiles aux deux. D'ailleurs, en 2007 et 2012, Jean-Pierre Chevènement a apporté son soutien à qui ? A Philippe de Villiers et Nicolas Dupont-Aignant ? Donc que ce mode de scrutin est totalement biaisé et qu'en réalité les vrais candidats sont deux, trois, voire quatre, mais sûrement pas plus. Entre autoriser quelqu'un à se présenter en instaurant un système de vote qui ne lui laisse aucune chance et lui interdire de se présenter, il n'y a au bout du compte que peu de différence. Voilà pourquoi un scrutin qui a de mauvaises propriétés mathématiques est anti-démocratique.
  9. Je ne me suis abstenu que 3 fois sur 19. Toujours dans des seconds tours. Et non, je n'ai pas envie de voter pour un candidat et un programme que je rejette. Le Peuple ne s'exprime pas sans moi. Dans les soirées électorales, on parle de moi et de ceux qui font comme moi. Et j'ai même le privilège de faire parler de moi avant 20 heures lorsque je m'abstiens, ce qui ne serait pas le cas si je votais blanc. Pourquoi croyez vous que la question de l'abstention fait tant parler d'elle ? Elle inquiète les politiques qui, sans participation, n'ont plus de légitimité, donc plus d'autorité. Si je ne veux pas choisir entre le bleu roi, bleu ciel, turquoise, bleu pétrole, et bleu marine et que je veux du rouge vif, je suis convaincu que le mieux que j'ai à faire, c'est simplement d'exprimer mon rejet. On n'a peut être pas la même définition de la démocratie. Des élections libres, ça ne suffit pas.
  10. Ce qui n'en fait pas un argument contre. Je demande la preuve de cette affirmation. Peut-être qu'en renvoyant chez eux les magouilleurs, les menteurs, les corrompus, et le reste, la deuxième ou la troisième fournée sera meilleure ? Personne n'a défendu ici le système de Borda. Le principe du vote (dans une démocratie), c'est de permettre à chacun d'exprimer ce qu'il veut. Si le système de vote amène les électeurs à troller, ça craint. Ça met en cause la sincérité des scrutins. La méthode de Condorcet n'est pas moins démocratique (et encore une fois, personne ici n'a défendu cette position), mais elle présente un paradoxe et les moyens de remédiations sont ou mathématiquement contestables, ou incompréhensibles pour beaucoup. Par ailleurs, je trouve plus intéressant d'exprimer ce qu'on pense de chacun sans pour cela être obligé à effectuer un classement. Un exemple ne fait pas la règle. Encore moins lorsqu'il n'est pas démontré. Par contre 2002 et 2007 sont des contre exemples. Si, puisque la victoire d'un candidat est causée notamment par le choix du mode de scrutin. Donc il nous faut chercher un mode de scrutin qui ne pourra pas être honnêtement accusé d'avoir été instauré pour favoriser un camp plutôt qu'un autre. *1792 La question peut être posée, mais si le vote a ses vices, il a aussi ses vertus. S'il était entièrement remplacé par le tirage au sort par exemple (comme cela est souvent proposé), ça reviendrait à confier le pouvoir à un échantillon dont on espère qu'il sera représentatif de l'ensemble, mais sans permettre à l'ensemble d'exprimer ses volontés. Je pense qu'il faudrait faire cohabiter les deux. Sélection par le vote et sélection par le sort. Au sens romain du terme, mais pas dans le sens actuel où il est pour beaucoup devenu un parfait synonyme de "tyrannie" ou "despotisme".
  11. ça parait pourtant tellement évident... Si le jugement majoritaire faire gagner Paul et que la méthode Condorcet fait gagner Pierre, c'est que Pierre est plus consensuel, mais qu'il ne suscite pas d'enthousiasme. Paul serait approuvé par moins de monde que Pierre (mais tout de même par une majorité absolue), mais plus d'enthousiasme. La méthode Condorcet favoriserait le parti de la mollitude. Peut-être... ou pas. Je pense que ça dépend des questions. Sur la question européenne par exemple, le barycentre se déplace de plus en plus du mondialisme vers le souverainisme. Je te concède que d'une façon très globale le barycentre tombe au contre droit, les Français évoluent dans leurs façons appréhender la politique et ses enjeux, et peuvent vouloir une alternance. Quoiqu'il en soit, si le système de Condorcet ferait effectivement gagner celui qui est pile au barycentre, le jugement majoritaire n'aboutit pas nécessairement à ce résultat.
