satinvelours

Ce que je vois exprimé là c’est une hypothèse mais le locuteur ne pense pas qu’il pose une hypothèse il pense qu’il pose une vérité. Ceux qui affirment avec orgueil : « je ne crois en rien » posent leurs hypothèses comme étant des faits, des vérités, des certitudes. Pourtant leurs vérités ne sont toujours que des hypothèses, et, en tant qu’hypothèses, ce sont donc des croyances. Mais ils ne le voient pas. Le créateur de ce topic me fait penser à @deja-utilise : comme lui il pose comme étant un fait ( un aphorisme, une formule sage éculée) une simple hypothèse. Mais comme il croit que son hypothèse est un fait il ne peut plus que s’enliser. Je pense que ces hommes témoignent d’une certaine imbécillité. C’est ce qui fait leur charme. Nous parlons souvent du charme de l’intelligence mais il ne faut pas négliger le charme de l’imbécillité. Beaucoup d’hommes trouvent charmantes et désirables les femmes imbéciles, mais les hommes imbéciles, eux aussi, ont leur charme.

Enfin une dernière remarque en observant le forum, où les comportements sont tellement spontanés que certaines structures mentales s’y dévoilent, c’est que beaucoup de gens ont des schémas de pensée qui sont toujours les mêmes. Celui là est incapable de penser autrement que sur le canevas freudien, pour cet autre ce sera le canevas marxiste, cet autre le canevas de telle ou telle autre idéologie. Pour ceux là il est impossible de s’ouvrir à d’autres façons de pensée, ils paraissent enlisés dans des fondrières qui deviennent de plus en plus profondes au fur et à mesure qu’ils vieillissent et répètent sans cesse les mêmes rondes mentales. Mais ce que je vois avec tellement d’évidence sur le forum est en fait aussi ce qui se passe dans la vie réelle. Il semble que le seul moyen de ne pas devenir comme ces gens là c’est de rester toujours ouvert aux idées qui ne sont pas les siennes et d’être capable sans cesse de revoir sa vision du monde en empruntant toujours, autant que faire se peut, les chemins de traverse. Il est nécessaire aussi de toujours resté engagé dans une responsabilité sociale qui représente un risque réel.

Ce bordel émotionnel ne touche pas que les réseaux sociaux. Il touche assez largement le monde politique. On y dit n’importe quoi. Une députée peut dire : Macron est pétainiste , un autre : Macron sert les intérêts de le Finance, un autre : Macron détruit la France, etc. Un autre politique soupçonnera un tel d’être antisémite, un autre d’être islamophobe, un autre d’être homophobe…On scrute les mots de chacun, on juge sur les mots : ouh ! Celui là est dans le mal, ouh celui là est dans le bien. Ce qui est étonnant dans cette guerre magmatique du mal et du bien dans l’univers des mots et des pensées, c’est qu’il est bien possible que celui ou celle qui défend le bien dans la pensée soit un ou une véritable ordure dans le réel des actes quotidiens. Tout le monde s’en fout. Les actes quotidiens, ces actes véniels du quotidien ne comptent pas si je clame haut et fort que je suis, dans mes pensées, du côté du bien. Cet indescriptible bordel est tout de même étonnant.

C’est quelque chose d’étrange les expressions dans les réseaux sociaux. C’est comme une vaste étendue magmatique, une soupe primale, d’où sortent de manière aléatoire des bulles émotionnelles. Cela libère des vents, qui n’ont pas pour fonction d’établir un lien, une communication engagée, mais qui ont pour simple but de soulager une tension à dire. Cela est dit, chargé d’une intensité dans l’ordre du sentiment, cela est dit, comme une nécessité venue d’interiorités. Ces bulles sont structurées autour d’une architecture rationnelle sommaire dans laquelle les raisonnements ont pour seule fonction de conduire le sentiment. Cela donne des raisonnements le plus souvent imbéciles ou sommaires, mais le but n’est pas de viser une intelligence mais de dire une tension. Quand je me focalise sur le raisonnement je suis atterrée par le simplisme exprimé dont je me demande s’il ne s’agit pas d’une provocation. Mais non il ne s’agit pas de provocations, mais d’une concession faite avec réticence à la nécessité de tenir un discours qui soit un peu construit quand même, sauf à tomber dans des râles inconsistants. En fait le raisonnement importe peu, il s’agit de dire les pressions anarchiques en soi. Les réseaux sociaux témoignent de ce désordre intérieur que chacun porte en soi. Mais peut on se contenter de dire le désordre ? Peut on se contenter de l’organiser a minima en piquant ça et là quelques articles de wiki ou en véhiculant les poncifs les plus éculés ?

