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Tout ce qui a été posté par Fraction
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Bonjour, De nos jours, on ne sait plus distinguer un homme qui écrit mal d’un BOT qui écrit bien. _ Nos ambitions écologistes promeuvent l’urbanisation, pour des questions thermiques, logistiques, énergétiques, d’infrastructure ... Tout ce qui fait de l’urbanisation une économie d’échelle, car même le PIB est synergique. _ Alors que les moyens de transports et le télétravail facilitent au contraire l’exode urbain. L’immobilier a révélé un tel exode récemment, il faut attendre de savoir si cette tendance n’est pas qu’une mode. Mais je crois que les métropoles et les centres-villes seront toujours plus attractifs sur la durée, car très commerciaux, il faut seulement sacrifier de la surface habitée. Dans certains villages, il ne reste que trois péquins, et l’accès aux services publics est minimaliste. Mais le service public n’est pas étranger à la notion de rentabilité, tout est budgétisé. Il doit couvrir le territoire, mais tant qu’il pourra se passer d’un fonctionnaire, il le fera. C’est comme une mamie seule avec son chien dans un 5 pièces parisien. Si on pouvait l’inciter financièrement et l’assister pour déménager dans un 3 pièces, ça serait profitable à la collectivité. Inscrire la règle d’or budgétaire dans la Constitution est une fausse bonne idée. D’abord parce qu’on n’a jamais vu un budget équilibré depuis Pompidou. Ensuite comment traiter les urgences nationales ? On s’endette quand les taux longs sont bas, on laisse pourrir la créance de ses enfants, et à la fin on dévalue et ça spolie les épargnants. L’Etat peut tout, sauf s’autodiscipliner de son propre chef, au fond il est comme nous. Les libéraux et l'Europe veulent un Etat marathonien directeur, et les dirigistes veulent un sumo protecteur. La plupart des vérités sont conjoncturelles. Parce qu'il n'y a pas, ou peu d'absolu : il n'y a que des cosmologies cohérentes. Le problème de la règle des 3%, ce n’est pas sa qualité disciplinaire. Le problème c’est qu’elle pénalise l’investissement, qui est souvent une variable d’ajustement budgétaire. On ne sait même pas définir ce qu’est un investissement ou ce qu’est une dépense. Un stade de football, une bibliothèque, c’est de l’investissement productif ? La sécurité et l’enseignement sont-ils des investissements productifs ? On ne sait pas mesurer la valeur ajoutée d'un fonctionnaire, surtout ceux qui œuvrent au plus près du destin. Oui, l’actuel Président est un jacobin, ce qui est parfois en contradiction avec des déclarations antérieures. Il existe des présidents qui aiment déléguer, d’autre non comme Monsieur Sarkosy. Mais s’ils sont hyperactifs, cela signifie qu’ils ont des choses à offrir, ça vaut mieux qu’un hypotendu. Ma représentation personnelle du rapport politique « métropoles / territoires », c’est le rapport « idéel / réel ». Parce qu’on aura beau dénigrer le Paris institutionnel, mais Paris est aussi un réseau d’élites hyperconnectée. Les compétences territoriales ne nécessitent pas de grands philosophes, mais des hommes et des femmes de bon sens et d'action. Franchement, si j'étais à l'exécutif, je me débarrasserait des basses besognes pour m'occuper du fond. La proportionnelle, oui mais bof. Au moins avec la proportionnelle, on aura des listes, comme aux européennes. Et on pourra faire du chabada bada, c’est injuste mais équitable : La religion n’est qu’un effet de mode par rapport à la sexuation. La proportionnelle sous-représenterait le parti du Président. Cela implique un esprit de coalition, mais cela implique d’abord que l’opposition joue le jeu. Parfois, l’Assemblée ressemble à une cour de récréation. Rationnellement : Pour être libre, je dois être responsable. Empiriquement : Mais pour devenir responsable, je dois d’abord exercer ma liberté. Cordialement, Fraction
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C'est vous qui foutez tout par terre en mêlant le tragique et le dérisoire. Mais je suis bon public : votre contraste est un effet de style intéressant.