  12. En quoi le dépouillement serait plus technique ? Pour chaque bulletin sorti d'une enveloppe, il y a x mentions à reporter contre une seule pour le scrutin actuel, mais ce n'est pas plus technique. C'est juste plus long et laborieux. Ce qui constitue un problème secondaire dont on peut réfléchir à des moyens de remédiation. Pour moi non plus le deuxième problème soulevé n'en est pas un. La méthode Condorcet risquerait de ne faire gagner qu'une seule tendance politique élections après élections. Le troisième problème en sera de moins en moins un au fur et à mesure que le jugement majoritaire fera son chemin comme idée. Après, je pense qu'une bonne représentation graphique permet de comprendre assez facilement qui a gagné et pourquoi.
  13. Jospin, comme beaucoup à gauche n'a pas compris qu'avant de changer les choses il faut gagner, et que dans les règles actuelles, pour gagner il faut rassembler. Celui qui vote Chevènement, Taubira, Hue ou Mamert ou même peut être Bayrou ou Lepage n'ont pas eu la possibilité d'exprimer ce qu'ils pensaient de Lionel Jospin et de son programme. On ne peut faire que des suppositions. Lui étaient-ils vraiment hostiles ? Car s'ils n'ont pas voté Jospin, ils n'ont pas non plus voté Chirac ni le Pen.
  14. En 2007 Bayrou très certainement
  15. Un constitutionnaliste qui regrettait la réforme de 1962 expliquait que tout ce qu'on demande à un président, c'est d'être respectable, et que le scrutin indirect le garantissait. Quelques années après cette déclaration, le roi des beaufs fut élu à la tête de la première puissance économique et militaire mondiale, par un scrutin indirect alors même qu'il aurait perdu avec un scrutin direct. Je pousserais plus loin : et si le président ne nommait plus les membres du gouvernement et laissait le premier ministre choisir (exceptions peut-être pour les ministres de la défense et des affaires étrangères) ?
  16. Donc on établirait une liste des citoyens encartés et une autre des citoyens non encartés ? Je préfère qu'on élise des députés qui nous représentent en portant un idéal présenté dans un programme et qu'aux côtés de cette assemblée, on en instaure une seconde constituée de citoyens tirés au sort qu'on consulte et qui participe à l'approbation des lois. Ainsi on instaurerait un contre-pouvoir équilibré. Même si je le combats, ce scrutin présente tout de même un intérêt, c'est sa simplicité évidente. Tandis que le jugement majoritaire doit d'abord faire son chemin en tant qu'idée avant de pouvoir être institué.
  17. Manipulable, je demande la démonstration. Je préfère largement le jugement majoritaire au scrutin de Condorcet, qui me parait plus simple et plus juste. Mais comment peux-tu être si sûr que les résultats seraient les mêmes ? Est-ce qu'un Jean Lassalle se serait retrouvé en 7ème position sur 11 avec un autre scrutin ? Et quant bien même ? Si monsieur X plait à 60% des Français mais n'est adoubé que par 15%, ne vaut-il pas mieux le légitimer ? C'est plus long, mais techniquement pas plus compliqué.
  18. C'est la question que je me pose parfois. Sauf erreur de ma part, Victor Hugo avait exprimé une certaine hostilité envers le suffrage universel, en argumentant que s'il a voté, le Peuple ne peut plus contester. Est-ce qu'aujourd'hui, ce n'est pas un peu la même question qu'on se pose ? Conserver des scrutins qui n'assurent pas une bonne représentativité mais permettent par la suite de contester la légitimité des décisions, ou adopter des modes de scrutin plus représentatifs, au risque de renforcer l'effet plébiscite, et donc l'autorité de l'élu... qui pourrait virer à l'autoritarisme. Je ne sais pas si je suis clair ?
  19. Si je comprends bien, tu veux bâtir une aristocratie qui donnerait une définition des "meilleurs" qui te semblerait plus pertinente. Il n'en reste pas moins qu'une aristocratie ou oligarchie n'est pas une démocratie. Mais donne-nous des exemples précis. Le droit, c'est rigoureux. Donc on remplace les élections par des concours ? A première vue, je pourrais peut-être approuver, mais est-ce bien la première chose qu'on demande au politique d'être compétent ? Je pense que c'est ce qu'on demande à ces conseillers. L'élu s'informe, s'instruit, fait des recherches, consulte des experts, va examiner ce qu'il en est sur le terrain et se construit une opinion éclairée ainsi. Pour moi dans une véritable démocratie, l'élu représente ses électeurs avec humilité, probité, sincérité et fidélité. La compétence, il se la construit par l'exercice du pouvoir, pas à l'avance.
