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satinvelours

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Tout ce qui a été posté par satinvelours

  1. C’est de tout de même assez alambiqué comme raisonnement. Je vois que Freud s’est emparé de votre cerveau. J’ai une certaine admiration pour cet homme ( Freud) et sa puissance de séduction. Le problème c’est qu’en pensant la pensée de Freud il en ressort une certaine inefficacité. Le vote RN a tendance à croître. Je vous suggère de penser une autre pensée. Plus efficace. Plus à même de combattre la progression du RN ( car il est possible d’identifier votre intention de base : combattre le RN. Pourquoi pas d’ailleurs, c’est votre choix. Malheureusement la pensée de Freud paraît inefficace à mener un tel combat).
  2. satinvelours

    Recherches

    L’autre constellation, qui borde en quelque sorte par le haut la psyché est ce qu’il est possible d’appeler la pensée dominante. Nous vivons dans un monde non seulement matériel mais aussi social, traversé sans cesse par des contraintes morales résultant de divers intérêts. Il n’y a pas de neutralité, il n’y a jamais de rationalité pure dans le monde social, il y a sans cesse des rapports de force. Il existe toujours une population de dominants qui imposent, ou tentent d’imposer leur vision du monde à ceux qu’ils enrôlent dans leur action. Cette domination peut s’établir de manière brutale, par la force, la contrainte physique, la guerre. Par la contrainte économique aussi, et c’est même la contrainte la plus répandue. Néanmoins dans l’évolution des sociétés humaines les dominants se rendent compte qu’il est possible d’obtenir le plus du dominé en le séduisant, en le persuadant de les servir. Alors rentre dans l’arène du combat le langage. C’est par l’intermédiaire du langage ( écrit ou imagé ou sonore, etc) que le dominant va tenter de s’emparer du cerveau du dominé. Il faut persuader le dominé qu’ il est libre de ses choix. Si le dominé est persuadé d’être libre il collaborera au projet du dominant avec fougue. Ici rentre en jeu des instruments propres à réaliser cette domination subtile, dont le langage. Quand c’est le langage qui est le vecteur de la domination alors il est possible d’employer le concept de pensée dominante. Il y a presque une esthétique de la domination et même une exultation intérieure, pour le dominant, à constater que le dominé pense penser librement, sous l’impulsion de sa liberté et de sa raison, alors qu’il ne fait que penser que selon les normes établies par le dominant. Les choses sont toutefois un peu plus compliquées dans la réalité car les dominants ne forment pas forcément un groupe homogène. Ils s’affrontent aussi. La volonté de puissance qui anime les dominants se diversifie dans des projets pas toujours compatibles. Les dominants ont un allié. Dans chaque cerveau, dans chaque personne il y a un désir d’information. L’individu a soif d’information. C’est par le biais de l’information le plus souvent portée par le langage (les mots) mais pas seulement ( il y a aussi l’image) que le dominant va manipuler le dominé, en s’efforçant de faire croire au dominé que l’information qu’il lui délivre est objective. Alors rentre en scène les nouvelles sciences humaines que sont par exemple les neurosciences. Nouvelles sciences qui s’ajoutent aux anciennes. En s’efforçant de se faire passer pour des sciences de même type que les sciences dites exactes ( les sciences dont le langage est sanctionné par l’expérience chimique ou physique) c’est à dire pour des activités qui disent le Vrai. Si je peux persuader mon interlocuteur que je dis le Vrai alors je peux commencer à le dominer.
  3. En effet une forte minorité et probablement, en fait, une forte majorité d’Ukrainiens veulent se constituer en nation au sens européen du terme. Et c’est un fait aussi que la Russie n’est pas une nation au sens européen du terme. Cette distinction entre la citoyenneté et la nationalité existe dans d’autres pays, par exemple Israël. La façon de penser de Poutine, mais aussi d’une grande majorité de Russes n’est pas la même que celle des occidentaux. Il y a une incompréhension totale. Cela ne justifie pas à mes yeux l’intervention de Poutine en Ukraine encore que je parviens pas à évaluer le risque que prendrait les Russes à laisser l’occident transformer l’Ukraine en nation de type européen. Je pense qu’il y a réellement une volonté de destruction de la Russie chez les occidentaux. Cette volonté est perçue par les Russes depuis longtemps. Il est possible que cette volonté de destruction date de la révolution russe. Cette volonté de destruction a été théorisée par les occidentaux à travers les écrits allemands de Hitler sur les Russes. Elle a été mise en œuvre pendant la deuxième guerre mondiale. Il est possible qu’elle soit à nouveau mise en œuvre par la manipulation de Zelinski par les occidentaux, notamment les anglo saxons ( qui viennent de faire comprendre à Macron qu’il devait renoncer à chercher la paix). S’agissant des anglo saxons ceux ci, lorsqu’ils étaient menés par l’Angleterre tentaient déjà d’affaiblir la Russie à l’époque du grand jeu. Fallait il contrer cette volonté occidentale par la guerre en Ukraine ? Je pense que non, il fallait trouver d’autres moyens de contrer la rage de destruction des russes par les occidentaux.
  4. Quand je viens sur ce topic je suis toujours surprise de constater à quel point les individus essentialisent les peuples. En gros les Russes, puisque les intervenants écrivent sans cesse : les Russes, sont, donc en général, c’est à dire tous, des monstres. Cet essentialisme justifie du coup que l’on stigmatise Tchaikovsky, Dostoievski, et bien sur Yvan le Terrible ( dont l’existence même prouve bien que les Russes sont des monstres). Hier c’étaient les Juifs, aujourd’hui ce sont les Russes. Cet emportement ( très émotionnel au demeurant) provoque un changement d’appréciation des Russes (par les Français et les Occidentaux) assez impressionnant. Alors que les 25 millions de morts russes ( Russe au sens large du coup, russe en tant qu’habitant de la Russie) étaient encore respectés il y a une dizaine d’années maintenant les occidentaux crachent carrément dessus. On n’invite même plus les représentants des Russes aux fêtes commémoratives de la Libération. C’est impressionnant ce revirement des opinions. Il faut noter que ce revirement, les 25 millions de morts russes font désormais rire en Occident, a largement précédé la guerre en Ukraine. A vrai dire cette furie contre les Russes provoque sur ce forum une quasi hystérie : les Russes, en général, sont des monstres. Bon, c’est entendu. A vrai dire aussi je n’arrive pas à comprendre cette hystérie. Je pense de plus en plus qu’il existe, en Occident, une peur irrationnelle envers les Russes. Une trouille qui vient de loin en fait. Peut être qu’il y a toujours eu cette trouille bleue.
  5. satinvelours