Ça me fait un peu sourire mais ce ne doit pas être faux. J’étais récemment dans le Wisconsin ( États Unis) et je récoltai cet avis qui n’était pas négatif, au contraire ! « Vous êtes bien française, vous avez cette élégance propre aux Français ». Çà m’a fait tout drôle.

C’est vrai. Je reconnais votre énergie, cette façon d’aller de l’avant. Bravo ( ce qui ne signifie pas que je suis ok avec toutes vos idées).

Parfois je vous trouve exaspérant. Cela dit vous êtes un lutteur. J’aime.

La Crimée ne fut pas toujours russe. Elle abrita le khanat de Crimée issu de la Horde d’or. Bon je sais je parle ici aux paysans français. Dur, dur. Les bruts de décoffrage français sont bruts par décision. Ils se veulent bruts. C’est une fantaisie française. Intéressante et subtile. Les Français, quand ils parlent des Russes, sont avant tout des danseuses. Aujourd’hui la danseuse soutient Biden. Et demain ? Donc la Crimée fut arrachée aux tribus venues des des steppes asiatiques par les Russes ( guidés par l’Allemande Catherine la deuxième). Bon la danseuse française n’en a rien faire. Les Français sont des Françaises. Tout se joue dans l’érotisme. C’est le caractère évaporé des Français. Intéressant sinon exaspérant. Poutine est un violeur. Ça plait pas aux Français ( es). Ils ont raison les Français (es). Il y a un manque de savoir faire. C’est un grossier personnage ce Poutine. Les Français (es) n’aiment pas les violeurs. Ils ( elles) ont raison.

Il y a toujours une sorte de jouissance à prendre connaissance de l’imbécillité de la classe moyenne française. Cele dit la classe moyenne de tous les pays est aliénée. Je ne vais pas m’en plaindre, cette classe moyenne est manipulable à souhaits par les maîtres.

Nous n’arrivons toujours pas, dans cette guerre, à voir les objectifs des uns et des autres. L’objectif de Poutine est il de conquérir le Donbass et de s’arrêter là ? L’objectif de l’Occident, qui pilote Zelinski est il de contenir seulement Poutine ou de le faire revenir sur ses frontières au moment de la chute de l’URSS ? Nous n’en savons rien. La masse pendant ce temps est travaillée à l’émotion. Du côté de le Russie tout est fait pour persuader que l’Occident veut mettre à genoux les Russes, du côté de lOccident tout est fait pour diaboliser les Russes. Mais bon, la masse a toujours été travaillée par l’émotion. Il s’agit de s’assurer du soutien de la masse du côté des dirigeants. En fait tout va dépendre des mouvements sur le terrain. Il est difficile de comprendre l’objectif de Biden ( qui pilote l’Europe occidentale). Il est possible que Biden ne s’oppose pas à la conquête du Donbass. Il est possible que son intention soit simplement de contenir Poutine. Elle est curieuse cette guerre. Elle oppose finalement Poutine à Biden. L’Europe gesticule et noie ses masses dans l’émotion. Tant que les masses sont dans le spectacle ça va. Ça occupe le peuple.

