Aller au contenu

satinvelours

Banni
  • Compteur de contenus

    3 006
  • Inscription

  • Jours gagnés

    1

Tout ce qui a été posté par satinvelours

  1. Il m’est reproché de ne pas lire les messages de certain(e)s. Bien sûr que je les lis. Mais après les avoir lus je ne vois pas ce que je peux répondre. J’ai tenté d’attirer l’attention sur ce fait que les Russes étaient « essentialisés ». Voici qu’un foromeur exprime sa déception devant le peuple russe en général. Je proteste. Mais face à ce type de déclaration il y a une union sacrée, dans laquelle @jacky29s’integre. Elle proteste, non c’est Poutine que je vise, mais quand celui là donc essentialise les Russes elle prend partie pour lui. Je comprends bien que la guerre est totale. Jacky, toujours, quand elle brosse l’histoire, écrit que Catherine 2 a annexé la Crimée, puis un autre nous dit que les pauvres tatars ont été transformés en steaks. Je pourrai rappeler que les Russes, allez parlons des Russes en général ! se sont battus pendant des siècles contre la Horde d’Or dont le khanat de Crimée fut un héritier, je sais qu’ils n’en ont rien à faire. Je peux parler des 25 millions de mort russes les contradicteurs n’en ont rien à faire. Pas parce qu’ils sont méchants, bien sûr, mais ils n’éprouvent aucune émotion pour ces morts. C’est comme ça. Je ne vais pas non plus me mettre à insulter mes contradicteurs parce qu’ils n’ont pas d’émotion à ce sujet, je sais bien que les émotions ne se décident pas. A partir de là que faire ? Rentrer dans un dialogue impossible ? Ou utiliser les discours hostiles des autres pour identifier les racines de ses propres émotions ? Je trouve que c’est plus utile de partir à la recherche de soi même plutôt que de guerroyer contre des gens pour lesquels de toutes façons les Russes sont des barbares. Apres, concernant l’hostilité de mes contradicteurs je leur dirai qu’il arrive un moment où ce sont les rapports de force qui dirigent les événements. Ils gagneront peut être la guerre, ils la perdront peut être. La guerre, relatée par l’Evolution, est en train d’œuvrer.
  2. Il n’y aura pas de vainqueur car les guerres menées ne se déroulent pas sur le meme terrain. Chacune instrumentalise l’autre avec des perspectives différentes car chacune vit sur des territoires étrangers l’un à l’autre. Dans le territoire que j’habite il s’agit de distinguer les perspectives russes dans le passé et l’avenir. Dans le territoire occupé par « l’adversaire » il s’agit de distinguer les perspectives européennes.
  3. Vous reprochez aux autres ce dont vous vous exonérez. Vous n’êtes que dans l’émotion, toujours la même : celle qui consiste à diaboliser les Russes. Vous lire ne sert à rien : je sais par anticipation ce que vous allez écrire. Cela dit le spectacle de votre enfermement a cet intérêt là : celui de m’interroger sur ma propre émotion, qui n’est pas de l’ordre du négatif comme la votre ( votre émotion est toujours « contre ») mais de l’ordre du positif, mon émotion est « pour », pour les Russes. Vous voyez donc que vos écrits ont une utilité, soyez rassurée sur ce point. Vous pouvez être utilisée même quand vous donnez ce spectacle d’être enfermée dans votre émotion. Si maintenant je sors de l’agacement que vous, et tous ceux qui, ici, sont incapables de faire autre chose que d’affirmer sans cesse leur parti pris, je dirai que je vous instrumentalise. Vous faites la même chose, vous instrumentalisez les foromeurs, ce qui à vrai dire est bien normal sur un medium virtuel. À votre manière vous menez votre guerre. Comme je mène la mienne.
  4. satinvelours

