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Tout ce qui a été posté par satinvelours
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Quand on s’intéresse à l’histoire de la physique on constate que son évolution ne provient pas d'un effort d'invalidation des théories en cours (là vous paraphrasez Popper). Elle provient de l'effort mis à dépasser des contradictions. Les deux grandes contradictions qui enfantèrent la physique quantique et la relativité sont le rayonnement supposé continu du corps noir et la constance de la vitesse de la lumière dans le vide quelles que soient les vitesses relatives des référentiels utilisés pour mesurer cette vitesse. C'est le dépassement de ces contradictions qui fit progresser la physique. Le processus de validation de la science n'est pas d'abord collectif. Ce qui valide une théorie c'est sa puissance prédictive (vérifiée par l'observation). C'est d'abord l’expérience qui amorce le processus de validation. Un homme seul finit par entrainer la communauté scientifique si sa théorie est vérifiée par l’expérience. Pensons à Boltzmann qui s'est suicidé tellement il fut esseulé. Pourtant sa théorie a fini par s'imposer grâce à la vérification par l’expérience. Enfin une théorie n'est jamais invalidée, elle est complétée. Newton n'est pas invalidé par Einstein, il est complété.
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Il y a deux hémisphères, ou encore il y a la raison et le sentiment, ou encore le réel et l’imaginaire, ou encore le masculin et le féminin, ou encore...C’est la volonté de vouloir tout soumettre à un seul principe qui conduit à des impasses. Il y a résistance aux sciences lorsque les scientifiques sortent de leur domaine de compétence, lorsqu’ils veulent transporter leurs règles, dont le principe est le plus souvent un déterminisme sommaire, à des champs d’études qui ne sont pas les leurs. Le monde religieux par exemple concerne les sociétés des hommes et des femmes. Or les principes qui règlent les rapports entre les humains, dans les sociétés qu’ils composent, ne sont pas les mêmes que ceux qui règlent le monde des objets inanimés. Un même homme peut affirmer une chose dans le monde scientifique et son contraire dans le monde religieux car les champs d’action sont totalement différents. C’est ainsi qu’il existe des scientifiques de haut niveau qui sont aussi des croyants. Transporter sur un niveau de complexité supérieur (les sociétés humaines) la complexité d’un niveau inférieur (les objets inanimés) est une entreprise absurde et inconséquente. Je me souviens de cette phrase de Jésus qui disait en gros ceci : « quand vous serez réuni en mon nom alors j’apparaîtrai ». Ce n’est pas exactement cela qu’il a dit mais ce qu’il voulait signifier c’est que, lorsque les hommes forment une communauté, il leur « apparaît » des réalités qui peuvent paraître absurdes aux scientifiques mais ces réalités n’en sont pas moins opératoires dans les dites communautés.
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Naissance du concept d’existence
satinvelours a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Ce refuge dans le présent, dans l'instant se retrouve chez Don Juan, chez Faust sur des modes différents. Chez Don Juan, éparpillement des conquêtes. Don Juan n'existe vraiment que dans le pur moment de la rencontre qui aboutit chez lui à une abolition du passé et une abolition du futur. La légèreté et le poids insupportable de Don Juan, c'est de se ramasser dans l'instant, non pas au terme de cette aptitude que seule l'existence nous apprend à pouvoir assumer notre passé et le réinvestir dans le présent et s’y reconnaître, et en dégager les lignes futures. Le « bon » investissement du présent est celui qui semble le plus susceptible de nous apporter du bonheur parce que là nous nous reconnaissons pour ce que nous sommes. La source profonde du malheur c'est cette incapacité à laquelle nous sommes de profondément nous reconnaître. Nous pouvons avoir la lucidité de bien analyser ce que l'on a fait, d'en comprendre les mécanismes, de bien cerner les finalités auxquelles nous avons obéi à tel moment de notre vie qui pouvaient par ailleurs nous demeurer obscures au moment où nous avons agi, et sachant cela une autre partie de nous ne passe pas. Cette absence là de reconnaissance c'est le déchirement profond. C'est vraiment la source du malheur profond. Habiter l'instant c'est habiter l'instant avec cette connaissance de soi liée à son passé, son histoire. A partir de cela dégager un futur et un possible pour nous et une fois que le passé débouche directement, court-circuitant le présent sur le futur, revenir sur notre présent. C'est à cette condition que nous pouvons habiter notre présent. Ce n'est pas du tout ce qu'accomplissent Don Juan et Faust. Ils sont dans cette adhésion à l'instant comme ultime bouée qui les préserve de l'horreur, du désespoir. On est dans une valeur refuge. Éparpillement des conquêtes chez Don Juan, au contraire concentration sur un seul objet chez Faust, l'amour porté à Marguerite, mais qui est un amour jouissoire. C'est moins Marguerite en tant que telle qui intéresse Faust que ce qu'elle est capable de lui apporter en terme de consolation, de réparation. Abolition du passé comme du futur également chez Faust qui tente dans le retour à la sensualité et à l'amour d'annihiler la brûlure du savoir. Mais dans les deux cas ce que l'esthète fait comme épreuve, c'est l'épreuve d'une aliénation fondamentale. Son existence ne dépend jamais de lui. -