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Le capitalisme n'est pas un ordre transcendantal, c'est un ordre induit. En cela, il a toujours existé. Il n'est pas autoritaire mais naturel. La loi de l'offre et de la demande n'est qu'une extension du cerveau. La propriété capitalistique s'est titularisée, titrisée, récemment, mais elle existait déjà de façon informelle. Un silex, c'est déjà du capital productif. On peut soit le partager, soit le privatiser en l'échangeant contre des coquillages.
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Vous enfoncez une porte ouverte. Le travail n'est pas le seul chemin vers l'émancipation. L'émancipation intellectuelle fait partie de l'initiation humaine. Et effectivement, elle est décorrélée de la compétence laborieuse. La vie est un éveil. Le bonheur et l'argent lui sont secondaires. Il existe des vies malheureuses et précaires, mais qui méritent d'avoir été vécues, malgré tout. La douleur terrestre est une initiation souhaitable, pourvu qu'elle ai du sens. Si vous souhaitez être libre, comme moi, ne laissez pas votre démon définir ce sens. Devenez adulte.
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Là, nous allons nous égarer dans une querelle de définitions. Le prolétariat a une définition historique, et une définition populaire, tout comme le grand remplacement. J'avoue que cet antagonisme lexical est étranger à ma quête de sens. Je crois que le capitalisme existe depuis que la civilisation existe. La Méditerranée est le berceau de la civilisation européenne. Parce que le transport maritime est peu coûteux. Et que le commerce est synergique. Ce n'est pas Rome qui a construit les routes. Ce sont les routes qui ont fait Rome.
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Je suis fonctionnaire de la propreté publique. Lorsque je remplis ma mission, j'obéis à mon chef. Mais ma conscience professionnelle est au service des riverains, des administrés. Un riverain n'a pas le droit de me donner un ordre. Et pourtant c'est lui le sens de ma fonction, le sens de mon métier. Ne croyez pas qu'une économie puisse fonctionner par le seul égoïsme des individus. Et ne croyez pas que le libéralisme puisse être cohérent sans le sens des responsabilités de ses acteurs. La France n'est pas le Luxembourg, ce n'est pas une société de services. Il existe des métiers non-qualifiés, dont certains nécessitent une formation préalable. Les embaucheurs sont capables de financer cette formation, d'autant plus si l'Etat est partenaire. Le prolétariat n'est pas très instruit, mais il n'est pas nécessaire d'être agrégé de philosophie, ni expert en mathématiques, pour bâtir une véranda, ou pour trancher une entrecôte. Monsieur Macron sait parfaitement que la France repose sur un socle prolétaire qui est le substrat de la valeur ajoutée. Sans prolétariat, sans industrie, sans ouvriers, il n'y aurait pas de cadres, pas de professions libérales, pas de décideurs, donc pas de valeur ajoutée. Reste à définir le cadre distributif et redistributif de cette valeur ajoutée. Et l'on sait que le capitalisme seul en est incapable, il a besoin d'un amont social-démocrate, et d'un aval redistributif. Mais pour répondre à votre question : oui, il existe des métiers non-qualifiés suffisamment diversifiés pour que chaque français y trouve son compte. On dit que les métiers du bâtiment et de la restauration sont monopolisés par les immigrés. Mais c'est parce qu'ils sont mal rémunérés, et que l'assistanat est plus profitable pour les français. Les clients des restaurants pourraient payer plus, et les promoteurs pourraient gagner moins. On dit que les transports routiers sont monopolisés par les travailleurs détachés, parce qu'ayants-droit de leur pays d'origine. Mais ce n'est qu'un problème politique, suffisamment injuste et révoltant pour mobiliser l'Assemblée européenne. La concurrence fiscale et sociale des pays membres causera la perte de l'Europe si personne ne renverse la table : L'Europe n'est pas un vivier darwiniste, c'est une union civilisationnelle.