    Recherches

    Il est difficile de parvenir à concevoir l’unité de sa propre psyché. Cela parce que nous baignons dans une culture, là, en ce moment, qui tend, ne serait ce que par son vocabulaire, à casser cette unité. Dès lors que le vocabulaire parle de cerveau contre moi, d’inconscient avec un article défini devant ( l’inconscient) face au conscient, lui aussi défini par l’article « le », de cerveau archaïque ou reptilien contre le cortex ( ici ce vocabulaire charrie en plus des valeurs implicites : si c’est reptilien c’est méprisable face au cortex intelligent), des lors que nous faisons notre ce vocabulaire nous brisons cette unité. Il est permis, ou plutôt : je me permets de poser l’unité de ma psyché, unité dans laquelle toutes les instances coopèrent sans qu’il y ait de hiérarchie, entre par exemple les instincts et le moi. Les instincts c’est toujours moi. Les émotions c’est moi, les sentiments c’est moi, les désirs c’est moi, les projets ou les croyances c’est moi, la raison c’est moi, et, en moi, raison et instincts par exemple coopèrent dans l’unité etc. La difficulté c’est que nous sommes habitués, par notre langage, à identifier « le » moi à la conscience et à la raison lesquelles ne sont jamais que des activité spécifiques incluses dans une activité plus vaste. Il est parfois possible de casser cette frontière du moi (la conscience) en recourant au mot « je ». « Je » a cette faculté d’être plus vaste que moi. L’unité de la personnalité est réalisée dans l’action, l’action sur et dans le monde, l’action en rapport avec les autres. Je fais l’expérience que ma psyché excède « le » moi lorsque je suis en action réelle avec autrui. Dans cette action alors l’activité consciente accompagne ou participe à une activité plus vaste, et cette activité plus vaste, mais synthétique, révèle une personnalité globale plus vaste que « moi ». « Moi » est le « Tu » pour l’autre et ce « tu » excède largement la conscience que j’ai de moi. C’est dans le rapport à l’autre que nous pouvons sans cesse croître alors que le repli sur soi annonce la régression.
  5. Je ne comprends pas comment devant un drame comme celui de cette guerre les gens se contentent de se laisser aller à leurs émotions. Il faudrait qu’ils finissent par mourir de cette guerre, eux ou leurs enfants, pour qu’enfin ils sortent de leur rôle de spectateur. Mais non c’est le spectacle qui prime. Ils regardent cette guerre comme ils regarderaient un jeu vidéo. Ne peuvent ils pas se décider responsables et se demander : que faire ? Tant que ce seront des russes et des ukrainiens qui meurent, les émotifs préfèreront jouir de leurs émotions ( je suis russe ! Je suis ukrainien !). La belle affaire. Ce que je n’avais pas prévu c’est que maintenant certains éprouvent de la compassion pour les Allemands : les pauvres ils ont dû se battre contre des russes. L’émotion infantilise.
  6. Une fois passé le plaisir de laisser libre cours à ses émotions que fait on ? Nous continuons à nous faire plaisir ? À jouir de nos plaisirs émotionnels ? Tout cela est puéril. Il n’est pas possible de profiter d’un drame comme celui de cette guerre pour jouir comme vous le faites. Les Russes éveillent en vous des émotions qui sont les votres. Votre histoire. Et vous utilisez les Russes pour passer ces émotions. Nous ne sommes plus dans la guerre, nous sommes dans votre monde. Tant mieux pour vous si ce conflit vous permet d’aller de l’avant dans votre édification intime.
  7. Quand on commence à comparer Hitler non pas à Poutine mais aux troupes russes en guerre en 1945, ça commence à déraper sérieux. Comme s’il y avait une équivalence entre les Allemands et les Russes en 1945. Les Allemands tuent 25 millions de russes et il faudrait encore que les Russes soient délicats avec les Allemands. Vous poussez le bouchon un peu loin. Mais je ne vous en veux pas dans votre volonté de diaboliser les Russes, je vous reproche de ne pas assumer votre violence contre les Russes. J’y vois un manque de courage.
  8. Oui, en plus. Ne parlons même pas de la destruction de Dresdes…
  9. C’est étonnant ce renversement des appréciations historiques. Maintenant la Russie est montrée du doigt pour sa guerre menée contre l’Allemagne en 1945. C’est fantastique. 25 millions de morts et voici qu’on stigmatise les Russes pour Berlin. Je ne pensais pas que, de mon vivant, je verrai ça. Encore un peu de temps et Hitler sera réhabilité. On estimera qu’il a été égaré dans son antisémitisme par des malentendus. C’est fascinant de voir ce mépris pour ces morts russes ( au sens large, au sens habitant de la Russie). Tout peut arriver finalement. Il est probable qu’Hitler sera réhabilité et qu’il sera posé en héros comme l’est Napoleon : il aura tenté de vaincre le monstre russe. La rapidité avec laquelle le sens de l’histoire, comme on dit, change de sens est inouïe.
  10. satinvelours