« Boire un grand bol de sommeil noir... »
satinvelours a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Littérature
Arbolé, arbolé seco y verdé. La niña del bello rostro está cogiendo aceituna. El viento, galán de torres, la prende por la cintura. Pasaron cuatro jinetes sobre jacas andaluzas con trajes de azul y verde, con largas capas oscuras. «Vente a Córdoba, muchacha». La niña no los escucha. Pasaron tres torerillos delgaditos de cintura, con trajes color naranja y espadas de plata antigua. «Vente a Sevilla, muchacha». La niña no los escucha. Cuando la tarde se puso morada, con luz difusa, pasó un joven que llevaba rosas y mirtos de luna. «Vente a Granada, muchacha». Y la niña no lo escucha. La niña del bello rostro sigue cogiendo aceituna, con el brazo gris del viento ceñido por la cintura. Arbolé arbolé seco y verdé. Traduction: Bernard Lorraine Arbrisseau, arbrisseau. La jeune fille au beau visage Est là, à ccueillir des olives ; Le vent qui courtise les tours Vient à la prendre par la taille. Ont passé quatre cavaliers Sur petits chevaux andalous, Habillés d’azur et de vert Sous leurs vastes capes foncées. « Pour Cordoue , mets-toi vite en route ! » Mais la fille ne les écoute. Ont passé trois toréadors Tout jeunes, et la taille fine, En costume couleur d’orange Avec épées de vieil argent. « Pour Séville, mets-toi vite en route ! » Mais la fille ne les écoute Lorsque le soir tourne au violet Dans une lumière diffuse, Passe un jeune homme qui portait Des roses, des myrtes de lune. « Pour Grenade vie, mets-toi vite en route ! » Mais la fille ne les écoute. La fille au visage charmant Continue à cueillir l’olive Tandis que le bras gris du vent Par la taille la tienne captive. Autre traduction : Pierre Darmangeat Arbrisseau sec et vert arbrisseau. Elle cueille les olives la fillette au beau visage. Le vent, vert-galant des tours, l’a saisie par la taille. Passent quatre cavaliers sur des juments andalouses en costumes bleus et verts avec leur cape en velours. – La belle, viens à Cordoue. Mais elle ne les écoute. Passent trois torerillos minces de taille et pimpants. Leurs habits sont orangés leur épée en viel argent. – La belle, viens à Cordoue. Mais ça ne les écoute. Et lorsque le soir violet pâlit dans le jour diffus, vint un garçon qui portait roses et myrtes de lune. – La belle, viens à Grenade. Mais elle n’écoute pas. Elle cueille les olives la fillette au beau visage avec le bras gris du vent serré autour de sa taille. Arbrisseau sec et vert arbrisseau. « Le vent comme recours poétique dans l’oeuvre de Lorca présente une série de facettes et de variantes dont l’intérêt jusqu’à maintenant a été peu étudié. Nous pensons que cela est en partie dû à la popularité de certains poèmes dans lesquels le vent apparaît dans un contexte erotique ; ce qui a contribué à fixer l’élément comme symbole de la libido. » ( Autre aspect du vent dans l’oeuvre de Federico García Lorca- Ruth Hyéndez Alder). -
Naissance du concept d’existence
satinvelours a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
C'est pour cela que Bergson définit, aplatit la conscience, comme étant du temps.Qu'est-ce que la conscience chez Bergson ? C'est notre perception intime, cela commence dans le vécu du corps donc de la sensation, l'émotion, puis cela se prolonge intellectuellement parlant. La conscience pour Bergson est cette saisie intérieure du temps. Cette saisie intérieure du temps ne peut se passer que comme saisie de ce temps privilégié sur la conscience qu'est la durée. Ce que la conscience éprouve en permanence au travers de l'expérience c'est la durée, durée des choses, durée de son être propre, durée du monde, durée des autres. Un temps intérieur est un temps tout à fait subjectif. Cette infinité d'instants c'est ce qui constitue la réalité objective avec laquelle par ma conscience je triche. Cet éparpillement je l'ordonne et je lui substitue un ordonnancement que j'appelle la durée avec sa succession. Le réel objectivement parlant n'a rien à voir, n'a rien à faire de cet ordonnancement et de cette succession. Ceci n'intéresse que les exigences de ma conscience. Alors l'esthète malgré ses raffinements, malgré ses postures de dandy ne doit pas nous abuser. Car il cache un être archaïque, tel qu'on le voit évoluer chez Kierkegaard. Pas l'esthète en général, mais celui qui est englué dans la matière, traversé par ce chaos, ce désordre du monde, et il triche puisque son « jeu » est d'arriver à ce masquer cela à lui-même. Comment ? En réfléchissant sur sa posture. -
Naissance du concept d’existence