Le forum permet, parfois, de progresser dans sa pensée. Je fus souvent agacée par l’attitude de gens dits sachants, ou qui se disent sachants, vis à vis de certains problèmes, dont le changement climatique. Pourquoi des gens dits sachants, et donc souvent considérés comme intelligents, nient toute responsabilité de l’homme dans la transformation de son environnement ? Cette négation est tellement énorme qu’elle rappelle tous ces comportements absurdes des gens dits « négationnistes ». Mon erreur est d’avoir fait un lien entre savoir, intelligence, et responsabilité. Comme si l’intelligence et le savoir, impliquaient, pour moi, une responsabilité ( morale). Mais ce lien est manifestement un lien qui vient de ma propre culture familiale. Et si je sors de cette culture je dois bien reconnaître qu’il n’y a aucun lien entre intelligence et responsabilité, entre intelligence et qualités morales. Je ne peux pas exiger d’un homme intelligent qu’il ait des qualités morales liées à cette intelligence. Si un savant reconnu nie le changement climatique il n’y a rien en cela qui soit, en soi, étonnant, sauf si je m’imagine que son génie implique une responsabilité ou une certaine tenue morales : il n’y a pas de lien en fait. Mais cette constatation permet aussi d’abandonner définitivement tout lien entre intelligence et qualités morales : l’intelligence n’est qu’un instrument, toujours mise au service d’une passion ( triste ou malheureuse). Ce qui distingue les gens ce n’est pas leur intelligence c’est leur choix passionnel. Ce qui est étonnant, c’est cet acharnement à vouloir croire que l’intelligence induit une responsabilité ( morale) et nous avons tort de vouloir faire un tel lien, j’ai tort en tous cas. Il n’y a pas lien. Pire, si je puis dire, c’est la passion qui détermine l’intelligence. Plus la passion est intense plus le sujet développe une intelligence aiguë pour la servir. En fait je crois que tout le monde a toujours compris que l’intelligence était toujours mise au service d’une passion quelconque. C’est seulement notre époque qui valorise l’intelligence au point de vouloir croire que c’est l’intelligence qui détermine la qualité morale. L’intelligence est « un être » inanimé incapable de choisir quoi que ce soit. C’est une chose pas un être.

Ce que nous appelons intelligence est une faculté qui est toujours mise au service d’une intention. Il n’y a rien dans les comportements humains qui ne soit pas piloté par une intention. Je prendrai exemple sur le changement climatique. Nous trouverons toujours sur ce sujet des scientifiques, réputés pour être intelligents pour le commun, et qui déplieront des trésors d’intelligence pour le nier, ce changement. Quand j’analyse leur discours il finit par sortir leur intention, celle qui pilote leur raisonnements savants : l’homme n’est responsable en rien quant à ce changement, ce qui signifie aussi : je ne suis responsable de rien. L’intention : je ne suis responsable de rien, qui est par ailleurs une caractéristique des hommes ( mâles ) d’une certaine génération, pilote tous leurs développements savants. « Je ne suis responsable de rien », est une intention dont ils n’ont même pas conscience. L’intelligence n’est pas une valeur en soi, c’est un instrument. Que chacun met au service de ses intentions, lesquelles ne dérivent pas de l’intelligence, mais de passions.

Problèmes, questions et interrogations sexuelles d’une certaine génération. La génération nourrie par Freud semble en perdition.

Le conflit s’enlise et ne fait plus les unes des journaux. Il reste les invocations, dans l’opinion, un peu moins vives depuis que les media organisent moins de propagande en Occident. En revanche nous voyons fleurir des associations humanitaires occupées maintenant à trouver du travail aux Ukrainiens en Occident. L’une de ces organisations s’appuie sur les femmes ukrainiennes réfugiées qui, selon elle, sont diplômées pour la plupart. L’idée est de leur trouver un travail intéressant dans les secteurs qui manquent de « têtes » en Occident ( la santé ?). Peut être alors que ces femmes s’intègreront au mieux en Occident. Reviendront elles en Ukraine ? Si cette guerre dure trop longtemps l’Ukraine perdra ses éléments les plus dynamiques.

Quand je lis tel développement « philosophique » sur une question style, par exemple, qu’est ce que l’action ? je ne m’en sors pas. J’ai le sentiment que de tels développements sont souvent l’occasion d’apprendre à manipuler les mots. La philosophie est peut être, en Occident, l’étude de la manipulation par les mots. Il est possible alors que cette discipline soit tout simplement celle des sophistes : comment utiliser le langage pour assoir sa domination sociale. Il est possible que la philosophie n’ait pas d’autre fin que de servir soit un besoin irrépressible de tout contrôler par la réflexion, soit une volonté de domination sociale.

Il y a quelque chose d’étrange dans ce genre de discours. Je sens du dépit. Poutine et la Russie ce sont au fond des minables, des gens pauvres, tout juste au niveau du Pakistan pour leur armée ( c’est dire le côté minable tout de même). Je me demande comment des gens qui sont à peine au niveau du Pakistan question armée, et qui ne sont même pas au niveau des plus pauvres dans le monde, question économie, parviennent à faire face à l’occident. C’est tout de même un scandale. Comment ces nuls, ces Russes, s’autorisent ils à oser ? D’autant qu’ils sont dans le mal absolu. Je me dis que le Bien absolu mériterait d’être rappeler à l’ordre tout de même. Eh oh ! Bien Absolu ! terrasse ces minables qui osent s’attaquer à nous. Terrasse le Mal. Je suis toujours sidérée par cette prétention tranquille des petits bourgeois occidentaux face au reste du monde. Cela doit être dur tout de même d’invoquer sans cesse le Bien et de constater que le Mal, Poutine, continue pourtant d’avancer. Ah le Bien est décidément comme Dieu avec Job, Il n’est pas gentil le Bien finalement, il laisse le Mal, minable, pauvre, nul ( Poutine quoi) faire son chemin. C’est un scandale.