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Non, le travail ne consiste pas à faire cracher les patrons pour jouir égoïstement. Le travail est un engagement personnel au service de ses clients, de ses patients, ou de ses administrés. Si vous ne vivez que pour jouir, alors vous finirez comme les rats de laboratoire de Secret Story, à vous entretuer pour des broutilles. Le sens du devoir est aussi une jouissance, mais c'est une jouissance froide et rétrospective. Le plus grands hommes de cœur de l'histoire sont des hommes de devoir, des hommes froids, et même parfois austères. Et oui, il existe des français qui ont pris de mauvaises décisions dans leur vie. Et ce n'est pas à la collectivité de payer. Quand on décide d'acheter une maison individuelle à 100 km de son travail, il ne faut pas se plaindre de la hausse des carburants, dont on savait que la France n'était pas souveraine. Je suis très dur, et même gratuitement, je sais. La vie est aussi faite d'aléas imprévisibles et incontrôlables. Mais c'est pour mieux renverser la charge morale d'un populisme démagogique qui voudrait révoquer le roi plutôt que de se remettre en question.
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Bonjour, 1) Vous me semblez avoir besoin d’une petite mise au point thermodynamique. Le CO2 est définitivement inexploitable. L’entropie, c’est ce qui transforme l’ordre en désordre, et l’énergie en inertie. Or, si le Soleil n’existait pas, la Terre serait strictement entropique. Lorsqu’on brûle du pétrole, on transforme une molécule très instable en une molécule très stable, le CO2. Or, qui dit « stable » dit « inexploitable ». Ça vaut pour toutes les énergies fossiles. On sait capter et liquéfier le CO2 en laboratoire. Mais c’est horriblement coûteux, tant en énergie, qu’en argent, et qu’en stockage. Les seuls stockeurs de CO2 qui soient compétitifs, ce sont les végétaux. 2) Tous les métiers sont pénibles. Mais il est vrai que certains métiers manuels pénalisent la santé, voire l’espérance de vie. Il serait juste d’aménager les paramètres de la retraite, bien que l’aménagement des conditions de travail soient collectivement préférables. Le travail n’est pas une aliénation, sauf pour les jeunes qui font des métiers de merde qu’ils n’ont pas choisis. Mais si à 40 ans vous n’aimez pas votre métier, alors cela signifie que vous avez pris de mauvaises décisions dans votre vie. 3) Je ne demande pas aux immigrés de s’excuser d’être eux-mêmes. Cependant, il existe des codes comportementaux impossibles à légiférer, mais qu’il serait diplomate de respecter. La clé de voûte de la citoyenneté, c’est la responsabilité de ses actes, le respect de la loi, et de l’autorité exécutive. La race, la religion, la sexualité, de mon voisin n’engagent pas ma citoyenneté. En revanche elle peuvent influencer ma qualité d’électeur. Cordialement, Fraction
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Bonjour, Oui, la taxe carbone est le moyen le moins brutal pour une écologie systémique. Et en tant que consommateur, lorsque j'achète du café, un meuble, ou un appareil ménager, j'aimerais connaître l'ordre de grandeur de son impact carbone, parce que j'ai les moyens de consommer responsablement. Mais le calendrier climatique est en train de s'accélérer dangereusement, d'après le rapport du GIEC. Et les mesures systémiques et fiscales ne suffiront probablement pas. Les acteurs politiques et banquiers devront distribuer des coups de pied au cul, et faire levier sur les investissements verts. La carotte et le bâton, ça c'est une spécialité libérale, je leur fais confiance. Notre économie est hybride : Il y a des emplois malthusiens, et des emplois marchands. Chez les emplois malthusiens, le temps de travail pourrait se partager. Mais ne soyons pas dupes, ça gèlera les salaires jusqu'aux prochains gains de productivité. En outre, si notre pays est dans une situation critique, alors il me paraîtrait dangereux de travailler moins. Je préfère davantage de travail mais mieux rémunéré, et je pense que beaucoup de français partagent cette position. On peut augmenter le temps de travail quotidien, hebdomadaire, et/ou le temps de travail de la carrière. Baisser les charges a un coût social, car le brut c'est du revenu indirect. Mais les libéraux souhaitent rendre le modèle gaullien hybride, par exemple en mettant le focus sur les mutuelles plutôt que sur la Sécu, idem pour les retraites, et pourquoi pas le chômage. A chacun d'anticiper son plan de carrière, de s'assurer comme bon lui semble. L'humanité du système n'est alors qu'une lunette correctrice qui s'applique essentiellement sur les minimas sociaux. Vous me parlez également de laïcité, et je ne vois pas ce que ça vient faire là. Personnellement, lorsque je croise une femme voilée, je ne sens pas mon identité offensée ni menacée. Mais ça dépend du nombre, de la concentration, de la tendance migratoire, et de la natalité ethnique. J'habite dans le sud du 16ème arrondissement de Paris, et la mixité culturelle et ethnique se passe très bien. Je suis également fonctionnaire, et la Charte de laïcité est parfaitement respectée. Les identitaires comme Monsieur Zemmour m'apparaissent trop binaires. Ils nous soumettent à un choix exclusif : Devenir un non-peuple, comme le Liban, ou devenir un état-policier, comme Israël. Je crois qu'entre les deux, il nous reste encore une intervalle de choix et d'humanité. Cordialement, Fraction