satinvelours a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Kierkegaard énonce en termes hégéliens l'impossibilité de la quête faustienne car l'esprit est par excellence le lieu où s'accomplit le long et laborieux travail de la médiation. Il y a là quelque chose frappé d’impossibilité de sorte que toute l'histoire de Faust ne peut conduire qu'à la destruction, à la mort. Il faut que Faust découvre qu'elle est la contradiction monstrueuse dont il est l'expression pour que, l'ayant enfin découverte, cette contradiction s'annule, traduction littéraire, le personnage meurt. Pour Kierkegaard la figure faustienne s'incarne tout à fait dans le penseur qu'est Hegel et dans tout penseur hégélien lequel est tout occupé à abstraire, a subsumer. Le penseur abstrait, le philosophe, celui que rejette Kierkegaard c'est celui qui constamment part du réel, du particulier, ne le fait que pour l'arracher le plus rapidement possible à cette particularité, le subsumer sous la catégorie de l'universel de sorte qu'en réfléchissant la vie, le penseur nécessairement oublie de vivre. De la même façon Faust a oublié de vivre dans les livres et lorsqu'il cherche à réparer cela il comprend que c'est irréparable et forcément ce retour à la sensualité ayant raté ce travail dialectique qui doit se faire au départ, ne peut ouvrir que sur un échec et particulièrement sur la mort. Si l’on fait le point sur l'esthète, qu'a-t-on appris ? Vivre pour l'esthète c'est vivre sur le mode de l'immédiateté et si Faust a commencé à explorer la médiateté, son caractère décevant le ramène à l'immédiateté. L'immédiateté est l'horizon sur lequel évolue l'esthète, sur lequel il déploie sa vie. Vivre sur le mode de l'immédiateté c'est être dans l'instant. Mais attention cette formulation est ambiguë. Cela ne veut pas dire être dans l'instant sur le mode de celui qui, conscient de son passé, assumerait son histoire et enfin étant conscient de son passé, sachant un minimum assumer son histoire, serait capable d'habiter l'instant pour ce qu'il est, de s'y reconnaître, de l'y faire sien. Cela c'est la jouissance de l'instant éclairé par la totalité de ce que je suis jusqu'à maintenant. Ce n'est pas cela. L'esthète n'est pas ainsi dans l'instant. Il est dans l'instant, dans l'oubli de soi non pas dans la ferveur gidienne de l'instant, mais dans l'oubli de soi. Il est dans l'instant sur le mode de la perte, perte de soi. Il est dans l'instant sur le mode de la jouissance qui n'est que le masque du désespoir. C'est pour cela que la vie de l'esthète est nécessairement dispersion, éparpillement. Comme de l'autre côté sont éparpillés l'ensemble des instants qui constituent ce que nous appelons par anthropomorphisme aigu le temps et plus particulièrement la durée. Car c'est notre conscience qui exige pour se repérer que le temps ait un ordre. C'est nous qui relions l'instant et l'après. C'est notre conscience qui synthétise cela. -
Je ne crois pas qu’il y ait une résistance accrue aux sciences. C’est aussi une question de générations. Les jeunes par exemple sont dans leur majorité ouverts aux sciences tandis que les plus anciens y sont plus hostiles. Les sciences permettent d’avoir une vision plus large du monde. Je regarde un paysage, je le vois ceinturé par des frontières que je crois naturelles alors qu’elles ne sont que mentales. Les sciences brisent les frontières et permettent d’embrasser dans notre vision des étendues plus vastes. Cette vision plus vaste détermine la nature de nos actions. Les pus jeunes, ceux qui n’ont pas encore bâtis de châteaux peuvent encore choisir toutes actions possibles. Les sciences non seulement élargissent leur champ d’intervention mais elles leur offrent aussi de nouveaux moyens d’action. Les autres, en avançant dans la vie, bâtissent des mondes assis sur des hypothèses prises pour des certitudes. Les sciences tendent à éroder ces certitudes et à ne plus leur laisser que le caractère de simples hypothèses parfois irrationnelles. Certains s’en trouvent insécurisés d’autres n’en sont pas pour autant troublés, capables qu’ils sont d’avancer sans avoir besoin de certitudes. Les sciences s’opposent surtout (bien malgré elles) aux religions qui s’adressent aux personnes qui ont un besoin intense de sécurité spirituelle. Ceux-là il leur faut des certitudes. Aussi regardent-elles les sciences avec méfiance. Mais tous ne recourent pas aux religions par besoin de sécurité. Certains savent harmoniser science et religion. Un savant juif peut bien savoir que le monde est vieux de plusieurs milliards d’années et fêter quand même Roch Hachana parce qu’il sait que Roch Hacahna est un mythe nécessaire à la construction d’un imaginaire qui est tout autant nécessaire, en tant qu’imaginaire, à l’éclosion de sa raison scientifique. Opposer science et imaginaire, science et poésie révèle une culture occidentale troublée par le mythe de l’unité. D’autres cultures, certaines cultures orientales, comme aussi la culture ashkenaze acceptent et se nourrissent même de cette dualité réalité-imaginaire parce qu’elles en éprouvent chaque jour la puissance créatrice. Gödel peut élaborer une vision du monde jugée délirante par le rationalisme occidental européen et se révéler l’un des plus grands logiciens de tous les temps.