Brave Anatole, petit acteur économique sans importance en Occident qui se sent viril en contredisant Poutine sur un forum sans importance.

Je pense qu’il y a une violence. Je pense que le viol est un meurtre. L’intention est de tuer. Récemment j’entendis ce dialogue dans une série dont je ne me rappelle pas le nom. De quoi ont peur les hommes ( s’agissant des femmes ) : qu’elles se moquent d’eux. De quoi ont peur les femmes ( s’agissant des hommes ) : qu’ils les tuent. Bon c’était une série un peu extrême aussi !

Peut être que je ne suis pas toujours objective. Mais c’est tout de même difficile de ne pas réagir quand tous ces gens viennent insulter les morts de ma propre famille. Bon d’un autre côté, les gens qui viennent ici s’en foutent. Comme probablement je me fous des morts, je ne sais pas, des Noirs de tel ou tel pays ravagé par la guerre par e exemple. Ils s’en foutent, les gens, des morts, dès lors que ce ne sont pas leurs morts. Je ne peux pas être neutre dans cette affaire.

Je ne crois pas dans cette idée que ces violeurs en bande sont en fait dirigés par un désir homosexuel. Non je pense qu’ils communient ensemble dans un ressentiment violent contre les femmes. Il y a d’abord une violence contre les femmes.

Il est impossible pour moi de répondre à ceux qui interviennent sur ce sujet tant ils sont envahis de passions « démentes » contre les Russes. Cela dit le sujet m’intéresse, ne serait ce que dans une quête de moi même. En quoi je communie avec certains aspects de la culture russe ? Les Français qui ici partent dans un assaut dément contre les Russes m’incitent à chercher avec quoi je communie dans cette culture. Finalement la haine de l’autre m’oblige à mettre des mots sur une perception d’ordre affectif. Et aussi en quoi la Russie est elle différente de l’Ukraine ( malgré ce qu’en pense Poutine) ? Cela m’oblige à retravailler l’histoire. J’y reviendrai ici. Maintenant si je dois parler du conflit actuel je dirai que Poutine a lancé un mouvement qu’il n’a pas pu maîtriser. Le voici embarqué dans l’excès. En fait je crois bien que plus personne ne maîtrise quoi que ce soit. C’est un pilotage à vue, avec des morts qui s’amoncèlent, des destins brisés, des traumas qui subsisteront pendant une ou deux générations. Bref c’est une catastrophe de plus.

Il est difficile décidément d’intervenir sur ce sujet. Il y a un homme ici qui carrément estime normal de me brutaliser en employant un tutoiement dégradant . Oui cet homme participe de la culture du viol. D’ailleurs cet homme dégrade tout : si je lui parle de mon effort d’enseignante il me crache dessus parce que je suis enseignante. Comment peut on ensuite discuter ? Ça me paraît difficile. Ensuite cela devient lassant d’utiliser ce conflit pour dire que les Russes ont en définitive financé les nazis, autrement dit : les 25 millions de Russes morts devant l’avancée des Allemands l’ont bien mérité. Et là communient ensemble Vlad, Anatole, Jackie …Bon je ne me plains pas, mais comment continuer de discuter ? Bien sûr que je ne le prends pas trop bien puisqu’il existe des tombes où demeurent tant d’ascendants ( dont beaucoup de femmes ). Bon ne dramatisons pas non plus. Mon frère, presque jumeau, dramatisait lui, il a été du coup banni. Cette guerre m’apparaît monstrueuse. Et Poutine devient effrayant en s’enlisant dans une guerre qui finit par avoir un caractère uniquement phallique. Mais je ne peux pas non plus communier avec ceux qui veulent mettre à genoux la Russie, avec tout ce mépris attenant, alors que les miens sont dans des tombes pour avoir été tués pendant la dernière guerre. Bon dire çà à quelqu’un qui, tranquille, pratique le viol par les mots c’est comme pisser dans un violon.