    Recherches

    Cette nouvelle constellation, le cerveau face à « je » n’est pas si inintéressante que cela comme instrument conceptuel de recherche. Mais il faut la compléter par deux autres galaxies. Du côté « charnel », matériel, il faut noter l’influence, au moins sur le cerveau, des conditions matérielles de vie : le climat, la nourriture, la boisson, la consommation de drogues, de médicaments, etc. Si j’ai en face de moi le même individu, qui, selon, a consommé du cannabis ou, selon, a consommé de l’alcool, je peux me dire : je n’ai pas face à moi le même cerveau. Et comme, de mon point de vue, le « je » n’est pas un pur esprit, que le « je » est lui même influencé par l’état du cerveau, il faut que je m’attende, de la part du même individu, à des exposés intellectuels assez variables. Cette influence des conditions matérielles de vie est abondamment reprise par Montesquieu. Il en déduit que chaque peuple vivant dans des conditions matérielles différentes doit avoir des « morales » différentes. S’il était encore vivant il dirait : c’est normal que le Maroc ait sa propre morale, différente de la nôtre, puisque les Marocains sont shootés au cannabis. Bon je plaisante, bien sûr, pas d’essentialisme bien sûr. Il faut noter au passage la tolérance de Montesquieu vis à vis des coutumes propres aux peuples. Pas d’universalisme de la pensée pour lui.
  6. satinvelours