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« Boire un grand bol de sommeil noir... »
satinvelours a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Littérature
Autre traduction du Sonnet : André Belamich Spectre d’argent aux franges qui frémissent la brise de la nuit en soupirant rouvre ma vieille plaie de sa main grise et s’éloigne : je reste pantelant. Douleur d’amour d’où rejaillit la vie, puits éternel de lumière et de sang, retraite où Philomèle muette et triste trouve son nid, ses bois et son tourment. Ah, quelle douce rumeur dans ma tête ! Je m’étendrai près de la fleur naïve où flottera sans âme ta beauté, et là, tandis que blondira l’eau vive, mon sang se répandra par la jonchaie humide et odorante de la rive. -
« Boire un grand bol de sommeil noir... »
satinvelours a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Littérature
Soneto Con alas y flechas Largo espectro de plata conmovida el viento de la noche suspirando, abrió con mano gris mi vieja herida y se alejó: yo estaba deseando. Llaga de amor que me dará la vida perpetua sangre y pura luz brotando. Grieta en que Filomena enmudecida tendrá bosque, dolor y nido blando. ¡Ay qué dulce rumor en mi cabeza! Me tenderé junto a la flor sencilla donde flota sin alma tu belleza. Y el agua errante se pondrá amarilla, mientras corre mi sangre en la maleza olorosa y mojada de la orilla. Traduction : Lionel- Édouard Martin Spectre considérable agité d’argenture la brise de la nuit venue dans un soupir d’une main grise ouvrit mon ancienne blessure et puis s’en fut ; m’allait emplissant le désir. Meurtrissure d’amour qui me donnera vie sang jamais épuisé, source de clarté pure. Fissure où Philomène amuïe de tout cri aura forêt, douleur et câlines ramures. Quelle douce rumeur s’empare de ma tête ! Je me tiendrai tout près de cette fleur discrète où d’âme dépourvue ta vénusté louvoie. Et l’eau des rus errants se teindra de doré tandis que coulera mon sang dans les sous-bois empreints d’odeurs et de mouillure de l’orée. -
Lettre 47-1 30 décembre 2018 Samuel, La communauté juive en Arabie et la naissance de l’Islam Les Hébreux se sont implantés très tôt en Arabie, probablement au moment de l’exil à Babylone soit au sixième siècle avant l’E.C. Après la destruction du Temple en 70 après l’E.C. d’autres israélites se réfugièrent en Arabie. Ils s’installèrent principalement dans la région du Hedjaz autour des oasis de Yathrib et de Khaybar. Le Hedjaz est une région de l’Arabie qui longe la mer Rouge. C’était une voie de communication très fréquentée entre la Méditerranée et l’Orient, via les ports du Yémen, région du sud de l’Arabie. Ce sont les Arabes qui assuraient les échanges par le biais de leurs caravanes de chameaux qui transportaient les produits échangés. Les Hébreux introduisirent dans les oasis l’irrigation, la culture des dattes, de la vigne, la production du miel, le tissage, l’orfèvrerie et la métallurgie. Les Arabes sont d’origine sémite comme les Hébreux. La tradition biblique hébraïque les fait descendre d’Ismaël, fils d’Abraham et de Agar, une esclave d’origine égyptienne au service de Sara, la femme d’Abraham. Comme Sara se révéla stérile, elle proposa à son mari de se rapprocher de son esclave afin d’avoir une descendance. Ainsi naquit Ismaël. Mais Sara finit par tomber enceinte et donna à Abraham un fils : Isaac. Du coup Sara exigea de son mari qu’il renvoie Agar et Ismaël car dit-elle : « Le fils de cette esclave n’héritera point avec mon fils Isaac ». Abraham s’exécuta non sans que Dieu n’intervint pour le réconforter et lui assurer qu’Ismaël « engendrera douze princes [douze tribus] et je le ferai devenir une grande nation ». Mais l’Alliance de Dieu avec Abraham sera confirmée avec Isaac et non avec Ismaël. « Je [Dieu] maintiendrai mon pacte avec lui [Isaac] comme pacte perpétuel à l’égard de sa descendance [les Hébreux] » Les Arabes étaient principalement des bédouins c’est-à-dire des nomades vivant de l’élevage de caprins (chèvres), d’ovins et de camélidés (chameaux et dromadaires) et de commerce caravanier. Cette spécialisation dérivait de la nature du territoire qu’ils occupaient, essentiellement des terres désertiques avec quelques points d’eau (oasis). Cette géographie difficile ne favorisait pas le développement de l’agriculture ni celui de la sédentarité. Leur société s’organisa autour de la vie nomade. L’unité sociale était la tribu. Pas de propriété