    Recherches

    La difficulté est de parvenir à une synthèse de toutes nos contrées psychiques. C’est une synthèse qui doit être sans cesse travaillée puisque nous vivons au sein d’une société, d’un monde humain qui charrie tout un monde de pensées, d’émotions, de sentiments puissants. Nous sommes à l’intérieur du monde, pas à l’extérieur. Ce charroiment tend à nous emporter, à nous arracher à nous mêmes, surtout lorsque nos synthèses privées nous portent à des actions ou même seulement à former des pensées réputées immorales ou coupables ou dévalorisées par le monde social dans lequel nous vivons. La puissance du monde à nous exiger conforme au bien dominant fait ployer tant de personnes. Cette violence qui tend à nous assujettir trouve ses relais dans la religion ( tu es coupable) dans le Freudisme ( tu es refoulé) aujourd’hui dans les neurosciences ( tu penses mal). Il n’est d’ailleurs pas possible de ne pas tenir compte du bien dominant de l’époque, qui signifie aussi un mouvement vers de nouvelles conceptions du monde. Il est nécessaire de prendre dans le rush du bien dominant ce qui nous paraît, rapporté à nos efforts de synthèse, en harmonie avec l’ensemble en mouvement, de toutes nos contrées psychiques. Le Freudisme s’est égaré dans ses analyses de l’homosexualité, dans son approche du féminin et dans son postulat que c’est l’enfant qui désire l’adulte, d’où cette tranquillité d’action pour tant d’anciens prédateurs, considérés non comme des prédateurs mais comme des révélateurs de la sexualité de l’enfant pour l’enfant. Grâce à Freud l’inceste a connu des heures de gloire et Matzneff a pu sévir dans la gloire des articles élogieux du Monde ( le journal). Grâce à Freud Cohn Bendit a pu parler de l’émotion d’être déshabillé par une petite fille, jusqu’à la psychanalyste Françoise Dolto qui finit par montrer du doigt l’enfant, pas l’adulte qui jouit de l’enfant. Bref Freud fut une calamité pour les enfants, les homo et tant de femmes.
  11. satinvelours