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La nature est telle qu'elle est. La politique est telle qu'on veut. Le capitalisme de nos grand-parents est qualifié de sauvage. Peut-être que nos petits-enfants nous qualifieront de la même sorte. Le capitalisme n'a pas d'essence. Il a l'essence qu'on veut bien lui offrir. Et je pense sincèrement qu'il existera un capitalisme écologiste, comme il existe déjà un capitalisme citoyen, et social-démocrate.
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Les scientifiques savent mesurer le dérèglement climatique. Mais malheureusement, ils sont incapables de prédire son devenir. Il est possible que la machine s'emballe, par rétroaction. Comme il est possible que son inertie nous préserve quelques temps. L'écologie et l'économie ne sont pas antinomiques. Au contraire, elles participent d'une même équation. L'une est l'ombre de l'autre, son contre-pouvoir intrinsèque. Il est temps de faire payer aux multinationales leurs externalités négatives. Lorsqu'une multinationale licencie, ou qu'elle émet du carbone, elle doit payer une contrepartie. L'entreprise doit devenir citoyenne nationale, voire citoyenne du monde. Et je sais que beaucoup d'entre elles s'y affairent. Les conseils d'administration peuvent pourrir intrinsèquement, par manque de transparence. A quand un écologiste mandaté dans chaque conseil d'administration ? Le trésor public fait déjà partie de la famille : c'est votre frère, votre père, votre cousin. Alors pourquoi pas inventer un grand frère climatique ?
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Bonjour, La classe moyenne est la garantie de la démocratie. Le projet bourgeois consiste à fédérer cette classe moyenne. Le projet bourgeois consiste à dire que tout ne se vaut pas. Qu'il y a des méritants et de la valeur ajoutée. Aucun milliardaire ne mérite sa fortune. Pourtant, si on spoliait les milliardaires, plus aucun golden boy ne voudrait se bouger le cul. Nous deviendrions un pays de sous-traitants subordonné aux américains, aux allemands, et aux chinois. Et notre destin deviendrait comparable aux fournisseurs des grands distributeurs. Personnellement, je préfère la mort à l'aliénation. La redistribution française se fait essentiellement via les revenus. Pourtant les inégalités de patrimoines sont sans commune mesure avec les inégalités de revenus. Les inégalités de revenus sont d'un facteur 1 000, alors que les inégalités de patrimoine sont d'un facteur 1 000 000. Seuls les droits de succession peuvent remédier aux véritables inégalités. Les pays dont l'économie repose sur les matières premières sont soit dictatoriales soit collectivistes. Heureusement que la France produit encore de la valeur ajoutée. Sans cette valeur ajoutée, notre destin ressemblera à celui de l'Amérique du sud. Et c'est pour cela que nous avons besoin de chouchouter les enfants gâtés du capitalisme. Cordialement, Fraction
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Oui, l'écologie est notre matrice organique. L'humanité est un matriarcat. L'homme de Cro-Magnon connaissait sa mère, mais il ne connaissait pas son père. Le patriarcat n'existe que depuis quelques centaines de milliers d'années. Les femmes ont perdu leur masse musculaire il y a peu. Tous les hommes sont fous, et toutes les femmes sont conservatrices, même les femmes de gauche. A tout moment, les femmes peuvent siffler la fin de la récrée. Les femmes tiennent la civilisation depuis toujours. L'utérus est un capital productif, et son monopole a mis en concurrence les mâles. Le salut semble être dans la compétition. Mais si l'humanité est sur le radeau de la méduse, alors ces considérations sont obsolètes. C'est malthusien. Il va falloir que notre déontologie prime sur nos appétences individuelles. Notre jeunesse a été trahie par ses parents. La jeunesse identitaire ne peut plus sortir après 22 heure sans se faire violer ou dépouiller. La jeunesse gauchiste ne peut plus manger un fruit sans être intoxiquée, elle ne peut plus allumer un barbecue sans se sentir coupable. L'erreur serait d'opposer ces deux jeunesses. L'erreur c'est nous.