privée, droits collectifs sur les pâturages, les sources et les troupeaux. A la tête de la tribu : le sheikh, chef élu. La vie de la tribu était réglée par la coutume : la sunna. Ils étaient polydémonistes c’est-à-dire qu’ils croyaient dans plusieurs divinités qui vivaient dans les arbres, près des sources ou dans des bétyles (pierres sacrées). Leur culture était orale et reposait sur la mémoire. Seules exceptions à la vie nomade : les oasis. L’oasis la plus importante était la Mecque également située dans le Hedjaz. Là des Arabes sédentarisés avaient créé une économie développée, assise sur l’agriculture. L’organisation sociale s’était construite autour de petites royautés. Les Hébreux et les chrétiens avaient largement diffusé leurs mythes dans la population arabe grâce aux brassages commerciaux. Beaucoup d’Arabes connaissaient le monothéisme hébraïque et le messianisme chrétien. Leur culture orale les rendaient perméables à l’écrit. La culture écrite les impressionnait. Tant et si bien que certains finirent par faire leurs tous ces mythes allant jusqu’à se les approprier. C’est ainsi qu’ils associèrent Abraham au culte païen de la Mecque, Ismaël selon eux ayant indiqué à son père le lieu de pèlerinage où était conservée un bétyle (demeure d’un dieu) appelée la pierre noire, déposée au sein d’une construction cubique : la Kaaba. Mahomet (ou Muhammad, ou Mohammed), le père de l’islam, naquit à la Mecque en 570 ou 571 après l’E.C. Islam signifie : soumission, en l’occurrence soumission à Dieu. Il était issu d’une branche pauvre de la puissante tribu des Qurayshites qui régnait sur la ville. Enfant il perd son père et sa mère et il échappe à la misère grâce à la protection de son grand-père puis de son oncle Abu Talib. Il apprend le métier de marchand en accompagnant les grandes caravanes chamelières qui parcourent le désert. A 25 ans il entre au service d’une riche veuve commerçante, Khadija, de 15 ans son aînée, avec laquelle il se mariera. Mahomet sait à peine lire et écrire, il est influencé par le discours oral, principalement celui des Hébreux. Les maîtres judéens vont le captiver avec leurs récits bibliques et les principes de leur foi, le monothéisme. Mahomet y voit la possibilité de fédérer sous un seul Dieu toutes les divinités des tribus nomades. Il a une ambition de chef : réunir sous son autorité toutes les tribus bédouines. Il ne cherche pas à prendre le pouvoir sur les branches régnantes des Qurayshites de la Mecque. Ceux-là sont trop sûrs d’eux, riches entrepreneurs, dirigeants du commerce international. Il va viser les bédouins, nomades prolétarisés vivant au service des riches Qurayshites. En 610 commence la prédication de Mahomet. Selon lui, alors qu’il méditait dans une grotte, l’ange Gabriel (Djibril) lui apparut et lui annonça qu’il allait lui transmettre la parole de Dieu. C’est le début de la Révélation coranique [Coran signifie : la récitation]. Au début le discours est simple : affirmation de l’unicité de Dieu (principe hébraïque) et annonce de la fin prochaine du monde (principe messianique chrétien). Puis le message se radicalise : nécessité d’aider les pauvres et les déshérités, refus de l’ordre social existant. Comme Mahomet ne sait pas écrire il répète les mots de la révélation à Khadija et à ses amis qui les mémorisent ou qui les écrivent sur divers matériaux. Le message diffusé par Mahomet finit par déplaire aux maîtres de la Mecque qui y voient une contestation de leur autorité. Après la mort de Khadija puis d’Abu Talib Mahomet perd ses protections et doit partir en 622 à Yathrib, à 400 km au nord de la Mecque. La-bas des tribus se font la guerre et cherchent un arbitre. Elles s’en remettront à Mahomet dont le discours novateur, en opposition avec celui des dominants de la Mecque, plaît aux bédouins. Le départ de la Mecque est appelé hégire (qui signifie immigration, exil). Le calendrier musulman commence au moment de ce départ, soit le 16 juillet 622. Ce départ symbolise la rupture de Mahomet avec les logiques claniques de la Mecque. A Yathrib il commence une autre vie, celle d’un chef qui va se placer au-dessus des clans et des tribus, créant une communauté ouverte à tous : l’umma. Yathrib changera de nom et s’appellera Médine « medinat al-nabi » ce qui signifie : la ville du Prophète.
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Pour ou contre la suppression des maths du tronc commun au lycée ?