    Recherches

    Nous ne pensons pas de la même façon selon la diversité des situations. Si je me prépare à l’action je ne divise pas ma personnalité en plusieurs personnages. L’action, pour qu’elle ait quelques chances d’atteindre son but exige l’unité de la personnalité. Lorsque nous sommes dans une situation d’introspection il peut être intéressant de pratiquer des brisures. A condition de revenir assez vite à l’unité de sa personnalité. Les représentations de Freud peuvent être intéressantes, mais je peux aussi décider de dire que le ça, c’est moi, que l’inconscient c’est moi, que le surmoi c’est encore moi. Je peux décider que conscient et inconscient sont des qualités, toujours de « moi ». Bref je peux décider d’étendre ma personnalité, dans son unité, à toute l’activité cérébrale ou mentale, qu’elle doit consciente ou pas. À ceux qui disent c’est l’inconscient qui décide ou c’est le striatum qui décide je dis l’inconscient, c’est moi, le striatum c’est moi, c’est moi qui décide. Même si ma décision a des racines inconscientes c’est encore moi qui décide. Il ne s’agit pas d’un choix arbitraire il s’agit d’un choix avant passage à l’action. Aujourd’hui nous visons des représentations plus matérielles que celles de Freud. Le striatum par exemple, plutôt que le ca, le cerveau par exemple plutôt que l’inconscient, etc. En cas de désordre psychique grave il est plus aisé d’agir sur le striatum, localisable, que sur le ca, qui reste une représentation symbolique. Il est plus facile d’agir sur le cerveau que sur l’inconscient, autre représentation symbolique. Bref il est plus aisé d’agir sur la matière que sur des symboles. Mais la question pour moi n’est pas là. La question que j’affronte est d’ordre pratique, je la garde pour le moment pour moi. Le passage à l’action peut être entravé par des habitudes de penser héritées de l’environnement culturel de l’époque et du pays. Par les normes conduisant la pensée actuellement. Ces normes pèsent sur notre agilité intellectuelle. Ces normes sont données par la morale ambiante. Par la « raison » ambiante. Il est commode de venir sur le forum répéter les conditionnements des autres puisque ces autres les étalent, leurs conditionnements, en long et en large.. C’est en observant chez les autres leurs déterminations que je peux repérer si ces déterminations ne sont pas aussi les miennes. Je peux alors plus aisément m’en débarrasser et épurer ma détermination à agir.
  12. Le mensonge n’est pas une spécialité russe ( décidément sur ce fil on essentialise les Russes sans discontinuer, c’est agréable sans doute d’être raciste sans risquer d’être jugé) le mensonge est une arme de guerre reconnue comme telle depuis la nuit des temps par tous les théoriciens de la guerre. Poutine fait la guerre, il ment. Les chefs occidentaux lui font la guerre, ils mentent aussi. Plus intelligemment que Poutine car ils alternent le mensonge et le vrai. Les personnes qui, ici, choisissent de faire la guerre contre Poutine ( et pourquoi pas) pratiquent aussi le mensonge, souvent sans s’en rendre compte. Ils répètent les mensonges de leurs chefs sans s’apercevoir que leurs chefs, aussi, parfois mentent. De l’art de la manipulation des masses. L’art de la propagande n’est pas exercé seulement par Poutine mais aussi par les chefs d’Etat occidentaux. D’ailleurs si j’étais à leur place je ferai de même. Il faut garder le contrôle des masses afin d’en utiliser la puissance de frappe le cas échéant ( et puis il faut faire accepter les conséquences économiques de la guerre)
  13. satinvelours

