Auger

Il ne se dédouane plus, soit précis (toi qui aime tant couper les cheveux en 4) : depuis ce lundi Bernard Pivot change son fusil d'épaule et opte pour la contrition, ce n'était pas le cas il y a encore quelques jours...

Aucune possibilité d'être d'accord avec toi ou de partager un point de vue différent : de nombreux forumeurs te l'ont dit. Quelque part, j'admire ta constance et ton insensibilité à toute critique. Sur ce, je te souhaite une bonne fin d'année.

Je n'ai lu qu'un recueil de Nouvelles (le styx s'écoule à l'envers, un truc comme ça) : excellent écrivain !

Un peu sévère peut-être... J'ai surtout des amis (plutôt amiEs d'ailleurs) qui ont peur de ne rien comprendre à cause d'explications "technologiques". Ce genre de bouquins plein de passages techniques incompréhensibles constituent essentiellement les mauvais livres de S.F., mais c'est vrai qu'il y en a...

Un exemple de bouquin S.F. de Stephen King ? Non, la S.F. c'est Asimov, Van Vogt, Vance, K. Dick, Ballard, Silverberg, Herbert, Clarke... Sinon, je partage complètement ton analyse, et je crois que des gens confondent le contexte (futur) qui n'est qu'un support et le fond qui est souvent très "réaliste", très "actuel" (exemple : Chroniques Martiennes, mélange de S.F., de poésie et d'étude de la nature humaine...)

Pas faux, mais cela excuse-t-il le passage à l'acte de mâles libidineux qui, eux, contrairement aux gamines, savent très bien ce qu'ils font et où tout ce petit jeu aboutira.

Tu n'as rien compris : quand on prend volontiers un ton docte et supérieur, il faut savoir faire preuve d'un minimum de hauteur de vue. La retraite, je m'en fous, ce n'est qu'une illustration. J'évoque une société avec une classe dominante (politique, artistes, presse,...) qui continue de vivre comme sous Louis XIV (argent, luxe, luxure, collusion, prébendes, impunité...) et qui - en même temps - s'évertue à réclamer sans cesse des réformes et une remise en question permanente du mode de vie de sa population. Je me fiche de la politique,ce qui m'intéresse c'est les valeurs véhiculées par une nation, par mon pays. Comment expliquer qu'un type a pratiqué - et vanté dans son "oeuvre" depuis 40 ou 50 ans la pédophilie au su et au vu du milieu littéraire, judiciaire, politique ? Comment se fait-il que ce genre de turpitudes provoque systématiquement une défense scandalisée d'une grande partie de la classe dirigeante : Polanski, DSK, Matzneff,... Une société peut-elle avancer à deux vitesses : tout est permis pour les uns et "reprenez-vous, évoluez !!" pour les autres ? Evidemment, je force le trait. Evidemment, un topic sur le seul cas Matzneff et la pédophilie n'a que peu d'intérêt : quel salaud pourrait défendre une telle ignominie ? Si on ne sait pas lire entre entre les lignes autant se contenter du catalogue Ikea et des Pages Jaunes.

Je ne suis pas certain que ce soit le cas. Pour lui, oui, il a 83 ans, il est cuit. Mais si c'est pour apprendre dans 20 ou 30 ans, qu'untel : écrivain, présentateur, ministre, chanteur, philosophe, que-sais-je, passait son temps à se taper des gamins avec le tout-Paris au courant et silencieux, c'est qu'on aura pas avancé d'un pouce. Je souhaite que tu aies raison.

Il a 83 ans. Tu as probablement raison, la victimisation reste - de tous temps - le meilleur moyen de s'affranchir de ses responsabilités, si terribles soient-elles.

Yes

Re-grrrrrrrr !!!!!

Grrrr, vous avez tous de la chance de ne plus avoir 11 ans et demi !!!! Bon, c'est de l'humour très noir, mais au point où nous en sommes du sujet...

ça me ferait presque dire que, finalement, on a les élites que l'on mérite...

C'est bon les amis, halte au feu ! En tout cas, j'espère que ce vieil enfoiré de Matzneff va en baver les dernières années de sa vie. ça ne consolera pas ses victimes, mais vivre toute sa vie comme un grand dégueulasse en se drapant dans sa dignité, puis mourir avec les honneurs, ça me dégoûte (en même temps ce ne serait pas le premier) Bonne soirée à tous !

Euh, tu pousses pas un peu le bouchon, là ?

Oui, oui là je suis d'accord : les puissants d'un côté et le peuple de l'autre à qui on demande toujours plus. Pas spécifiquement le gouvernement actuel comme tu l'as dit au début de ta première intervention. Et oui encore, je critique les puissants qui vivent encore comme sous Louis XIV : fric, opulence, sexe, drogue (je ne sais pas si la drogue existait sous Louis XIV) et qui nous emmerdent parce qu'on vivrait trop bien ! Mais je te répète que ce n'est pas le cœur du sujet. Après, tu es libre de comprendre (ou de ne pas comprendre) ce que tu veux. P.S. : et oui, un sujet sur la seule pédophilie n'aurait aucun sens : il n'y a pas de débat à avoir sur la pédophilie, c'est une monstruosité.