satinvelours a répondu à un(e) sujet de January dans Société
Aucune année ne saute : l’enseignement des maths va continuer en seconde générale. C'est après que l'option va être généralisée comme c'est déjà le cas pour la section L. Le niveau seconde est un bon niveau. Avez-vous ce niveau ? Si vous ne l'avez pas arrêtez de stigmatiser notre jeunesse. Je sais bien que ça fait "mode"ou "genre" mais c'est franchement ridicule cette façon de sans cesse dévaloriser nos jeunes. N'ayez pas toujours l’œil rivé sur ce qui ne va pas ! soyez un peu plus généreuse et positive. Comment nos jeunes peuvent-ils prendre leur envol si sans cesse les vieux viennent lester leurs ailes avec leur ressentiment et leur mauvaiseté ? Et si vous rencontrez un jeune qui ne sait pas bien écrire , et bien prenez-le en charge, aidez-le. -
L'envie ou le désir de réussite, l'envie ou le désir de faire de sa vie une œuvre, une histoire ne participe pas de l'intellect ni de entendement. Ce n'est pas conceptuel. Ce désir-là soit l’enfant le porte en lui dès sa naissance soit son environnement le plus direct, sa famille, le lui transmet. L'une des caractéristiques de la culture française actuelle c'est l'oubli de cet impératif : transmettre à partir du sein même de la famille et ne pas déléguer cette transmission à d'autres, prof, grands-parents, etc. Ce sont d'abord les parents qui doivent transmettre. Car ils ont en eux cette puissance émotionnelle et affective (dont ils n'ont pas conscience parfois) propre à rendre la transmission opérationnelle, propre à la rendre effective.
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Pour ou contre la suppression des maths du tronc commun au lycée ?
satinvelours a répondu à un(e) sujet de January dans Société
Je n'avais pas bien étudié cette réforme. En fait l’enseignement des maths en seconde générale va rester. Il faudra surveiller le contenu de cet enseignement. S'il est identique au contenu actuel c'est un bon niveau. A tel point que ceux qui passent en ES ont le sentiment de faire des maths plus faciles à partir de la première ES que celles qu'ils faisaient en seconde générale. Donc le changement c'est à partir de la première. Actuellement dans la filière générale il y a trois sections, L, ES et S. Pour L rien de changer puisque les maths sont déjà en option. En revanche je pense que les filières ES et S vont disparaitre et être plus finement différenciées. Pour les scientifiques avérés ou pour les "grosse têtes" rien de changer, ils choisiront la section la plus corsée, celle qui ouvrira toutes les portes. Pour les autres il faudra faire attention. Car il est possible que les voies proposées, apparemment faites pour le confort de l'ado, soient en fait l'occasion de pratiquer une présélection. Il faudra que l'ado détermine son futur métier ou son futur champ d’études supérieures à la fin de la seconde. Car il est possible que certains choix rendent impossible l’accès à certaines prépa ou à certaines fac. Surtout que le contrôle continu va accentuer cette presélection dans la mesure où de plus en plus d'écoles et de fac s'appuient ou vont s'appuyer sur le livret scolaire pour opérer une sélection.C'est déjà le cas pour les formations les plus prestigieuses mais cela risque de se généraliser. Le problème ce n'est pas l’obtention du bac qui sera toujours aussi aisée, ce sera le choix des études supérieures. -
Pour ou contre la suppression des maths du tronc commun au lycée ?
satinvelours a répondu à un(e) sujet de January dans Société
En effet on peut traiter aussi le problème en variant la somme versée chaque mois. C'est un autre hypothèse de travail. Qui a le mérite d'introduire un traitement plus juste concernant celle qui cotise plus que les autres. A voir. -
Pour ou contre la suppression des maths du tronc commun au lycée ?
satinvelours a répondu à un(e) sujet de January dans Société
Bonjour Hanss, Il vous faut considérer deux quantités financières : La Somme S que perçoit l’organisatrice, égale à la somme des mises mensuelles de chaque participante. La somme versée par chaque participante pendant tout le cycle, ici trois mois (c’est un exemple). Appelons A, B et C les participantes, et S(A), S(B) et S(C) les sommes versées par chacune d’elles pendant tout le cycle. Il faut que vous fassiez ce calcul sur une feuille de papier, que vous écriviez les résultats, sinon vous aurez du mal à saisir les choses. Quand ces calculs seront faits il vous suffira ensuite de comparer S avec S(A), S(B) et S(C). Prenons votre exemple (donné comme une des solutions) où A verse 150, B verse 100 et C verse 50 par mois. S = 150 + 100 + 50 = 300 ; S(A) = 150 x 3 = 450 ; S(B) = 100 x 3 = 300 ; S(C) = 50 x 3 = 150 Quand viendra le tour de A d’être payée elle ne pourra recevoir que 300 et l’organisatrice lui devra donc 150 car S(A) = 450. Quand viendra le tour de B elle recevra 300. Comme S (B) = 300, pas de problème. Quand viendra le tour de C l’organisatrice verra que S(C) = 150, aussi ne lui versera-t-elle que 150 et elle aura en encaisse 150 (300-150) qu’elle donnera à A. Prenons votre deuxième exemple (donné comme autre solution) où A verse 100, B verse 50 et C verse 50. S = 100 + 50 + 50 = 200 ; S(A) = 100 x 3 = 300 ; S(B) = 50 x 3 = 150 ; S(C) = 50 x 3 = 150. Quand viendra le tour de A d’être payée elle recevra 200 et l’organisatrice lui devra 100. Quand viendra celui de B l'organisatrice ne lui donnera que 150 et aura donc en encaisse 50 qu’elle donnera à A. Idem quand viendra le tour de C. A ainsi recevra 50 + 50 = 100 ; ce qui lui était dû. Il est nécessaire de construire un raisonnement détaillé. De l’écrire aussi. C’est pénible, un peu ascétique au début mais ensuite vous maîtriserez la situation. Ainsi maintenant, si vous suivez pas à pas le raisonnement que je viens de vous décrire vous pouvez imaginer 12 participantes (cycle de 12 mois) versant des sommes différentes et vous saurez organiser sans problème la dawra. -
Pour ou contre la suppression des maths du tronc commun au lycée ?