    Recherches

    Il y a une nette différence dans la façon de penser selon que l’on pense à soi (selon que l’on pense à se présenter) ou selon que l’on pense à celles et à ceux à qui nous voulons transmettre. Dans la transmission il y a un oubli de soi pour le souci de l’autre. Quand je pense à qui je veux transmettre ( les enfants finalement) je pense différemment que lorsque je pense à me « présenter » , à exister. C’est même étonnant cette différence dans la pensée. Dans le souci de soi il y a le souci de plaire, de séduire ou de s’imposer, dans le souci de transmettre il y a la volonté de donner à l’enfant l’arme propre à lui permettre de se défendre. J’avais déjà été surprise en lisant ( jadis) Bruno Bettelheim. Il transmettait aux mères américaines un discours ( assez mièvre d’ailleurs) qui n’avait rien à voir avec le discours qu’il transmettait à sa fille ( discours exigeant voire violent). Le philosophe déploie un discours charmeur ou manipulateur face au public et un discours parfois sommaire et brutal, mais volontiers protecteur dans l’intimité de sa famille.
  14. Le père de ma parentèle a envoyé son fils à Moscou, dans la meilleure université de la capitale. Brillant cet enfant, devenu ado, que j’ai tant enseigné, avec succès. J’en suis fière.
  15. En effet il y a cette ambivalence. Cette oscillation entre l’occident et l’orient. Il est permis de lire Douguine. Le Russes ont subi le joug des mongols et l’avancée conquérante de Gengis Khan. Pendant des siècles. Il est intéressant , à ce propos, de regarder le film Andrei Roublev. Les Russes ne pensent pas comme l’occident.
  16. Votre message reste pour moi incompréhensible. Je ne vois pas en quoi je ne respecte pas les Russes quand je dis que Poutine a fait une énorme erreur. Et qu’il donne des armes à ceux qui veulent en découdre avec les Russes. Oui les Russes ont un complexe d’infériorité devant les occidentaux. Ce n’est pas une critique. C’est un fait corroboré par l’ambivalence des Russes face à l’occident, notamment face aux Allemands. La fascination des Russes pour les Allemands leur porte préjudice. C’est plutôt un appel aux Russes de surmonter ce complexe. Les voici embarqués, du fait de leur tsar, dans une aventure où ils ont tout à perdre. C’est au contraire parce que j’ai une compassion pour les Russes que je redoute que cette guerre finisse par leur coûter trop cher. Comme elle coûtera cher aux Ukrainiens.
  17. La diabolisation d’Hitler fait oublier que sa volonté de conquérir les terres russes est une constante en occident. Depuis les Allemands revenus des croisades, qui tentèrent de pousser dans ces territoires appartenant aujourd’hui aux pays baltes, en passant par la République des deux nations emmenée par la Pologne, puis par le fringant et jeune Suédois qui tenta de s’allier aux Cosaques zaporogues ( les cosaques « ukrainiens ») puis par Napoléon, puis par Hitler. Le conflit provoqué par Poutine en Ukraine est une erreur colossale qui donne une légitimité morale aux occidentaux pour rêver à la destruction de la Russie. Il y a toujours eu en Occident un mépris colossal pour les Russes. Ils sont appelés slaves, c’est à dire esclaves. Le tsar des esclaves a fait une erreur colossale. Les occidentaux sont désormais légitimes à diffuser leur mépris congénital pour les Russes. Ils sont légitimes, dans leur esprit, à jouir par anticipation, de la disparition possible de la Russie, dépecée soit par les européens soit par la Chine. Ce qu’il y a de curieux c’est que ce mépris inouï des occidentaux pour les Russes dure depuis mille ans.
  18. satinvelours

    Recherches

    Le fêlure voire le bris de la personnalité de l’individu est un phénomène que je n’avais jusqu’alors pas bien perçu. Cette tentative de briser l’unité psychique devient manifeste quand on peut observer avec une certaine distance les manipulations exercées par les freudiens et maintenant les neuroscientifiques. Il s’agit de briser l’unité psychique du sujet pour s’emparer d’un de ses éléments psychiques ( en général le « moi », le sujet lorsqu’il est dans un état de conscience) et imposer sa loi. Cela nous donne, actuellement, les analyses tordues des disciples de Freud ou les élégances des disciples des neurosciences ( avec leurs biais cognitifs). Cette tentative de briser l’unité psychique du sujet ( chez les Freudiens l’inconscient contre le conscient, chez les neuro le cerveau contre le moi) vient de loin quand je tente de distinguer l’origine historique de telles tentatives. Je la retrouve notamment dans le monothéisme. Il y a une unité dans le monothéisme, le freudisme, les neurosciences : briser l’unité du sujet et investir sa conscience. C’est une lutte de pouvoir. Cela ne signifie pas pour autant que le monothéisme, le freudisme, les neuro, etc. ne disent rien d’interessant, voire de crucial sur l’homme en ce qu’il est, ce qu’il devient, mais toutes ces idéologies ou sciences doivent être sans cesse épurées de la volonté de leurs servants d’établir leur pouvoir sur le sujet.
  19. satinvelours