    Recherches

    Il est peu probable que les nouveaux scientifiques versés dans la nouvelle anthropologie ( les neurosciences, la psychologie sociale, etc) se rendent comptent qu’ils s’extraient du monde humain qu’ils observent et qu’ils se posent en purs esprits dotés de la Conscience et de la Raison. Face à eux il y a donc le cerveau. Je peux ironiser, il n’empêche que ce concept de cerveau signale une évolution culturelle non négligeable. Ce concept est une variation du concept : Inconsient. Le Cerveau est l’ancien inconscient doté aujourd’hui de qualités qu’il ne possédait pas du temps de Freud. Si j’essaye de tracer l’origine historique du Cerveau, il est possible que cela commence avec le concept de diable, puis que cela continue avec le concept d’instinct, puis nous arrivons à l’inconscient et maintenant au cerveau. Le cerveau est en continuité avec le diable des origines : il représente la chair par le biais des neurones. Il est matière, il est la chair d’où jaillissent les instincts. Aujourd’hui il s’enrichît des émotions et des sentiments. Mais il reste tout de même la Chair, le sexe et même s’il s’enrichit des émotions et des sentiments, il n’en reste pas moins chair, instinctuel ( donc les émotions et les sentiments restent dans l’Ordre de la chair et de l’instinct, et du diable finalement). Face à lui donc il y a « moi », « je », instance éthérée, capable de raison, d’objectivité absolue, et par dessus tout équipé de l’arme quasiment divine : la Conscience. Il est en plus sauf de toute émotion et de tout sentiment, et même de tous désirs. La chaîne conceptuelle, diable, instinct, inconscient, cerveau me fait penser à l’évolution de l’image, chez les humains, du Néandertalien : au début brute épaisse qui grogne et dévore ses enfants, maintenant brute évoluée qui enterre ses morts.
  7. satinvelours

    Recherches

    Si l’on suit la logique de ces nouveaux penseurs le cerveau est donc programmé, il produit des biais cognitifs, des émotions, etc. Face à lui il y a « moi », un moi qui semble doté d’une faculté nommée raison et d’une qualité qui s’appelle conscience. Le cerveau est déterminé et déterminant. Pourquoi pas. Mais alors le cerveau détermine aussi le moi. S’il ne détermine pas le moi où diable donc réside le moi ? Pour eux le cerveau ne détermine pas le moi. Il ne détermine pas la raison. Il s’agit là manifestement d’une croyance même si ces penseurs rejettent toute croyance. Ils croient en l’autonomie possible de ce moi. C’est une pure croyance respectable bien sûr, mais c’est une croyance. On retrouve du coup le dualisme cartésien entre le corps et l’esprit, rebaptisé aujourd’hui : cerveau et moi. C’est assez curieux cette façon de penser. C’est une façon de perpétuer les dogmes du catholicisme. Il y a un pur esprit ( le moi doté de la raison et de la conscience) malheureusement embourbé dans le corps ( le cerveau).
  8. satinvelours

    Recherches

    Il existe une sorte de dualisme non expressément déclaré comme tel qui s’impose dans certaines sciences humaines, un dualisme entre le cerveau et « moi ». L’idéologie des biais cognitifs mais aussi les neurosciences finissent par entériner ce dualisme ( lors même que les neuro scientifiques stigmatisent le dualisme : cérébral/mental, parce que le dualisme c’est « mal »). Il y a donc un cerveau qui produit des biais cognitifs, qui produit aussi des émotions et des sentiments qui viennent parasiter à NOTRE INSU « moi ». Ce qu’il y a bizarre c’est que tous ces gens sont matérialistes c’est à dire que rien de mental ne peut exister hors du cerveau, donc logiquement « moi » est aussi une manifestation du cerveau. Comment poser l’existence de « moi » face à l’existence séparée du cerveau ? Le moi serait il pur esprit ? Si oui ce serait en totale contradiction avec la position matérialiste. Il y a là une curieuse incohérence qui ne semble pas gêner ces penseurs.
  9. satinvelours