satinvelours a répondu à un(e) sujet de January dans Société
Cette dawra peut commencer à distribuer dès le premier mois de sa constitution. Prenons le cas simple de Hanss, une dawra entre trois femmes qui dure trois mois, de janvier à mars 2019 avec versement de 100 par mois pour chaque personne. Soit A, B et C les participantes. A choisit d’être payée en janvier 2019, B en février, C en mars. Janvier 2019, chacune verse 100, A reçoit 300. Février 2019, chacune verse 100, B reçoit 300, mars 2019, chacune verse 100, C reçoit 300. Fin de partie, tout est ok. On voit tout de même que le système n’est pas symétrique. La communauté aura fait crédit à A en espérant que celle-ci sera capable de verser 100 en février et mars ! Tandis que C aura en fait réalisé une épargne volontaire qu’elle récupérera en fin de cycle. Supposons maintenant que C ne paye que 50. Du coup A ne percevra que 250 en janvier, B 250 en février et C 150 seulement en mars car elle ne peut pas recevoir plus que ce qu’elle a payé. Que deviennent les 100 qu’elle n’a pas perçus ? Quand on fait le bilan sur trois mois on voit que A aura en tout payé 300 pour ne recevoir que 250. Idem pour B. Donc ces 100, en fin de cycle, seront distribués à A et B (50-50) pour équilibrer leur compte. -
Le désir de reconnaissance a une dimension affective. Ceux qui peuvent répondre à cette demande affective, les classes dirigeantes, dans notre système économique, ne le feront jamais. Ce que j’avais remarqué avant que je décide d’arrêter de travailler c’est que les rapports dans l’entreprise s’étaient considérablement dégradés. A un paternalisme qui, malgré tout, respectait affectivement les salariés, s’étaient substitué le management des diplômés des écoles de commerce et d’administration. L’inexistence de toute affectivité chez ces jeunes cadres m’avait sidérée. Aucune émotion, aucune empathie : le salarié n’est plus un être humain, c’est un objet. J’ai fini par décider de travailler chez moi plutôt que d’assister à cette brutalité. Cette brutalité dans les rapports humains, maintenant les classes plus jeunes la vivent au quotidien. Et surtout les classes populaires. Ces classes ne sont plus considérées comme constitutives de l’humanité. Ce sont des objets. Pas forcément des objets qu’on va exploiter à mort, on va tenir compte de leur psychologie, mais non par respect de leur humanité, mais comme condition de fonctionnement de la machine qu’ils sont. On tient compte de leur psychologie comme on tiendrait compte d’un défaut de fabrication d’un robot. Le monde moderne marche vers l’horreur. Les classes populaires revendiquent aussi le droit d’exister humainement. Ce droit elles ne l’obtiendront jamais. Car les classe dirigeantes sont incapables de générosité. Être généreux est devenu un péché, une faute, une obscénité chez les classes dirigeantes. On peut être généreux tout de même sous l’angle de la charité, on donne aux œuvres, il reste une conscience à acheter, mais cette générosité ne vient jamais du cœur. Car ce qui vient du cœur est considéré comme une attitude d’une vulgarité absolue. Benjamin Griveaux vient de dire qu’il fallait désormais s’occuper de l’homme pauvre. Pour lui il n’ y a plus d’homme en soi, non il y a des hommes dont l’essence est d’être pauvre. La pauvreté de la machine engendrant des comportements antisociaux il fallait désormais s’occuper de ce défaut de fabrication. Pas par générosité de cœur, non surtout pas, l’homme pauvre n’est pas un homme comme lui, l’homme pauvre c’est un pauvre par essence, une machine pauvre. Avoir de l’émotion pour une machine, non Griveaux n’en est pas encore là. Il va réparer la pauvreté de la machine économique appelée « homme pauvre » pour des raisons techniques. Nous basculons dans l’inhumanité.