    Recherches

    La séparation entre le cerveau et le « moi » rationnel, entre le « corps », la matière ( les vieilles cellules grises) et l’esprit est une erreur. Cette séparation brise en plus l’unité de la psyché dans son fonctionnement. Pour reprendre une expression à la mode, le fameux biais cognitif ( concept destiné à manipuler les cadres moyens et supérieurs dans le cadre des mises au point organisées par les DRH), à supposer que je fasse des erreurs de jugement inconsciemment, ce n’est pas mon cerveau qui me trompe, c’est « moi » qui me trompe. Il est important d’étendre le concept de « moi » à toute l’étendue de sa psyché. Quand je fais une erreur de jugement, je décide de dire : je me trompe, et non pas mon cerveau me trompe. Cette séparation entre le cerveau ( mot qui semble être un avatar de l’inconscient) et le moi rationnel conduit en plus à une sacré erreur d’appréciation. Elle fait croire que la raison ne s’enracine pas dans la « matière ». Mais le moi rationnel lui même est fait ou : est issu, de la chair cérébrale. Et parce que la terre qui l’enfante est la même terre qui enfante les émotions et les sentiments, alors ce fameux moi rationnel est lui même coloré d’émotions et de sentiments. Autrement dit : il n’existe pas d’objectivité possible, la raison elle même se développe dans un champ émotionnel.
  20. L’influence exercée sur leur entourage par ceux qui vont rationaliser le comportement par exemple de l’électeur RN est de faire croire que c’est la raison qui entraîne logiquement un jugement moral négatif sur le dit électeur. Le comportement de ce dernier est analysé dans un champ émotionnel constamment dévalorisant. La dévalorisation aimante sans cesse le raisonnement du critique. Le but du raisonnement n’est pas de solliciter la raison de l’interlocuteur mais d’aimanter son émotion. L’interlocuteur a d’ailleurs toutes chances d’oublier les raisonnements freudiens alambiqués du critique ( comme d’ailleurs les raisonnements alambiqués relatifs au bouc émissaire) mais il restera aimanté, sensibilisé par l’aura de « mal » de « oh c’est pas bien » « oh que c’est révoltant » « oh que c’est minable » qui se dégage du raisonnement du raisonneur. Le raisonneur se place toujours dans un champ émotionnel donné et son but est toujours d’activer le champ émotionnel de son interlocuteur et non sa raison. La raison est alors un instrument mis au service d’une émotion, ou d’un sentiment. Il est probable que le raisonneur ne prenne pas conscience qu’il est lui même animé par une émotion. Quand le raisonneur prend conscience qu’il est animé par une émotion et qu’il perdure pourtant dans son influence exercée sur son entourage alors il devient souvent encore plus costaud, plus raisonné, plus redoutable, il devient un manipulateur. Le manipulateur pourtant devient plus intéressant que le simple influenceur qui ne sait pas qu’il utilise le raisonnement pour servir une émotion. Car le manipulateur est conscient de ses choix émotionnels. J’aime avoir face à moi un homme intelligent qui surfe avec une maestria rationnelle sur ses choix émotionnels, j’aime l’intelligence. J’aime la tenir à distance, et jouer. Pour en revenir à l’électeur du RN je me garde de faire de la psychologie le concernant et d’aller expliquer psychologiquement son choix. C’est d’ailleurs une attitude ridicule, parce que l’électeur qui vote contre l’électeur RN est lui aussi bourré de noeuds psychologiques tout aussi obscurs ( comme tout le monde d’ailleurs). Je me contente de juger du comportement des gens sur leurs actes ou leurs projets sans aller jusqu’à juger « l’être » des gens.
  21. Du coup on se demande comment des gens aussi minables que les Russes parviennent à exister face à des gens comme vous, si géniaux. C’est un mystère que de tels imbéciles parviennent même à faire une guerre.
  22. À vous lire on se demande comment un pays aussi minable parvient à créer une tel trouble en Occident. Et même comment il a pu terroriser tant de peuples. C’est un mystère.
×