Mise à part l'expression "gaulois réfractaire", je n'ai pas fait d'allusions au gouvernement actuel (les réformes de retraites durent depuis plus de 20 ans) Les problèmes de mœurs de gouvernants très "ancien régime" ne datent pas du Macronisme, dont je me fous comme de ma première chemise. Je ne vois d'ailleurs pas de gens proches de ce gouvernement éclaboussés par ce scandale, Matzneff est un vieux réac. très droite "old school". Non, ce qui m'intéresse, c'est le sort des plus faibles dans notre pays : les enfants en particulier. Alors garde ton esprit de vengeance minable pour toi et restons-en là, visiblement tu n'as rien compris au sujet. Il fallait bien qu'il y ait une réaction stupide : pas de chance, c'est toi qui as décroché la timbale.

Il y en a eu plein d'autres... Et certains ont payé de leur vie le fait d'en savoir trop (et d'avoir participé/organisé ce genre de saloperies) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Doucé

Tout à fait ! Ensuite, il suffit de "rationaliser" tout cela en lui donnant une "modernité", un aspect "libéré" ou "sociétal".

Effectivement, article édifiant et courageux de Libération. Je me souviens de toute cette époque (et bien que j'étais enfant et qu'il ne me soit rien arrivé de "déplaisant" à titre personnel), les Dany C-B, Michel FOUCAULT, Jack L., Gabriel Matzneff et pleins d'autres, affirmant plus ou moins fort leur passion sexuelle pour les enfants, faisant du tourisme sexuel (Thaïlande, Maghreb,...) et affirmant qu'il n'y avait pas besoin du consentement de l'enfant pour avoir des rapports sexuels avec lui (ça, c'est notre grand philosophe Michel FOUCAULT). Je me suis toujours demandé si c'était seulement le fruit (pourri) d'une époque ou si ces gens habillaient de sociologie leurs pulsions dégueulasses (encore que ce ne soient pas les pulsions qui soient dégueulasses, mais le passage à l'acte : les pulsions ça se soigne, c'est probablement extrêmement difficile, mais ça se soigne) Merci pour ce lien en tout cas.

Pivot s'est défendu en disant "que c'était toute une époque, la littérature passait avant la morale..." Malheureusement, il ne s'agit pas de littérature, il s'agit d'abuser d'enfants, d'abuser de leur ignorance de la vie et d'abuser de leur corps.

Je ne sais pas ce qui se passe ailleurs, j'ai déjà assez de mal à comprendre le fonctionnement de mon propre pays. Tu ne crois pas que dire "c'est pire ailleurs", c'est se dédouaner de ses responsabilités, du genre "je tape ma femme, mais mon voisin, c'est pire, il tape ses enfants..." ?

La pédophilie de l’écrivain Gabriel Matzneff dénoncée dans un livre-témoignage Dans Le Consentement, l’éditrice Vanessa Springora raconte sur 200 pages comment elle a été séduite à 14 ans par un écrivain célèbre désigné par ses initiales «G. M.». Le goût de Gabriel Matzneff pour «les moins de seize ans» est au cœur de son œuvre mais jamais l’une des adolescentes séduites par le sulfureux écrivain n’avait pris la parole: l’éditrice Vanessa Springora décrit une relation sous emprise dans un livre qui secoue déjà le monde littéraire. La nouvelle directrice des éditions Julliard raconte sur 200 pages comment elle a été séduite à 14 ans par le presque quinquagénaire (elle le nomme G. M.) au milieu des années 1980. Publié le 2 janvier chez Grasset, Le Consentement sort dans un contexte de dénonciation des violences sexuelles. Article : https://www.lefigaro.fr/culture/la-pedophilie-de-l-ecrivain-gabriel-matzneff-denoncee-dans-un-livre-temoignage-20191226 ------ Des gens, j'espère pas si nombreux que ça, proches du pouvoir, continuent de vivre selon leur bon plaisir depuis des décennies (le mode de vie de Matzneff est connu de tous les milieux littéraires et mondains, il en a fait un des thèmes centraux de son "oeuvre"). Dans le même temps, on explique au "bas peuple" qu'il gagne trop en tant que retraité, qu'il faut se réformer, se réformer, se réformer... J'ai l'air de mélanger deux sujets, mais je ne crois pas : impunité, omerta, bon plaisir, mentalité dégueulasse et très "ancien régime" d'un côté et culpabilisation permanente des "gaulois réfractaires" de l'autre côté. Un pays qui fonctionne comme ça ne pourra jamais "avancer" sans créer d'énormes résistances. Pour revenir à la pédophilie, c'est tellement écœurant que je me demande comment un tel comportement pourrait réellement faire "débat". Matzneff chez Pivot en 1990 :

Pas grave, ça ira mieux demain (euh, aujourd'hui, je veux dire)

Ok, Ok pas de soucis (Mais aujourd'hui, je trouve que tu réagis comme un c*n, même si tu seras toujours moins c*n que Soulages )