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Mes parents sont des baby-boomers. Leur innocence n'a d'égale que leur irresponsabilité. Mais j'en suis caution : ma naissance m'interdit de juger ce qui l'a engendrée. Si les obsédés sexuels n'existaient pas, nous ne serions que 7 millions d'âmes sur Terre, à peiner à allumer un feu. L'addiction est la garantie pour les hommes de rechercher leur propre bien. Sauf que l'addiction est aussi une auto-pollution. La dette publique est un faux problème. La BCE est une nourrice avant d'être normative. Comme dirait l'autre : "la dette, on ne la remboursera pas." C'est un impôt dissimulé qui spoliera les épargnants. Ca tombe bien, puisque les épargnants sont des vieux baby-boomers, bourreaux malgré eux, ou des héritiers, méritants malgré eux. Le problème, c'est que les boomers croyaient en la gratuité. La gratuité du pétrole, la gratuité du sexe, la gratuité de la dette. Mais l'heure est à la rationalisation : l'empereur Jules-Edouard Leclerc a enfanté le rationnel Michel-Edouard Leclerc. L'adaptabilité humaine dépasse son mécanisme, elle est rétroactive. Malheureusement, l'adaptabilité a ses limites : on ne peut pas manger des cailloux.
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Deux crises majeures s'annoncent : la crise démographique et la crise climatique. Le pognon n'est qu'une intendance. La classe politique est souvent "hémicéphale", elle nous demande de choisir entre notre père et notre mère. Malheureusement, l'échelle macro est multi-corrélée : tous les problèmes arrivent en même temps. Et oui, la crise migratoire ne fait que commencer, et la culture peut se perdre en quelques générations. La gauche idéologique est atteinte d'une cécité temporaire que l'actualité rattrapera probablement. La chanson dit que le temps est un ami, mais la science nous dit que rien n'est gratuit, à l'exception du Soleil. Ce que la chanson ne dit pas, c'est que la lutte est endogène, et qu'on ne peut être trahi que par les siens. Le progressisme ne se suffit pas à lui-même. Son ombre, son contre-pouvoir, c'est la discipline. Un progrès sans discipline est un cadeau empoisonné. A la classe politique de marcher sur ses deux jambes.