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Les chaînes d’information continues ont permis aux Gilets jaunes d’exister et de communiquer avec la population entière, toutes classes confondues. Chacun a pu les comprendre, les prendre en considération. Leur volonté d’intégrer la communauté en refusant d’être sans cesse niés, de subir les décisions de la classe dirigeante sans pouvoir les discuter, leur volonté donc de refuser d’être sans cesse les payeurs, leur volonté d’intégrer le mode de vie majoritaire en gagnant plus apparaît à tous, ou presque, légitime. Leur nouvelle volonté, de vouloir décider eux aussi de leur destin par le truchement du RIC est légitime aussi. Mais ils s’y prennent mal désormais. Comme si, en définitive, il y avait autre chose en eux, une autre attente, un autre espoir qu’ils ne parvenaient pas à dire, à exprimer. Comme s’ils sentaient que, même s’ils gagnaient plus, même s’ils participaient désormais aux décisions par le truchement du RIC, toutes ces avancées les laisseraient quand même seuls dans leur désarroi. Quel est le fond de leur désarroi ? Ce désarroi les dessert désormais. L’impossibilité dans laquelle ils sont de nommer ce désarroi en pousse certains à une violence absurde. Il y a dans ce désarroi une dimension affective. Il y a en eux un désir d’être reconnus...qui ne sera jamais satisfait. Car ils ne rendent pas compte que, de toute façon, dans toutes les couches de notre société, ou presque, les gens souffrent de ce manque de reconnaissance. Il y a un désarroi affectif dans notre pays. C’est curieux d’ailleurs ce désarroi. Car on le retrouve même chez des gens aisés.
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Pour ou contre la suppression des maths du tronc commun au lycée ?
satinvelours a répondu à un(e) sujet de January dans Société
Le problème que pose Hanss est sérieux. Manipuler des fractions n’est pas aussi simple. L’un des intervenants ici a même dû passer par l’algèbre (poser une inconnue x) pour résoudre le problème. Cela signifie qu’il n’aurait pas su résoudre le problème s’il avait été posé en CM2 où seule l’arithmétique est enseignée (pas les inconnues). Les fractions, Hanss, renvoient à l’unité. Il est nécessaire d’abord que vous conceviez l’unité. UN gâteau, UN dessin, UN rectangle, etc. UN. Les fractions sont des divisions de l’unité. 1/5 d’un gâteau cela signifie, je divise LE (UNITE) gâteau en 5 parties et j’en prends une partie. Cet acte, prendre une partie après division en 5, est symbolisé par une fraction : 1/5. 2/3 d’un gâteau : je divise le gâteau en 3 et je prends deux parties, symbolique : 2/3. Les mathématiques c’est une introduction à la symbolique, à la traduction en signes donnés d’un texte écrit de manière littéraire. C’est passer d’un langage à un autre langage. Maintenant ici la question est : comment diviser le reste du gâteau quand j’en ai pris une part sur 5 puis deux parts sur trois ? Là vous êtes dans l’incompréhension. Vous trouvez cela insensé de diviser un gâteau en 5 puis en 3 ! Et vous avez raison, ça n’a pas de sens. Comment faire alors pour s’en sortir, pour unifier en un seul acte, les deux actes de diviser en 5 puis en 3 ? On passe par cette astuce : on va diviser le gâteau en 3x5 = 15 parts. Si je divise le gâteau en 15 parts, à quoi correspond la part que j’ai prise quand je l’avais mentalement divisé en 5 parties ? Comme il y a 3 fois plus de parts, et bien, la part issue d’une division en 5 représente maintenant 3 fois plus de parts soit 1 x 3 = 3 parts. 3 parts sur 15 c’est pareil que 1 part sur 5. Pour les 2 parts sur 3, maintenant il y a 15 parts. Combien ça représente 2 parts sur 3 maintenant qu’il y a 15 parts ? Et bien 5 fois plus, soit 2 x 5 = 10 parts. 2 parts sur 3 c’est pareil que 10 parts sur 15. Maintenant vous pouvez faire la somme des parts prises : 3 sur 15 plus 10 sur 15. Ça fait 13 parts. Mais combien alors reste t il d e parts ? Deux. Deux parts. Et voici qu’arrive des jumeaux ! Ils veulent se partager le reste du gâteau. Combien pouvez vous leur donner de part, à chacun ? Une part ! Et voilà. Là vous avez fait de l’arithmétique. Même pas de passage par la pose d’une inconnue. January a été insécurisée quand elle était petite, en math. Dommage, peut-être aurait elle été un cador en maths si elle avait été sécurisée comme il l’aurait fallu. -
Il est possible que le mouvement des Gilets jaunes s’enlise. Ils ne parviennent pas à passer d’une violence pulsionnelle à une violence institutionnelle. Ils ont en face d’eux une caste qui pratique la violence institutionnelle avec un art appris depuis leur enfance, grâce à leur appartenance socioprofessionnelle. C’est assez triste de constater cette difficulté à changer de registre dans l’art de la violence. S’ils restent coincés dans leur passion ils ne vont pas s’en sortir. En face les tueurs professionnels ne vont avoir aucun mal à les abattre. Dans l’art de détruire l’autre, les dominants économiques ont des siècles de pratique. Ils savent détruire sans toucher l’autre physiquement. Cet art s’apprend aussi. Il s’apprend notamment aujourd’hui dans les écoles de commerce et de management. Il est nécessaire que les Gilets jaunes se jettent dans ces débats ouverts par Macron. Il y a là une brèche dans laquelle ils doivent se lancer. Mais c’est là passer d’une ivresse physique de l’affirmation de soi à l’ivresse mentale de l’affirmation de soi. Vont-ils y arriver ?