    Recherches

    Il est possible après tout que les croyances ( les représentations que l’on construit pour rendre possible l’action) soient d’ordre privé. Publier ses croyances peut répondre à un désir de stimulation. Toute croyance publiée est aussitôt niée, ou plutôt : il existe toujours quelqu’un qui niera cette croyance , qui niera même toute croyance, ce qui dénote un manque de jugeote. Le seul fait d’écrire ici prend place dans la croyance qu’écrire ici a son utilité. Etre nié est en effet une sorte de stimulation, un appel à sortir de sa paresse. Cette paresse ( à déterminer des représentations qui permettent l’action) est une sorte de perte de temps, à moins qu’il s’agisse d’un renoncement à l’action ( créatrice). Pourquoi se donner de nouvelles destinations ? Ne plus voyager, et donc ne plus imaginer ce voyage, c’est à dire ne plus construire aucune croyance, c’est à dire aucun imaginaire qui rende désirable ce voyage. Là où il n’y a plus de projet sérieux ou d’envergure il n’y a plus besoin de croyance.
  10. satinvelours

    Recherches

    Écrire « besoin » de croire en un Être supérieur exprime l’ambiance actuelle des pays rationalistes qui est de pratiquer la dévalorisation de quiconque fait un tel acte de foi : croire. Quiconque fait l’hypothèse de l’existence d’un être au delà du « moi » encourt la dévalorisation. Il est nécessaire de combattre cette dévalorisation civilisationnelle, propre à l’occident européen continental. Combattre pour continuer la création du monde.
  11. satinvelours

    Recherches

    Ce sont des questions auxquelles personne ne peut actuellement répondre. Il est difficile de rester en équilibre face à une question sans réponse. Mais il n’y a d’autre choix que de rester ainsi en équilibre face à l’inconnu.
  12. satinvelours

    Recherches

    Alors qu’elle me parlait, assise près d’elle, je sentis sa confiance, en moi, et elle me parlait différemment. Je percevais en elle, je la percevais elle toute entière, et je me rendais compte que ce que je percevais d’elle était plus que son « moi », plus que son être conscient, je la percevais vaste, et, en elle, elle, était synthèse des mondes, conscient, inconscient, une totalité plus vaste, dont la conscience n’était qu’un des rouages de son expression, pour moi. Sa vaste présence incluait sa conscience qui dansait avec l’être vaste, elle. Il existe un être qui synthétise conscient et inconscient. Et c’est dans le partage affectif que surgit et se révèle cet être synthétique, au delà du conscient. Et je me disais, je suis moi aussi incluse dans un être plus vaste, et c’est dans le regard des êtres avec lesquelles j’ai un rapport affectif que j’apparais telle. Dans mon regard je suis réduite au moi. Dans le regard des êtres qui aiment j’apparais totale.
  13. satinvelours

    Recherches

    Le dernier livre de Joëlle Proust ( directrice de recherche au CNRS, spécialiste des sciences dites cognitives) est passionnant. En parlant des actions cognitives (toute action qui exige la mobilisation de notre pensée dans des secteurs donnés de connaissance) elle note que toute action dans son développement entraîne une évaluation. J’évalue le déroulé de mon action. Cette évaluation s’appuie sur le ressenti ( fais je bien ?, suis je en passe de réaliser mon projet ?, est ce que je dois modifier mon action? Suis je pertinent ? Etc.). Elle écrit : ces sentiments sont les maîtres du jeu, nous sommes aimantés par des sentiments. Cette interaction entre sentiments et raison, ce mélange permanent entre évaluation ( sentiment ) et pose des actes (la raison détermine alors les contraintes causales) est permanent. La distinction faite par les occidentaux continentaux européens ( la France et l’Allemagne) entre raison et sentiment est une singularité culturelle dans le monde. C’est une singularité appauvrissante dont il faut savoir se détacher ( en allant vivre temporairement dans d’autres pays par exemple).
  14. satinvelours