  20. Je proposais de remplacer le scrutin uninominal à deux tours par le jugement majoritaire. Le type de régime, c'est une autre question. Le régime présidentiel sépare strictement les pouvoirs de l'exécutif et du législatif, les forçant à collaborer sous peine de crise politique. Le régime parlementaire confie les clefs de l'exécutif à une équipe choisie ou approuvée par le parlement. Je préfère ce second type. Que les députés soient essentiellement élus au scrutin proportionnel, oui pour des raisons évidentes de représentativité. Mais une proportionnelle intégrale n'est pas beaucoup plus démocratique. Cela consiste à organiser un second tour dont les électeurs sont exclus, où ce sont les parlementaires qui, entre eux, décident de placer ici ou là le curseur de majorité. Cela crée des alliances entre des partis qui pensent très différemment. Du coup si je vote pour le PS et que celui ci gagne mais s'allie avec LR qui met en place sa politique de sécurité, ce n'est pas ce que j'aurais voulu qui s'applique. Avec une proportionnelle intégrale, l'exécutif repose sur une majorité fragile et doit où passer son temps à ménager la chèvre et le chou, ou recourir en permanence à des coups de forces. Et une proportionnelle intégrale, c'est possiblement la crise politique qui menace. Et ces crises sont les moments qu'attendent les Bonaparte-Boulanger-de Gaulle et autres pour s'emparer du pouvoir.
  21. hors sujet. je n'ai pas appris l'histoire par coeur, et ce n'est pas à cette heure ci que je vais la réviser, mais il me semble que ce "on" qui "a tellement fait confiance à ce mode de gouvernement (*mode de représentation)" c'était pas les politiciens professionnels justement ? Voyez, contrairement à ce qu'on aurait pu prédire, c'est vous qui défendez le référendum et moi la représentation. Je pense qu'il est nécessaire d'avoir une certaine cohérence entre différents textes de lois, ce qui implique une majorité qui met en oeuvre un programme le temps de son mandat. Par contre, qu'on s'entende : je défends une réelle représentativité. Donc scrutin législatif essentiellement proportionnel, et remplacement du sénat par une assemblée populaire tirée au sort. Le référendum pose plusieurs problèmes. D'abord, il appert que parfois le peuple ne vote comme celui qui a organisé le scrutin l'aurait souhaité. Qu'à cela ne tienne, on demande à des gens raisonnables de revoter à sa place. Deuxièmement, le référendum est trop utilisé comme plébiscite, où la question posée devient un enjeu secondaire, voire un prétexte pour renforcer l'autorité de celui qui pose la question. Mais surtout, le référendum ne pose qu'une question fermée, où on ne peut répondre que par oui ou non. Pas moyen d'amender. Pour moi le référendum doit être réservé à des cas exceptionnels. Certains traités, les révisions constitutionnelles essentiellement. Sauf que ce mode de scrutin actuel peut aboutir à une situation où les autres sont bien plus nombreux que les gagnants. C'est démocratique ?
  22. Le scrutin uninominal à un tour est préférable à celui à deux tours lorsqu'il s'agit d'élire une assemblée composée d'élus issus de différentes circonscriptions. Lorsqu'il s'agit d'élire un chef d'Etat, c'est le pire de tous. Là, ce n'est pas une question d'opinion, c'est la science qui parle. Quant au vote obligatoire, je pourrais (peut-être) l'approuver s'il ne servait qu'à désigner des élus qui seraient des délégués, des porte-paroles qui auraient l'humilité, la probité et la fidélité pour mots d'ordre. Sauf qu'aujourd'hui, il servirait à forcer des gens qui ne veulent pas de ceux qui gouvernent à effectuer le seul acte qui permet à un élu de faire ce qui lui plait, même contre ses administrés.
  23. Tu aurais pu défendre véritablement le mode de scrutin que tu soutiens, c'est ton droit. Mais comme tu n'y crois pas toi même, tu esquives... avec une mauvaise foi trop flagrante pour être une rhétorique efficace.
  24. On fait mieux encore, si on part du principe qu'un scrutin démocratique est un scrutin qui permet de refléter au mieux les aspirations des électeurs. La vidéo que @vicen a posté propose une analyse mathématique des modes de scrutin. Je ne sais plus le lien que fait le mathématicien en question avec les jeux. Mais ne serait-il pas plus démocratique de recourir à des scrutins qui reflètent mieux se que veut le peuple ?
  25. Ce qui aboutit à un poste. Qu'il s'agisse d'établir des lois (parlementaire), de veiller à leur bonne application (administration sous la tutelle d'un gouvernement) ou de les interpréter en cas de litige (juge). Non, ça c'est dans une oligarchie assumée. Dans ce cas n'élisons pas, faisons passer un concours. Certes, mais ces résultats peuvent venir parfois bien après les actes. Et dans une vraie démocratie, on agit que sur mandat du peuple. Donc on promet au préalable. Ceci dit, le débat sur le référendum révocatoire ou le mandat impératif pourrait avoir lieu. S'il n'a fait que de suivre son programme, tous ses électeurs sont aussi responsables. Et quant bien même ? Sur quels critères se baser pour estimer qu'il a réussi ou échouer ? Et combien de temps après la fin du mandat ? Si la condamnation consiste à être éjecté prématurément de son poste, j'approuve. Sinon j'ai des réserves.
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