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Bonjour, La NUPES est une alliance de circonstances, et sa cohésion ne vaut que par le dénominateur commun de l'écologie et du pouvoir d'achat. Mais l'écologie et le pouvoir d'achat ne sont pas la propriété de la gauche. Tout comme les thèmes de l'immigration et de l'insécurité ne sont pas la propriété de la droite. Georges Marchais était hostile à l'immigration et intransigeant envers l'insécurité, parce qu'elles pénalisent les classes populaires. La droite, quant à elle, est en train de découvrir la vie, l'écologie et la pauvreté, après avoir été endoctrinée par 50 ans de guerre froide. La droite n'a jamais refoulé la théorie de la lutte des classes. Elle en a été, au contraire, le faire-valoir. Elle a fait du génie fiscal en augmentant la TVA et en lissant l'impôt sur le revenu pendant 50 ans. Fera-t-elle la même erreur avec l'écologie ? N'existe-t-il aucune droite écologiste ? Si c'est le cas, l'histoire donnera raison à ses zadistes. N'existe-t-il aucune droite redistributive ? Si c'est le cas, l'histoire donnera raison aux collectivistes. J'avoue que ce n'est pas mon vœu. Les heures que nous allons vivre seront douloureuses. Tous les experts le disent. Mais persister dans l'esprit corporatiste qui a été le nôtre pendant 50 ans serait suicidaire. Riches et pauvres, contractuels et fonctionnaires, gaulois et métèques, sommes dans le même bateau. Je connais la nature humaine. Elle attend la catastrophe avant d'agir. Le fumeur attend l'infarctus avant d'arrêter de fumer. La nature humaine n'est pas animée par une perfection divine. Elle a beaucoup de mal à anticiper les problèmes. In fine, elle préfère guérir plutôt que de prévenir. Cordialement, Fraction
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Bonjour, Etre riche, ce n'est ni ponctuel ni binaire. C'est une émancipation de l'homme par rapport à sa condition. Cette émancipation est graduelle, et elle peut se décrire ainsi : _ Emancipation professionnelle : obtenir un CDI sécurisé _ Emancipation immobilière : devenir propriétaire _ Emancipation financière : avoir plus d'actifs que de dettes _ Emancipation temporelle : avoir les moyens de ne plus travailler, mais continuer de le faire par autodiscipline et devoir _ Emancipation spirituelle : devenir son propre gourou, contractualiser la transcendance Cordialement, Fraction
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Bonjour, La fiscalité n'est pas un instrument de précision, elle est paramétrique. Si vous augmentez la température de votre appartement, ça n'incitera pas votre fils geek à sortir pour pécho des meufs. Il va d'abord commencer par enlever son pull, puis il ouvrira la fenêtre, ensuite il prendra une douche. En cela, Monsieur Macron utilise le chéquier en fin d'année comme un outil correcteur plus pilotable que la fiscalité. Reste à mieux cibler, discriminer, quitte à chatouiller les hautes institutions.
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L'ISF a été remplacé par l'IFI, qui ne concerne que l'immobilier. C'est un moyen de flécher les investissements : Pour un gros poisson, l'immobilier c'est la facilité, et ça ne rapporte rien à la collectivité. Monsieur Macron a créé l'IFI pour inciter les gros poissons à investir dans des actifs productifs. Je dis que 12 millions, ça serait brutal, parce qu'il existe en cela des médecines douces moindrement spoliatrices. Si j'étais milliardaire, je trouverais inéquitable que mon fils touche le même héritage qu'un fils de millionnaire. C'est pour cela que je propose de casser l'exponentialité de l'héritage sans iniquité. Et les mathématiciens savent le faire. L'empathie, ça ne consiste pas seulement à se mettre à la place des malheureux, mais à la place de tous les autres. Même les bourges ont leurs moments de spleen, et leur douleur face au deuil et à la maladie est la même que la nôtre.