    Recherches

    Dans le développement de sa pensée chacun rencontre, dans le cadre social, au moins deux despotismes. Celui de Dieu et celui de la Raison. Dieu comme la Raison donnent la Loi que chacun doit suivre. Celui qui s’appuie sur la révélation doit suivre la Loi donnée au prophète, celui qui s’appuie sur son propre raisonnement doit suivre la Loi donnée aux prophètes que sont les sachants, en général les scientifiques ou les philosophes, qui disent comment penser en respectant la Raison. Dans le cas de l’Empire de la Raison il y a cette excitation : chacun peut se penser élu de la Raison, et donc chacun peut prétendre accéder au Vrai par la raison, chacun peut devenir un prophète pouvant imposer la Loi. Disons que l’Empire de la Raison est plus démocratique, chacun peut concourir pour devenir celui qui imposera la Loi révélée dans la Raison. L’Empire de Dieu est beaucoup moins démocratique. La Loi a été donnée une fois pour toute à un Prophète. Bon il y a des accommodements, des textes écrits qui viennent compléter la Bible et le Coran qui permettent une ouverture pour une caste aristocratique de religieux. Chez les apôtres de la Raison il y a plus d’ouverture, même si la bataille fait rage pour le pouvoir. Chaque apôtre de la Raison est un petit dictateur en puissance. Chacun parle et dit j’ai raison. Chacun est un prophète.
  15. satinvelours

    Recherches

    Il est possible de construire une pensée avec le désir de l’imposer aux autres. Ce désir de s’imposer provoque néanmoins un certain déport. Pour s’imposer il faut souvent déconstruire la pensée de l’autre ce qui oblige à se déporter vers la pensée de l’autre. Cela oblige aussi à abandonner toute idée en rupture avec les idées du temps, cela ruine toute créativité. Dans un combat où il s’agit de s’imposer nous rencontrons parfois une belle esthétique du combat mais aussi une certaine banalité des conceptions. Une autre façon de penser est de tenter de mettre en mots, de construire un édifice verbal qui « colle » au mieux avec les mondes que nous sentons se presser en nous. Une telle pensée, en rapport avec un univers de sentiments non encore incarnés dans des mots, est difficile à engendrer. Elle est parfois aussi empêchée si elle révèle trop contraire aux pensées dominantes exprimées dans le milieu culturel où se trouve le concepteur. Car cette pensée, si elle contredit les pensées usuelles est aussitôt attaquée. Tout alors dépend de la capacité d’indifférence du concepteur au jugement commun.
  16. satinvelours

    Recherches

    Nous construisons des représentations qui permettent l’action, c’est à dire qui permettent la réalisation de nos désirs, de nos projets. Il y aurait déjà beaucoup à dire sur cela, qu’est ce qu’une représentation, que sont nos désirs, etc. Mais quand je lis votre message je vois aussi à quel point nous différons par nos cultures, nos sensibilités, etc. Sans qu’il me vienne à l’idée de créer une hiérarchie entre ces cultures. Par exemple quand vous dites que la nature n’a pas de conscience vous appliquez les règles d’une culture rationnelle française qui agit sans que le sujet s’en rende compte. Vous séparez la nature de l’homme, vous établissez une distinction radicale entre la nature et l’homme sans vous rendre compte que cette distinction est l’effet de choix culturels propres aux pays rationalistes. Je ne dis pas que ce choix est faux, je dis seulement que ce choix laisse de côté d’autres choix possibles. Pour ma part comme j’inclue l’homme dans la nature je peux dire que la nature a une conscience et que cette conscience est celle de l’homme. Notre conscience est celle de la nature. Disons que j’ai une approche d’abord synthétique du monde (en terme un peu guindé on dirait : une approche holiste) alors que le français cartésien a d’abord une approche analytique. Ces approches différentes, qui sont peut être l’effet du caractère, comme il existe par exemple des extravertis et des introvertis, conduisent à des cultures différentes.
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