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Bonjour, La planification écologique peut se dimensionner ainsi : _ Une planification qui administre les causes : la politique énergétique. Très chère mais pilotable _ Une planification qui traite les symptômes : sècheresses, canicules, inondations … Horriblement chère et hasardeuse Monsieur Macron est peut-être le moins inculte de la classe politique en matière énergétique. Pour décarboner, il faut une énergie pilotable : le nucléaire. Mais ça va prendre 20 ans. Il faut donc une énergie alternative pour assurer la transition. Sachant que la meilleure énergie, c’est celle qu’on ne consomme pas : isolation des maisons, co-voiturage, … Une voiture à l’arrêt coûte cher en foncier, une voiture qui roule coute cher en carbone. Un autre problème : on ne sait pas stocker l’électricité à grande échelle. Mais il reste possible de la convertir en hydrogène, avec beaucoup de déperditions et de risques d’explosion. Monsieur Macron est un libéral. Mais ça ne signifie pas qu’il est l’ami des riches. Au contraire, il est l’ennemi des rentiers et des monopoles. La taxe carbone aurait été le moyen de faire payer à chacun ses externalités négatives. Mais on sait que les riches polluent davantage que les pauvres, parce que la valeur ajoutée est énergivore, et que les pauvres n’en peuvent plus. Là où je vous rejoins, c’est que la social-démocratie de papa, même si elle peut suffire à redistribuer les revenus, elle ne suffit pas à corriger les inégalités de patrimoine, qui sont devenues folles. Pour acheter un 5 pièces à Paris, le travail ne suffit plus, il faut avoir un héritage. Le moyen le plus légitime de remédier à l’injustice patrimoniale, c’est de fiscaliser cet héritage. Monsieur Mélenchon propose de le plafonner à 12 millions. Mais c’est trop brutal. Les mathématiciens sauront transformer la courbe exponentielle de l’héritage en courbe « polynomiale ». Cordialement, Fraction
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Aujourd'hui la haine du flic ! Demain la guerre civile ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de justicesociale1 dans Société
Malhonnête que vous êtes, l'angle de la photo est trompeur. -
Aujourd'hui la haine du flic ! Demain la guerre civile ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de justicesociale1 dans Société
Un policier contre un fou avec un couteau ? Je préfère la loi du plus fort à la loi du plus fou. Mais ce n'est pas le pitbull qui promène sa maîtresse. Il faut une formation, des exercices de tirs, et donc du budget, c'est-à-dire le pire argument qui soit. -
Aujourd'hui la haine du flic ! Demain la guerre civile ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de justicesociale1 dans Société
Je ne me souviens pas de ma source, mais il m'a semblé entendre qu'il était hostile au port d'arme par la police municipale. Il s'est même fait condamné pour obstruction, alors que la police ne faisait que son travail. -
Aujourd'hui la haine du flic ! Demain la guerre civile ?
Fraction a répondu à un(e) sujet de justicesociale1 dans Société
Bonjour, Effectivement, la haine du flic est un symptôme inquiétant. Mais s’il ne s’agissait que de haine, d’autres époques que la nôtre pourraient s’enorgueillir de nombreux anarchistes romantiques. Non, on a le droit de haïr, mais on n’a pas le droit d’être violent ou d’inciter à la violence. La police c’est le chien qui protège le troupeau contre les loups, et qui contrôle l’ordre de ce troupeau. Mais certains esprits tordus perçoivent la police comme un adversaire, alors qu’elle est l’expression de la Loi démocratique et républicaine. On n’est pas au Chili. Monsieur Mélenchon a un positionnement et un entourage ambigües sur la question policière. Par exemple, il perçoit l’arme du policier comme un danger, et non comme une protection. C’est comme si la France décidait de se priver d’arme atomique sous prétexte que ça pourrait être mal utilisé. La révolution des médias et communications ont serré l’étau sur la police, par la peur du scandale et de la contagion du problème. Pour l’instant, le contrôle de Big Brother est très insuffisant, bien que les antivirus aient fait d’énormes progrès. On est en droit d’attendre que les réseaux de neurones artificiels puissent offrir des yeux à la police, Leur potentiel de reconnaissance étant parfois supérieur à celui d’un humain. Cordialement, Fraction -
Bien vu. Vous montrez l'exception qui confirme la règle. Mais dans les faits, le pseudo-progressisme de Jospin est interprétable comme une inertie à retardement. Saviez-vous que pour 1 euro d'apl, l'inflation locative est de 70 centimes ? Les bailleurs profitent des aides sociales avant les locataires. Les 35 heures ont gelé les salaires, jusqu'au regain de productivité. Il est illusoire de croire qu'on peut gagner plus en travaillant moins. Dans les secteurs malthusiens, l'emploi se partage. Mais dans le secteur privé, l'emploi se multiplie, l'emploi crée l'emploi. La CMU est une providence pour les ayant-droit. Mais c'est une charge pour les cotisants. Comme dirait l'autre : il n'y a pas d'argent magique. Le Père Noël est financé par la CAF, qui elle-même est financée par le contribuable. Le PACS est effectivement un progrès social. Mais il est la conséquence d'une régression du mariage. L'adultère étant devenu légal, le contrat conjugal n'a plus qu'une valeur patrimoniale.